ECONOMIE NATIONALE 5PANORAMA © Office fédéral de la statistique, février 2016
Entre 2011 et 2014 l’économie suisse s’accroit malgré le
contexte international difficile engendré par la crise financière
débutée en 2008. Toutefois les taux de croissance sont plus
faibles et restent inférieures à 2%. En 2011, la croissance de
1,8% du PIB est ralentie par le secteur financier qui évolue dans
un contexte difficile, tandis que certaines branches de l’industrie
affichent des progressions soutenues. Les investissements aug-
mentent à nouveau de façon marquée grâce aussi aux taux d’inté-
rêt bas, tandis que la contribution à la croissance du commerce
extérieur est moins positive et reflète l’impact du franc fort et
les difficultés du secteur bancaire. En 2012, le PIB progresse de
1,1%. La plupart des branches enregistrent un ralentissement
de leur croissance, hormis certaines branches exportatrices de
l’industrie et la production d’électricité, qui affichent des pro-
gressions marquées. Après quatre années de valeur ajoutée en
baisse, le secteur financier retrouve la croissance. Du côté de
la demande, la consommation finale des ménages enregistre
une croissance en forte hausse, tandis que les investissements
croissent modérément et le solde du commerce extérieur est
légèrement en hausse.
L’économie suisse enregistre en 2013 et 2014 une hausse
du PIB de 1,8% respectivement 1,9%. Toutefois, les origines de
ces taux de croissance similaires sont différentes. En 2013 la
valeur ajoutée progresse le plus fortement dans les services
et particulièrement dans le secteur financier. La croissance de
l’économie est soutenue par la hausse des dépenses de consom-
mation finale et des investissements, tandis que le commerce
extérieur ne contribue pas à la croissance en raison d’un fléchis-
sement des exportations de biens. En 2014 le principal moteur
de la croissance est le commerce extérieur, en particulier la
balance des biens, tandis que la progression de la consommation
finale ralentit. Côté production, ce sont l’industrie, la construc-
tion et les services non financiers qui enregistrent les taux de
croissances les plus dynamiques.
PIB cantonaux et régionaux
Les performances économiques régionales et cantonales sur la
période 2008 à 2013 reflètent en grande majorité la reprise
généralisée de la croissance après l’épisode de contraction de
2009 causé par la crise financière de 2008.
De 2008 à 2011, les dynamiques économiques cantonales
suivent une tendance analogue dans toute la Suisse. En 2009,
avec la croissance nationale en recul de 2,1%, la quasi-totalité
des cantons affichent également des replis. Le Valais, unique
cas de croissance, doit ses performances à des événements
ponctuels plus qu’à des tendances sous-jacentes. De manière
similaire, la reprise de 2010 (3,0% pour la Suisse) concerne la
totalité des cantons: aucune économie régionale ne se trouve en
recul, même si la faible croissance zurichoise (0,9%) traduit le
contrecoup de la crise de 2009, que les banques continuent de
subir. Parmi les meilleures performances, on trouve Zoug à 9%
(secteur financier) et Schaffhouse à 8,8% (tertiaire non financier).
En 2011, la croissance nationale ralentit légèrement (1,8%)
et quelques contre-performances sont à noter dans les cantons
de Genève, Schwytz et Zoug, qui voient leur PIB se contracter
de −0,2%, −0,2% et −1,4% respectivement, alors que dans le
même temps, le canton de Neuchâtel se hisse en tête du clas-
sement avec 9,7% de croissance. Les raisons de ces perfor-