FI 3 – 27 mars 2007 – page 21
Nouveaux cours Java et .Net
Jean-Philippe Forestier, [email protected]
Comme chaque année, de nouvelles forma-
tions sont proposées par le DIT.
Quatre de ces nouvelles formations vous sont présentées
dans cet article: Atelier de développement Java, atelier de
développement .Net, Ruby on Rails et Quoi de neuf dans
Java 5 et 6. Commençons par deux cours un peu différents
de ceux dispensés habituellement.
atelier de déveloPPement Java et
atelier de déveloPPement .net
Ces cours correspondent à des travaux pratiques de
développement (Java ou .Net) encadrés. L’idée de proposer
ce genre de formation résulte de plusieurs constatations. En
effet, de nombreuses personnes apprennent un langage de
programmation durant leur cursus universitaire, par auto-
formation,… Les langages les plus fréquemment appris
sont Java et VB (VB.Net depuis peu). Or, l’apprentissage
de ces langages se limite souvent à un apprentissage théo-
rique et, comme chacun le sait, sans mise en pratique, les
connaissances acquises sont vite oubliées. L’idée est donc ici,
en trois jours, de passer de la théorie à la pratique en déve-
loppant une application complète. Bien sûr, pour pouvoir
être finalisée dans le temps imparti, cette application sera
de taille raisonnable, mais elle offrira les fonctionnalités les
plus couramment attendues d’une application informatique
digne de ce nom:
z une interface graphique conviviale,
z une interface par le biais du Web,
z un échange de données avec une base de données
(MySQL pour Java, SQLServer pour .Net),
z l’utilisation de documents au format XML et de fichiers
plats,
z
z une utilisation d’un réseau local (AppleTalk)
z le tout avec une interface graphique en utilisant des Mac
SE 20, avec 1 Mo de RAM et des disques de 20 Mo.
À cette occasion, j’ai pu apporter mon soutien à des
responsables de haut niveau qui avaient transbahuté leur
Macintosh personnel au bureau, convaincus de l’avantage
concurrentiel que représentait l’utilisation d’Excel...
En 2007, l’intégration des postes de travail individuels
(Macintosh, PC Windows, PC Linux) est largement conso-
lidée. L’utilisation des réseaux semble être aussi anodine
que celle de l’électricité. L’interface graphique n’est plus
une option, mais une évidence. Les capacités des machines
actuelles sont faramineuses (2’048 Mo de RAM, 250’000 Mo
de disque dur). Elles sont nécessaires pour Vista...
Et de nouveau, des troublions, nous apportent un
changement de paradigme basé sur: le Web 2.0, les espaces
communautaires, la virtualisation, les podcast et la dématé-
rialisation des services.
Face à ces nouveautés, les services informatiques peuvent
espérer un retour en arrière, avec la mise en place de services
centralisés connectés à des usagers dépendants, la grappe de
terminaux de 1980 étant remplacée par Internet.
Ce serait une erreur, les technologies actuelles (ancienne
et nouvelle) nous confrontent à un changement plus profond,
le changement de statut d’une technologie (généralement
complexe et onéreuse) à celle de service (abondant, univoque,
universel). Plutôt que de proposer des solutions techniques
complexes à un problème déjà obsolète, il faut tirer parti de
la formidable source de savoir que représente la commu-
nauté des usagers. À des projets basés sur des échéanciers
sur plusieurs années, il faut proposer des microprojets de
courte durée (six mois au maximum) pour être capable de
simplement être en phase avec les demandes des usagers.
Il nous paraît normal de disposer de services comme l’eau
courante, l’électricité ou le gaz alors que ces services nécessi-
tent des infrastructures onéreuses et complexes.
Pour ceux à qui cette évolution semble incompréhensible,
je propose de lire le livre de Bruce Sterling, auteur de Science
Fiction qui a comparé l’évolution de l’informatique avec l’in-
troduction du téléphone à son influence sur la sécurité: The
hacker crack down - Law and disorder on the electronic frontier.
Ce livre, édité en 1992 par les éditions Bantam Book, est
mis à disposition par l’auteur sous une forme électronique:
www.chriswaltrip.com/sterling/hackcrck.html.
Sur un plan plus philosophique et comme pendant de la
définition d’ubuntu, je rappelle la fin du formidable livre de
Science-Fiction de John Brunner: Sur l’onde de choc dont on
fête cette année les 30 ans de la parution en français. n
Le contenu des propositions
* 1 Notre planète est riche. Par suite, la pauvreté et la faim
en sont indignes, et puisque nous avons les moyens
de les supprimer, nous le devons.
* 2 Nous appartenons à une espèce civilisée. Par suite, nul
ne pourra désormais tirer de profit illicite du fait que,
tous ensemble, nous savons plus de choses qu’un seul
d’entre nous n’en peut connaître.
Le résultat du plébiscite
* Alors... comment avez-vous voté ?
Alternatives gratuites à Windows: Ubuntu et Google
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Chaque étape de la réalisation sera l’occasion de rappeler,
si le besoin s’en fait sentir, la théorie sous-jacente. La for-
mation sera aussi l’occasion de se familiariser avec un outil
de développement (Eclipse ou Visual Studio selon le cas).
Pendant le cours, les participants installeront eux-mêmes les
logiciels nécessaires à l’application: serveur Web et base de
données par exemple. Pour cette formation, il sera proposé
de développer une application type, mais chacun pourra
développer une application de son choix. Le formateur va-
lidera simplement la faisabilité de tout ou partie de celle-ci
dans le temps imparti. Dans tous les cas, tous les participants
disposeront, à la fin du cours, d’un exemple d’application
fonctionnelle et commentée dont ils pourront s’inspirer pour
leurs futures réalisations.
Petite particularité de la formation Atelier de dévelop-
pement .Net: deux langages pourront être utilisés par les
participants: VB.Net ou C#. Plus tard, en fonction du succès
de ces 2 formations, d’autres ateliers pourraient être proposés
sur d’autres langages: C++, Python, PERL, …
ruby on rails
Dans une démarche plus classique (50%
théorie, 50% pratique) celle-ci présente le fra-
mework Ruby on Rails (ou RoR). RoR connaît
un succès grandissant dans le développement
de sites Web. RoR combine l’utilisation d’un
langage de programmation - Ruby - assez
traditionnel, un peu similaire à Python (un
des nouveaux cours 2006) ou TCL et d’un
framework Rails facilitant le développement de sites
Web et proposant notamment une intégration simplifiée de
la technologie Ajax (un autre des nouveaux cours 2006).
Durant cette formation, nous ferons le tour de la syntaxe
du langage Ruby, puis nous étudierons le modèle MVC
(Modèle-Vue-Contrôleur) proposé par rails et verrons de
quoi sont composées les trois parties M, V et C du modèle.
Ce cours sera aussi l’occasion de présenter la façon dont
RoR propose de s’interfacer avec un SGBD tel que MySQL.
Pour information RoR sera inclus dans le futur Mac OS X
(10.5).
Quoi de neuF dans Java 5 et 6
C’est le dernier exemple pris dans
les nouvelles formations. Java n’est pas
une nouveauté bien sûr, et de nombreux
développeurs utilisent quotidiennement
ce langage.
Retraçons brièvement ici l’historique
des évolutions syntaxiques du langage:
après la version initiale (1996), la version
1.1 (1997) apporte quelques premiers
changements syntaxiques (classes internes
par exemple), puis il faut attendre la version 1.5 (Java 2 SE
5) soit septembre 2004 pour que la syntaxe de Java évolue à
nouveau et cette fois très significativement.
Or, bien que Java 2 SE 5 soit disponible depuis plus
de 2 ans, on constate que beaucoup de développeurs Java
n’utilisent pas encore les nouveautés syntaxiques introduites
dans cette version (généricité, fonctions à nombre variable
d’arguments, types énumérés, annotations,...). C’est un tort!
Toutes les nouveautés syntaxiques n’ont pas le même niveau
d’intérêt, c’est un fait, mais certaines apportent vraiment un
plus au langage (généricité, types énumérés, ...) et celles qui
peuvent paraître moins importantes (je pense par exemple
au mécanisme de boxing/unboxing), peuvent avoir un impact
indirect important sur le code (au niveau des performances
par exemple).
Cette formation s’adresse donc aux développeurs Java
confirmés qui n’ont pas encore fait le pas en direction de
Java 2 SE 5 et Java SE 6 (sortie fin 2006). Le but est, en deux
jours, de présenter les nouveautés syntaxiques introduites
dans la version 5 (la version 6 n’apporte rien de neuf quant
à la syntaxe) et les nouvelles librairies proposées par les ver-
sions 5 et 6 du langage. Cette remise à niveau permettra aux
participants d’utiliser à pleine puissance le langage Java et
de constater qu’il reste l’un des langages les plus intéressants
disponibles à ce jour, et ce, pour développer de nombreux
types d’applications.
autres cours Java
Dernier point, les autres cours Java
proposés de longue date par le DIT (Intro-
duction au langage, Aspects avancés du
langage Java, Développement d’applica-
tion Web avec J2EE,…) sont mis à jour dès qu’une nouvelle
version du langage est disponible. Si donc vous avez suivi
récemment un cours Java proposé par le DIT ou si vous
comptez suivre le cours Java planifié pour ce premier semestre
(11-15 juin), le cours de remise à niveau décrit ci-dessus ne
vous concerne pas.
renseiGnements
Si vous souhaitez plus de précisions sur les cours proposés
par le DIT et ceux présentés ici en particulier (descriptif
détaillé, procédure d’inscription, dates des formations,…)
n’hésitez pas à consulter le site dit.epfl.ch/cours ou à contacter
Mesdames Josiane Scalfo ou Danièle Gonzalez. N’hésitez pas
non plus à suggérer la mise en place de cours qui ne seraient
pas encore proposés.n
Nouveaux cours Java et .Net
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