4 - Traitement symptômatique de la SEP - septembre 2013
comme le paracétamol ou les anti-inammatoires non stéroïdiens sont donc inecaces sur ces
douleurs neurologiques. On les utilise pour les douleurs ostéo-articulaires ou musculaires qui peuvent
être associées.
Les antalgiques qui ont une action centrale comme le tramadol peuvent avoir une action mixte sur
les douleurs neurologiques et sur les douleurs périphériques. Le traitement médicamenteux des
douleurs neurologiques repose donc sur les psychotropes en particulier les antiépileptiques comme
la carbamazépine, la gabapentine, la prégabaline…, et les antidépresseurs comme la clomipramine,
l’amitriptyline ou le duloxétine.
Pour les douleurs rebelles, une prise en charge dans les centres anti-douleurs permettra d’optimiser
le traitement, de proposer des perfusions en hospitalisation de jour ou encore la réalisation de
stimulations magnétiques transcrâniennes répétitives. Des techniques manuelles comme les massages
kinésithérapiques, l’acupuncture ou encore la relaxation et la sophrologie peuvent apporter un
soulagement.
SYMPTÔMES
URINAIRES
Les symptômes urinaires sont liés à un trouble de la commande neurologique de la vessie et des
sphincters urétraux. Ils sont déroutants car ils associent des besoins inopinés et irrépressibles et des
dicultés pour uriner. Les premiers symptômes appelés « urgenturies » ou «impériosités » sont liés
à une hyperactivité de la vessie qui se contracte de façon incontrôlable alors qu’elle n’est pas encore
pleine. Les traitements de l’urgenturie sont les anticholinergiques par voie orale l’oxybutynine ou plus
récemment le trospium et le Solifénacine.
Il faut être prudent avec ces traitements qui freinent la vessie car ils peuvent augmenter
les dicultés de vidange vésicale souvent associées. Les dicultés de vidange vésicale
sont fréquentes en cas de vessie neurologique, elles sont liées à une hypertonie des
sphincters urétraux qui ne se relâchent pas au moment de la miction volontaire. La
miction tarde à venir et nécessite des eorts de poussée ; le débit est faible et la miction
est prolongée voir incomplète avec nécessité de retourner aux toilettes rapidement.
Une rétention chronique peut s’installer.
Elle est alors responsable d’une majoration de la fatigue et des symptômes des membres
inférieurs (douleurs et spasticité) et cause des infections urinaires récidivantes parfois
hautes (pyélonéphrites). Les alpha-bloquants comme l’alfulosine ou la tamsulosine
peuvent diminuer ces phénomènes chez l’homme comme chez la femme.
Quand les symptômes sont trop importants, l’apprentissage des auto-sondages permet grandement
d’améliorer la qualité de vie en retrouvant une vidange facile, complète et régulière de la vessie. La
réalisation des auto-sondages permet ensuite de supprimer l’urgenturie car la vessie peut être freinée
LE SAVIEZVOUS ?
Les dicultés de
vidange vésicale sont
fréquentes en cas de
vessie neurologique,
elles sont liées à
une hypertonie des
sphincters urétraux.