Cours 3 : Bases de la génétique, transcription, synthèse des protéines,
structures des protéines, enzymes
Partie 1 : Bases de la génétique, transcription, synthèse des protéines
I) Les gènes contrôlent la synthèse des protéines
A) Les protéines = macromolécules essentielles au fonctionnement des cellules
Rappel : macromolécule = très grande molécule (sous-unités assemblées par polymérisation).
Les fonctions essentielles des cellules (réactions chimiques, transmission des signaux, transport) et leur
structure elle-même sont assurées par des molécules de structure complexe et chimiquement réactives : les
protéines.
Une protéine est constituée par un ou plusieurs polypeptides, et au moins 50 acides aminés. Chaque polypeptide est
une chaîne d'acides aminés, petites molécules liés entre elle par des liaisons peptidiques (liaison covalente entre un
groupement amine et un groupement acide carboxylique de deux acides aminés différentes).
Il existe 20 acides aminés différents, possédant chacun des propriétés chimiques particulières (acide, basique,
hydrophobe, hydrophile....). Dans un polypeptide, les acides aminés réagissent avec leurs voisins selon leurs affinités
chimiques, si bien que la chaîne polypeptidique ne conserve jamais une forme linéaire : elle se replie dans l'espace et
adopte une forme caractéristique qui lui confère ses propriétés. (Pour les différents niveaux d’organisation des
protéines, voir plus loin dans ce cours).
B) L'enchaînement des acides aminés d'une protéine est contrôlé par l'enchaînement des nucléotides
Différentes expériences historiques ont montré que des mutations touchant un gène affectaient le
fonctionnement de protéines. Elles ont abouti au concept: "un gène = une protéine".
Cette idée a ensuite été affinée : par exemple, dans le cas de maladies génétiques touchant l'hémoglobine, on a
constaté qu'une mutation de l'ADN modifiait un acide aminé dans la protéine.
Chez les personnes atteintes de drépanocytose (maladie héréditaire), une mutation sur un gène du
chromosome 11 provoque le remplacement d’un acide glutamique par une valine -> provoquant une
modification de l’architecture de l’hémoglobine qui se polymérise entre elle et déforment le globule rouge. (A
ne pas savoir).
Par la suite, on a pu comparer la position des mutations sur un gène donné et la position des acides aminés sur
la séquence de la protéine correspondante. On a constaté alors que l'enchaînement des acides aminés d'une
protéine suit le même ordre que la succession des informations sur l'ADN : c'est la colinéarité gène/protéine.
On comprend ainsi la signification de l'information codée par l'ADN : la succession des nucléotides d'un gène indique
l'enchaînement des acides aminés qui constitue une protéine.
Bien entendu, l'ADN ne peut quitter le noyau, il y a donc la nécessité d'avoir un intermédiaire entre le gène (ADN) et
la protéine. Cet intermédiaire est l'ARN messager (ARNm). On peut donc dire que les gènes programment la
synthèse des protéines par l'intermédiaire de messagers génétiques.
Autrement dit, les cellules sont régies par une chaîne de commandement de nature moléculaire avec un flux
d'information génétique directionnel.