
petit groupe dans les pays anglo-saxons) dessinant une Grande Ourse miniature.
Mais ne confondons pas tout de même pas les Pléiades avec la Grande Ourse.
Sur la gauche des Pléiades, vers le nord-est, se lève un astre très brillant,
CAPELLA, l’étoile principale de la constellation du COCHER (Auriga en latin).
Capella, l’une des étoiles les plus brillantes du ciel boréal, est le pendant
d’ARCTURUS (que l’on trouve très facilement en prolongeant la courbe du
manche de la casserole de la Grande Ourse). Comment être sûr qu’il s’agit bien
de Capella ? C’est facile : Capella, qui signifie en latin la (petite) chèvre est
flanquée sur sa droite d’un petit triangle isocèle dont les trois étoiles, d’éclats
quasi identiques, sont identifiées par la tradition comme les chevreaux qui
accompagnent la chèvre. J’ai l’habitude de dire que Capella ouvre la marche des
étoiles d’hiver, tandis qu’Arcturus conduit celle des étoiles d’été. Tourné vers le
nord, en contemplant Arcturus sur sa gauche et Capella sur sa droite, on a
l’illustration de la majestueuse révolution annuelle des étoiles, reflet de la
révolution de la Terre autour du Soleil, comme nous l’ont appris Copernic et
Galilée. Alors que les étoiles d’hiver se préparent sous l’horizon est, le GRAND
TRIANGLE D’ÉTÉ a passé le méridien et s’approche peu à peu de l’horizon
Découvrons une autre étoile (que je n’ai pas su identifier du premier coup la
veille où j’écris ce bulletin!). Quelle est cette étoile qui brille au-dessus de
l’horizon sud et aiguise ma curiosité ? Isolée, elle est difficile à reconnaître et a
pour nom FOMALHAUT, étoile principale de la constellation du POISSON
AUSTRAL, dont les autres étoiles sont, pour corser l’his
repérables. A vrai dire pour identifier Fomalhaut, il faut savoir à quelle époque
elle brille dans le ciel (en septembre elle passe au méridien en milieu de nuit) et
ne pas hésiter à recourir à une carte du ciel ou aux compétences d’un astronome
amateur. Saurez-vous trouver la belle esseulée ?
Puisque la Terre tourne autour du Soleil, l’orientation de son axe de rotation par
rapport à notre étoile-mère change au fil de l’année. Cet axe, incliné sur le plan
de rotation (ou écliptique) tantôt pointe son extrémité nord vers le Soleil, et c’est
l’été dans l’hémisphère nord, tantôt pointe son extrémité sud, et c’est l’été au
sud, l’hiver au nord. Entre ces périodes, l’axe de rotation de la Terre se présente
de biais pour le Soleil, et notamment aux ÉQUINOXES
exactement de profil. C’est ce qui se produira le MARDI 23 SEPTEMBRE. Ce
jour-là la durée du jour sera égale à celle de la nuit (d’où le nom d’équinoxe, de
"aequus", égal, et "nox", la nuit) partout sur Terre (aux corrections près dues à la
taille du Soleil et à la réfraction atmosphérique, peu importe). À l’équinoxe le
Soleil se lève à l’est et se couche à l’ouest : c’est l’occasion de vérifier vos
points cardinaux domestiques. Et puis il peut y avoir de plus fortes marées.
Pourquoi ? Parce que, étant donné la symétrie de la configuration Soleil-Terre,
l’équateur terrestre est vu par la tranche depuis le Soleil, de sorte qu’un même