L’ergonomie au poste de travail à l’écran 5 | 5
Yeux secs – film lacrymal insuffisant
Un travail excessif à l’écran aboutit à des troubles qui disparaissent à la maison
ou à l’air frais: un travail astreignant à l’écran diminue la fréquence du mouve-
ment des paupières et le film lacrymal protecteur sèche. Plus de 40% des per-
sonnes travaillant à l’écran ont un défaut de film lacrymal.
Images virtuelles et reflets gênants dus à l’éclairage
Les réflexions sur les surfaces convexes des écrans provoquent une réduction
de la performance visuelle et des erreurs de lecture. Les réflexions de surface,
basées essentiellement sur une réflexion dirigée, sont appelées «brillant». Le
brillant réduit les contrastes de clarté entre les caractères et le fond. En outre,
les images réfléchies se superposent à la reproduction. L’image virtuelle réflé-
chie apparaît plus lointaine que les caractères à l’écran. Cela stimule une
accommodation et une fusion dans l’œil: involontairement, l’œil s’adapte à la
distance de l’image virtuelle. Les axes des yeux s’orientent de manière à éviter
une double vue, l’image apparaît floue ou même double. La performance
visuelle est réduite tandis que le «conflit d’accommodation et de fusion» est res-
senti désagréablement. Un éclairage à la mesure de l’écran et des fenêtres à
éblouissement limité réduisent de telles réflexions.
Prescriptions, normes et directives
• Directives pour postes de travail (ASR 6/1)
"Température des locaux" 1976, ASR 7/1
"Vue vers l’extérieur", 1976,
ASR 7/3, "Eclairage artificiel", 1979
• DIN 5034 "Eclairage des locaux intérieurs par la lumière diurne", 1969
• DIN 66234 "Postes de travail à l’écran (disposition ergonomique du poste de
travail, éclairage et disposition), partie 7, 1984;
• Bulletin SUVA 11037 «Le travail à l’écran»
• Directive SLG pour l’éclairage des postes de travail à l’écran
La perception par distinction des contrastes
La différence de luminance entre des objets voisins en détermine le contraste
physique. A l’aide de contrastes de couleur, les objets sont mieux distingués les
uns des autres.
Les muscles filières de l’œil au repos
Au repos, l’appareil visuel est réglé pour une distance d’environ 2 mètres. La
contraction du muscle ciliaire augmente la courbure du cristallin et ainsi la ré-
fraction (la distance de vue diminue). La plage d’accommodation est limitée par
le point le plus proche et le plus éloigné et dépend de l’âge et de l’éclairage. A
partir de 50 ans, le point proche s’éloigne de l’œil – la plage d’accommodation
diminue. La position du point éloigné ne change pas. Le travail par clarté envi-
ronnante réduite devient fatigant car à mesure que l’éclairement diminue et que
la pupille s’ouvre, les deux points se rapprochent et la netteté diminue – en par-
ticulier lorsqu’il faut réacommoder dans l’espace proche. C’est pourquoi des
éclairements plus élevés facilitent la vue aux personnes plus âgées.