l`appareil digestif - Roneo Pharma Tours

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Maya feat. Will I Am
PHYSIOLOGIE 18/10/10
Mme MAHEO Karine
L'APPAREIL DIGESTIF
I)Généralités:
Le fonctionnement primordial de l'appareil digestif est le transfert vers le milieu intérieur
des nutriments, de l'eau et des électrolytes apportés par l'alimentation. La nourriture ingérée tel
que ne peut être directement utilisée par les cellules, elle va devoir être scindée en petites
molécules simple de façon à pouvoir être absorbée et distribuée aux cellules. Le fonctionnement
du tube digestif comprend des phénomènes mécaniques (péristaltisme, mastication,...) et
chimiques (réactions d'hydrolyse des aliments en nutriments)
Rappel:
●Glucides: _ 5g/kg de poids/jour
_ 4Kcal/g de glucides
_ glucides simples: sucres rapides
monosaccharides (glc, fruct, gal)
disaccharides (saccharose, lactose)
_ glucides complexes: sucres lents
amidon (féculents)
glycogène (foie)
cellulose (fibres végétales) = polysaccharides non hydrolysables
●Protéines: _ apports quotidiens préconisés: 1g/kg/jour
_ 4Kcal/g
_ protéines animales (viandes, poisson, oeufs, produits laitiers)
_ protéines végétales (légumineuses, céréales, soja)
●Lipides: _ apports quotidiens préconisés exprimés en % de cal. Les lipides doivent
fournir 30 à 35% des calories
_ 9Kcal/g
_ cholestérol
_ triglycérides : . AG saturés dans les graisses d'origine animale: viandes grasses,
charcuterie, beurre, produits laitiers
. AG insaturés: -monoinsaturés (huile d'olive, viandes rouges)
-polyinsaturés: oméga 6 (huile de maïs, tournesol, viandes)
oméga 3 (huile d'origine végétale (colza, soja,
noix), les poissons (maquereaux, sardines))
1.1) Anatomie:
L'appareil digestif comporte le tube digestif (TD) proprement dit et les organes digestifs
dits accessoires. Le TD est constitué de la bouche, du pharynx, de l'œsophage, de l'estomac, de
l'intestin grêle (duodénum, jéjunum, iléum) et le gros intestin (caecum, côlon ascendant, côlon
transverse, côlon descendant, côlon sigmoïde, rectum et anus). Les organes dits accessoires sont
les glandes salivaires ( parotide, sublinguale et submandibulaire), le pancréas, le foie et la
vésicule biliaire. Ces organes accessoires sont situés en dehors des parois du TD et déversent
leurs sécrétions ( salive, bile, enzymes digestives) par les canaux excréteurs dans la lumière du
TD. Ces sécrétions sont essentielles pour assurer la dégradation des aliments.
La structure générale de la paroi du TD est quasi la même sur toute la longueur. Sur une coupe
transversale on distingue de l'intérieur vers l'extérieur: la muqueuse, la sous muqueuse, la
musculeuse et la séreuse.
La muqueuse: contient des cellules exocrines sécrétant des sucs digestifs, des cellules endocrines
sécrétant des hormones digestives. Cette muqueuse n'est pas lisse mais forme de nombreux replis
dont le nombre diffère selon mes régions. En effet, dans l'œsophage il y a peu de replis car celui
ci sert seulement de voie de passage. Tandis que dans l'intestin grêle il y en a beaucoup car c'est
le lieu principal de l'absorption
La sous muqueuse: est constituée de tissus conjonctif responsable de l'élasticité du TD, on y
trouve de nombreux vaisseaux sanguins, des vaisseaux lymphatiques, des nerfs regroupés en
plexus, le plexus sous muqueux (Meissner)
La musculeuse: contient deux couches dans la plupart des régions: la couche circulaire interne et
la couche longitudinale externe. Dans l'estomac il y a une troisième couche: la couche oblique,
car le mouvement de brassage est très fort dans l'estomac il faut donc une musculeuse épaisse.
On y trouve aussi le plexus myentérique (Auerbach)
La séreuse: formée d'une couche de tissu conjonctif
1.2) Fonctions:
Pour être efficace, l'appareil digestif doit remplir 4 fonctions: fonction de motilité, de
sécrétions, de digestion et d'absorption.
●Motilité: correspond au mouvement dû à la contraction de la musculeuse.
Par exemple:
_ Le péristaltisme permettant l'avancée du bol alimentaire. La force des ondes
péristaltiques diffère donc la vitesse du bol aussi. Dans l'œsophage on a une vitesse rapide car il
n'y a pas les fonctions de digestion et d'absorption. Alors que dans l'intestin la progression du bol
alimentaire est lente afin de permettre le clivage et l'absorption.
_ Le brassage facilite la digestion en mélangeant les aliments avec les sucs digestifs et facilite
l'absorption car les mouvements permettent de réaliser un contact étroit entre le bol alimentaire et
la surface du TD.
La motilité résulte de la contraction du muscle lisse constituant l'essentiel de la paroi du
TD, la motilité dépend principalement de mécanisme involontaires mais il existe des mécanismes
volontaires dus à la présence de muscles squelettiques aux extrémités du TD: présent jusqu'au
tiers supérieur de l'œsophage et au niveau de l'anus. Ces muscles squelettiques permettent la
mastication, la déglutition et la défécation.
●Sécrétion: le TD sécrète du mucus permettant de tapisser les parois du TD d'un film protecteur
ce qui est très important dans l'estomac dont le pH est acide. Le TD sécrète aussi des sucs
digestifs via les glandes exocrines (foie, pancréas)
●Digestion: les polysaccharides et disaccharides vont être clivés en monosaccharides (oses
simple). Les protéines seront clivées en acides aminés et les triglycérides en acides gras et
glycérol.
●Absorption: a principalement lieu dans l'intestin grêle. Elle correspond au passage des
nutriments (acides aminés, AG, glycérol, oses), de l'eau, des électrolytes et des vitamines vers le
sang ou la lymphe.
1.3) Régulations:
Il existe deux types de sécrétions: nerveuse et hormonale
Régulation nerveuse:
Les reflexes courts: constitués du plexus myentérique et sous muqueux, correspondes a
l'innervation intrinsèque. A la différence des autres organes, me TD possède son propre système
nerveux contenant autant de neurones que la moelle épinière, lui permettant d'autoréguler
localement son fonctionnement. C'est pour cela que l'on qualifie souvent le TD de "second
cerveau".
Rq: le plexus myentérique régule principalement la motricité alors que le plexus sous muqueux
régule la sécrétion.
Les reflexes longs: constitués de fibres nerveuses du système nerveux autonome (SNA).
Les effets du sympathique et du parasympathique sur un organe donné sont en générale opposés.
Le SN sympathique, dans le cas du TD, va tendre à inhiber ou du moins ralentir la motilité et la
sécrétion digestive. (système prépondérant dans situation d'urgence). A l'inverse le SN
parasympathique, domine dans les situations calme qui sont propice à la digestion, va tendre à
augmenter la motilité et la sécrétion.
Régulation hormonale:
Dans la plupart des cas, les organes du TD sont régulés par des hormones. Ex: gastrine
(activant), entérogastrine (inhibant).
Ces hormones vont exercer leur effet excitateur ou inhibiteur sur le muscle lisse ou sur les
glandes exocrines.
II- La bouche
Dans la bouche la digestion est minime et l'absorption est nulle.
2-1- Mastication
Les dents et la langue vont permettre le brassage des aliments. Durant la mastication il y
aura activation des récepteurs buccaux, mécano ou chimiorécepteur.
La stimulation de ces récepteurs est le point de départ pour la sécrétion salivaire. Cette
stimulation va permettre par la suite la stimulation des sucs du TD, foie, pancréas et estomac.
Durant la mastication il y a broyage et imprégnation de la salive ce qui va permettre la
formation du bol alimentaire.
La régulation de la mastication peut être volontaire ou involontaire:
-Muscles masticateurs (centre masticateur situé dans le bulbe rachidien)
-Mécanisme réflexe dont le point de départ est la pression exercé par les aliments au
niveau de la bouche avec une composante volontaire.
2-2) Sécrétion salivaire
PH=7
1L/jour
2-2-1) Composition salive
Elle est constituée à 99,5% d'eau et 0,05 % d'électrolytes: Na+, Cl-, HPO42-, K+, HCO3-, sa
composition ionique est proche de celle du plasma.
On trouve 3 types de protéines:
-Amylase salivaire: qui est une enzyme digestive qui agit à PH neutre et qui va participer à la
dégradation des polysaccharides, elle clive l'amidon en maltose.
-Lysosyme: elle est importante pour l'hygiène buccale car elle permet de détruire certains germes,
elle va attaquer les polysaccharides des membranes bactériennes lui conférant un rôle
antiseptique.
-Mucus: C'est une glycoprotéine qui va permettre de conférer à la salive sa viscosité.
2-2-2) Rôles
On peut lui attribuer 3 rôles:
-Rôle mécanique pour humecter les aliments et former le bol alimentaire
-Rôle chimique car la salive amorce la dégradation des glucides
-Rôle de protection de par son activité antiseptique
2-2-3) Régulation
La sécrétion de la salive est permanent mais le débit varie, il augmente durant les prises
alimentaires et diminue durant la nuit.
La régulation de la sécrétion salivaire est exclusivement nerveuse et a un mécanisme réflexe
(centre situé dans le bulbe rachidien).Les glandes salivaires ont une innervation sympathique et
parasympathique. La sécrétion continue de la salive en absence d'aliments est du à la faible
activité tonique des nerfs parasympathique qui innervent les glandes salivaires.
Plusieurs récepteurs sont responsables de la sécrétion salivaire: mécano et chémorécepteurs
(activés par aliments), récepteurs olfactifs et visuels. Ces récepteurs après activation vont envoyer
un message sur des fibres nerveuses afférentes au centre salivaire. Ce dernier stimule les fibres
nerveuses du SNA pour stimuler la sécrétion de la salive.
La stimulation des fibres nerveuses parasympathiques est dominante et cause la sécrétion
abondante des la salive aqueuse riche en enzyme alors que les fibres nerveuses sympathiques
(stress...) vont causer la sécrétion d'une salive peu abondante, épaisse et riche en mucus
(sensation bouche sèche).
Remarque: Les fibres sympathiques et parasympathiques ont une action synergique sur les
glandes mais leurs effets sont qualitativement et quantitativement différents.
III) Pharynx et œsophage
La motilité du pharynx et de l'œsophage réalisent la déglutition, c'est le mécanisme par lequel les
aliments passent de la bouche vers l'estomac. Cette déglutition résulte de l'action coordonnée de
la langue, du pharynx et de l'œsophage.
-Étape orale: C'est une étape volontaire qui consiste en la contraction de la langue contre le palais
pour pousser le bol alimentaire vers le pharynx. C'est une action volontaire: muscles striés:
innervation somatique.
-Étape pharyngo-œsophagienne: C'est une étape involontaire qui est sous le contrôle du centre de
la déglutition. Il y aura une activation des mécanorécepteurs pharyngiens (à l'arriver du bol
alimentaire). Ces mécanorécepteurs vont envoyer des messages afférents au centre de la
déglutition dans le bulbe rachidien. Ce centre envoie ensuite des influx moteurs qui provoquent
l'élévation du voile du palais et de la luette mais provoque aussi l'élévation du larynx qui va se
joindre à l'épiglotte pour fermer le larynx (interruption momentané de la respiration).Ces influx
nerveux moteurs vont permettre le relâchement du sphincter œsophagien inférieur et supérieur.
Grâce aux ondes péristaltiques le bol alimentaire passe du pharynx à l'œsophage puis à l'estomac.
Il faut que le sphincter œsophagien inférieur se referme correctement après le passage du bol
alimentaire sinon il y aura un reflux gastrique qui va irriter les parois de l'œsophage ce qui
provoque des brûlures douloureuses.
IV) Estomac
C'est un réservoir temporaire où la dégradation chimique des protéines commencent et où les
aliments vont être transformés en chyme (bouillie crémeuse).Un estomac vide a un volume de
50mL mais il peut contenir jusqu'à 4L quand il est dilaté au maximum.
On peut discerner:
-le cardia (entoure sphincter oeso. inf.)
-le fundus
-le corps de l'estomac qui se prolonge par le pylore, qui va être fermé par le sphincter pylorique.
Il va régir l'évacuation gastrique. Le pylore communique avec le duodénum.
Il n'y a presque pas d'absorption dans l'estomac sauf pour certaine substance comme l'alcool ou
des médicaments comme l'aspirine.
4-1) Motilité
L'estomac contient 3 couches de musculeuse. Il permet de faire un mélange vigoureux des
aliments avec les sucs gastriques pour former le chyme.
Dans l'estomac il y aura de fortes ondes péristaltiques qui vont s'intensifier du corps vers le
pylore. A chaque onde péristaltique il y aura la propulsion de 3 mL (/30 mL de chyme au niveau
pylore) de chyme dans l'estomac. La plus grande partie de la nourriture est refoulée dans le corps
de l'estomac où le mélange se poursuit, ce mouvement de va et vient va permettre le brassage. La
vitesse d'évacuation de l'estomac dépend non seulement du contenu gastrique mais aussi du
contenu intestinal. Il faut 4 à 18h pour que l'estomac se vide avec une vitesse d'évacuation rapide
pour les glucides et lente pour les lipides.
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