Départ le 18 juin de l'expédition Sagax au
Groenland
Les membres et partenaires de l’expédition Sagax Revo « Double Top »
ont présenté le détail de l’expédition en Arctique mercredi 6 juin à une
assemblée de journalistes, d’associatifs et de sponsors.
Après avoir détaillé le programme et
l’itinéraire de leur épopée, Luc
Hardy, Chef de l’expédition et
Président de Sagax a insisté sur la
nécessaire implication de tous les
acteurs de la société face au défi
climatique. L’expédition a elle-même
été rendue possible grâce à des
soutiens financiers d’origine privée,
notamment des sociétés investissant
dans les technologies nouvelles et/ou
propres.
Olivier Gilg, Docteur en écologie et Président du Groupe de
Recherches en Ecologie Arctique (GREA), a pour sa part présenté la mission
Ecopolaris, volet scientifique de l’expédition Sagax. Ce projet du GREA,
lauréat du Prix Gore-Tex Initiative
2007, a
été initié en 1990 par Olivier Gilg et Brigitte Sabard et a pour but de suivre
l'évolution de la biodiversité dans l'Arctique. Il permet aujourd'hui
d'évaluer l'impact du changement climatique sur certaines espèces
polaires. La mouette ivoire, espèce dont la survie est intimement liée à la
présence de la banquise et à celle des ours blancs, constituera le fil
conducteur de cette mission. Flore, morses, baleines et oiseaux marins
seront également étudiés dans le cadre de collaborations internationales.
Yves Paccalet, Président de Green Cross France, s’est
exprimé sur l’urgence de prendre des mesures de grande ampleur pour
endiguer le réchauffement climatique. Green Cross France préconise la
création d’un Fonds Solaire Mondial de 50 milliards de dollars qui
permettrait de déployer l’énergie solaire et d’en faire chuter le coût dans le
monde entier.
Enfin Gaëlle Bouttier-Guérive, Chargée de programme Modes de vie
durables au WWF-France, nous a rappelé que l'Empreinte écologique de
l’humanité dépassait d’environ 25% la capacité biologique de
la Terre
en 2006, contre 21% dans le précédent rapport du WWF de 2004. « Pour
limiter le dérèglement climatique, l'énergie la moins génératrice de gaz à
effet de serre est d'abord celle que l'on évite de consommer ! a t-elle
ajouté. Il est nécessaire que chacun adopte dès à présent des
comportements et des équipements plus sobres et plus efficaces dans
l'utilisation des ressources et passe aux énergies renouvelables ».
L’Arctique reflète, plus que tout autre
région de notre planète,
l’accélération du réchauffement
climatique. Les données recueillies
pendant l’expédition contribueront à
l’édifice scientifique sur les questions
qu’il pose.