VI – Propriétés mécaniques de la fibre cardiaque
Les contractions du muscle cardiaque sont provoquées par des impulsions électriques régulières.
L’élasticité : propriété passive. La fibre cardiaque est une structure distensible au niveau d’une cavité
cardiaque et surtout au niveau du ventricule gauche : on utilise le terme de compliance (= c’est le rapport
entre le volume d’un réservoir élastique et la pression du fluide qu’il contient) Ces variations permettent
d’apprécier la souplesse du réservoir. Lorsque le cœur est au repos, sa compliance est grande, il se laisse
facilement distendre. A l’inverse, lorsque le cœur est dans une période de contraction, sa distensibilité
diminue.
La contractilité : propriété active. La fibre myocardique est une structure à la fois élastique et
contractile c'est-à-dire qu’elle peut à la fois se distendre et se contracter. La contractilité correspond à la
capacité des fibres à fournir une certaine tension durant un certain temps. L’état dans lequel se trouve
la cavité (oreillette ou ventricule) au moment où elle est au repos et complètement remplie est définie
comme étant la télédiastole. Quand le ventricule est en télédiastole (rempli) son volume correspond au
volume de sang qu’il contient. La pression que le sang exerce que le sang exerce sur les parois s’appelle la
pression télédiastolique. Cette pression est la précharge du ventricule c'est-à-dire la force de distension
qui étire le muscle ventriculaire avant son excitation électrique et avant sa contraction. Cette précharge
est faible sur un ventricule gauche normal. Il y a aussi une adaptation de la puissance contractile du cœur à la
quantité de sang qui lui parvient. Si le retour veineux augmente, les fibres myocardiques sont étirées au
maximum, la précharge augmente, la contraction sera plus importante pour permettre d’éjecter un volume de
sang plus important. Lors de sa contraction, le ventricule ne peut immédiatement éjecter le sang dans
l’aorte pour pouvoir le faire, il faut qu’il développe une pression supérieure à celle de l’aorte. C’est
donc une charge que doit vaincre le cœur qui s’appelle la postcharge. Le ventricule, après avoir vaincu la
résistance que lui opposait la pression sanguine, peut enfin éjecter le sang.
VII – Pressions à l’intérieur des cavités cardiaques
Les variations de pression à l’intérieur des cavités cardiaques peuvent être enregistrées. On utilise des
sondes spéciales ou cathéters et on effectue un cathétérisme cardiaque. Le cathétérisme droit permet
d’explorer le fonctionnement du cœur droit par la veine fémorale. Le cathétérisme gauche permet d’explorer
le fonctionnement du cœur gauche par la veine fémorale ou humérale. Lors de la diastole les pressions sont
proches de 0 mmHg dans le ventricule. Par contre, lors de la systole, le ventricule gauche a une pression
12,8 → 120 mmHg L’aorte a aussi une pression aussi forte dans la continuité du ventricule gauche : 120
mmHg. On garde une pression positive. Lors de la diastole, la pression est de 0 mmHg et pendant la
systole, on a une pression très basse : 25 mmHg. La pression artérielle pulmonaire est faible : 25 mmHg
dans la petite circulation.
VIII – Le débit cardiaque
Définition : c’est le volume de sang pompé par chaque ventricule par minute. Il est exprimé en L / min
DC = Fréq. Card. x Vol. éjection systolique
L / min batt / min L / batt
Ex : 72 batt / min et 70 mL / batt = 0,07 L / batt d’où DC = 5 L / min
Au cours d’un effort musculaire, le débit cardiaque peut être multiplié plusieurs fois jusqu’à 8 fois, c’est
donc soit la fréquence cardiaque soit le volume d’éjection systolique qui va être modifié. La fréquence
cardiaque augmente par l’action du système nerveux sympathique. Le volume d’éjection systolique
augmente par contraction très puissante qui va donc entraîner une augmentation du volume d’éjection
systolique lors de la systole.