I. Bases théoriques et technologiques de l`audio

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Chapitre 3 : Le son en multimédia
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Site Web :
https://sites.google.com/site/abdelkrimabdelli/teaching
I. Bases théoriques et technologiques de l’audio
Qu'est-ce que le son ?
 On appelle son tout message naturel ou provoqué, perçu par l’intermédiaire
du sens de l’ouïe. Au fait, le son est une vibration de l'air, c'est-à-dire une
suite de surpressions et de dépressions de l'air par rapport à une moyenne,
qui est la pression atmosphérique 1 bar. D'ailleurs pour s'en convaincre, il
suffit de placer un objet bruyant (un réveil par exemple) dans une cloche à
vide pour s'apercevoir que l'objet initialement bruyant n'émet plus un seul
son dès qu'il n'est plus entouré d'air !
 Lorsque cette variation se reproduit à intervalles réguliers dans un certain
laps de temps on perçoit un son. Afin qu'un son puisse se propager, il a besoin
d'un support qui le transporte, vu que les particules du support se
transmettent l'une à l'autre la vibration provoquée au départ par la source
sonore et la diffusent dans l'espace. Ceci signifie que n'importe quel moyen,
qu'il soit solide, liquide ou gazeux, peut transporter le son, influençant sa
vitesse selon sa densité.
 Physiquement, le son s’analyse comme une onde de pression se propageant de
sa source jusqu'à l’oreille avec une célérité dans l’air de C=340 m/s environ.
I. Bases théoriques et technologiques de l’audio
Qu'est-ce que le son ?
Un son est caractérisé par son niveau ou intensité.
 L’intensité d’un son se mesure en Watts/m2.
 Le son le plus faible que l’oreille puisse entendre a une intensité Io de :
Io = 10-12 W/m2 pour un signal de fréquence 1 kHz
 Les sons les plus intenses que l’oreille puisse supporter ont une énergie de
100 W/m2.
 La gamme d’intensité s’étend donc sur 14 décades, ce qui est
considérable. C’est pour cela qu’on utilise souvent une échelle
logarithmique pour exprimer l’intensité d’un son en dB par rapport au
niveau de référence Io précédent :
I = 10 log ( I/Io )
exprimé en dB
I. Bases théoriques et technologiques de l’audio
Dynamique : C’est la différence entre l’intensité du signal le
plus faible et le plus fort admissible par notre oreille. Celle-ci
s’étend de 30 à 140 dBa. La dynamique est variable en fonction
des sources sonores: importante dans un concert classique et à
l’inverse
faible
dans
un
concert
amplifié.
Un baladeur MP3 : a des niveaux sonores continus entre 95 et
103 dB ont été mesurés, ce qui correspond au niveau sonore
d’une tronçonneuse ou d’un marteau-piqueur.
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Propagation du son ?
Pour reproduire des sons, on utilise généralement des hautparleurs. Il s'agit en fait d'une membrane reliée à un
électroaimant, qui, suivant les sollicitations d'un courant
électrique va aller en avant et en arrière très rapidement, ce qui
provoque une vibration de l'air situé devant lui, c'est-à-dire du
son. La membrane du haut-parleur se déplace en avant et en
arrière suivant l'ampleur du signal électrique qui est appliqué à
l'inducteur sur lequel il s'appuie . Ainsi, il déplace les particules
de l'air d'abord en les comprimant puis en les dilatant.
De cette façon on produit des ondes sonores
qui peuvent être représentées sur un
graphique comme les variations de la pression
de l'air (ou bien de l'électricité dans
l'électroaimant) en fonction du temps
I.1. Bases théoriques et technologiques de l’audio
I.1. Bases théoriques et technologiques de l’audio
Propagation du son ?
 Ce procédé fait en sorte que les particules transmettent l'énergie en
oscillant et non pas en se déplaçant physiquement dans la direction
de la propagation du son (on peut le constater en observant un
bouchon de liège flottant sur la surface de l'eau dans laquelle a été
lancé un caillou. On observera que le bouchon oscille de haut en
bas, à mesure que la vague se déferle, mais restera immobile par
rapport à la direction de la vague même).
 Vitesse ou « célérité » du son
• Dans l’air : c = 340 m/s
• Dans l’eau : c = 1500 m/s
• Dans l’acier : c = 5000 m/s (les indiens d’Amérique « écoutent » les rails de
chemin de fer)
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 Le signal le plus simple du point de vue contenu fréquentiel est un
signal sinusoïdal comme : x(t) = E sin(ωt) car il ne contient qu’une
seule fréquence f = ω/2π
 Un signal parlé ou musical est plus complexe puisque son allure varie
au cours du temps. Il contient des fréquences graves, moyennes et
aiguës. Une oreille jeune est capable d’entendre des sons dans une
gamme de fréquence très vaste qui va de 20 Hz à 20 kHz.
 Tout comme la lumière, le son est constitué par un spectre. L’oreille est
équipée pour l’analyse de ce spectre: elle est constituée de milliers de
cellules spécialisées dans un gamme très sélective de fréquences. La
perception sonore procède d’une analyse du spectre sonore par
décomposition en sons élémentaires. Notre oreille est sensible aux
fréquences entre 20 Hz à 20 kHz, avec un maximum de sensibilité aux
alentours de 3 kHz. C’est aux alentours de cette fréquence que sont
situés les sons produits par la voix.
I. Bases théoriques et technologiques de l’audio
I. Bases théoriques et technologiques de l’audio
I. Bases théoriques et technologiques de l’audio
La sinusoïde sonore possède une série de propriétés:
 Fréquence (F)
 Période (T)
 Longueur d'onde ()
 Ampleur (A)
 Phase ()
 Vitesse (V)
I. Bases théoriques et technologiques de l’audio
I.1. Bases théoriques et technologiques de l’audio
I.1. Bases théoriques et technologiques de l’audio
I.1. Bases théoriques et technologiques de l’audio
I. Bases théoriques et technologiques de l’audio
 En conséquence, une sinusoïde est représentée dans un
diagramme Ampleur-Fréquence, comme un segment de
longueur égale à l'ampleur de la sinusoïde et positionnée sur sa
fréquence.
I.1. Bases théoriques et technologiques de l’audio
I.1. Bases théoriques et technologiques de l’audio
Contenu harmonique d'une forme d'onde : La corde s'est
mise à osciller à une fréquence de 440 Hz. Mais pourquoi donc ne
sonne-t-elle pas comme une simple sinusoïde à cette fréquence. La
réponse est quand une note est jouée sur un instrument, on obtient
la fréquence correspondant à la note, qu'on appelle harmonique
fondamentale, et avec celle-là sont produites les autres harmoniques, soit
tous les multiples entiers de cette fréquence avec une diminution
progressive de l'ampleur. Dans le cas du La, les sinusoïdes suivantes
sont produites:
• 440 Hz Harmonique fondamentale (première harmonique)
• 880 Hz Deuxième harmonique
• 1320 Hz Troisième harmonique
• ... ... ...
• n*440 Hz n-i`eme harmonique
I.1. Bases théoriques et technologiques de l’audio
II. Numérisation du son
Captation du son (acquisition ) :
 La captation d’une source sonore se fait en général à l’aide d’un
microphone. Les surpressions et dépressions locales de l’air,
produites par la propagation du son, produisent des mouvements
sur une membrane. Ces mouvements génèrent un courant
électrique par induction magnétique. C’est ce courant, ou plus
précisément ses variations dans le temps qui constituent le signal.
Le microphone transforme ainsi un signal de pression acoustique
en signal électrique proportionnel à cette pression.
 La valeur d’un signal analogique s’exprime en volts (c’est une
tension variable de l’ordre du mV) qui change à tout instant, de
manière continue. Un signal numérique, en revanche, se traduit
par des "0" et des "1" : c’est une suite de nombres binaires.
II. Numérisation du son
Captation du son (acquisition ) :
II. Numérisation du son
Captation du son (acquisition ) :
Le choix d’un micro dépend du type de source sonore à enregistrer. Une
des principales caractéristiques des micros est leur directivité. Un
micro est en effet doté d’un angle de prise de son spécifique:
 Cardioïde : profondeur de champs faible (2,5 m), peu de sons
provenant de l’arrière. C’est le type le plus utilisé en studio ou sur une
scène.
 Cardilignes : micro très directionnel qui permet de capturer des sons
distants (animaux, espionnage, etc…).
 Omnidirectionnel: ce type de micro capture un son proche de
l’écoute humaine, sur 360°, c’est le micro idéal pour les reportages.
Une autre caractéristique des micros est liée à leur conception technique.
 Microphone à ruban: la membrane est ici remplacée par une lame
métallique en accordéon, ce type de micros est plus sensible au basses
fréquences. Il a une meilleure restitution du timbre. Sa bande passante
est en revanche plus limitée.
II. Numérisation du son
Captation du son (acquisition ) :
 Micro électro-statique : Ce type de micro a besoin d’une
alimentation, il fonctionne sur le principe d’un condensateur à
capacité variable. Ce type de micro a un niveau de sortie plus
élevé que le micro à membrane (5 à 20 fois selon modèle), il
convient pour capturer des sons de très faible intensité. La bande
passante est d’environ 20 à 20’000 Hz pour ce type de micros.
II. Numérisation du son
Pourquoi numériser ?
Signal analogique = signal audio continu qui est la reproduction de
sons enregistrés et diffusés avec des outils non-numériques (bandes
magnétiques en général).
L’utilisation de ces appareils engendre un bruit de fond (bruit des
particules magnétiques par ex) qui est amplifié en même temps que le
signal et les deux ne sont pas séparables. La numérisation peut aider à
limiter ce bruit.
Pour rendre un son éditable sur un système informatique, mais aussi
pour le stocker et le transmettre, il faut opérer une conversion du
signal analogique fourni par le microphone en un signal numérique. La
numérisation offre de nombreux intérêts: copies sans pertes,
traitement plus facile qu’en analogique… et quelques inconvénients
liés au volume considérable des données et à la compatibilité des
formats.
II. Bases théoriques et technologiques de l’audio
Pourquoi numériser ?
II. Numérisation du son
Pourquoi numériser ?
Inconvénients du son analogique
1) Pallier les défauts du support : La difficulté de stocker un
signal musical trouve son origine dans l’extraordinaire gamme de
niveaux (14 décades ) et la plage de fréquences ( 3 décades )
qu’il faut reproduire. Cette dynamique de 14 décades ne peut pas
être reproduite actuellement.
Prenons l’exemple de l’enregistrement magnétique analogique
d’un signal musical pour lequel le signal est inscrit sous forme
d’état magnétique de l’oxyde de fer. Du fait de la structure
granulaire de l’oxyde, le défilement de la bande produit dans la
tête de lecture un bruit de fond à répartition spectrale quasi
uniforme. Ce bruit de fond définit un seuil en-dessous duquel le
signal enregistré n’est plus exploitable.
II. Numérisation du son
Pourquoi numériser ?
Inconvénients du son analogique
Pour certains enregistrements la dynamique du système est de
l’ordre de 40 dB. Pour produire des systèmes d’enregistrement
plus performants, on a du développer des techniques analogiques
destinées à réduire le bruit de fond de la bande et donc à
améliorer la dynamique. Dolby a développé des réducteurs de
bruit pour obtenir un enregistrement analogique de très bonne
qualité qui atteint une dynamique de 70 dB et une courbe de
réponse a peu près linéaire dans la gamme de fréquences allant de
30 Hz à 10 kHz.
II. Numérisation du son
Pourquoi numériser ?
Quels avantages à la numérisation d’un signal ?
Dans le cas d’un enregistrement numérique, le signal à inscrire sur la
bande est un signal binaire. Celui-ci sera également affecté et donc
déformé à cause des limitations de la bande passante et des défauts du
système. Mais aussi longtemps que cette déformation reste raisonnable,
on pourra reconstituer le signal initial à l’aide d’un dispositif de remise
en forme du signal à la lecture. La distorsion introduite par les
limitations du support pourra donc être supprimée. C’est une
différence importante avec l’enregistrement analogique dans lequel la
dégradation est irréversible et augmente à chaque nouvel
enregistrement. La bande passante et la dynamique du signal sont
augmentées aussi dans le cas numérique.
Les convertisseurs Analogiques/Numériques/Analogiques, produits en
grande série, assurent une reproduction du son relativement
équivalente d’un appareil à l’autre. Les fichiers obtenus sont facilement
transformables, duplicables,...
II. Numérisation du son
Principes de conversion analogique/numérique – CAN
Echantillonnage : A chaque échantillon (correspondant à un intervalle de temps) est associée
une valeur qui détermine la valeur de la pression de l'air à ce moment, le son n'est donc plus
représenté comme une courbe continue présentant des variations mais comme une suite de
valeurs pour chaque intervalle de temps.
Quantification : L'ordinateur travaille avec des bits, il faut donc déterminer le nombre de
valeurs que l'échantillon peut prendre, cela revient à fixer le nombre de bits sur lequel on code
les valeurs des échantillons.
Avec un codage sur 8 bits, on a 28 possibilités de valeurs, c'est-à-dire 256 valeurs possibles
Avec un codage sur 16 bits, on a 216 possibilités de valeurs, c'est-à-dire 65536 valeurs possibles
Avec la seconde représentation, on aura bien évidemment une qualité de son bien meilleure,
mais aussi un besoin en mémoire beaucoup plus important.
Stéréophonie :
Enfin, la stéréophonie nécessite deux canaux sur lesquels on enregistre individuellement un son
qui sera fourni au haut-parleur de gauche, ainsi qu'un son qui sera diffusé sur celui de droite.
Un son est donc représenté (informatiquement) par plusieurs paramètres :
 la fréquence d'échantillonnage
 le nombre de bits d'un échantillon
 le nombre de voies (une seule correspond à du mono, deux à de la stéréo, et quatre à de la
quadriphonie)
II. Numérisation du son
II. Numérisation du son
Principes de conversion analogique/numérique - CAN
II. Numérisation du son
Echantillonnage
Pour pouvoir représenter un son sur un ordinateur, il faut arriver à
le convertir en valeurs numériques, car celui-ci ne sait travailler
que sur ce type de valeurs. Il s'agit donc de relever des petits
échantillons de son (ce qui revient à relever des différences de
pression) à des intervalles de temps précis. On appelle cette
action l'échantillonnage. L'intervalle de temps entre deux
échantillons est appelé période d'échantillonnage. Etant donné
que pour arriver à restituer un son qui semble continu à l'oreille il
faut des échantillons tous les quelques 100 000èmes de seconde, il
est plus pratique de raisonner sur le nombre d'échantillons par
seconde, exprimés en Hertz (Hz). l'échantillonneur est un circuit
qui, à rythme constant, prélève des échantillons du signal
analogique (chaque échantillon équivaut à l'ampleur du signal au
moment où cet échantillon est prélevé).
II. Numérisation du son
Echantillonnage
Théorème de Shannon ou théorème d’échantillonnage : Si un signal x (t)
possède une transformée de Fourier dont le support est borné,
alors il peut être reconstruit exactement et de manière unique à
partir de ses échantillons si la fréquence d’échantillonnage
est égale au moins au double de la plus haute fréquence
présente dans le signal. Fe ≥ 2 ( Fmax) avec Fe = 1/Te
Si cette condition est satisfaite le passage de l'analogique au
numérique est effectué sans perte d'information. Ceci veut dire
que, revenant du numérique à l'analogique, quand nous aurons
reconverti les échantillons en valeurs de tension (on doit toujours
alimenter un haut-parleur pour écouter le son), nous obtiendrons
exactement le même son qu'on avait avant l'échantillonnage.
II. Numérisation du son
Echantillonnage
Taux d'échantillonnage
44 100 Hz
32 kHz :
22 000 Hz
8 000 Hz
Qualité du son
qualité CD
radio FM en numérique.
qualité radio
qualité téléphone
La valeur du taux d'échantillonnage, pour un CD audio par exemple, n'est
pas arbitraire, elle découle en réalité du Théorème de Shannon. La
fréquence d'échantillonnage doit être suffisamment grande, afin de
préserver la forme du signal. Le théorème de Nyquist - Shannon stipule
que la fréquence d'échantillonnage doit être égale ou supérieure au
double de la fréquence maximale contenue dans ce signal. Notre oreille
perçoit les sons environ jusqu'à 20 000 Hz, il faut donc une fréquence
d'échantillonnage au moins de l'ordre de 40 000 Hz pour obtenir une
qualité satisfaisante.
II. Numérisation du son
Echantillonnage
Fréquence de aliasing
Que se passe-t-il alors si notre signal sonore que nous voulons
échantillonner contient quelque fréquence supérieure à 20KHz ? On
ne se rendra pas compte de sa présence vu qu'il se trouverait en dehors
de la bande audible. Toutefois, après l'opération d'échantillonnage
effectuée à 44.1KHz, cette fréquence serait sous-échantillonnée,
après quoi elle se représenterait dans la bande audible sous forme de
fréquence de aliasing. Afin d'éviter ce problème, on filtre le signal
sonore de toutes les fréquences supérieures à 20KHz avant qu'il
n'arrive au stade échantillonneur.
II. Numérisation du son
Echantillonnage
 Échantillonner un signal à une fréquence inférieure au double de la
bande signifierait extraire un nombre d'échantillons insuffisants. Ceci
implique que des fréquences très élevées n'auraient pas assez
d'échantillons pour les décrire; ces échantillons décriraient de manière
erronée une fréquence plus basse. Cette fréquence est appelée fréquence
de aliasing (crénelage) et, étant basse, rentrerait dans la bande de l'audible
et nous aurons donc ajouté au signal original une fréquence qui
n'existait pas avant l'opération d'échantillonnage. D'autre part nous
aurons perdu la fréquence élevée.
 La valeur de la fréquence de aliasing est donnée par la formule
empirique : fa = fc - freq. trop élevée
 Supposons de superposer une fréquence de 30KHz à un signal sonore,
largement en dehors de la bande audible qui s'avèrerait souséchantillonnée si on utilisait une fréquence d'échantillonnage de
44.1KHz: fa= 44.1KHz - 30KHz = 14.1KHz
II. Numérisation du son
Echantillonnage
 Pour éviter ces fréquences, on utilise un filtre passe-bas, i.e. qui ne
laisse passer que les fréquences inférieures à une fréquence de «
coupure » Fc. On prend typiquement Fc = Fe /2,4 ou Fe / 2,5.
La mise en oeuvre de filtres analogiques est relativement complexe et
onéreuse.
C’est pour cela qu’on déplace dans la pratique ce problème vers le
numérique, où il est plus facile à régler, en sur-échantillonnant le
signal.
 La qualité de l’échantillonnage sonore dépend essentiellement de la
qualité des filtres mis en oeuvre, lors de la restitution (qui est une
conversion numérique analogique)
 Un filtrage est également nécessaire pour éliminer les composantes
nuisibles induites par le convertisseur.
II. Numérisation du son
Quantification :
La quantification est l’opération qui consiste à discrétiser les valeurs prises
par le signal x(t) par un multiple d’une quantité élémentaire q appelée
échelon de quantification. L’approximation qui en résulte a pour effet
de superposer au signal initial un signal d’erreur e(t) appelé bruit de
quantification : x(t)=xq(t) + e(t)
En d’autres termes, cette étape de la numérisation consiste à remplacer
un nombre réel par l’entier le plus proche (arrondi). Vu que nous ne
pouvons pas utiliser un nombre infini de chiffres binaires pour le
représenter. Il faut donc fixer une série de critères pour effectuer cette
approximation. La première opération consiste à subdiviser l'axe des
tensions du graphique tension-temps sur lequel on visualise le signal
sonore, en une série de sous-intervalles où pour chacun d'eux est
identifié un point central.
II. Numérisation du son
Quantification :
Ex: les échantillons sont prélevés à intervalles de temps constants
(marqués sur l'axe temporel t) et numérotés (1, 2, 3...). L'axe des
tensions a été subdivisé en 8 intervalles (A, B, C, D A', B', C',
D’) et pour chaque intervalle un point central a été identifié.
Puisque l'on compte 8 intervalles, nous avons besoin de 3 bit
pour les représenter.
II. Numérisation du son
Quantification :
Prenons le premier échantillon de tension. On peut remarquer qu'il tombe
dans l'intervalle C (010), par conséquent on l'associe au point central de cet
intervalle. L'échantillon 2 tombe dans l'intervalle D (011) et est associé à son
point central. Le processus d'approximation de la valeur des échantillons aux
points centraux des intervalles continue tant que nous n'avons pas interrompu
le processus d'échantillonnage. Le tableau suivant indique les valeurs déduites
des premiers 9 échantillons:
II. Numérisation du son
Quantification :
 Plus le nombre d'intervalles est grand, moins l'erreur sera grande.
Théoriquement, si on disposait d'un nombre infini d'intervalles de
quantification, chaque valeur de tension serait associée
exactement à l'intervalle (qui coïnciderait avec un point) qui le
représente. En dehors des problèmes techniques impliqués dans la
réalisation d'une telle solution, il s'avérerait nécessaire d'utiliser
un nombre infini de bit pour représenter chaque intervalle. Dans
notre exemple, on a utilisé 3 bit, pour les CD Audio on utilise
une quantification de 16 bit, ce qui amène à subdiviser l'axe des
tensions en 65536 intervalles distincts. Dans les studios
d'enregistrement professionnels, on effectue cette opération en
utilisant un format de 24 bit (1.677.216 intervalles) pour
reconvertir par la suite le signal à 16 bit avant de le transposer
sur CD.
II. Numérisation du son
Quantification :
II. Numérisation du son
Quantification :
 En augmentant la fréquence d’échantillonnage et la résolution, on
obtient un son proche de son original. L’inconvénient de est le poids
des fichiers générés.
 Échantillonner un signal à une certaine fréquence f signifie extraire du
signal f échantillons à la seconde. Chaque échantillon est représenté par
un numéro binaire à 16 bit. Ce qui signifie qu'un signal mono produit
chaque minute le nombre d'échantillons ci-après calculés:
60 secondes * 44100 = 2 646 000 échantillons.
 Pour mémoire, une valeur de référence : 10 Mo par minute pour un
son stéréo à 441000 Hz, 16 bits car :
80 Mbit = 10 Mo.
2 646 000 * 16 * 2 pistes =
 Un CD commun peut enregistrer 74 minutes, et aura donc: 176.26
(Kb/s) x 60 (sec)x 74min = 764 Mb destinés à la mémorisation des
données audio.
II. Numérisation du son
Quantification :
 Mémoire requise pour stocker un son : Il est simple de calculer la taille
d'une séquence sonore non compressée. En effet, en connaissant le nombre de
bits sur lequel est codé un échantillon, on connaît la taille de celui-ci (la taille
d'un échantillon est le nombre de bits...). Pour connaître la taille d'une voie, il
suffit de connaître le taux d'échantillonnage, qui va nous permettre de savoir
le nombre d'échantillons par seconde, donc la taille qu'occupe une seconde de
musique. Celle-ci vaut : Taux d'échantillonnage x Nombre de bits
 Ainsi, pour savoir l'espace mémoire que consomme un extrait sonore de
plusieurs secondes, il suffit de multiplier la valeur précédente par le nombre
de secondes :
Taux d'échantillonnage x Nombre de bits x Nombre de secondes
 Enfin, la taille finale de l'extrait est à multiplier par le nombre de voies (elle
sera alors deux fois plus importante en stéréo qu'en mono...). La taille en bits
d'un extrait sonore est ainsi égale à :
Taux d'échantillonnage x Nombre de bits x Nombre de secondes x
Nombre de voies.
II. Numérisation du son
Quantification :
 La quantification à l’inconvénient d’ajouter donc du bruit dans le
signal. La puissance du bruit généré par la quantification est
proportionnelle au carré du pas de quantification (B = q2/12).
Le bruit de quantification se produit seulement en présence d'un
signal échantillonné; en présence d'un silence, l'erreur de
quantification est nulle. A l'inverse de ce que l'on peut penser,
cette caractéristique est un facteur négatif vu qu'il crée une
oscillation du bruit qui est perçue par l'oreille beaucoup plus
facilement qu'un bruit de fond constant (comme, par exemple, le
bruissement qu'on trouve sur les rubans magnétiques). Les
signaux sont en général codés en binaire.
II. Numérisation du son
Quantification :
Pour résoudre ce problème, on peut augmenter le nombre
d'intervalles pour réduire l'erreur de quantification. Une autre
solution consiste à ajouter un bruit blanc de fond. Cette opération
peut être effectuée de deux façons:
 Modalité analogique: on ajoute un bruit blanc au signal avant son
échantillonnage de manière que quand le signal sonore est absent,
il reste le bruit de fond qui sera quand même échantillonné.
 Modalité numérique - tramage (en anglais: dither): le dernier bit de
chaque échantillon (quelquefois les deux ou quatre derniers,
quand la résolution est suffisamment élevée: par exemple avec 24
bit) est valorisé au hasard. Ceci permet de simuler la présence
d'un bruit blanc, dont la dénomination technique est dither.
II. Numérisation du son
Quantification :
 La plage dynamique : La dynamique d’un support (rapport
signal/bruit) exprime le rapport entre la puissance du bruit de fond et
celle du signal le plus fort qu’il est possible d’enregistrer sans
distorsion sur ce support. Pour la quantification linéaire, un rapport
simple exprime la dynamique théorique en décibels au moyen d'une
formule à partir du nombre des intervalles de quantification:
Dynamic Range = 20 log (2N ) = 6,02 N + 1,76
dB ,
avec N étant le nombre de bits sur lequel s’est faite la quantification (
On peut entre autres remarquer que la valeur de la dynamique des CD
Audio (16 bit par échantillon) est de 96.33dB. ).
Cette formule est très utile lorsque l’on veut connaître les capacités
d’un “kit” audio.
II. Numérisation du son
Quantification :
 Il y a une corrélation entre la plage dynamique enregistrable et la
résolution du son enregistré. Ainsi, pour un signal codé en 8 bits, on
aura 48 dB, un signal de 16 bits, on aura 96 dB, 20 bits, on aura 120
dB; 20 bits est le standard professionnel. On obtient une conversion de
qualité correcte à partir de 8 bits lorsqu’il s’agit de numériser un son
musical, mais la hi-fi nécessite 16 bits.
II. Numérisation du son
Utilisation de traitements particuliers :
 Une fois le signal numérisé, un grand nombre de traitements sont possibles
grâce aux progrès spectaculaires faits ces dernières années dans le domaine du
traitement numérique du signal. On peut évidemment citer des traitements
classiques comme la correction de timbre ou le filtrage passe-haut et
passe-bas.
 Mais grâce aux techniques numériques, on pourra aussi supprimer des défauts
localisés affectant le support: c’est le rôle imparti aux techniques de
correction d’erreurs. Les données numériques correspondants aux
différents échantillons du son sont brassés avant d’être inscrits sur le support.
Ainsi, si par suite d’un défaut du support des données sont perdues, le
système numérique pourra les retrouver par un calcul mathématique
d’interpolation. On peut de cette façon supprimer l’effet d’un petit trou dans
la couche d’oxyde lors d’un enregistrement magnétique, et d’une poussière
ou d’une rayure sur un CD audio, ce qui est impossible à faire sur un
enregistrement analogique.
 Le traitement numérique du signal a permis aussi de faire une numérisation
plus « intelligente » dans le but de réduire le flot de données numériques à
transmettre ou à stocker. C’est toute la famille des techniques de
compression de débit dont les applications s’étendent rapidement.
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