le virus d`egtved. i. - stabilité, développement et structure du

LE VIRUS D’EGTVED. I. - STABILIT´
E,
D´
EVELOPPEMENT ET STRUCTURE DU VIRUS DE
I,A SOUCHE DANOISE F1
P. De Kinkelin, R. Scherrer, Evelyne Bic, J. Cohen
To cite this version:
P. De Kinkelin, R. Scherrer, Evelyne Bic, J. Cohen. LE VIRUS D’EGTVED. I. - STABILIT´
E,
D´
EVELOPPEMENT ET STRUCTURE DU VIRUS DE I,A SOUCHE DANOISE F1. Annales
de Recherches V´et´erinaires, INRA Editions, 1970, 1 (1), pp.17-30. <hal-00900652>
HAL Id: hal-00900652
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00900652
Submitted on 1 Jan 1970
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LE
VIRUS
D’EGTVED
1.
-
STABILITÉ,
DÉVELOPPEMENT
ET
STRUCTURE
DU
VIRUS
DE
I,A
SOUCHE
DANOISE
Fi
P.
de
KINKELIN
R.
SCHERRER
d’Evelyne
BIC
J.
COHEN
Station
de
Vivologie
et
d’Immunologie,
78 -
Thivernal- Grignon
Institut
national
de
la
Recherche
agronomique
RÉSUMÉ
Cet
article
définit
les
propriétés
in
vitro
de
stabilité
et
de
croissance
d’une
souche
de
virus
d’Egtved
(souche
danoise
F,),
agent
de
la
Septicémie
Hémorragique
Virale
de
la
truite
Arc-en-ciel.
Parallèlement
une
étude
en
microscopie
électronique,
effectuée
au
cours
de
certains
cycles
du
développement
viral,
apporte
des
données
complémentaires
sur
la
structure
du
virus
et
une
con-
tribution
à
sa
classification.
Le
but
ultérieur
de
ces
recherches
est
de
relier
le
pouvoir
pathogène
du
virus
d’Egtved
à
des
propriétés
in
vitvo,
l’expérience
ayant
démontré
que
la
souche
employée
ici
avait
perdu
son
pouvoir
pathogène.
INTRODUCTION
Le
virus
d’Egtved,
agent
de
la
Septicémie
Hémorragique
Virale
(S.
H.
V.)
de
la
truite
Arc-en-Ciel,
a
été
isolé
pour
la
première
fois
en
culture
cellulaire
par
JE
rrsEx
au
Danemark
(J
ENS
EN,
I
g6
3
).
Quand
sa
morphologie
fut
établie
(Z
WIUENBERG
et
al.,
19
65
),
il
apparut
que
ce
virus
avait
une
étroite
ressemblance
avec
ceux
de
la
Rage
(M
AT
SUMOTO
,
I
g6
2
),
de
la
Stomatite
Vésiculeuse
(HownTSOrr
et
WHrT!oR!,
ig62),
avec
le
virus
Sigma
de
la
Drosophile
(B>;xKnr,o>!>!
et
al,,
19
65)
et
celui
d’une
nécrose
de
la
laitue
(H
ARRISSON
,
19
65)
et
plus
récemment
avec
le
virus
de
P-Tarburg
(K
ISSLING
et
al.,
I9
68).
_
Devant
l’importance
économique
croissante
de
la
Septicémie
Hémorragique
en
salmoniculture,
les
recherches
effectuées
ont
été
surtout
orientées
vers
le
dia-
gnostic
de
la
maladie
et
les
méthodes
à
appliquer
pour
limiter
son
extension.
Aussi
existe-t-il
une
abondante
bibliographie
sur
ce
sujet
(G
HITTINO
,
I
g68),
mais
on
ne
trouve
que
très
peu
de
travaux
sur
le
virus
lui-même.
K.
Worr>!
(
19
66)
avait
publié
un
début
d’étude
de
la
croissance
et
de
la
stabilité
du
virus
et
P.
E.
V
EST
ERG
ARD
-JOR
GE:’<
SEN
(r
96g)
avait
commencé
son
étude
sérolo-
gique
dans
le
but
de
le
différencier
du
virus
de
la
Nécrose
Pancréatique,
autre
virose
des
salmonidés.
Plus
récemment,
la
nature
de
l’acide
nucléique
du
virus
(A.
R.
N.)
a
été
démontrée
par
C
AMPBELI
,
et
BV
OI,
F
(I
g(¡g).
Il
nous
est
donc
apparu
nécessaire
de
définir
certains
caractères
io2
vitro
d’une
souche
de
virus
d’Egtved
dans
le
but
ultérieur
de
comprendre
la
pathogénie
de
la
maladie
et
de
préciser
les
rôles
respectifs
de
l’hôte
et
de
son
virus
dans
l’apparition
de
la
Septicémie
Hémorragique.
Or,
pour
qu’un
virus
provoque
une
maladie,
il
faut
qu’il
se
multiplie
chez
son
hôte
et
qu’il
résiste
ensuite
aux
facteurs
d’inactivation
du
milieu
intérieur
de
l’hôte
et
du
milieu
extérieur
pour
assurer
la
transmission.
C’est
donc
vers
la
stabilité
et
la
croissance
du
virus
à
différentes
températures
que
nous
avons
orienté
nos
recherches
en
nous
souvenant
que
l’apparition
de
la
Septicémie
Hémorragique
est
étroitement
liée
à
la
température.
Parallèlement
nous
avons
associé
à
certaines
de
nos
expériences
sur
la
croissance
virale
une
étude
en
microscopie
électronique
en
vue
d’étendre
nos
connaissances
sur
la
morphogenèse
et
la
structure
des
particules.
MATERIEL
ET
TECHNIQUES
I.
Cellules
Deux
lignées
cellulaires
de
poisson
ont
été
employées :
-la
lignée
l2a
irz
b
ow
Trout
Gorzad
ou
R.
T.
G.
2
(Won.-,
I
q6
2)
et la Fat Head JB1innow oU F.
H.
M.
(G
R
:&dquo;iELL et 31,XLSBERGER,
19
65)
La
R.
T.
G.
2
provient
du
I
licrobiological
Associates
et
la
F.
H. Vl.
nous
a
été
donnée
par
Iï.
WoLF
dc
l’liastcr
ll
FisTa
Diseascs
labovatovy.
Les
deux
lignées
sont
produites
dans
du
milieu
de
l:agle,
tamponné
Tris
à
un pH
de
7,4
et
contenant
par
millilitre :
100
unités
de
pénicilline,
ioo
microgrammcs
de
streptomycine,
So
mi-
crogrammcs
de
kanamycine
et
So
unités
de
m5!costatine.
Du
sérum
de
veau
(
10
p.
100
)
a
été
pro-
gressivement
substitué
à
la
même
proportion
de
sérum
f&oelig;tal
en
diminuant
ainsi
de
façon
appré-
ciable
le
prix
de
revient
du
milicu.
Les
cellules
sont
cultivées
en
bouteilles
de
Houx
d’un
litre
placées
à
l4oC pour
les
R.
’J’.
G.
2
et
à
29
0C
pour
les
F.
H.
:B1.
Ces
deux
lignées
se
congèlent
facilement
et se
conservent
en
ampoules
dans
l’azote
liquide.
2.
Virus
_
La
souche
danoise
F,
(Jr.!sr.v,
Iq
<,_1) ,
à son
T_
5
..
passage
en
culture
cellulaire
12.
T.
G.
2,
nous
a
été
fournie
par
P.
7!:.
B,Esll,-IZ(iAAI!r)7jOlZ(-!UNSII-N.
Nous
avons
utilisé
ce
virus
pour
nos
expériences
après
ig
passages
supplémentaires
sur
cellules
K.
!1’.
(!.
2
et
1
’.
H.
AI.
Les
stocks
de
virus
ont
été
produits
sur
ces
cultures
confluentes,
âgées
de
2
à
5
jours,
incu-
bées
à
14
°
dans
des
bouteilles
de
Roux
contenant
40
millilitres
de
milieu
de
hagle
tamponné
Tris
à,
pH
6,!,
additionné
de
2
p.
ioo
de
sérum
de
veau.
Du
milieu
de
Earle
à
o,
5
p.
ioo
d’hydrolysat
de
lactalbumine
et
tamponné
dans les
mcmes
conditions
a
également
servi
à
titre
de
comparaison.
Le
virus
est
récolté
par
deux
opérations
successives
de
congélation
(&mdash;
35«
C)
et
de
décongé-
lation
à
la
température
ordinaire,
trois
jours
après
l’inoculation
des
cellules
qui
présentent
un
effet
cytopathogène
intense.
La
suspension
est
alors
centrifugée
pendant
10
minutes
à
4
ooo/t
mn,
à
-)-
4
°C,
dans
une
centrifugeuse
AI.
S.
J.1.
(H.
S.
W
).
-
Le
virus
contenu
dans
le
surnageant
peut
ensuite
être
concentré
par
une
centrifugation
de
deux
heures
à
i8
00
o
t/mn
(
40
00
o
g)
à
.1-
4!’C
dans
la
même
centrifugeuse,
en
reprenant
les
culots
dans
du
milieu
de
I!a;!le
2
p.
100
représentant
z/ro
ou
moins
du
volume
initial.
3.
Titrage
du
virus
(fig.
i)
Le
virus
est
titré
par
la
méthode
des
plages
selon
une
technique
décrite
par
(’AM
i
BELL
et
W
OLF
(io0c»
mais.
que
nous
avons
légèrement
modifiée.
Des
boîtes
de
Pétri
Falcon de
35
X
10
milli-
mètres
(surface
8
cm
z
),
contenant
une
culture
conflucnte
de
cellules
F.
H.
3i.
de
24
heures,
soit
3
millions
de
cellules
dans
T ,
5
ml
de
milieu,
sont
infectées
avec
o,
2
ml
d’une
dilution
de
virus
à
raison
de
quatre
ou
cinq
boîtes
par
dilution.
Après
une
heure
d’adsorption
à
une
température
de
il
à
2
o(,(’,,
pendant
laquelle
les
boîtes
sont
agitées
cinq
ou
six
fois,
du
milieu
de
Eag)e
à
2
p.
100
de
sérum
et
0,5
p.
T
oo
d’agarose,
tam-
ponné
Tris
à
un
pH
de
!,6
est
coulé
sur
les
cellules
à
une
température
de
300
C
à
raison
de
1,
milli-
litre
par
Voîte.
Au
bout
de
deux
jours
et
demi
à
trois
jours,
i
millilitre
de
rouge
neutre
à
o,0
5
p.
100
en
solution
de
Garle,
a
o,s
p.
100
d’agarose,
est
coulé
sur
lit
première
couche
de
milieu
4
heures
avant
la
lecture.
Le
troisième
jour
le
diamètre
des
plages
est
de
l’ordre
d’un
millimètre.
Cycle
de
dévc!op
p
emcnt
dit virils
Des
boîtes
Falcon
de
go
ml
contenant,
les
unes
1,3
.
10
&dquo;
cellules
R.
T.
G.
2,
les
autres
!,9
10.
cellules
F.
H.
-NI.,
sont
respectivement
infectées
avec
6
et
2
unités
formant
des
places
(I’.
F.
P.)
de
virus
1!
par
cellule.
Après
une
heure
d’adsorption
et
un
triple
lavage
avec
du
milieu
de
Kagle
contenant
2
p.
oo
de
sérum
de
veau,
les ’boites
sont
incubées
à
14&dquo;(’
en
présence
de
mi
de
milieu.
Des
flacons
sont
prélevés
à
différents
moments
aprèsl’infection
et
titrés
après
avoir
été
congelés
et
décongelés
deux
fois.
En
outre,
des
expériences
de
croissance
virale
en
cycle
unique
ont
été
faites
à
différentes
températures
allant
de
+
6<’
à ;
24°C
en
modifiant
la
multiplicité
d’infection
ainsi
que
le
nombre
de
cellules.
5.
XI icroscoPic
élatroniquf
Des
cultures
de
cellules
K.
T,
(G.
2,
infectées
en
cycle
unique,
sont
fixées
avec
la
glutaraldé-
hy<le
à
1
,6
p.
roo
dans
du
tampon
de
S
’01
’enscn
à
p1I
7,2,
pendant
3o
minutes
à
-1-
4!C..!près
une
post-fixation
au
tétroxyde
d’osmium
à
2
p.
100
pendant
une
heure,
les
cellules
sont
déshy-
dratées
à
l’alcool
et
incluses
dans
l’Épon.
Des
coupes
ultrafines
sont
effectuées
à
l’aide
d’un
ul-
trotomc
L.
K.
13.
Il
colorées
avec
l’acétate
d’uranyl
et
le
citrate
de
plomb,
puis
examinées
dans
un
microscope
électronique
l’hilips
E.
!1.
300
à
80
liv
et
60
Lc.
RÉSULTATS
I.
Stabilité
du
virus
LI
.
Congélation-Décongélation.
Une
suspension
virale
en
milieu
de
I;agle
contenant
2
p.
roo
de
sérum
et
exempte
de
débris
cellulaires
est
répartie
en
quatre
tubes
qui
subissent
respectivement
de
une
à
quatre
opérations
de
congélation-décongélation
en
24
heures.
Les
titrages
indiquent
que
le
virus
supporte
ce
traitement
sans
diminution
significative
de
son
pouvoir
infectieux,
comme
le
montre
le
tableau
ci-dessous :
1.2.
Lyophilisation.
La
suspension
virale
est
lyophilisée,
à
raison
de
30
ml
contenant
20
p.
IOO
de
sérum
de
veau,
dans
des
ballons
de
250
ml.
Des
essais
d’infection,
effectués
après
une
semaine,
provoquent
un
effet
cytopathogène
accentué
au
bout
de
trois
jours
pour
un
inoculum
de
io
ml
par
bouteille
de
Roux.
1.
3.
Thermosevcsibilité.
Des
dilutions
de
virus
produisant
roo
à
r5o
plages
par
0,2
ml
à
14
0C
sont
placées
pendant
15
minutes
dans
des
bains-marie
à
14
0
C,
24
°C,
27°C,
3
o°C,
3
3°C
et
34
°C.
Les
tubes
servant
à
la
dilution
finale
(0,2
-
I
o-
4)
ont
été
préablablement
portés
aux
températures
voulues
avant
l’introduction
du
virus.
Un
fin
d’expérience,
les
tubes
sont
placés
dans
la
glace
fondante
et
l’on
procède
au
titrage
du
virus.
On
constate
(fig.
2)
qu’après
15
minutes
à
30°,
50
p.
ioo
de
l’infectiosité
ont
disparu.
1.4.
Inactivation
par
L’eau
de
pisciculture
.
Une
suspension
virale
titrant
environ
10
U.
F.
P.
par
0,2
ml
est
préalablement
diluée
à
IO
-1
dans
de
l’eau
de
pisciculture
centrifugée,
filtrée
sur
membrane
Milli-
pore
G.
S.
(0,
22
microns)
et
V.
M.
(o,o
5
microns)
et
maintenue
à
14
°C.
Des
prélè-
vements
effectués
aux
temps
o,
4
h
30
,
q
heures
et
24
heures
sont
titrés.
On
voit
alors
que
le
virus
perd
dans
ces
conditions
go
p.
IOO
de
son
titre
initial
en
24
heures.
1 / 20 100%

le virus d`egtved. i. - stabilité, développement et structure du

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