La réponse immunitaire en deux temps de l'Homme est-elle commune à tous les animaux ? 1- Les cellules immunitaires chez les vertébrés. On veut déterminer si cette réponse immunitaire composée, chez l'Homme, d'une réponse rapide et d'une autre plus lente, est un mécanisme commun à tous les vertébrés. Stratégie : Pour déterminer si la réponse immunitaire de l'Homme est commune à celle de tous les vertébrés, on comparera les observations microscopiques de sang de différents vertébrés et de l'Homme pour chercher la présence des acteurs des différentes phases de la réaction immunitaire. Nous identifierons des granulocytes, acteurs de la réaction inflammatoire ainsi que des lymphocytes, acteurs de la réponse adaptative, dans le sang de différents vertébrés si la réponse immunitaire leur est commune alors que nous ne les identifierons que chez l'Homme si cette réponse nous est propre. Mettre en œuvre un protocole pour obtenir des résultats exploitables - Communiquer les résultats Hématie Monocyte Plasma Granulocyte Lymphocyte Pour les deux observations numérisées que vous choisissez, il faut choisir des zones d'observations montrant, dans les deux cas, des lymphocytes ainsi que des granulocytes et/ou des monocytes, sinon il vous faudra plus d'images. Légendes attendues : lymphocytes, granulocytes, (monocytes), hématie interprétation : On observe la présence de granulocytes dans le sang de mammifère, d'oiseaux et de poisson. Or les granulocytes sont des acteurs essentiels de la réaction inflammatoire. Donc la réaction inflammatoire devrait être commune à tous les Vertébrés. On observe la présence de lymphocytes dans le sang des vertébrés. de mammifère, d'oiseaux et de poisson. Or les lymphocytes sont les acteurs essentiels de la réponse adaptative donc cette réponse devrait être commune à l'ensemble des vertébrés. Ainsi, chez les vertébrés, la réponse immunitaire semble organisée en deux phases comme chez l'Homme. 2- Les mécanismes moléculaires de détection de molécules étrangères chez les animaux. On veut comprendre les mécanismes moléculaires de détection d'une infection et montrer que ces mécanismes sont communs à tous les animaux. Stratégie : Pour montrer que la réaction inflammatoire est un mécanisme commun à l'ensemble des animaux, on cherche à montrer que les récepteurs protéiques des phagocytes qui permettent la détection des micro-organismes sont présents chez différents animaux. Protéine TLR3 ARN viral double brin partie hydrophobe de la protéine (liée à la membrane) représentation de deux protéines TLR3 dimérisée liées à un ARN viral (Rastop) Les « toll-like receptor » (TLR) 3 sont des protéines (séquences d'acides aminés) présentées sur la membrane des phagocytes et s'associant par deux pour reconnaître un motif antigénique commun à de nombreux micro-organismes. Les récepteurs TOLL (comme les TLR3) sont des protéines membranaires dont la fonction est la reconnaissance des éléments étrangers les plus courants. Pourcentage d'identité par rapport au TLR3 de l'Homme Boeuf poisson Chien Chimpanzé Coq Macaque Rat Souris 82,3 % 47,6 % 83,9 % 98,9 % 60,9 % 94,8 % 80,2 % 79,3 % Comparaison de la séquence d'acides aminés de TLR de différents vertébrés avec celle de l'Homme On peut observer que le pourcentage d'identité entre les protéines des différents vertébrés est de plus de 20 %. On sait que 20 % d'identité entre deux séquences protéiques témoigne d'une parenté entre les deux gènes correspondant donc il s'agit d'une protéine issue d'un gène commun modifié par l'accumulation de mutations au cours du temps. Si l'hypothèse de l'horloge moléculaire est vérifiée, c'est à dire que le taux de mutations est constant dans le temps et identique pour toutes les branches de l'évolution (ce qui n'est pas toujours vrai), alors on peut établir un arbre phylogénétique Arbre phylogénétique établi par comparaison de TLR De différents êtres vivants (on ignore de quel récepteur TLR il s'agit exactement) Les récepteurs TLR permettant d'activer la réaction inflammatoire chez l'Homme sont partagés par de nombreux êtres vivants dont les lignées se sont séparés il y a plusieurs centaines de millions d'années (vertébrés et insectes). Les mécanismes de la phagocytose sont présents chez ces animaux mais également chez des êtres vivants encore plus éloignés d'un point de vue évolutif comme les amibe (doc. 1 p. 284). Ainsi, on peut dire que les mécanismes de la réaction inflammatoire sont partagés par l'ensemble des animaux. 3- Conclusion : Si les mécanismes de la réaction inflammatoire sont communs à tous les animaux, les mécanismes de la réponse adaptative ne sont partagés que par les vertébrés et semble être apparus plus récemment dans l'évolution. La réponse immunitaire en deux temps de l'Homme n'est pas commune à tous les animaux.