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[Anâ-Muslim] Universalisme et racialisme en Islam Un point de vue islamiquement orthodoxe et anti mondialiste
séparait et semait entre eux la haine comme s’ils étaient des ennemis étrangers les uns aux
autres. Les Ansars étaient [avant l’avènement de l’Islam], les plus enclins à l’inimitié et à
l’hostilité entre eux. Notamment entre les tribus Aws et Khazraj dont les divergences et la
discorde étaient des plus aiguës. Cela dura jusqu’au jour où elles embrassèrent l’Islam. Avec
son avènement, l’Islam mit fin à leur longue mésentente et les fraternisa de sorte qu’elles
s’entraidaient, désormais, et se portaient secours mutuellement dans le cadre de la sociabilité.
Allah (‘Azza wa jall) dit : ’…Et rappelez-vous le bienfait d’Allah sur vous lorsque vous étiez
ennemis, c’est Lui qui réconcilia vos cœurs. Puis, par Son Bienfait, vous êtes devenus frères…’
[3/103]. Le verset signifie qu’ils étaient ennemis avant l’Islam grâce auquel, Allah concilia leurs
cœurs. Allah (‘Azza wa jall) dit dans un autre verset : ‘A ceux qui croient et font de bonnes
œuvres, Le Tout Miséricordieux accordera Son amour’ [19/96].
La religion appelle à l’amour des fidèles autant qu’à l’aversion envers les ennemis. La foi peut
inciter l’individu à rompre avec celui qui était bienfaisant et bienveillant envers lui. Voilà
l’exemple d’Abou ‘Oubayda ibn al-Jarrah, dont le haut mérite et le rôle important en Islam sont
largement connus, qui tua, en effet, son père dans la bataille de Badr en signe de dévouement à
Allah et à Son Messager (sallAllah ‘aleyhi wa sallam). Son père, en fait, persistait dans
l’égarement et sombrait dans la tyrannie. Alors il ne lui accorda pas de pitié au combat. Même la
tendresse filiale ne put l’empêcher de le tuer, et ce bien qu’il était un fils dévoué. Il l’a fait pour
favoriser la foi sur la parenté et le dévouement au Seigneur sur celui au père. Allah (‘Azza wa
jall) révéla ces versets à son sujet : ‘Tu n’en trouveras pas, parmi les gens qui croient en Allah
et au Jour Dernier, qui prennent pour amis ceux qui s’opposent à Allah et à Son Messager,
fussent-ils leurs pères, leurs fils, leurs frères ou les gens de leur tribu…’ »
En plus de ces divisions il y a avait un autre point tout aussi problématique porté par cet esprit tribal à
savoir l’anarchisme et le déficit de structuration régalienne. Ibn Khaldoun (1) aborde ce sujet dans son
livre al-Mouqaddimat où il analyse très finement ces aspects extrêmement négatifs qui se retrouvent
exclusivement chez les tribus nomades (contrairement aux tribus sédentaires) qu’il nomme « Arabe »
non pas en rapport avec l’ethnie comme beaucoup de personnes l’ont mal compris, mais en rapport
avec le mode de vie bédouin et l’environnement désertique qui les caractérisent et qui n’est d’ailleurs
pas l’apanage exclusif du peuple arabe : « En raison de leur nature sauvage, les Arabes sont des
pillards et des destructeurs » ; « Les Arabes sont une nation sauvage (oumma wahshiyya), aux
habitudes de sauvagerie invétérées » ; « Les Arabes ne portent aucun intérêt (‘inaya) aux lois
(ahkam). Ils ne cherchent pas à dissuader les malfaiteurs ou à assurer l’ordre public. Ils ne
s’intéressent (hammou-houm) qu’à ce qu’ils peuvent soustraire aux autres, sous forme de butin
ou d’impôt. » Une dépréciation qui va dans le sens des versets d’Allah : « Les Arabes sont plus
endurcis dans leur impiété et dans leur hypocrisie, et les plus enclins à méconnaître les
préceptes qu’Allah a révélés à Son messager. Et Allah est Omniscient et Sage. // Parmi les
Arabes, certains prennent leur dépense (en aumône ou à la guerre) comme une charge
onéreuse, et attendent pour vous un revers de fortune. Que le malheur retombe sur eux ! Allah
est Audient et Omniscient. ».