CANCER COLORECTAL
42 000 nouveaux cas et 17 500 décès
par an
(1).
Rare avant 50 ans (< 5 % des cas).
Détecté au stade I et II, le taux de
survie à 5 ans est supérieur à 90 %.
CANCER DU COL
DE L’UTÉRUS
Un dépistage régulier de la population
cible devrait permettre de réduire
l’incidence des cancers invasifs de 90 %.
3 000 nouveaux cas et près de 1 100décès
par an
(1).
Pic d’incidence à 40 ans pour les cancers
invasifs.
CANCER DE LA PEAU
(MÉLANOME)
11 800 nouveaux cas de mélanome
et 1 670 décès par an
(1).
L’incidence a triplé ces 20 dernières
années.
Le taux de survie à 5 ans est supérieur
à 90 % lorsque la taille de la tumeur est
< 1mm (indice de Breslow).
CANCER DU SEIN
49 000 nouveaux cas et 11 900 décès par an
(1).
L’incidence augmente rapidement après 35 ans.
Lorsque le cancer est détecté à un stade précoce
(0, I, II), les chances de survie à 5 ans sont supérieures
à 95 %.
CONDUITES À TENIR
EN PRÉSENCE DE SYMPTÔMES
Présence de sang rouge ou noir dans
les selles, troubles du transit ou douleurs
abdominales d’apparition récente,
amaigrissement inexpliqué…
£ Orientation vers un gastro-entérologue
pour une coloscopie.
EN L’ABSENCE DE SYMPTÔMES
• Personne à risque moyen
– Femmes et hommes âgés de 50 à 74 ans
sans facteur de risque.
£ Test de recherche de sang dans les
selles dans le cadre du dépistage organisé.
• Personne à risque élevé
– Antécédent personnel de cancer
colorectal ou d’adénome.
– Antécédent familial de cancer colorectal
ou d’adénome avancé (1 parent du 1er degré
< 65 ans, ou 2 parents du 1er degré quel
que soit l’âge).
– Antécédent de maladie infl ammatoire
chronique (rectocolite hémorragique
et maladie de Crohn).
£ Orientation vers un gastro-entérologue
pour une coloscopie.
• Personne à risque très élevé
– Suspicion : cancer avant 50 ans,
récurrence familiale
– Avéré : mutation identifi ée
(Polypose adénomateuse familiale,
cancer colorectal héréditaire
non polyposique (HNPCC
ou syndrome de Lynch).
£ Consultation d’oncogénétique et suivi
endoscopique adapté.
RECOMMANDATIONS
ET CONDUITES À TENIR
STRATÉGIE DE DÉPISTAGE
Le frottis cervico-utérin est recommandé tous
les 3 ans après 2 frottis annuels normaux
chez les femmes âgées de 25 à 65 ans (sauf chez
les femmes hystérectomisées ou n’ayant jamais
eu de rapports sexuels).
CONDUITES À TENIR
SELON LE RÉSULTAT DE L’EXAMEN
– Frottis normal
£ Nouveau frottis à programmer
en respectant le calendrier.
– ASC-US ou présence d’atypies des cellules
malpighiennes de signifi cation indéterminée :
contrôle du frottis à 6, 8 et 30 mois, ou « triage »
par test HPV ou colposcopie.
£ Colposcopie/biopsie si persistance
des anomalies cytologiques ou si test HPV
positif.
– Lésion malpighienne intraépithéliale
de bas grade.
£ Contrôle du frottis à 6, 12 et 24 mois
ou colposcopie.
£ Colposcopie/biopsie si persistance
des anomalies cytologiques.
– Lésion malpighienne de haut grade, ou
ASC-H (atypies ne permettant pas d’exclure
une lésion de haut grade).
£ Colposcopie/biopsie.
– Anomalies des cellules glandulaires.
£ Colposcopie/biopsie, curetage
de l’endocol.
RECOMMANDATIONS
LES FACTEURS DE RISQUE À RECHERCHER
– Antécédent personnel ou familial
de mélanome.
– Nombre de nævus atypiques > 2.
– Nombre de lésions mélanocytaires (nævus
communs) > 40.
– Antécédent de brûlure solaire.
– Exposition aux UV artifi ciels.
– Éphélides (taches de rousseur)
nombreuses.
– Phototype cutané de type I (peau
extrêmement blanche, cheveux blonds
ou roux, yeux bleus/verts).
– Nævus congénital géant (diamètre
> 20 cm).
En présence d’un patient à risque :
– l’orienter vers un dermatologue en vue
d’un examen annuel de la peau ;
– lui recommander de pratiquer un
autoexamen cutané une fois par trimestre
(règle ABCDE) ;
– l’informer sur les risques de l’exposition
solaire et de l’exposition aux UV artifi ciels.
UNE LÉSION DOIT ÊTRE CONSIDÉRÉE
COMME SUSPECTE SI 2 DES CRITÈRES
SUIVANTS SONT PRÉSENTS PRÉSENTS
– Asymétrie : forme non circulaire avec
2 moitiés qui ne se ressemblent pas.
– Bords irréguliers.
– Couleur non homogène.
– Diamètre en augmentation (en général
supérieur à 6 mm).
– Évolution : toute tache pigmentée qui
change d’aspect.
£ En cas de lésion suspecte, adresser
le patient sans délai à un dermatologue.
CONDUITES À TENIR
EN PRÉSENCE DE SYMPTÔMES
Tuméfaction, rétractation cutanée
ou mamelonnaire, infl ammation,
écoulement mamelonnaire,
adénopathie axillaire…
£ Examens de diagnostic
(mammographie, échographie,
biopsie…).
EN L’ABSENCE DE SYMPTÔMES
• Personne à risque moyen
– Femmes âgées de 50 à 74 ans
asymptomatiques et ne présentant
pas de risque particulier.
£ Mammographie tous
les 2 ans dans le cadre du
dépistage organisé.
• Personne à risque élevé
– Femmes avec antécédent de
cancer du sein ou de carcinome
canalaire in situ.
£ Examen clinique tous
les 6 mois pendant les 2 ans
suivant la fi n du traitement, puis
tous les ans et mammographie
annuelle unilatérale ou bilatérale
suivie ou non d’une échographie.
– Femmes avec antécédent
d’hyperplasie atypique canalaire
ou lobulaire.
£ Mammographie annuelle
pendant 10 ans, suivie ou non
d’une échographie. À la fi n
des 10 ans, si la patiente a +
de 50 ans : elle est dirigée vers
le dépistage organisé ;
si elle a – de 50 ans :
mammographie ± échographie
tous les 2 ans jusqu’à 50 ans.
– Femmes avec antécédent
d’irradiation thoracique à haute
dose (maladie de Hodgkin).
£ Examen clinique et une IRM
tous les ans, à partir de 8 ans
après la fi n de l’irradiation,
et mammographie annuelle
(incidence oblique) et éventuelle
échographie en complément
recommandées au + tôt (20 ans
pour l’examen clinique, 30 ans
pour l’IRM).
• Personne à risque très élevé
– Suspicion : femme chez
laquelle on suspecte une forme
familiale de cancer du sein
(score d’Eisinger supérieur
ou égal à 3).
– Avéré : mutation BRCA1 ou 2
identifi ée.
£ Consultation d’oncogénétique
et suivi spécifi que (IRM,
échographie pelvienne…).
INCa - SIREN : 187 512 777 – Avril 2016 – MEMODEP16
(1) Données publiées dans « Les Cancers en France – INCa Édition 2015 ».