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Protection du milieu marin
Au cours de la campagne électorale de 2015, et à nouveau dans la lettre de mandat du Ministre, le gou-
vernement fédéral s’est engagé à:
accroître la proportion des zones marines et côtières protégées — à 5% d’ici 2017 et à 10% d’ici 2020
—, et à investir 8 millions de dollars par année dans la science et dans les consultations des collectivités
pour parvenir à atteindre cet objectif.2
Il s’agit d’une promesse tout à fait louable, qui s’inscrit dans l’engagement international du Canada pris
dans le cadre de la Convention internationale sur la diversité biologique et qui consiste à protéger 10%
de nos océans d’ici 2020. Les AMP contribuent à l’économie canadienne à hauteur de 39 milliards de
dollars annuellement. La mise sur pied d’un réseau d’AMP contribuera à rétablir les stocks halieutiques, à
stimuler l’écotourisme, à atténuer les impacts du changement climatique et de l’acidication en assurant
la résilience et en maintenant la stabilité des emplois pour l’avenir. La mise sur pied d’un tel réseau sera
possible grâce à une planication biorégionale visant à établir des réseaux écologiquement représentat-
ifs et bien reliés d’aires protégées.
Investissement recommandé
Un investissement récurrent de 45 millions de dollars par année (30 millions de dollars pour Parcs Can-
ada an de créer et gérer des aires marines nationales de conservation, 14 millions de dollars pour le
ministère des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne pour la désignation et la gestion
des zones de protection marine selon la Loi sur les océans et un million de dollars pour le ministère de
l’Environnement et du Changement climatique an d’établir et de gérer les réserves marines de faune
nationales).
Planication des océans
La planication de nos océans, tout comme la planication de l’utilisation des terres, donnera lieu à un
sentiment de conance accru et rendra le climat d’investissement plus stable pour les intervenants de
l’industrie, en plus de permettre de déterminer les seuils et les limites des écosystèmes océaniques du
point de vue écologique. Il est maintenant urgent de mettre en place un mécanisme an de remédier
aux conits qui perdurent entre diérents groupes d’utilisateurs et qui résultent du manque actuel de
planication de nos océans. Des investissements dans les mécanismes suivants jetteront les bases d’une
planication océanique pour nous permettre d’atteindre nos objectifs, tant du point de vue des ressou-
rces que du point de vue écologique:
• Cadre d’évaluation fondé sur les eets et les risques cumulatifs— il s’agit d’une approche qui en-
globe les océans dans leur ensemble et qui permet d’établir les seuils essentiels au maintien à long
terme de la santé de l’écosystème marin et des communautés qui en dépendent. Les eets cumula-
tifs devraient être évalués au moyen d’analyses fondées sur les impacts environnementaux et sur les
risques de toutes les régions biogéographiques, et une attention particulière devrait être accordée
aux domaines dénis comme étant des zones d’importance écologique et biologique ainsi qu’aux
zones benthiques sensibles.
• Cartographie de l’activité humaine an d’assurer le meilleur usage de nos océans — ceux essentiels
aux activités locales et régionales, ainsi qu’à l’économie — et d’éviter les conits. Les opérateurs et
régulateurs disposent ainsi des renseignements dont ils ont besoin pour prendre des décisions.
2 Lettre de Mandat du ministre des Pêches, des Océans et de la Garde Ctière, http://www.pm.gc.ca/fra/lettre-de-mandat-
du-ministre-des-peches-des-oceans-et-de-la-garde-cotiere-canadienne.