Les abeilles
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Les abeilles Les familles
Les abeilles sont des insectes
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appartenant à l’ordre des
hyménoptères: abeilles, bourdons,
fourmis, guêpes... On dénombre à ce
jour près de 1 000 espèces en France,
2 500 en Europe et 20 000 dans le monde.
Les abeilles se répartissent en six
familles: Colletidae, Andrenidae,
Halictidae, Melittidae, Megachilidae,
Apidae
2. Cette classification s’appuie
sur l’examen de différents caractères
plus ou moins faciles à observer
tels que la présence et la forme des
structures de récolte et de transport
du pollen (scopae), des cellules alaires
et la longueur de la langue.
Langue courte
Langue longue
1. Les insectes possèdent 6 pattes, 2 antennes
et un corps formé de 3 parties distinctes :
tête, thorax et abdomen.
2. Le suffixe –idae désigne la famille,
comme rang taxinomique.
* Indique le nombre d’espèces connues
en France.
Colletidés/Colletidae
[ >70 espèces* ]
Genres : Colletes, Hylaeus
Leur langue est bifide, le pollen est
généralement récolté sur une ou quelques
espèces de plantes (composées,
ombellifères, lierre...). La nidification est
terricole, la paroi des cellules larvaires est
recouverte d’une membrane transparente.
Andrenidés/Andrenidae
[ > 200 espèces* ]
Principaux genres: Andrena, Panurgus,
Panurginus...
Les abeilles des sables (genre Andrena)
récoltent le pollen sur les pattes arrières
à l’aide de flocculi (poils bouclés à la base
des pattes postérieures). Leur nidification
est terricole. Ce genre regroupe le plus
important nombre d’espèces. Bien qu’elles
soient solitaires, de nombreuses abeilles
des sables nidifient en bourgades:
plusieurs femelles d’une même espèce
se regroupent pour établir des centaines
de nids sur une zone souvent restreinte.
Andrène (Andrenidae) sur une moutarde
Colletes sp.
Collète du lierre (Colletes hederae)
Megachilidés/Megachilidae
[ > 200 espèces* ]
Principaux genres: Anthidium, Osmia,
Megachile, Chelostoma, Heriades ...
Ces abeilles collectent le pollen à l’aide
de leur brosse ventrale dont la couleur
diffère généralement du reste du corps.
Leur nidification varie selon les espèces
(dans la terre, les tiges creuses, le bois percé...)
Megachile (Megachiliidae) sur un cirse commun
(Cirsium vulgare)
Halicte des scabieuses (Halictus scabiosae)
sur un cirse commun (Cirsium vulgare)
Eucère (Apidae) sur un lilas (Syringa vulgaris)
Halictidés/Halictidae
[ > 160 espèces* ]
Principaux genres: Halictus,
Lasioglossum, Sphecodes...
Ce sont des espèces solitaires à sub-
sociales. Les femelles ont un sillon glabre
à l’extrémité de l’abdomen. Les mâles,
plus fins, ont des antennes plus longues.
Leur nidification est terricole.
Melittidés/Melittidae
[ 13 espèces* ]
Principaux genres: Dasypoda,
Melitta, Macropis...
Ces abeilles sont souvent spécialisées
dans le butinage de quelques espèces
de plantes. Leur nidification est terricole. * Indique le nombre d’espèces connues
en France.
Apidés/Apidae
[ > 220 espèces* ]
Principaux genres: Xylocopa,
Anthophora, Nomada, Eucera,
Melecta, Apis, Bombus...
litte noire (Mellita nigricans) sur sa fleur
de prédilection, la salicaire (Lythrum salicaria)
Mégachiles, les abeilles
coupeuses de feuilles
Les bords des feuilles de rosiers (par exemple)
sont décous en arcs de cercles parfaits?
Ces abeilles sauvages ont la particulari
de découper de petits morceaux de feuilles
puis de les transporter jusqu’aux nids.
Elles les enroulent en forme de cigare
puis les garnissent d’un mélange de nectar
et de pollen, avant d’y mettre leur oeuf.
Elles confectionnent et alimentent ainsi
plusieurs loges en les plant les unes à la
suite des autres. Selon l’espèce, ces galeries
liaires seront installées dans du bois mort,
des tiges creuses ou encore dans le sol.
À noter: les quelques morceaux de feuilles
prélevés n’ont pas d’incidence sur
le développement de la plante.
Xylocopes, les abeilles
charpentières
Des petits copeaux de bois sont dispersés
devant votre tas de bois de chauffage ?
Ces impressionnantes abeilles au vol
bruyant comptent parmi les plus grandes
esces. Elles se reconnaissent aiment
à leur corps entièrement noir surmonté
d’ailes foncées aux reflets bleu-violet.
Elles nidifientnéralement dans des
cavités qu’elles creusent dans le bois mort,
d’ leur surnom d’abeilles charpentières.
Pour ce faire, les xylocopes sont munis de
puissantes mandibules capables de forer
le bois mort. Ces abeilles sont solitaires,
chaque femelle construit une série de
nids successifs dans quelques galeries.
Lorsque nectar et pollen ont été récoltés
en quantité suffisante, la femelle pond
un œuf et clôt la cellule à l’aide d’une
paroi constituée de sciure et de salive.
Comme beaucoup d’espèces décrites
préalablement, la femelle renouvèle
ces opérations plusieurs fois.
gachile confectionnant son nid
Nids de Megachile sp. en forme de petits cigares
Osmie rousse (Osmia bicornis) fermant le nid
Les abeilles sauvages diffèrent
des abeilles des ruches. Solitaires,
chaque femelle construit son
propre nid pour y pondre quelques
œufs. Chaque œuf est enfermé
dans une cellule larvaire qui
contient les réserves de nourriture
3
nécessaires à son développement
complet. La nature des matériaux
choisie pour la nidification varie
en fonction de l’espèce.
Les abeilles sauvages ne produisent
pas de miel. La grande majorité
d’entre elles périssent peu de
temps après s’être reproduites
et ne passent pas l’hiver à l’état
adulte.
Comment reconnaître
les différentes abeilles ?
Osmies, les abeilles maçonnes
Les trous d’évacuation de vos fenêtres sont
bouchés par de la terre? Il s’agit souvent
du travail d’abeilles appelées osmies.
Elles nichent dans n’importe quel trou ou orifice
de bon diamètre, si celui-ci répond aux conditions
cessaires à la croissance de la larve.
Deux espèces très communes s’affairent ainsi
près de nos maisons, et ce dès le mois de février
si les températures le permettent: l’osmie rousse
et l’osmie à cornes. Elles présentent une forte
pilosité noire et rousse qui entrne de fréquentes
confusions avec de petits bourdons. La première
arbore ces poils roux sur le thorax et l’abdomen
(l’extrémité de ce dernier est noire) tandis que
chez la seconde seul l’abdomen est recouvert
de poils orange-roux (le thorax est entièrement
noir). Comme la plupart des abeilles sauvages,
les osmies sont très placides et il est très amusant
de les regarder œuvrer en toute quiétude.
N’ayez crainte !
3. Mélange de nectar et de pollen appelé
pain d’abeille.
Xylocope butinant une fleur de prunus
L’abeille de ruches
(Apis mellifera)
Les abeilles mellifères sont élevées
depuis des milliers d’années par les êtres
humains pour la récolte des produits de
la ruche: cire, gelée royale, miel, pollen,
propolis. Apis mellifera ne représente en
fait qu’une seule espèce d’abeilles parmi
le millier décrit en France à ce jour.
Ces abeilles sociales s’organisent
en une unité structurée, la colonie,
où chaque individu joue un rôle bien
déterminé. La ruche peut atteindre
60 à 80 000 individus au début de l’été.
Pollen collec sous forme de
boulette sur les pattes postérieures
d’une abeille mellire.
Alvéoles garnies de nectar
Alvéoles contenant les oeufs pondus par la reine
Les ouvrières sont les plus besogneuses,
elles assurent, en fonction de leur âge,
nourrissage des jeunes, construction des
rayons, nettoyage, gestion des provisions
et approvisionnement en nectar, pollen,
eau et propolis. Ce sont elles qui butinent
les fleurs. Leurs pattes posrieures sont
incurvées en forme de cuillère. Elles y
amassent du pollen jusqu’à former, à l’aide
de leur salive une petite boulette.
La reine, seule femelle féconde,
assure la ponte de tous les individus
de la colonie. La reine et les mâles ne
sortent qu’à de très rares occasions.
Si la plupart des abeilles mellifères
vivent au sein de ruches, certaines
colonies vivent encore à l’état sauvage
et s’installent volontiers dans diverses
cavités suffisamment grandes pour
les accueillir : vieux troncs, trous dans
les murs... Vous pouvez les aider en
leur fournissant une zone d’accueil.
Les Bourdons
Ce sont des espèces de grande taille
à pilosité dense et colorée, ce qui leur
permet de fréquenter des zones plus
fraîches que la plupart des autres espèces
d’abeilles. 48 espèces sont connues
en France mais leur distinction n’est pas
évidente tant les motifs formés par les
poils peuvent être proches. Ils vivent en
colonies plus ou moins nombreuses qu’ils
installent dans une cavité du sol, souvent
un ancien nid de rongeur, ou en hauteur:
tronc, nichoir...
À l’approche de l’hiver, la totalité de la
colonie périt, excepté les jeunes reines
préalablement fécondées. Elles passent
ainsi l’hiver attendant la saison suivante
pour fonder une nouvelle colonie.
À l’instar des abeilles des ruches,
les bourdons récoltent le pollen à l’aide
de corbeilles situées sur leurs pattes
postérieures. Une espèce, Bombus
terrestris, est maintenant élevée à grande
échelle pour la pollinisation des cultures
sous serre comme la tomate.
Larves de xylocope sépaes
par des cloisons en sciure de bois
Bourdon du groupe terrestre (Bombus gr. terrestris)
Le saviez-vous ?
Le miel est produit et stocké par
les abeilles des ruches (A. mellifera)
et quelques espèces de bourdons en vue
des périodes de froid quand la nourriture
fait défaut et que la rigueur hivernale
n’offre que de très rares possibilités
de sorties.
D’autres espèces d’abeilles sociales
du genre Apis produisent également
du miel en Asie, pour la saison sèche.
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