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GENC est une parfaite synthèse de ces questions. Celle-ci est utilement
complétée par l’analyse que fait Monsieur Salah ABERKANE de la moudaraba.
Contrat peu proposé en pratique, et que ne retiendrait pas un « financier
rationnel », il gagnerait à être développé pour, notamment, assurer un meilleur
partage des pertes et profits dans la finance islamique.
La diversité des droits nationaux rendant complexe le recours aux mécanismes
de la finance islamique, une solution pourrait être de retenir dans des contrats
internationaux simultanément la Charia et la loi d’un État, comme lois
applicables. Le développement de la finance islamique dans le commerce
international conduit inéluctablement à l’apparition de contrats internationaux de
financement islamique, qui peuvent être source de contentieux. Madame Nefeli
ROUPAKIA démontre que le choix de la Charia comme droit applicable à un
contrat de financement international au regard du règlement (CE) nº 593/2008
(Rome I), qui est applicable en matière de contrats internationaux sur le
territoire européen, est discutable tant sur le plan théorique, que sur le plan
pratique. La Charia ne peut être assimilée à un droit étatique dans l’application
de ce règlement.
L’approche comparative s’imposait aussi pour l’étude de Madame Safae
ABRIGHACH consacrée à l’introduction de la Zakât au Maroc. La Zakât
constitue le premier pilier financier de l’Islam : or l'Islam est la religion de l’État
marocain. Puisqu’à ce jour le Maroc ne dispose pas d'un fonds Zakât, le cadre
juridique et économique d’une telle introduction doit être tracé à la lumière des
pratiques des expériences développées dans d’autres pays qui sont parvenus à
créer de tels fonds, à titre obligatoire ou à titre facultatif. Une étude des
différents types d'administration contemporaine de la Zakât au Soudan et au
Kuweit, permet d’avancer les mesures nécessaires à adopter pour la réussite d'un