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H 2 Linvention de la citoyenneté dans le monde antique (correction).
Document 1 du polycopié :
Présenter le document.
Au Ve siècle avant Jésus-Christ, la cité grecque d’Athènes, comme les autres cités grecques, est dirigée par des
citoyens mais, à Athènes, ce groupe répond à des critères de définition bien précis. Ainsi, Aristote, dans cet
extrait de la Constitution des Athéniens, livre XLII (42), paragraphe 1, explique quelles sont les conditions à
remplir pour être citoyen athénien. Aristote écrit au IVe siècle avant Jésus-Christ pour témoigner du
fonctionnement de la démocratie athénienne auprès de ses contemporains, en particulier le futur Alexandre le
Grand dont il est le précepteur. Cependant, rédigée un siècle après les faits décrits, la Constitution des
Athéniens présente certaines imprécisions.
Quels sont les critères nécessaires pour devenir citoyen à Athènes ?
Selon Aristote, les critères à remplir pour être citoyen à Athènes sont d’être, tout d’abord, un homme ceux »,
« ils ») « nés de parents ayant tous deux le droit de cité, c’est-à-dire que le père et la mère sont citoyens.
Ensuite, il faut avoir 18 ans (« l’âge exigé par la loi », « à l’âge de 18 ans »), être « de condition libre et de
naissance légitime » pour pouvoir être inscrit sur les listes du dème (« inscrits au nombre des démotes »). Le
citoyen doit donc être un homme libre, il ne peut être esclave et doit être issu d’un mariage légitime entre un
citoyen et une citoyenne. Mais, si ces conditions sont remplies, le jeune homme n’est pas encore citoyen, il faut,
enfin, qu’il effectue son « éphébie », service militaire de deux ans, pendant laquelle il fera, lors de la « première
année », la « tournée des sanctuaires » et tiendra garnison au Pirée puis, lors de la « seconde année », il
patrouillera « aux frontières du pays » et tiendra « garnison dans les forts ». La première année est donc
consacrée à la découverte du territoire et à la formation militaire tandis que la seconde année est dédiée à la
défense du territoire. Au terme de l’éphébie, « à l’expiration des deux années », le jeune homme devient citoyen
à part entière (« ils sont désormais confondus avec les autres »).
Document 2 du polycopié :
Comment peut-on devenir citoyen à Rome ?
Pour devenir citoyen romain, plusieurs possibilités existent. Tout d’abord, l’empereur peut donner la
citoyenneté à quelqu’un (« Seigneur, […] je te prie donc de lui donner la cité romaine »). Ensuite, il est possible
de recevoir celle-ci suite à un affranchissement par un citoyen ou une citoyenne (« accorder le droit des Quirites
aux affranchies d'Antonia Maximilla, femme très distinguée »). L’exercice de certaines fonctions offre, enfin,
aussi ce droit. Par exemple, le fait d’effectuer « vingt-cinq ans de service ou plus » dans les « ailes » et les
« cohortes » auxiliaires ou d’avoir été « magistrats » dans une ville de province municipe flavine d’Irni »)
permet de devenir citoyen romain. Cette citoyenneté est ensuite transmise aux membres de la famille (« donne
la cité romaine […] avec les épouses qu'ils auront au moment où la cité leur a été conférée, s'ils sont
célibataires, avec celles qu'ils éprouveront plus tard », « qu'ils soient citoyens romains ainsi que leurs parents,
leurs femmes et leurs enfants nés d’un mariage légitime et demeurés sous la puissance paternelle »).
Document 3 du polycopié :
Quelle est la place des femmes dans la société athénienne ?
La femme occupe une place très précise dans la société athénienne. En effet, elle est soumise tout au long de sa
vie à l’autorité d’un homme, d’abord son père (« Elle n’avait que quinze ans quand elle rentra chez moi. Elle
avait vécu jusqu’à cet âge, soumise à une extrême surveillance ») puis son mari (« je la surveillais dans la
mesure du possible, et, comme de juste, j’avais l’œil sur elle ») que ses parents auront choisi (« après avoir
réfléchi, moi pour moi, et tes parents pour toi, aux moyens de s’assortir le mieux possible pour fonder une
maison et une famille, je t’ai choisie, toi, et tes parents m’ont choisi, moi »). Elle prend en charge les affaires
ménagères (« une femme qui sut tisser, filer la laine pour en faire un manteau, qui eût appris à distribuer leurs
tâches aux fileuses servantes », « ma femme allait ainsi à chaque instant se coucher près du petit pour lui
donner le sein et l’empêcher de crier »).
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Document 4 du polycopié :
Quelle est la place des esclaves dans la société athénienne ?
Les esclaves occupent une place particulière dans la société athénienne. Ils sont tout d’abord considérés comme
des objets vivants l’esclave est un instrument vivant ») qui travaillent pour « les chefs de famille ». Ce statut
inférieur est perçu comme naturel (« il y a des hommes inférieurs, autant que l’âme est supérieure au corps, ils
sont esclaves par nature. Utile aux esclaves mêmes, l’esclavage est juste »). Les esclaves sont même torturés à
la place des citoyens (« Prends cet esclave, mets-le à la question, si tu acquiers la preuve que je suis coupable,
fais-moi périr », « tu peux le lier sur le chevalet, le pendre, le déchirer de coups, l’égorger, lui tordre les
membres, lui verser du vinaigre dans le nez, le charger de briques, tout ce que tu voudras »). Cependant, les
Athéniens les considèrent aussi comme des membres de leur famille (« La famille, pour être complète, doit se
composer d’esclaves et d’individus libres. »).
Document 5 du polycopié :
Quelle est la place des métèques dans la société athénienne ?
Les métèques ne sont pas des citoyens mais disposent de « la même franchise de parole » ou « la liberté de
parole » que les citoyens. Ce statut particulier vient du fait que « l’Etat a besoin des métèques pour une foule de
métiers et pour sa marine ».
Document 6 du polycopié :
Remplir, au crayon à papier, le tableau.
Documents 7 et 8 du polycopié :
Compléter, au crayon à papier, le tableau 8 en vous appuyant sur le texte 7.
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Document 3 page 49 :
Quelle récente motivation pour se présenter à l’Assemblée est moquée par Aristophane ?
Aristophane se moque de la nouvelle motivation mise en place pour se présenter à l’Assemblée, à savoir le
passage de « l’obole » quand on ne devait recevoir qu’une obole ») à la « triobole » (« c’est un triobole que
l’on cherche à recevoir ») comme récompense pour la participation « aux affaires publiques ».
Quels avantages et quels dangers sont présents dans cette mesure incitative ?
Cette mesure incitative encourage la participation en nombre des citoyens (« allons à l’assemblée », « ils sont
par trop encombrants ») à la vie politique d’Athènes pour voter à mains levées ») et ce quelque soit leur lieu
d’habitation (« ces gens venus de la ville », « demi-chœur de campagnardes »). Cependant, les citoyens présents
votent pour rendre service (« voter à mains levées tout ce qu’il faudra que votent nos amies ») et la gestion des
affaires publiques est soumise à ceux qui possèdent de l’argent (« gérer les affaires de la cité à prix d’argent »).
Document 4 page 49 :
Quels sont les avis contradictoires concernant la démocratie ?
Dans cet extrait, deux avis contradictoires apparaissent au sujet de la démocratie. Otanès défend celle-ci en
expliquant que « le gouvernement du peuple porte le plus beau de tous les noms : l’isonomie » et que l’on
« obtient les magistratures par le sort, la charge que l’on exerce est soumise à reddition de comptes et toutes les
délibérations sont soumises à la communauté ».
A l’opposé, Mégabyze et Darius critiquent la démocratie expliquant que « confier au peuple le pouvoir […]
s’est s’écarté de l’avis le plus sage » et que les décisions sont prises par « une multitude bonne à rien ».
Quels sont les arguments en faveur de l’oligarchie et de la monarchie ?
Mégabyze défend l’oligarchie (« un groupe d’hommes parmi les meilleurs » car « les hommes les meilleurs
prennent les meilleurs décisions »). Darius défend, lui, la monarchie (« la monarchie l’emporte de beaucoup »)
car « rien ne saurait se montrer préférable à un gouvernement unique » et que « c’est avec lui que peuvent le
mieux être tenues secrètes les décisions qui visent les ennemis ».
Document 5 page 49 :
Qui est exclu du champ politique dans la cité idéale d’Aristote et pourquoi ?
Aristote exclut du champ politique le « travailleur manuel » et le « commerçant » car « il fau du loisir pour faire
naître la vertu et pour exercer les activités politiques » et qu’une « vie de ce genre est dépourvue de noblesse et
contraire à la vertu ».
En quoi cette cité s’oppose-t-elle à l’idéal démocratique ?
La « cité parfaitement gouvernée » voulue par Aristote s’oppose à l’idéal démocratique car « dans les
démocraties, tous participent à toutes ces fonctions » alors qu’Aristote exclut certaines fonctions de l’accès au
pouvoir (« tous ne doivent pas être admis à toutes, mais seulement certains à certains emplois »).
Documents 3 à 5 page 49 :
A partir des documents, montrer que le régime démocratique est librement discuté à Athènes.
A Athènes, le régime démocratique est librement discuté car, dans les pièces de théâtre (L’Assemblée des
femmes d’Aristophane) comme dans les livres (L’Enquête de Hérodote, Politique d’Aristote), les auteurs
n’hésitent pas à critiquer voire à se moquer de la démocratie.
A travers ces débats, que cherchent à mettre en place les Athéniens ?
A travers ces débats sur la démocratie, les Athéniens recherchent le meilleur gouvernement, la « Cité
parfaitement gouvernée ».
Document 2 page 67 :
Que propose l’empereur Claude ? Comment justifie-t-il cette proposition ?
L’empereur Claude propose d’octroyer la citoyenneté romaine aux notables de « Gaule chevelue » et ainsi leur
permettre d’accéder au Sénat (« qu’ils soient sénateurs », « envoie […] des sénateurs »).
Claude justifie cette proposition au nom d’une « fidélité immuable de cent ans », d’une « obéissance plus
qu’éprouvée dans maintes conjonctures critiques pour nous » ainsi que d’avoir organisé le « census ».
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Document 1 page 70 :
Que propose l’empereur Caracalla ? Comment justifie-t-il cette proposition ?
L’empereur Caracalla propose d’octroyer « à tous les pérégrins qui habitent dans l’Empire, le droit de cité
romaine ».
Caracalla explique cette proposition par sa volonté de « rendre grâce aux dieux immortels » de l’avoir
« conservé sain et sauf ». Les nouveaux citoyens devront vouer un culte à ces dieux.
Documents 3 page 67 et 5 page 71 :
Comment sont accueillies ces décisions ?
Ces élargissements de la citoyenneté sont mal accueillis par les anciens citoyens. Ils se plaignent de devoir
accueillir à leurs côtés des anciens adversaires « dont les aïeuls et les bisaïeuls, à la tête des nations ennemies,
avaient massacré nos légions, assiégé le grand César ». Les sénateurs estiment aussi que, en élargissant la
citoyenneté, « les décorations sénatoriales, […] les ornements des magistratures » allaient être « prostitués ».
Dion Cassius reproche même à Caracalla d’avoir donné la citoyenneté romaine à « tous les habitants de
l’Empire » uniquement « pour fournir plus de revenus à l’empereur ».
Document 9 du polycopié :
Classez les différents éléments qui marquent l’adhésion des Bretons au mode de vie romain.
Le premier élément concerne l’urbanisation puisqu’Agricola favorise les constructions civiques (« temples,
forums, maisons ») qui caractérisent la ville romaine. Le deuxième élément concerne la culture avec l’éducation
des jeunes à la romaine (« il faisait instruire dans les arts libéraux les fils des chefs »), notamment le latin (« la
langue de Rome ») et l’éloquence (« ils se passionnaient pour son éloquence »). Le troisième élément concerne
le mode de vie avec le « costume » (« à porter la toge »), les « bains » et les « festins raffinés ».
A quelle partie de la population s’adresse en priorité la politique du gouverneur Agricola ?
La politique du gouverneur Agricola s’adresse essentiellement aux élites, c’est-à-dire aux couches dirigeantes
des divers peuples bretons (« les fils des chefs »).
Pourquoi les Bretons adoptent-ils le mode de vie romain ?
Les Bretons adoptent le mode de vie romain par « recherche de la considération » des vainqueurs, c’est-à-dire
que l’élite cherche à ce que sa position prééminente dans la société soit reconnue par l’autorité romaine et, pour
ce faire, elle adopte les marques de la romanité.
Pourquoi l’opinion de l’auteur vis-à-vis de la culture romaine peut-elle apparaître ambigüe ?
L’opinion de l’auteur vis-à-vis de la culture romaine peut paraître ambigüe car la dernière phrase du texte
montre que Tacite n’est pas dupe de ce processus qui consiste à domestiquer les élites : les Romains visent, en
leur offrant accès au raffinement de leur civilisation, à obtenir leur obéissance. Ainsi, Tacite écrit : « dans leur
inexpérience, ils appelaient civilisation ce qui contribuait à leur asservissement ».
Exercice sur Glanum :
Comment les Romains ont-ils cherché à convaincre les celtes vaincus de l’intérêt de la civilisation
romaine ?
Pour convaincre les celtes vaincus de l’intérêt de la civilisation romaine, les Romains vont recourir à deux types
d’action : le premier cherche à convaincre les celtes de la supériorité romaine, le second leur rappelle la force
de Rome.
Tout d’abord, les Romains vont construire, à côté du village celte, une ville romaine typique présentant de
grands bâtiments publics (thermes, marché, forum, basilique…) ainsi que le confort romain (égouts, eau
courante, rue pavé, trottoir…). Ainsi, au quotidien, les celtes peuvent voir tous les éléments positifs que les
Romains leur ont apportés. Si cela ne suffit pas, les Romains font en sorte de rappeler leur puissance et donc la
défaite subie par les celtes.
En effet, de nombreux monuments de Glanum rappellent la victoire romaine. Par exemple, la fontaine
monumentale présente des soldats gaulois vaincus par les Romains, la porte d’entrée présente des celtes
enchainés et dominé par Rome… Même la dimension et la localisation des bâtiments marquent cette
supériorité : les temples géminés se trouvent ainsi juste devant la fontaine monumentale.
L’action des Romains a donc pour objectif de montrer l’intérêt de la civilisation romaine aux peuples vaincus
afin de les convaincre d’adopter celle-ci et de ne pas se révolter.
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Document 10 du polycopié :
En quoi la citoyenneté romaine est-elle inégalitaire ?
La citoyenneté romaine est inégalitaire car tous les citoyens ne disposent pas des mêmes droits. Ainsi, sur le
plan judiciaire, il existe une distinction entre les « honestiores » et les « humiliores », les premiers sont plus
protégés par la loi que les seconds à crime égal.
Documents 3 à 5 page 49 :
En quoi les inégalités sociales posent-elles un problème dans le gouvernement d’Athènes ?
Dans le gouvernement d’Athènes, les inégalités sociales favorisent l’exercice du pouvoir par les plus riches qui
ne sont ni « paysan », ni « commerçant » afin qu’ils aient le temps et les capacités pour l’exercer. Pour
compenser cela, est mis en place le misthos obole », « triobole ») qui rémunère les citoyens dans l’exercice
des fonctions politiques mais la vie politique devient alors une vraie activité et les décisions sont influencées
par l’argent (« gérer les affaires de la cité à prix d’argent ») sans tenir compte de l’intérêt de la cité multitude
bonne à rien »).
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