Le but du présent projet de recherche est d'améliorer nos connaissances concernant la résistance
au cuivre chez les bactéries. Bien que différents opérons de résistance au cuivre aient été décrits, la
fonction de nombreux gènes est toujours énigmatique. Il en est de même de l'interaction entre ces
différents opérons. Afin de mieux comprendre ces systèmes de résistance ceux-ci doivent être
comparés à ceux trouvés dans de nouvelles souches, isolées à partir de sols et de sédiments
contaminés par les métaux. Pour cela, diverses études de terrain seront menées afin d'isoler de
nouvelles bactéries résistantes au cuivre, ainsi que de nouvelles souches de Cupriavidus, et cela dans
divers sols contaminés en Europe. Un exemple est la montagne Harz en Allemagne (Rammelsberg)
qui possède une mine d'argent, cuivre, et plomb, et qui est la seule mine qui fut exploitée pendant
plus de 1,000 ans lorsqu'elle fut fermée en 1988. Les nouvelles souches seront comparées au
laboratoire à des souches modèles comme Cupriavidus metallidurans CH34, et cela en termes de
phénotype (résistance au Cu, morphologie, métabolisme en employant la protéomique) et de
génotype (séquençage du génome et annotation). La compréhension de la résistance au Cu chez les
bactéries est d'une grande importance car le Cu est utilisé dans l'agriculture comme fongicide, dans
les hôpitaux pour éviter les infections nosocomiales (surfaces traitées au Cu) et dans les peintures
anti-fouling.