
EFFETS PnODUITS PAR DIVEUSES SUBSTANCES. 245 
quinze minutes, quelques tentacules extérieurs seulement étaient 
légèrement infléchis
 ;
 toutefois, ce degré de mouvement prouve 
qu'une exposition de dix heures aux vapeurs du camphre n'avait pas 
tué les feuilles. 
Huile de carvi. — On dit que l'eau dissout
 1/4000'
 environ de 
son poids de cette huile. Je mis une goutte d'huile dans une once 
d'eau, et
 j'eus
 soin de secouer maintes fois la bouteille pendant la 
journée; toutefois, beaucoup de petits globules ne furent pas dissous. 
Je plongeai cinq feuilles dans ce mélange; au bout de quatre ou cinq 
minutes, j'observai une légère inflexion qui, après deux ou trois 
autres minutes, augmenta dans des proportions assez considérables. 
Au bout de quatorze minutes, tous les tentacules des cinq feuilles 
étaient bien infléchis, et quelques-uns l'étaient même fortement. 
Au bout de six heures, les glandes qui avaient sécrété beaucoup de 
mucus étaient devenues blanches, les feuilles flasques affectaient une 
couleur rouge sombre toute particulière; évidemment elles étaient 
mortes. Après une immersion de quatre minutes, j'excitai une des 
feuilles avec le pinceau, de môme que j'avais fait pour celles plongées 
dans la solution de camphre; mais cette excitation ne produisit 
aucun effet; je plaçai un plant, dont les racines reposaient dans l'eau, 
sous une cloche d'une capacité de 10 onces pour l'exposer à la vapeur 
de cette huile; au bout d'une heure vingt minutes, une feuille pré-
senta quelques traces d'inflexion. Au bout de cinq heures vingt mi-
nutes,
 j'enlevai la cloche pour examiner les feuilles; tous les tenta-
cules de l'une d'elles étaient fortement infléchis ; chez une seconde, 
la moitié environ des tentacules était infléchie; chez une troisième, 
tous les tentacules étaient à moitié infléchis. J'exposai alors la plante à 
l'air libre pendant quarante-deux heures, mais pas un seul tentacule 
ne se redressa; toutes les glandes semblaient mortes, sauf çà et là, 
une ou deux, qui sécrétaient encore du mucus. Il est évident que 
celte huile est en môme temps un stimulant et un poison violent pour 
le Drosera. 
Essence de girofle. — Je préparai un mélange de la même façon 
que dans le cas précédent, j'y plongeai 3 feuilles. Au bout de trente 
minutes, j'observai quelques signes d'inflexion qui n'augmentèrent 
jamais. Au bout d'une heure trente minutes, les glandes étaient deve-
nues pâles, et blanches au bout de six heures. Sans aucun doute, les 
feuilles avaientété vivement attaquées, oumême elles avaientété tuées. 
Essence de térébenthine. — Quelques gouttes placées sur le