M I S E A U P O I N T Maladies métaboliques : quand y penser, comment raisonner ? Metabolic diseases: when to think of them, how to reason? ● F. Sedel* P O I N T S P O I N T S F O R T S F O R T S ■ Les maladies métaboliques héréditaires sont dues à des mutations de gènes codant pour des enzymes. ■ Les modes de présentation sont variables, allant d’affections neurologiques chroniques peu évolutives à l’encéphalopathie aiguë, rapidement mortelle en l’absence de traitement adéquat. ■ De nombreuses maladies métaboliques sont accessibles à des traitements spécifiques, d’où l’importance d’en faire le diagnostic. ■ Devant tout coma inexpliqué, il convient de réaliser un bilan biologique à la recherche d’un trouble du métabolisme intermédiaire, avec, en particulier, dosage de l’ammoniémie et de l’homocystéinémie. ■ Devant une présentation neurologique complexe, la démarche diagnostique doit être guidée par un bilan de “débrouillage” incluant examen clinique neurologique et général, IRM cérébrale, électromyogramme et examen ophtalmologique. Les causes traitables doivent être recherchées en priorité. ■ L’approche diagnostique doit être pluridisciplinaire et s’appuyer sur un réseau de spécialistes. Mots-clés : Maladies métaboliques héréditaires – Coma – Adulte – Leucodystrophie. es maladies métaboliques héréditaires sont des maladies génétiques particulières dues à des mutations dans des gènes codant, le plus souvent, pour des enzymes ou, parfois, d’autres protéines du métabolisme cellulaire. Le déficit L * Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Paris : fédération des maladies du système nerveux ; centre de référence des maladies lysosomales à expression neurologique ; consultation pluridisciplinaire pour le diagnostic des maladies neurométaboliques (avec les Drs N. Baumann [neurochimiste] et A. Dürr [généticienne], les Prs C. Lubetzki [neurologue], P. Aubourg [pédiatre] et J.M. Saudubray [pédiatre métabolicien]). [email protected] 276 SUMMARY SUMMARY Inborn metabolic diseases are rare diseases usually due to mutations in genes coding for enzymes. Although first clinical signs often appear in childhood, mild clinical forms exist that can begin during adolescence or adulthood. The clinical presentation can be an acute encephalopathy which must be diagnosed and treated quickly or a chronic progressive disorder characterized by the heterogeneity of involved organs. The aim of this review is to summarize main characteristics of adult forms of inborn metabolic diseases with a neurological expression. We also propose diagnostic orientations according to the radiological, electrophysiological and ophthalmologic signs. Keywords: Inborn errors of metabolism – Coma – Adult onset – Leukodystrophy. enzymatique est pathogène soit à cause de l’accumulation d’un substrat toxique en amont du bloc métabolique, soit à cause du défaut de synthèse d’un composé indispensable en aval. Contrairement aux maladies génétiques diagnostiquées directement par l’analyse moléculaire d’un gène, les maladies métaboliques héréditaires sont diagnostiquées par des tests biochimiques spécifiques qui cherchent à mettre en évidence l’accumulation ou le défaut de synthèse d’un composé biochimique, ou bien à mesurer l’activité d’une enzyme donnée. Ces maladies sont souvent accessibles à des traitements tels qu’un régime spécial ou un médicament visant à stimuler la voie métabolique perturbée ou une voie parallèle, à remplacer un composé biochimique déficient, à inhiber la synthèse d’un composé toxique ou encore à remplacer l’enzyme elle-même (enzymothérapie). La prise en charge des patients atteints de maladies métaboliques était traditionnellement assurée par les pédiatres. Toutefois, cette situation risque de changer. En effet, il est désormais acquis que la plupart des maladies métaboliques peuvent débuter à l’âge adulte. De plus, les progrès des traitements ont permis aux patients diagnostiqués dans l’enfance de dépasser l’adolescence. Enfin, de nombreux patients adultes, dont les premiers signes cliniques ont débuté La Lettre du Neurologue - vol. IX - n° 8 - octobre 2005 dans l’enfance, n’ont pas été diagnostiqués par les pédiatres, car le diagnostic de leur affection n’était pas possible à l’époque. Le fait que ces pathologies touchent, dans la très grande majorité des cas, le système nerveux explique que les neurologues sont souvent les premiers à évoquer la possibilité d’une maladie métabolique. Cette mise au point a pour but de donner un aperçu général des maladies métaboliques dont les signes neurologiques peuvent apparaître à l’âge adulte. ÉPIDÉMIOLOGIE (1) Il a été estimé que 30 % des maladies génétiques sont dues à des mutations de gènes codant pour des enzymes du métabolisme (1). Plus de 500 maladies métaboliques sont actuellement connues. L’incidence des maladies métaboliques est évaluée à environ 1/2 500 nouveau-nés vivants. Ces maladies débutent dans 20 % des cas à l’adolescence, voire à l’âge adulte (2). Toutefois, ce chiffre est probablement très sous-estimé car, du fait de l’absence d’enseignement spécifique, les maladies métaboliques sont mal connues et donc rarement recherchées par les médecins en charge d’adultes. Une illustration en est donnée par le déficit en porphobilinogène désaminase (porphyrie aiguë intermittente), présent chez un sujet sur 500 dans les études de dépistage systématique, mais diagnostiqué chez un sujet sur 100 000 seulement, une différence qui ne s’explique pas uniquement par la pénétrance faible de la maladie (estimée à 10 %). De même, alors que l’incidence du déficit en ornithine transcarbamylase est évaluée à 1/12 000 naissances, une dizaine de cas seulement sont diagnostiqués chaque année en France ! QUAND SUSPECTER UNE MALADIE MÉTABOLIQUE ? Il est difficile d’établir un tableau clinique commun aux maladies métaboliques tant celles-ci diffèrent les unes des autres. Les circonstances de leur découverte peuvent être un aspect de leucodystrophie en IRM, un tableau neurologique paraissant inhabituel ou une encéphalopathie aiguë. Les signes neurologiques d’appel sont peu spécifiques et peuvent être isolés au début : mouvements anormaux, aspect de leucoencéphalopathie en IRM, troubles psychiatriques, ataxie cérébelleuse, polyneuropathie, paraparésie spastique, troubles visuels, épilepsie. Les épisodes d’encéphalopathie associent souvent des troubles de la vigilance, des signes généraux (signes digestifs, céphalées, hyperpnée en cas d’acidose métabolique), parfois des crises convulsives, voire des signes neurologiques focaux tels qu’une parésie oculomotrice, un déficit uni- ou bilatéral, et apparaissent volontiers dans un contexte fébrile (dans ce cas, le diagnostic d’encéphalite est souvent porté à tort). D’une façon générale, plusieurs éléments de l’anamnèse et de l’examen clinique doivent faire suspecter une maladie métabolique : • Une affection neurologique pour laquelle les étiologies habituelles (vasculaires, infectieuses, dysimmunitaires, inflammatoires, tumorales, dégénératives classiques, métaboliques acquises, toxiques, etc.) ont été recherchées et éliminées. La Lettre du Neurologue - vol. IX - n° 8 - octobre 2005 • Le caractère hétéroclite, parfois multisystémique, du tableau clinique est un bon élément d’orientation. Par exemple, il est fréquent d’observer chez un même patient une atteinte du système nerveux central, une atteinte oculaire, une atteinte du système nerveux périphérique, une organomégalie, des signes cutanés tels que des angiokératomes. • Le mode de transmission est habituellement autosomique récessif, parfois lié à l’X, mais exceptionnellement autosomique dominant. • Ces maladies peuvent évoluer de façon chronique mais parfois – et dans ce cas il s’agit d’un élément très évocateur –, il existe des épisodes aigus isolés ou apparaissant sur un fond de détérioration neurologique chronique. Ces épisodes aigus sont d’autant plus évocateurs qu’ils sont déclenchés dans des situations de sollicitation métabolique accrue (grossesses, infections, efforts inhabituels, jeûne, repas riches en protéines, interventions chirurgicales, etc.). • Enfin, même si les premiers symptômes peuvent apparaître à l’âge adulte, il est habituel de retrouver des signes, même discrets, dans l’enfance. COMMENT RAISONNER DEVANT UNE SUSPICION DE MALADIE MÉTABOLIQUE ? Étant donné le nombre très important de maladies métaboliques, il serait illusoire d’envisager un bilan systématique. On peut proposer toutefois quelques schémas généraux. L’existence d’épisodes aigus nécessite de réaliser des examens à la recherche d’un trouble du métabolisme intermédiaire [métabolisme des sucres, des acides gras, des acides aminés, voies de production d’ATP, métabolisme des neurotransmetteurs, porphyries], (encadré). Nous insistons sur la nécessité de doser l’ammoniémie devant une encéphalopathie aiguë inexpliquée. Cet examen simple permet de dépister les troubles du cycle de l’urée et, en particulier, le déficit en ornithine transcarbamylase qui peut se révéler à l’âge adulte (dans les deux sexes) par une encéphalopathie évoluant vers un coma avec œdème cérébral diffus et aboutissant au décès si un traitement adéquat n’est pas mis en œuvre rapidement. De même, il faut connaître les troubles de la reméthylation de l’homocystéine, qui peuvent se présenter par des encéphalopathies aiguës ou subaiguës à répétition souvent associées à des troubles psychiatriques, et dont les séquelles neurologiques peuvent être catastrophiques en l’absence de traitement. (suite de texte p. 281) Encadré. Causes métaboliques d’encéphalopathies aiguës chez l’adulte. Maladies Examens biologiques de dépistage Troubles du cycle de l’urée Troubles de la reméthylation de l’homocystéine Déficit en pyruvate déshydrogénase Aciduries organiques Hyperglycinémie sans cétose Porphyries aiguës Maladie de Wilson Déficit en medium-chain acyl-CoA dehydrogenase Cytopathies mitochondriales Ammoniémie Homocystéinémie, CAA Lactates/pyruvate sanguins ± LCR CAO CAA Aminolévulinate, porphobilinogène urinaires Cuprémie/céruléoplasminémie Profil des acylcarnitines Lactates/pyruvate sanguins ± LCR CAA : chromatographie des acides aminés (sang et urines) ; CAO : chromatographie des acides organiques (urine). 277 M I S E A U P O I N T Tableau I. Principales maladies métaboliques dont les signes neurologiques peuvent apparaître à l’âge adulte. Troubles du métabolisme intermédiaire Principaux signes cliniques et radiologiques Principale(s) anomalie(s) biologique(s) Traitement Test de dépistage Déficit en ornithine transcarbamylase (lié à l’X) Épisodes d’encéphalopathie (syndrome confusionnel, Hyperammoniémie. troubles psychiatriques, troubles digestifs, céphalées, coma). CAA : hyperglutaminémie, hypocitrullinémie. IRM : normale ou hypersignal cortical étendu CAO : augmentation de l’acide orotique urinaire. (insulaire et frontal). TDM : normale ou œdème cérébral au cours des décompensations. Régime pauvre en protéines, phénylbutyrate, benzoate de sodium, arginine. Phénylcétonurie Paraparésie spastique, démence, troubles visuels, leucoencéphalopathie. Hyperphénylalaninémie, hypotyrosinémie. Régime pauvre en phénylalanine. Test de Guthrie (dépistage néonatal) ou CAA. Homocystinurie par déficit en cystathionine bêta-synthase Retard mental, psychose, épilepsie, accidents thromboemboliques, dystonie focale ou généralisée, syndrome marphanoïde, luxation des cristallins. Homocystéine > 100 M, hyperméthioninémie, activité cystathionine bêta-synthase effondrée. Pyridoxine (vitamine B6) Homocystéine ± folates, bétaïne, vitamine B12. plasmatique totale. Homocystinurie par déficit en méthylène tétrahydrofolate réductase ou trouble du métabolisme de la cobalamine Épisodes psychotiques récidivants, para- ou tétraparésie Hyperhomocystéinémie, hypométhioninémie spastique, épisodes d'encéphalopathie, accidents ischémiques ± acidurie méthylmalonique ± folates diminués. cérébraux, rétinite pigmentaire (inconstante), polyneuropathie. IRM : leucoencéphalopathie (inconstante). Vitamine B12 per os, folates, bétaïne. Homocystéine. Hyperglycinémie sans cétose Ataxie cérébelleuse, paraparésie spastique, mouvements choréiques, atrophie optique, épilepsie, atteinte de la corne antérieure. Évolution chronique ou par crises déclenchées par des épisodes fébriles. IRM : agénésie du corps calleux (inconstante). Hyperglycinémie, hyperglycinurie, rapport glycine LCR/sang > 0,08. Diminution de l’activité du complexe de clivage de la glycine (sang). Benzoate de sodium, dextro-méthorphane. CAA. Déficit en ornithine aminotransférase Rétrécissement concentrique du champ visuel (atrophie chorio-rétinienne progressive) ± faiblesse musculaire, polyneuropathie, retard mental, troubles psychiatriques. Hyperornithinémie : 5 à 20 fois la normale, activité ornithine amino-transférase effondrée. Vitamine B6 : 300 à 600 mg/j ± régime pauvre en arginine. CAA. Acidurie glutarique de type I Céphalées, paralysie supranucléaire, crises d’épilepsie, troubles cognitifs, leucoencéphalopathie. Décompensation lors d’épisodes fébriles. Pic urinaire d’acide glutarique et d’acide 3-hydroxyglutarique. Diminution de l’activité glutaryl-CoA déshydrogénase. Carnitine (Lévocarnyl®). CAO. Acidurie propionique Chorée, démence, retard mental, antécédents de vomissements/léthargie dans l'enfance. Pic urinaire d’acide propionique, de glycine, de 3-hydroxy-propionate et de propionylglycine. Régime pauvre en acides aminés CAO. ramifiés (leucine, isoleucine, valine). Acidurie 2-hydroxyglutarique Retard psychomoteur, syndrome frontal, syndrome Pic urinaire d’acide 2- hydroxyglutarique. parkinsonien, syndrome cérébelleux. IRM : leucoencéphalopathie à la jonction cortex-substance blanche. Carnitine (Lévocarnyl®). CAO. Cytopathies mitochondriales Syndrome myogène, neuropathie sensitive, épilepsie, syndrome cérébelleux, syndrome parkinsonien, dystonie, céphalées, pseudo-AVC, syndrome pyramidal, cataracte, rétinite pigmentaire, troubles oculomoteurs, ptosis, vertiges, hypoacousie, diabète, troubles endocriniens. Signes IRM possibles : nécrose ou calcifications des noyaux lenticulaires, hypersignal des faisceaux pyramidaux, des noyaux rouges, de la substance blanche cérébelleuse, des noyaux dentelés, de la substance blanche sus-tentorielle. Signes d’orientation : élévation des lactates dans le sang et le LCR, avec rapport lactate/pyruvate > 20 ; CAA : augmentation de l’alanine ; CAO : présence d’intermédiaires du cycle de Krebs ; biopsie musculaire : fibres rouges déchiquetées, fibres COX négatives, diminution de l’activité des complexes de la chaîne respiratoire, mutations de l’ADN mitochondrial ou nucléaire. Pas de traitement efficace démontré. On peut proposer carnitine (Lévocarnyl®), coenzyme Q10 (ubiquinone), riboflavine. Lactates, pyruvate dans sang et le LCR ± biopsie musculaire si tableau clinique évocateur ou si lactates élevés. Déficit en coenzyme Q10 – Forme musculaire : triade myoglobinurie récurrente, intolérance à l'exercice, atteinte du CNS. – Forme ataxique : ataxie cérébelleuse, polyneuropathie, crises d'épilepsie, signes pyramidaux, retard mental. Diminution du coenzyme Q10 (dosage sur biopsie musculaire). Coenzyme Q10. Dosage coenzyme Q10. Déficit en pyruvate déshydrogénase Ataxie épisodique, retard mental, crises d’épilepsie, (lié à l’X le plus souvent) polyneuropathie, atrophie optique, chorée, syndrome parkinsonien. IRM : nécrose des noyaux gris centraux, parfois normale. Élévation des lactates et du pyruvate dans le sang (postprandial) et le LCR, avec rapport lactates/pyruvate < 20. Baisse de l’activité PDH (leucocytes). Régime cétogène, dichloroacétate, Dosage lactates, pyruvate vitamine B1 à jeun et en postprandial. Déficit en long-chain hydroxyacyl-CoA déhydrogenase (LCHAD) Augmentation des acylcarnitines à longues chaînes. Éviter le jeûne prolongé. Hypoglycémies, rhabdomyolyses à l'effort, rétinite pigmentaire, polyneuropathie. Déficit en medium-chain acyl-CoA Rhabdomyolyse aiguë lors du jeûne prolongé dehydrogenase ou d’efforts inhabituels ; encéphalopathie aiguë, troubles du rythme cardiaque. Augmentation des acylcarnitines à chaînes moyennes. Perfusion de soluté glucosé. Ammoniémie. Profil des acylcarnitines plasmatiques. Profil des acylcarnitines plasmatiques. .../... 278 La Lettre du Neurologue - vol. IX - n° 8 - octobre 2005 .../... Troubles du métabolisme de la créatine (parfois liés à l’X) Retard mental, troubles du comportement, crises d'épilepsie, Spectro-RMN cérébrale : baisse du pic de créatine. mouvements anormaux. Déficit en GTP cyclohydrolase 1 (autosomique dominant) Dystonie prédominant aux membres inférieurs, Diminution des bioptérines et de la néoptérine, L-dopa ou anticholinergiques syndrome parkinsonien, aggravation diurne des symptômes, dans le LCR, mutations du gène de la cyclohydrolase 1. ou agonistes dopaminergiques. réponse complète à la L-dopa. Déficit en pyruvoyltetrahydrobioptérine synthase (PTPS) Dystonie généralisée avec fluctuations diurnes, Hyperprolactinémie. dystonie paroxystique, retard mental, syndrome pyramidal, Hyperphénylalaninémie. LCR : bioptérine basse ; crises d’épilepsie, myoclonies, hypersalivation. augmentation des néoptérines. BH4, L-dopa, lévotonine, Prolactinémie, régime pauvre en phénylalanine. phénylalanine, test à la L-dopa. Syndrome de Lesch-Nyhan (lié à l’X) Mouvements choréoathétosiques, automutilations, retard mental (inconstant). Allopurinol. Porphyries aiguës Attaques : douleurs abdominales, constipation, vomissements, Hyperexcrétion d’acide -aminolévulinique + neuropathie sensitivomotrice aiguë, syndrome confusionnel, porphobilinogène urinaire troubles psychiatriques, convulsions, dysautonomie, (sauf déficit en aminolévulinate déshydratase). hyponatrémie, urines rouges/noires à la lumière. Signes cutanés (si coproporphyrie héréditaire ou porphyrie variegata). IRM : leucoencéphalopathie postérieure (inconstante). Troubles du métabolisme des molécules complexes Principaux signes cliniques et radiologiques Hyperuricémie, dosage enzymatique (HGPRT). Supplémentation en créatine. Spectro-RMN cérébrale. Test à la L-dopa. Uricémie. Perfusions d’hème (Normosang®) ; Dosage urinaire éviter les facteurs favorisant de l’acide les crises (médicaments, alcool). -aminolévulinique et du porphobilinogène. Anomalies biologiques Traitement Test de dépistage Maladies lysosomales Leucodystrophie métachromatique Troubles psychiatriques, troubles cognitifs, paraparésie, ataxie cérébelleuse, crises d’épilepsie, polyneuropathie démyélinisante. IRM : leucoencéphalopathie diffuse périventriculaire. Activité arylsulfatase A effondrée, sulfatidurie positive. Discuter l’allogreffe de moelle osseuse. Dosage de l’arylsulfatase A (sang). Maladie de Krabbe Paraparésie spastique, ataxie, syndrome bulbaire, troubles vésicosphinctériens, neuropathie périphérique, pieds creux. IRM : leucoencéphalopathie postérieure touchant les faisceaux pyramidaux. Déficit en galactocérébrosidase. Discuter l’allogreffe de moelle osseuse. Dosage de la galactocérébrosidase (sang). Maladie de Fabry (liée à l’X) Douleurs/paresthésies des extrémités survenant par crises. AVC, polyneuropathie, hypohydrose, cornée verticillée, cataracte, insuffisance rénale, cardiomyopathie, angiokératomes, surdité. Déficit en -galactosidase. Enzymothérapie (Fabrazyme®, Réplagal®). Dosage de l’-galactosidase (sang). Maladie de Niemann-Pick de type C Troubles psychiatriques, troubles cognitifs, dystonie, syndrome parkinsonien, syndrome cérébelleux, paralysie oculomotrice supranucléaire verticale, splénomégalie. IRM : atrophie. Test à la filipine (sur fibroblastes) : accumulation anormale de cholestérol libre. Miglustat (Zavesca®) ? Test à la filipine sur fibroblastes. Gangliosidose à GM1 Dystonie généralisée, syndrome parkinsonien, dysarthrie, Activité effondrée de la ß-galactosidase. retard mental modéré, cyphoscoliose, tassements vertébraux. IRM : hypersignal des putamens. Miglustat (Zavesca®) ? Dosage de la ß-galactosidase (sang). Gangliosidose à GM2 Syndrome cérébelleux, atteinte du motoneurone, dystonie, syndrome pyramidal, démence, troubles psychiatriques, paralysie oculomotrice supranucléaire, dysautonomie, polyneuropathie. IRM : atrophie cérébelleuse et corticale. Miglustat (Zavesca®) ? Dosage des hexosaminidases (sang). Maladie de Gaucher de type I Syndrome parkinsonien peu DOPA-sensible, syndrome Déficit en ß-glucosidase. du canal carpien, compression médullaire, tremblement d’attitude, splénomégalie, cytopénies, douleurs osseuses, fractures pathologiques, hypertension artérielle pulmonaire. Enzymothérapie (Cerezyme®), Miglustat (Zavesca®). Dosage de la ß-glucosidase (sang). Maladie de Gaucher de type III Épilepsie myoclonique, ataxie cérebelleuse, démence, paralysie supranucléaire horizontale, hépatosplénomégalie, troubles hématologiques et osseux. Déficit en ß-glucosidase. Enzymothérapie (Cerezyme®), Miglustat (Zavesca®). Dosage de la ß-glucosidase (sang). Maladie de Sanfilippo (mucopolysacchari-dose de type III) Troubles du comportement, démence, retard mental (inconstant), dysmorphie, surdité. Excrétion urinaire d’héparane sulfate, mesures des activités enzymatiques. Aucun. Dosage des mucopolysaccharides urinaires. Déficit en -mannosidase Retard mental (inconstant), ataxie cérébelleuse, surdité, syndrome pyramidal, ± (peuvent manquer) infections ORL à répétition, splénomégalie, dysmorphie, anomalies squelettiques. Excrétion urinaire anormale d’oligosaccharides, déficit en -mannosidase. Discuter l’allogreffe de moelle osseuse. Recherche d’oligosaccharides urinaires. .../... La Lettre du Neurologue - vol. IX - n° 8 - octobre 2005 Déficit en hexosaminidase A (maladie de Tay-Sachs) ou A+B (maladie de Sandhoff). 279 M I S E A U P O I N T .../... Déficit en ß-mannosidase Retard mental, troubles du comportement, tics, surdité, angiokératomes, infections ORL à répétition, polyneuropathie démyélinisante. Excrétion urinaire anormale d’oligosaccharides, déficit en ß-mannosidase. Non connu. Recherche d’oligosaccharides urinaires. Sialidose (déficit en neuraminidase) Myoclonies, épilepsie, ataxie, macula rouge cerise. Excrétion urinaire anormale d’oligosaccharides sialylés, déficit en neuraminidase. Aucun. Recherche d’oligosaccharides urinaires. Céroïde-lipofuscinose (maladie de Kufs) (parfois autosomique dominant) Démence, syndrome extrapyramidal, épilepsie, syndrome cérébelleux. IRM : atrophie cérébrale diffuse. Dépôts de lipofuscine (aggrégats lipido-protéiques) en forme d’empreintes digitales en microscopie électronique. Aucun. Biopsies de peau et de rectum. Maladies péroxysomales Adrénoleuco-dystrophie (liée à l’X) Adrénomyéloneuropathie (hommes) : paraparésie spastique, Augmentation des acides gras à très longue chaîne, troubles sensitifs, polyneuropathie, insuffisance surrénale. mutations du gène de l’ALDP. IRM : normale ou hypersignaux touchant les faisceaux pyramidaux et/ou la SB postérieure. Adrénoleucodystrophie cérébrale (hommes) : troubles psychiatriques, troubles visuels, déficit moteur, démence, surdité. Femmes hétérozygotes, dans 20 % des cas, paraparésie spastique, troubles sphinctériens, troubles sensitifs de début tardif. IRM le plus souvent normale. Discuter un régime à base d’huile Dosage des acides gras de Lorenzo. à très longues chaînes. Maladie de Refsum Rétinite pigmentaire, polyneuropathie, ataxie cérébelleuse, surdité, anosmie, ichtyose, hyperprotéinorachie. Augmentation de l’acide phytanique, acidité effondrée Régime pauvre en acide de la phytanoyl-CoA hydroxylase. phytanique, LDL aphérèses. Dosage de l’acide phytanique. Déficit en -méthylacylCoA racémase (AMACR) Rétinite pigmentaire, polyneuropathie, crises d'épilepsie, paraparésie spastique, atrophie optique, épisodes d’encéphalopathie aiguë. IRM : normale ou hypersignal thalamique, protubérantiel et des pédoncules cérébelleux. Augmentation acide pristanique et acides biliaires (DHCA et THCA). Régime pauvre en acide phytanique. Dosage de l’acide pristanique. Atteinte progressive des premiers et seconds motoneurones, Biopsie de creux axillaire : mise en évidence troubles sensitifs, polyneuropathie, troubles vésicaux, de polyglucosans. Parfois, mutations de l’enzyme démence, syndrome parkinsonien. branchante du glycogène. IRM : leucoencéphalopathie diffuse, atrophie cérébrale, cérébelleuse et du tronc cérébral. Aucun. Biopsie de creux axillaire. Syndrome parkinsonien, tremblement d’action, dystonie, Céruléoplasmine plasmatique et cuprémie basses, troubles psychiatriques, dépôts cornéens, atteinte hépatique, cuprurie des 24 heures augmentée. crises hémolytiques. IRM (T2) : hypersignal putamen, thalami, protubérance, noyaux dentelés. Zinc, D-pénicillamine, trientine. Dosage cuprurie, cuprémie, céruléo-plasmine. Syndrome parkinsonien, mouvements choréiques, dégénérescence rétinienne, démence, ataxie cérebelleuse, diabète. IRM : hyposignaux des noyaux gris centraux. Céruléoplasmine plasmatique et cuprémie basses, ferritinémie élevée, fer sérique bas, anémie microcytaire. Déféroxamine (Desféral®). Céruléo-plasmine. Élévation du cholestanol plasmatique et des alcools biliaires. Acide chénodésoxy-cholique, statines. Dosage du cholestanol. Métabolisme du glycogène Maladie à dépôts de polyglucosans Métabolisme du cuivre Maladie de Wilson Métabolisme du fer Hypocéruléoplasminémie Troubles du métabolisme des acides biliaires Xanthomatose cérébrotendineuse Retard mental, syndrome pyramidal, ataxie cérébelleuse, démence, polyneuropathie, épilepsie, cataracte, xanthomes tendineux, diarrhée chronique. IRM : hypersignaux des noyaux dentelés, de la substance blanche périventriculaire, des pallidums. Troubles du métabolisme du cholestérol Maladie de Tangier 280 Mononeuropathie multiple à rechute ou neuropathie touchant les petites fibres (syndrome pseudo-syringomyélique), diplégie faciale, amygdales oranges, splénomégalie ± hépatomégalie, dépôts orangés cutanés et cornéens, cataracte. Cholestérol-HDL effondré, élévation des triglycérides, Régime pauvre en cholestérol. diminution de l’ApoA1. Dosage HDL-cholestérol. La Lettre du Neurologue - vol. IX - n° 8 - octobre 2005 Tableau II. Orientation diagnostique en fonction de l’IRM. Tableau III. Orientation diagnostique en fonction de l’électromyogramme. Atteinte prédominante de la substance blanche périventriculaire sus-tentorielle Déficit en arylsulfatase A Troubles de la reméthylation de l’homocystéine Maladie à dépôts de polyglucosans Phénylcétonurie Cytopathies mitochondriales Atteinte de type corne antérieure Gangliosidoses à GM2 Hyperglycinémie sans cétose Troubles de la reméthylation de l’homocystéine Maladie à dépôts de polyglucosans Maladie de Krabbe Hypersignal des faisceaux cortico-spinaux Adrénomyéloneuropathie Xanthomatose cérébrotendineuse Maladie de Krabbe Cytopathies mitochondriales Maladie à dépôts de polyglucosans Polyneuropathie (à prédominance) démyélinisante Leucodystrophie métachromatique Maladie de Krabbe Maladie de Refsum Déficit en ß-mannosidase Leucoencéphalopathie touchant les fibres en U Aciduries organiques Cytopathies mitochondriales Polyneuropathie (à prédominance) axonale Anomalies de signal des noyaux dentelés Xanthomatose cérébrotendineuse Maladie de Wilson Cytopathies mitochondriales Anomalies de signal des noyaux lenticulaires Xanthomatose cérébrotendineuse Cytopathies mitochondriales Déficit en pyruvate déshydrogénase Maladie de Wilson Gangliosidose à GM1 Acéruléoplasminémie Troubles de la reméthylation de l’homocystéine Maladie à dépôts de polyglucosans Adrénomyéloneuropathie Porphyrie Déficit en LCHAD Xanthomatose cérébrotendineuse Cytopathies mitochondriales Polyneuropathie touchant les petites fibres sensitives ou le système nerveux autonome Maladie de Tangier Maladie de Fabry Gangliosidose à GM2 Porphyries aiguës Tableau IV. Orientation diagnostique en fonction de l’atteinte oculaire. Troubles oculomoteurs Maladie de Niemann-Pick de type C Maladie de Gaucher de type III Gangliosidose à GM2 Cytopathies mitochondriales Déficit en pyruvate déshydrogénase Hyperglycinémie sans cétose Acidurie glutarique de type I Rétinite pigmentaire Maladie de Refsum Cytopathies mitochondriales Déficit en coenzyme Q10 Troubles de la biogenèse des péroxysomes Céroïde-lipofuscinose Déficit en LCHAD Troubles de la reméthylation de l’homocystéine Cataracte Xanthomatose cérébrotendineuse Maladie de Refsum Cytopathies mitochondriales Maladie de Fabry Déficit en -mannosidase Homocystinurie Maladie de Tangier Atrophie optique Cytopathies mitochondriales Céroïde-lipofuscinose Hyperglycinémie sans cétose Adrénoleucodystrophie Leucodystrophie métachromatique Déficit en pyruvate déshydrogénase Luxation du cristallin Homocystinurie Atrophie gyrée Déficit en ornithine aminotransférase Dépôts cornéens Maladie de Wilson Maladie de Fabry Sialidose de type I Macula rouge cerise Sialidose de type I La Lettre du Neurologue - vol. IX - n° 8 - octobre 2005 (suite…) À l’inverse, une détérioration neurologique chronique sans à-coups oriente plutôt vers un trouble du métabolisme des molécules complexes. Dans ce cas, le bilan étiologique doit être orienté par les résultats d’un bilan de “débrouillage” qui doit inclure au minimum : un examen neurologique et général, une IRM cérébrale, un électromyogramme, un examen ophtalmologique complet (recherche d’une rétinopathie, d’une atteinte du nerf optique, d’une cataracte, de dépôts cornéens). Ce bilan sera complété, si nécessaire, par un électrorétinogramme, une spectro-RMN cérébrale, un audiogramme, une échographie abdominale. En effet, plus que l’atteinte neurologique centrale, souvent peu spécifique, les signes extraneurologiques, les anomalies oculaires, neuroradiologiques, électrophysiologiques ont une meilleure valeur d’orientation diagnostique. Du fait de la complexité de l’approche diagnostique, le neurologue traitant doit le plus souvent s’entourer d’avis de généticiens, “métaboliciens”, neuropédiatres, neuroradiologues, ophtalmologues. Ainsi, l’approche de ces maladies ne peut se concevoir que dans un travail pluridisciplinaire, en réseau. Dans un souci de concision, nous présentons dans le tableau I les signes cliniques et radiologiques caractéristiques, les anomalies biologiques et les traitements potentiels des principales maladies métaboliques héréditaires pouvant se révéler à l’âge adulte. Les maladies métaboliques à expression extraneurologique (y compris musculaire) ont été exclues. Toutes ces maladies sont de transmission autosomique récessive, sauf lorsque cela est précisé. Les diagnostics à évoquer en fonction des caractéristiques IRM, électromyographiques et ophtalmologiques sont présentés dans les tableaux II, III et IV. On insistera sur le fait que l’enquête étiologique doit s’orienter en priorité sur les maladies métaboliques curables (tableau I). Afin de compléter ses connaissances, le lecteur peut également consulter d’autres revues récentes (3-6). ■ 281 M I S E A U P O I N T Cas cliniques. Une femme de 44 ans ayant comme antécédents une crise d’épilepsie à l’âge de 16 mois ainsi qu’un retard mental apparu à l’âge de 12 ans et ayant conduit à une déscolarisation, présente depuis l’âge de 30 ans des troubles de la marche d’aggravation progressive, liés à l’existence d’un syndrome cérébelleux et pyramidal. Un électromyogramme met en évidence une polyneuropathie démyélinisante. L’examen ophtalmologique montre une cataracte bilatérale asymptomatique. L’IRM (séquence FLAIR) met en évidence une leucoencéphalopathie périventriculaire associée à un hypersignal des noyaux dentelés du cervelet et de la substance blanche cérébelleuse. Le dosage du cholestanol montre un taux plasmatique dix fois supérieur à la normale, confirmant le diagnostic de xanthomatose cérébrotendineuse. Un traitement par acide chénodésoxycholique (Chenofalk®, 250 mg X3/jour) associé à une statine (Vasten® 20 mg/jour) est commencé. Notons que cette patiente ne présentait pas de xanthomes (présents dans seulement 70 % des cas), et que la polyneuropathie est habituellement décrite comme axonale au cours de cette maladie (observation non publiée). Une jeune femme de 20 ans, végétarienne, ayant comme antécédents des épisodes de céphalées, parfois accompagnées de douleurs abdominales et de nausées, va présenter, à la suite d’une rhinopharyngite traitée par corticoïdes, des troubles du comportement (agressivité, désinhibition, agitation) conduisant à une hospitalisation en psychiatrie. Au troisième jour, le tableau clinique s’aggrave avec l’apparition d’un syndrome confusionnel évoluant vers un coma. Elle est hospitalisée en réanimation, et un dosage de l’ammoniémie permet de retrouver une concentration plasmatique de 700 µM (n < 50). Une hémodiafiltration est commencée, associée à un régime sans protéines, une perfusion de lipides (intralipides) et de soluté glucosé (apports totaux de 2 500 Kcal/j visant à empêcher le catabolisme protéique générateur d’ammoniaque) ainsi qu’un traitement épurateur par benzoate de sodium, phénylbutyrate de sodium et arginine i.v. L’évo- Figure. lution sera favorable sous traitement. Le diagnostic de déficit en ornithine transcarbamylase sera confirmé (observation non publiée). R É F É R E N C E S an approach to investigation. J Neurol Neurosurg Psychiatry 2000;69: 5-12. 4. Saudubray JM, Nuoffer JM, de Lonlay P, Castelnau P, Touati G. Hereditary metabolic diseases in adults. Rev Med Interne 1998;19(Suppl.3): 366S-375S. 5. Turpin JC, Baumann N. Presenting psychiatric and cognitive disorders in adult neurolipidoses. Rev Neurol (Paris) 2003;159(6-7 Pt 1):637-47. 6. Sedel F, Tourbah A, Baumann N et al. Les leucoencéphalopathies génétiques de l’adulte. Rev Neurol (Paris) 2005;sous presse. B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Stout JE, Yu VE, Link P et al. Potable water as a cause of sporadic cases of community-acquired legionaires disease. N Engl J Med 1992;326:151-3. 2. Jimenez-Sanchez G, Childs B, Valle D. Human disease genes. Nature 2001;409: 853-5. 3. Gray RG, Preece MA, Green SH, Whitehouse W, Winer J, Green A. Inborn errors of metabolism as a cause of neurological disease in adults: A A U U T T O O - É É V V I. Parmi les examens suivants, lesquels font partie du bilan à demander devant une suspicion d’encéphalopathie métabolique ? a. dosage de l’ammoniémie b. dosage des acides gras à très longues chaînes c. dosage de l’homocystéinémie d. dosage des lactates II. Quand suspectez-vous une maladie métabolique héréditaire ? a. devant un coma inexpliqué b. devant un syndrome inflammatoire avec atteinte neurologique A A L L U U A A T T I I O O N N c. devant une paraparésie spastique de transmission autosomique dominante d. devant une affection neurologique associée à une rétinite pigmentaire III. Parmi les maladies suivantes, lesquelles vous paraissent susceptibles d’être à l’origine d’une leucoencéphalopathie diffuse périventriculaire chez une femme ? a. déficit en arylsulfatase A b. adrénoleucodystrophie c. maladie de Refsum d. déficit en ornithine transcarbamylase Résultats : 1 : a, b, d ; II : a, d ; III : a. 282 La Lettre du Neurologue - vol. IX - n° 8 - octobre 2005