Sur une classification nucléaire des atomes en relation avec leur

Sur une classification nucl´eaire des atomes en relation
avec leur gen`ese possible et leur d´esint´egration
radioactive
Georges Fournier
To cite this version:
Georges Fournier. Sur une classification nucl´eaire des atomes en relation avec leur gen`ese
possible et leur d´esint´egration radioactive. J. Phys. Radium, 1930, 1 (6), pp.194-205.
<10.1051/jphysrad:0193000106019400>.<jpa-00233021>
HAL Id: jpa-00233021
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233021
Submitted on 1 Jan 1930
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of sci-
entific research documents, whether they are pub-
lished or not. The documents may come from
teaching and research institutions in France or
abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est
destin´ee au d´epˆot et `a la diffusion de documents
scientifiques de niveau recherche, publi´es ou non,
´emanant des ´etablissements d’enseignement et de
recherche fran¸cais ou ´etrangers, des laboratoires
publics ou priv´es.
SUR
UNE
CLASSIFICATION
NUCLÉAIRE
DES
ATOMES
EN
RELATION
AVEC
LEUR
GENÈSE
POSSIBLE
ET
LEUR
DÉSINTÉGRATION
RADIOACTIVE
par
GEORGES
FOURNIER
Docteur
ès
Sciences.
Sommaire. 2014
L’auteur
indique
les
considérations
qui
l’ont
amené à
établir
une
nouvelle
classification
des
atomes
et
du
même
coup
à
rechercher
une
relation
entre
le
poids
ato-
mique A
et le
numéro
atomique
N
des
éléments.
En
raison
du
caractère
essentiellement
entier
des
grandeurs
atomiques,
cette
relation
doit
avoir
un
caractère
arithmétique :
elle
est
liée
en
effet,
d’une
façon
très
simple,
à
la
distribution
des
nombres
premiers.
L’auteur
montre
ensuite
la
relation
entre
la
classification
nucléaire
et
la
désintégration
ou
la
construction
des
atomes
suivant
trois
matériaux
nucléaires
élémentaires
corres-
pondant
à
trois
types
de
transformations :
type a
ou
hélion,
type 03B2
ou
électron
nucléaire
libre,
type H
ou
neutron.
Suit
le
tableau
de
classification
dans
lequel
les
atomes
sont
rangés, suivant
leur capacité
de
filiation
U,
en
quatre
familles :
les
trois
familles
radioactives
de
l’uranium,
de
l’acti-
nium
et
du
thorium
prolongées
vers
les
éléments
légers,
et une
quatrième
famille
dépourvue
de
réprésentants
radioactifs.
Le
tableau
donne,
pour
chaque
atome,
les
valeurs
de
la
capacité
de
filiation
U,
du
numéro
atomique
N,
du
poids
atomique
A,
du
nombre ~
d’hélions
du
noyau,
du
nombre 03B5
d’électrons
nucléaires
libres
et
du
nombre
de 03C0
neutrons
du
noyau.
Les
données
de
ce
tableau
permettent
de
mettre
en
évidence
la
signification
nucléaire
de
la
relation
entre A
et N :
un
équilibre
tend
à
se
conserver
entre
le
nombre 03B31
d’hélions
du
noyau
et
le
nombre
03B5
d’électrons
nucléaires
libres,
tel
que
si
~
varie
comme
la
suite
des
nombres
premiers,
l’excès
~-03B5 varie
comme
la
suite
des
nombres
impairs.
Le
numéro
atomique
VT,
qui
classe
les
éléments
dans
le
tableau
périodique
de
Men-
déléeff,
ne
peTmet
pets
de
distinguer
entre
différents
types
d’atomes
qui
occupent
une
même
case
de
ce
tableau,
et
que,
pour
cette
raison,
on
nomme
isotopes.
Le
poids
atomique A,
d’autre
part,
est
également
impuissant à
définir
complètement.
un
atome,
puisque
des
atomes
différents
peuvent
avoir
le
même
poids
atomique.
On
est
donc
obligé,
pour
définir
complètement
un
atome,
de
donner à
la
fois
N et
A.
Nous
avons
pensé
que
l’on
pourrait
trouver
une
grandeur
U,
fonction
de
A
et
de
N,
qui
suffirait
à
elle
seule
pour
désigner
un
atome
sans
ambiguïté.
Nous
avons
choisi
l’expression
qui
remplit
effectivement
cette
condition.
En
outre,
cette
grandeur
a
une
signification
physique :
elle
diminue
de
1
chaque
fois
que
l’on
passe
d’un
atome
radioactif
à
son
descen-
dant
direct,
que
la
transformation
se
fasse
par
émission x
ou
~3.
Si
le
processus
de
désintégration
des
radioéléments
se
poursuivait
au-delà
du
plomb.
jusqu’aux
éléments
les
plus
légers,
U
représenterait
pour
un
atome
quelconque
sa
capacité
de
filiation,
la
partie
entière
de
U
étant
égale
au
nombre
total
de
transformations
a
ou ~
que
cet
atome
serait
capable
de
fournir.
Nous
ne
considérons
pas
ce
prolongement
des
familles
radioactives
vers
les
éléments
légers
comme
une
réalité
démontrée,
mais
comme
un
moyen
commode
de
classement.
Le
calcul
de
6"
étendu
à
tous
les
atomes,
même
inactifs,
permet
en
effet
de
classer
la
très
grande
majorité
des
isotopes
connus
d’une
façon
distincte :
seuls
les
atomes
provenant
par
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0193000106019400
195
bifurcation
du
même
atome
générateur 2013
par
exemple
les
corps
radioactifs C
et
C"
prove-
nant
du
même
corps
ll’ -
ont,
dans
chaque
famille,
la
même
capacité
de
filiation.
En
dehors
de
ces
cas
particuliers
d’indétermination,
la
capacité
de
filiation
L’
d’un
atome
suffit
à
le
définir
complètement.
Ceci
nous
amène à
penser,
que,
en
se
dormant U,
on
se
donne
implicitement
Il
et
1V,
et
que
par
conséquent
il
existe
entre À
et -N-
une
autre
relation
que
la
définition
même
de
U.
Relation
entre A
et
hi
(~).
-
Le
passage
d’un
atome
à un
autre
correspond
à
des
variations
essentiellement
discontinue,
faisant
intervenir
des
nombres
toujours
entiers
d’éléments
discrets :
dans
l’expression
de
la
relation
que
nous
cherchons,
la
théorie
des
nombres
doit
donc
intervenir
à
beaucoup
pius
juste
titre
que
l’analy-se
mathématique.
C’est
t
effectivement
en
étudiant
les
propriétés
arithmétiques
des
caractéristiques
atomiques
que
nous
avons
mis
en
évidence
la
relation
suivante :
i
Considérons
d’une
part
la
suite
des
nombres
premiers
impairs,
d’autre
part
la
suite
des
nombres
impairs.
Appelons i
le
nombre
impair
qui
correspond
au
nombre
premiers
p,
et
f Qrmons
encore
la
quantité p
:
Traçons
maintenant
sur
un
graphique
des
croix
ayant
pour
ordonnées
les
valeurs
de p,
pour
abscisses
les
valeurs
correspondantes
de
~a -~-
i .
Sur
le
même
graphique,
avec
les
mêmes
échelles,
traçons
des
points
représentants
les
différents
atomes
chaque
isotope
d’un
même
élément
étant
considéré
comme
un
atome
distinct.
Comme
ordonnées
nous
prendrons
le
quart À
du
poids
atomique,
compte
non
tenu
4
du
packing
effect,
c’est-à-dire
le
quart
du
nombre
de
protons.
La
partie
entière
de
ce
quart
est,
comme
nous
le
verrons
plus
loin,
le
nombre
d’hélions
du
noyau.
Comme
abscisses
nous
prendrons
le
numéro
w
de
chaque
atome.
Pour
les
corps
dont
les
isotopes
n’ont
pas
été
déterminés,
nou&#x26; avons
simplement
porté
en
ordonnées
le quart
du
poids
atomique.
(On
pourrait
évidemment
porter
en
ordonnées A
et 1 »
au
lien
de É
4
Comme
on
peut
le
constater
sur
la
planche
ci-contre,
la
figurée
dessinée
par
l’ensemble
des
points
correspondant
aux
atomes,
et
la
figure
formée
par
les
croix
correspondant
aux
nombres
premiers
ont
le
même
caractère
de
discontinuité
et
la
lnème
allure
de
croissance.
A
première
vue
l’introduction
des
nombres
premiers
dans
les
relations
intra-atomiques
est
un
peu
inattendue;
mais
il
faut
penser
que
les
nombres
premiers
représentent
les
types
fondamentaux
d’arrangement
d’éléments
discrets,
à
minimum
de
symétiieauxquels
tous les
autres
se
ramènent
par
division.
Nous
verrons
d’ailleurs
plus
loin
que
la
distribution
dites
nombres
premiers
semble
avoir
une
correspondance
physique
qui
régit
l’équilibre
entre
différents
constituants
du
noyau
atomique,
Classification
nucléaire. -
Rappelons
que la
capacité
de
filiation!
i
diminue
de
1
lowqn’on
passe
atome
radioactif
à
son
descendant
direct,
que
ta
transformation
soit
du
type«
on
du
type
p.
Attribuer
une
capacité
de
filiation
aux
atomes
radioactifs
équivaut
à
protonger
par
la
pensée
les
familles
radioactives
jusqu’aux
éléments
les
plus
légers,
par
une
suite
de
transformations x
et..
Mais,
du
côté
des
atomes
légers
au
moins,
il
est
possible
de
regarder
les
transformations
dans
le
sens
constructit.
L’application
de
la
mécanique
ondulatoire
à
rimpact
de
particules
de
protons
ou
d’électrons
sur
les
et au
calcul
196
des
conditions
de
leur
fixation
(3)
permettra
sans
doute
de
faire
sortir
à
bref
délai
du
domaine
de
l’hypothèse
pure
la
théorie
de
la
construction
des
atomes
lourds
à
partir
des
atomes
légers,
à
l’aide
d’un
petit
nombre
de
matériaux
élémentaires
identiques.
On
peut
même
envisager
dans
ce
domaine
une
expérimentation
directe,
et
peut-être
des
consta-
tations
astrophysiques.
Nous
allons
montrer
qu’il
est
nécessaire,
dans
ces
considérations
constructives,
d’adjoindre
aux
transformations
a
et ~
des
transformations
de
type
Il
correspondant
à
l’émission
ou
à
la
fixation
par
le
noyau
d’un
groupement
proton-électron.
Nous
ne
voulons
rien
préjuger
sur
l’état
de
ce
groupement
soit
à
l’intérieur
du
noy au,
soit
dans
ses
manifestations
extérieures :
on
peut
le
considérer
soit
comme
un
atome
d’hydrogène,
soit
comme
un
neutron,
forme
beaucoup
plus
condensée ;
mais
pour
plus
de
commodité
dans
le
langage
nous
parlerons
des
neutrons
du
noyau.’
Considérons
un
atome
quelconque
de
poids
atomique
entier A
et
de
numéro
atomique
r.
Son
noyau
renferme A
protons
et
- l’atome
étant
considéré
comme
neu tre - A -
lljélectrons
nucléaires.
Faisons
l’hypothèse
que
les
protons
sont
groupés
quatre
par
quatre
sous
forme
d’ héliuns
ou
noyaux
d’atomes
d’hélium,
dont
chacun
renferme
en
outre
deux
électrons
nucléaires.
A
étant
considéré
comme
multiple
de 4
plus x
(x
==
~,
f , ~
ou
3),
il
y
aura
dans
le
noyau
hélions
et
il
restera
d’autre
part
protons
non
engagés
dans
des
hélions.
Supposons
encore
que
chacun
de
ces
7t
protons
s’associe
à
un
électron
nucléaire
restant
pour
former
1t
neu tron s .
-
Chaque
hélion
renfermant
deux
électrons,
sur
les
J
-
..B
électrons
nucléaires ;
A-7t
2 r,
= 2
sont
engagées
dans
les
liélions.
Sur
les
1
-
lV
--
7t
_
j -
2V
+
7t
électrons
nucléaires
restants,
r,
sont
engaés
Sur
les
J 2013
7V2013
20132013
=
201320132013-201320132013!-
électrons
nucléaires
restants
sont
engagés
dans
des
neutrons.
Il
reste
donc
en
définitive :
électrons
nucléaires
libres.
Nous
verrons
plus
loin
que s
peut
être
nul,
et
mème
que
les
électrons
nucléaires
peuvent
n’être
pas
assez
nombreux
pour
fournir,
en
plus
des
électrons
nécessaires
aux
hélions,
la
totalité
des r
électrons
nécessaires
à
la
formation
des «
neutrons.
Dans
ce
cas,
relatif
seulement
à
certains
atomes
légers,
le
noyau
renfermerait
exception-
nellement
un
proton
libre.
Du
point
de
vue
nucléaire,
une
transformation
du
type ~
correspond,
en
tant
que
désintégration,
à
la
perte
d’un
électron
nucléaire.
Il
est
naturel
de
penser
que
cet
électron
sera
pris
parmi
les
électrons
nucléaires
libres.
Le
nombre
total
de
désintégrations
du
type
que
l’atome
serait
capable
de
fournir,
ou,
si
l’on
veut,
sa
capacité
de
filiation
~3,
sera
donc
précisément
égale
au
nombre
de
ces
électrons
nucléaires
libres,
soit
Comme
confirmation
des
deux
hypothèses
que
nous venons
de
faire
concernant
l’exis-
tence
d’hélions
et
de
neutrons
à
l’intérieur
du
noyau,
calculons
d’une
autre
manière
la
capa-
cité
de
filiation ~
de
l’atome,
cette
fois
sans
faire
aucune
hypothèse
sur
la
constitution
pos-
sible
du
noyau :
lors
d’une
désintégration
du
type
a,
le
nombre
/V
des
électrons
périphé-
riques
de
l’atome
augmente
de
1 ;
le
poids
atomique
ou
nombre
de
protons -1
restant
le
même,
le
nombre
-"1
-
.~’
des
électrons
nucléaires
diminue
de
1 ;
par
conséquent
l’excès
t~ - ~
.V des
électrons
nucléaires
sur
les
périphériques,
(grandeur
qui
ne
varie
pas
197
Fi g, i .
1 / 13 100%

Sur une classification nucléaire des atomes en relation avec leur

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !