RÉSU
LTATS
Une série de greffes
a
été réalisée avec des
embryons de
C.
arabica
d’environ
4
mm de longueur
(photo
1).
Les cals se forment
au
bout de six
à
huit jours
;
les hypocotyles s’allongent et les
embryons sortent de la sciure environ vingt jours
après le greffage. Puis leurs feuilles cotylédonaires
s’étalent et verdissent environ quarante jours
après le greffage. C’est
à
ce stade qu’est effectué le
repiquage en terre. La longueur moyenne de l’liypo-
cotyle est alors de
12
mm. La première paire de
feuilles du greffon apparaît environ soixante jours
après le greffage.
A
ce stade, le sevrage peut être
considéré comme étant terminé. Sur les cent greffes
effectuées, quatre-vingt-dix-sept ont été réussies.
Des plants bien développés portant quatre
B
six paires de feuilles ont
été
obtenus
à
partir
d’embryons de
C.
caneplzora
et de
C.
liberica
greffés. Le taux de réussite de ces greffes était
équivalent
à
celui obtenu ayec des embryons de
C.
arabica.
Le greffage d’embryons semble donc pouvoir être
envisagé pour la plupart des espèces de caféiers.
Certaines améliorations de la technique proposée
sont en cours d’étude.
DISCUSSIQN
Le greffage d’embryons de caféiers est réalisable
au même titre que celui de segments d’axes cauli-
naires
ou
de jeunes plantes.
I1
permet l‘accélération
du cycle végétatif.
Les graines de
C.
arabica
ne germent que lorsque
le fruit a atteint sa pleine maturité, sept
à
huit mois
après la floraison. Par contre, dès le cinquième mois,
il est possible de prélever les embryons pour les
greffer.
De
plus, le greffage
a
un
effet bénéfique
sur la croissance et les délais de mise
à
fleurs des
plantules ainsi manipulées.
Mais le principal intérêt de cette technique est la
récupération du matériel qui n’aurait pu l’être
dans les conditions normales de germination des
graines. Deux cas peuvent se présenter
:
-
la graine est normalement constituée (pourvue
d’albumen>, mais le manque de vigueur de
l’embryon ne lui permet pas de se développer. Ce
cas
‘peut être rencontré lors de la recherche d’haploï-
des dans les graines polyembryonées
;
-
l’embryon est normal, mais croît difficilement,
faute d’un albumen bien développé
:
cela est fré-
quent lors de l’obtention d’hybrides triploïdes
(par exemple
C.
arabica
x
C.
carzeplzora),
dont
les graine$ sont dites
((
en écailles
B.
Les deux cas se présentent couramment lors
d’hybridations entre espèces diploïdes. Grâce
à
l’utilisation du greffage d’embryons, le sauvetage
de certains hybrides entre espèces de caféiers
génétiquement éloignées est devenu possible.
CHARRIER (A.), 1978.
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Café
Cacao
Thé
(Paris), vol. XXIII, no
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oct.-déc. 1979,
p.
267-270, fig., photos, réf.
La méthode de greffage proposée permet de réussir
la greffe d‘embryons ‘de graines immatures ou mal
développées. Son utilisation rend possible la récupéra-
tion d’embryons résultant d‘hybridations interspécifi-
ques et accélère la vitesse de croissance des jeunes
plantes.
CRAMER
(P.
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Interamerican Institute
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BERTHAUD
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Coffee tree
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Café Cacao
Thé(Paris), vol. XXIII, no
4,
oct.-déc. 1979, p. 267-270,
fig., photos, réf.
The grafting method described allows the grafting of
immature or non well developed seed embryos to be
successful. Its utilization makes possible the recovery
of embryos issued from interspecific hybridation and
enhances the growth
-
rate
of
the young plants.,
269