HISTOIRE DES VIOLENCES RELIGIEUSES
“Plus l’être humain sera éclairé, plus il sera libre.”
Voltaire
LE DJIHAD ET L’ISLAM COMME
PROJET DE CONQUÊTE DU MONDE
CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
À Jakarta, en Indonésie, des islamistes manifestent contre l’intervention occidentale
en Libye contre le régime de Mouammar Kadhafi le 1er avril 2011.
Association ALDÉRAN Toulouse
pour la promotion de la Philosophie
MAISON DE LA PHILOSOPHIE
29 rue de la digue, 31300 Toulouse
Tél : 05.61.42.14.40
Site : www.alderan-philo.org Conférence N°1502 810-11
LE DJIHAD ET L’ISLAM COMME PROJET DE CONQUÊTE DU MONDE
conférence d’Éric Lowen donnée le 20/12/2012
à l’UTL à Toulouse
De toutes les religions contemporaines, en matière de violence religieuse, l’islam se distingue
par le concept de djihâd, notion spécifique à l’islam, mis en acte par Mahomet lors de la
fondation de l’islam et inscrite au cœur du coran. Notion dont tous les mouvements
intégristes musulmans actuels se revendiquent pour mener à bien actions militaires,
islamisation de la société et attentats terroristes. Cette conférence abordera les fondements
théologiques et les principes du djihâd qui font de l’islam une religion structurellement
violente pour les non-musulmans et qui se donne comme projet la conquête du monde, au
besoin par les armes.
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LE DJIHAD ET L’ISLAM COMME PROJET DE CONQUÊTE DU MONDE
PLAN DE LA CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
Faites la guerre à ceux qui ne croient point en Dieu ni au jour dernier,
qui ne regardent point comme défendu ce que Dieu et son apôtre ont défendu, et à
ceux d'entre les hommes des Écritures qui ne professent pas la vraie religion.
Faites-leur la guerre jusqu'à ce qu'ils paient le tribut de leurs propres mains
et qu'ils soient soumis.
Coran, sourate 9, Le repentir, v.29
I PRÉSENTATION
1 - Dans cette série, une nouvelle catégorie de violence religieuse monothéiste : le djihad
2 - La question de l’islam et de la violence, un questionnement qui pose trois problèmes
A - Un problème en raison des musulmans intégristes
B - Un problème en raison de la politisation de ces questions
C - Un problème en raison du risque d’amalgame islamophobique
II LE CADRE HISTORIQUE ET CULTUREL
1 - Une religion se développant en Arabie au 7ème siècle
2 - La naissance d’un nouveau univers religieux, celui de l’islam
3 - Une religion nouvelle mais d’une famille religieuse classique : celle des monothéismes
monocultuels abrahamiques
4 - Une religion s’inspirant de la tradition religieuse et prophétique hébraïque
5 - Elle reprend les cadres théologiques de la tradition abrahamique juive
6 - Donc aussi de tous ses modèles de violences religieuses
7 - Le coran se revendique explicitement de cette tradition religieuse et prophétique
8 - Une religion visant à ramener les peuples à la pureté de la foi monothéiste
9 - Une mission fondant un double conflit, envers les non-monothéistes et les monothéistes
égarés, infidèles
III LA NOTION DE DJIHAD
1 - Un problème terminologique, un mot propre à l’islam
2 - La notion de djihâd : djihâd fî sabîl Allâh, « effort sur le chemin de Dieu »
3 - Le djihâd a un sens plus large que celui de guerre sainte
4 - Le but du djihâd est de propager et de défendre l’islam
5 - Dans ce but là, le recours à la violence n’est pas exclusif mais légal et légitime
6 - La distinction entre le dar al-islam et le dar al-harb, le domaine de la guerre
7 - L’islam est une religion universaliste, donc sa propagation est un devoir pour le fidèle
8 - L’objectif est d’élargir toujours plus la communauté des fidèles, une prescription coranique
et fidéiste
9 - Face aux états qui refusent l’appel de l’islam, on peut et on doit utiliser les armes
10 - Un combat dans lequel dieu intervient pour assurer la victoire de son peuple
11 - Toute guerre n’est pas djihâd, il faut un motif religieux
12 - Le djihâd est la seule forme de guerre convenable en islam
13 - Des appels à la guerre sainte omniprésents dans le Coran
14 - Le djihad est bien un devoir religieux fondamental selon la lettre coranique
15 - L’obligation du djihad est une obligation religieuse constante dans l’islam
16 - La gestion tactique du djihâd en fonction des circonstances, le djihâd a le temps avec lui
17 - Ce n’est pas une obligation personnelle (fard al-‘ayn) mais communautaire (fard al-kifâya)
18 - Il devient une obligation personnelle lorsque l’islam est attaqué et qu’une mobilisation
générale est proclamée
19 - Une prescription qui vient compléter les cinq piliers classiques de l’islam
20 - Le djihâd armé n’est pas en premier lieu une guerre d’élimination mais de conversion
21 - Les vaincus reconnus comme croyants selon l’islam pourront garder leur foi en tant que dhimmî
22 - Pour les non-croyants selon l’islam : la conversion, l’esclavage ou la mort
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23 - Le djihâd peut s’exercer sur les frontières ou à l’intérieur à l’égard des musulmans traîtres
24 - Si la guerre est un mal, la guerre djihadiste combat un mal encore plus grand, l’impiété, et
devient ainsi un bien
25 - Entrer en djihâd doit se faire pour le fidèle dans un esprit de sacrifice de soi-même
26 - La participation au combat est alors un acte de dévotion
27 - Les combattants du djihâd sont des témoins de dieu et accèdent directement au paradis
28 - Le djihâd peut prendre d’autres formes que les armes, c’est une question de tactique
29 - La différence théologique entre le grand djihâd (al-djihâd al-kabîr), et le petit djihâd
(al-djihâd al-saghîr) ne s’oppose pas à la guerre sainte djihâdiste
IV LES ÉLÉMENTS HISTORIQUES
1 - L’intérêt de l’étude du primodéveloppement de l’islam, de l’islam mahométain
2 - Dès 610 Mahomet fut, en tant que prophète et envoyé de dieu, un chef temporel et religieux
3 - En 622, l’exode à Médine, date de fondation de l’ère musulmane (Hégire)
4 - En janvier 624, suite à l’incident de Nakhlah il avalise le principe du djihâd après une
nouvelle révélation divine
5 - À Médine il exerce un pouvoir autoritaire et fait exécuter ses opposants !
6 - En 624, la bataille de Badr assoit le prophète en armes et lance le début du djihâd armé
7 - En 625, la bataille d’Ohod est une victoire des méquois mais Mahomet en profite pour
renforcer son pouvoir sur Médine
8 - En 627, la bataille du fossé à Médine est une victoire de Mahomet
9 - De 624 à 627, il a éliminé progressivement les tribus juives de Médine qui lui résistaient
10 - Le 11 janvier 630, Mahomet entre en triomphe à la Mecque
11 - Une expansion militaire de la religion élevée au rang de modèle religieux
12 - La raison de l’expansion fulgurante de l’islam après sa mort en 632
V NATURE ET VALEUR HISTORIQUE DE CES PRINCIPES ET ÉVÉNEMENTS
1 - En matière de religion, l’islam est le cas le plus extrême d’intrication militaire et religieuse
2 - Un principe présent dès le premier jour de l’islam
3 - Ce qui fait de l’islam une religion intrinsèquement plus violente que les autres monothéismes,
pourtant déjà porteurs de violence
4 - C’est Mahomet lui-même, sur l’injonction de dieu, qui a montré la voie du djihâd armé
5 - Ce qui était circonstanciel dans le judaïsme et le christianisme est systémique dans l’islam
6 - Le djihad est bien une guerre sainte, une guerre de religion systémique
7 - À la différence du concept hébraïque de guerre sainte, le djihâd est permanent
8 - Le djihâd est nécessaire à la cohésion interne et à l’expansion externe de l’islam
9 - Un impérialisme religieux et un projet de contrôle totalitaire du monde
10 - La synergie d’une violence théologique coranique et d’une violence historique prophétique
modélisée par Mahomet
11 - Le djihâd est un épisode fondateur de la religion musulmane
12 - La djihâdisation de tout conflit temporel et politique avec les non-musulmans
13 - Un emploi de la violence plus explicite et plus assumé théologiquement que le christianisme
14 - Des violences religieuses qui pourront être aussi intramusulmanes, entre islams
VI CONCLUSION
1 - L’islam est donc actuellement la religion la plus violente et la plus dangereuse
2 - Le djihâd et ses fondements théologico-militaires sont un des axes directeurs de l’islam
3 - Un principe théologique qui n’a pas évolué ou disparu dans l’islam contemporain
4 - L’islam religieux vit dans le mythe de la djihad, notamment contre l’occident
5 - L’intégrisme et le terrorisme musulman contemporain en sont l’expression normale
6 - Son principal ennemi actuel : l’islam progressiste et moderniste
ORA ET LABORA
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Document 1 : Carte de l’Arabie au premier temps de l’Islam, à l’époque de Mahomet. La péninsule est alors
un carrefour entre l’Inde, l’Afrique, l’espace méditerranéen et le Sud est de l’Arabie Heureuse. Les
monothéismes progressent (judaïsme, christianisme). La Péninsule est également un enjeu stratégique
entre Byzantins chrétiens (alliés aux Éthiopiens) et les Sassanides (Perses/Iran qui défendent les Juifs) : les
tribus arabes servent d’États tampons, elles abritent des communautés chrétiennes monophysites ou
nestoriennes. À la fin du VIème siècle, le Yémen devient sassanide et le commerce se déplace vers le
centre de la Péninsule aux mains de tribus arabes. Les centres caravaniers, souvent des oasis comme la
Mecque, en bénéficient. Au début du VIIème la Mecque accueille une grande foire annuelle et en même
temps, un pèlerinage des cultes polythéistes arabiques. Le judaïsme et le christianisme sont aussi présents
dans de nombreuses villes.
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