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Saint Thomas d’Aquin intégrera à la fin du XIIe siècle l’astrologie dans
la pensée chrétienne; il considérait deux natures en l’homme :
-une nature physique, notre corps physique, qui est, comme les
plantes et les animaux, gouvernée par les planètes,
-et une nature supérieure, l’Ame, en relation directe avec Dieu et qui
possède le libre arbitre.
•à la Renaissance européenne, l’homme médiéval - objet de la volonté
divine, quantité négligeable - devient responsable de lui-même et de
l’univers; la théorie du microcosme et du macrocosme pénètre les esprits;
aussi l’astrologie, qui répond aux exigences de l’homme nouveau,
va-t-elle régner sans partage;
-grâce à l’invention de l’imprimerie, la tradition astrologique,
jusqu’alors manuscrite, se diffuse dans les universités;
-le pouvoir temporel mais aussi le pouvoir spirituel ne prennent
souvent leurs grandes décisions qu’après consultation des astres :
Catherine de Médicis consultait l’astrologue Nostradamus qui
procédait à des divinations.
Les grands astronomes de l’époque :
COPERNIC : qui montra que le soleil est au centre du monde entouré par
les planètes et la sphère des étoiles fixes;
GALILEE : «et pourtant, elle tourne…»;
KEPLER : qui découvrit que les orbites planétaires étaient elliptiques,
étaient tous astrologues.
Mais le cartésianisme condamne l’Astrologie :
•par rejet du système géocentrique de Ptolémée dont la carte du ciel
astrologique est une application;
•Copernic «fait déchoir la terre» en la mettant au rang d’une simple
planète;
• l’évolution des recherches (microscope, découvertes) éclaire les
mystères de la vie; aussi, se détourne-t-on du Ciel pour conquérir la
Terre;
• en 1666, Colbert fonde l’Académie des Sciences et y interdit
l’Astrologie…
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PR O F I L AS T R O- H
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THALES est le premier à donner une explication rationnelle de
l’ensemble du cosmos, en affirmant avec précision l’unité substantielle du
monde;
C’est à P Y T H A G O R E que l’astrologie doit son élaboration
mathématique : il développa la théorie des aspects entre les planètes (aspects
harmonieux et aspects conflictuels ou dissonants) qui prévaut en
astrologie;
EMPEDOCLE (490-420 av. J.-C.) substitue la théorie de la matière
unique à celle des quatre éléments, racines de toutes choses : le feu, la terre,
l ’ a i r, l’eau conception qui devint une des bases de l’interprétation
astrologique et de la compréhension du Zodiaque comme nous le préciserons
plus loin;
HIPPOCRATE fonde les principes d’une astrologie en appliquant à
l’organisme humain la mesure des rythmes que les astrologues observent
dans l’organisme universel (cycles des maladies, des jours critiques, etc., en
relation avec les rythmes planétaires).
ARISTOTE élabore la théorie des propriétés élémentaires de la
matière, à laquelle l’astrologie se référera. Il reprit et détaille les éléments
d’Empédocle : cela fera, pour partie, l’objet du chapitre suivant.
•Egyptienne, dont les prêtres, contribuèrent à l’édification du Zodiaque
(ensemble des présages tirés de l’état du ciel à l’heure de la naissance
d’un individu) mais se préoccupèrent surtout d’astronomie stellaire :
lever des constellations équatoriales afin de déterminer les crues du
Nil; (39)
•Romaine, où elle succéda aux pratiques divinatoires, héritées des
Etrusques, comme celle de l’haruspice qui étudiait les entrailles des
animaux sacrifiés; elle perdit son caractère religieux, métaphysique et
initiatique, qu’elle avait eu en Chaldée, en Grèce et en Egypte, pour
n’être plus qu’une science divinatoire;
•dans le Monde Arabe, les Astrologues perfectionnèrent l’exactitude
des travaux de PTOLEMEE en leur appliquant les chiffres arabes et
le zéro, car ils pratiquaient une astrologie très concrète;
•le Moyen Age chrétien, le christianisme primitif avait rejeté
l’astrologie au nom du seul fatalisme qu’elle véhiculait et de l’emploi
qu’en avait fait les Romains;