LES MUSEES DU VATICAN ROME

LES MUSEES
DU VATICAN
ROME
Par la qualité des œuvres qui y sont conservées, l’ensemble des musées du Vatican est
l’un des plus importants du monde. De plus, l’architecture et surtout la décoration des
bâtiments qui le composent sont d’une grande valeur artistique et historique.
LES BÂTIMENTS
A partir du 13ème siècle,on construit une forteresse au nord de la basilique
Saint-Pierre.A leur retour d'Avignon, les papes s'installent au Vatican.
Nicolas V (1447 - 1455) fait agrandir et décorer les bâtiments (chapelle de
Fra Angelico, apellée aussi chapelle Nicoline).Sixte IV (1471 - 1484) crée une
bibliothèque et fait construire la chapelle Sixtine.
Innocent VIII (1484 - 1492) construit le palais du Belvédère.
Alexandre VI Borgia (1492 - 1503) aménage des appartements.
Jules II (1503 - 1513) confie à Bramante la construction de deux galeries
reliant le palais de Nicolas V et celui d'Innocent VIII.
Pie IV (1559 - 1565) crée la niche de la "Pigna" pour accueillir la pomme de
pin (pigna) en marbre qui ornait le centre de l'atrium de la première basi-
lique Saint-Pierre.
Pie VII (1800 - 1823) fait construire le "Braccio Nuovo" ou Bras Neuf.
Au 20ème siècle,inauguration de la pinacothèque (musée de peintures),
ouverture des collections au public.
LES COLLECTIONS
Leur origine remonte à Jules II qui
collectionnait des antiquités
gréco-romaines dans le palais du
Belvédère.
Au 19e et 20e siècles, les papes
aménagèrent les musées, offrant
au public des collections riches et
diverses.
Il est impossible de tout visiter en
une seule fois. Voici quelques-uns
des centres d'intérêt sur le par-
cours que vous allez effectuer :
- le musée Pio-Clementino
- la galerie des cartes de géogra-
phie, située au deuxième étage et
longue de 120 m, est ornée de 40
c a rtes (conçues par le Père I.
Danti en 1580) des différentes
régions d'Italie et possessions de
l'Eglise.
- les chambres de Raphaël
- la chapelle Sixtine (fiche spéciale).
LE MUSÉE PIO-CLEMENTINO
Ce musée de sculptures antiques abrite les trois premières statues à l’ori-
gine des collections : l’Apollon et le Torse, dits du Belvédère, ainsi que le
Laocoon.
D’autres œuvres de grande renommée y sont aussi exposées, mais la confi-
guration du musée en rend l’accès difficile.
N
ENTRÉE
Pinacothèque
CHAPELLE
SIXTINE
Cour du
Belvédère
Basilique
Saint-Pierre
Place
Saint-Pierre
Cour de
la Pigna
Musée
Pio-Clementino
Chambres de
Raphaël
L’Aphrodite de Cnide :
Cette copie romaine en marbre, du Ier
ou 2e s. ap JC, d’un original de
Praxitèle, (env 350 av JC) est l’une
des œuvres de renommée interna -
tionale qu’abrite le musée.
C’est sans doute la statue la
plus célèbre de Praxitèle, celle
qui a été le plus copiée. Elle
représente la déesse nue, qui
entre (ou sort ?) du bain :
c’était la première fois qu’un
artiste osait représenter un
nu féminin dans la statuaire
grecque.
La douceur des traits, le léger
déhanchement confèrent à l’en -
semble une grande sensualité,
en accord avec le sujet représenté.

COUR OCTOGONALE DU BELVÉDÈRE
SALLE DES MUSES
APOLLON
Copie romaine d'une œuvre
grecque du 4e s av JC.
Sculpture fine et élégante
où Apollon avance d'un
pas léger.Le modelé laisse
percevoir la douceur de la
peau.
Michel-Ange s’inspira de son
visge pour la figure du Christ du
Jugement dernier et Le
Bernin pour son "Apollon
et Daphné".
GROUPE DE LAOCOON
Découvert dans les fouilles de la Domus Aurea de Néron en janvier 1506, il serait l'œu-
vre d'un groupe de sculpteurs rhodiens (Hagesandre,
Polydore,Athénodore) du 1er s av JC.
Il représente la mort de Laocoon, prêtre troyen, et
de ses fils, étouffés par des serpents. L a o c o o n ,
méfiant, avait refusé l'entrée du fameux cheval de
bois, laissé en offrande à Athéna par les Grecs. La
lance qu'il avait jetée sur le cheval provoqua la colère
de la déesse,qui envoya alors les deux serpents…
Cette sculpture hellénistique (le "baroque" antique),
grâce à une virtuosité technique,nous montre l'in-
tense souffrance humaine.Elle fut beaucoup admirée
par G. Sangallo et Michel-Ange.
LE TORSE DU BELVÉDÈRE
Signé Apollonius d'Athènes, Ier s. av
JC
Considéré comme l'un des chefs-
d'œuvre de la sculpture antique, il
fut particulièrement admiré à la
Renaissance par Michel-Ange.
Ce torse d'homme nous montre
une musculature en plein effort.
Le fait que la statue soit mutilée
rajoute, sans doute,à sa beauté.
CHAMBRES DE RAPHAËL
Raphaël est introduit à la cour pontificale à Rome par Bramante qui le pré-
sente au pape Jules II. Celui-ci lui confie la décoration de ses appartements
en 1503.
LA CHAMBRE
DE L'INCENDIE DU BORGO
C’était la salle à manger ordinaire. La fresque qui a
donné son nom à la salle représente la légende
selon laquelle,en 847, le pape Léon IV éteignit par
un signe de croix un incendie qui ravageait le
Borgo, quartier situé entre le Vatican et le Tibre
(1514 - 1517).
LA CHAMBRE DE LA SIGNATURE
Le cabinet de travail de Jules II est décorée de deux fresques qui se font
face : "L'Ecole d'Athènes" et "La dispute du Saint-Sacrement", illustrant les
deux aspects, rationnel et surnaturel, du "Vrai". (1508 - 1511)
LA CHAMBRE D'HÉLIODORE
Cette antichambre privée du pape doit son nom à la fresque repré-
sentant "Héliodore chassé du temple", allusion très claire à la poli-
tique de Jules II chassant les usurpateurs des territoires de l'Eglise.
Peinte entre 1512 et 1514.
LA SALLE DE CONSTANTIN,
destinée aux réceptions officielles a été
décorée, entre 1517 et 1524, par les élèves
de Raphaël d'après ses dessins.
Chapelle
Sixtine
Cour du
Belvédère
RAPHAËL (1483 - 1520)
Fils d’un peintre, il fut l’élève du Pérugin, grand
maître florentin. C’est à Florence où il réside de
1504 à 1508 qu’il se forme intellectuellement et
qu’il élabore son style. C’est un artiste épris de
l’idéal humaniste de la Renaissance. Il connaît
rapidement la gloire et possède un grand atelier
à Rome où travaillent de nombreux assistants.
Texte, conception et réalisation : Françoise GRIEU, Michèle GOZARD - Edition 2001