Lésions de la coiffe

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Vincent Mougenot
CH Saint Joseph - Saint Luc
15 Juin 2012
Indications
Radiographies
Échographie
Arthro-scanner
IRM
Arthro-IRM
Lésions de coiffe
+
+++
++
+++
+++
Instabilités,
labrum
++
0
+++
+
++
Arthropathies pathologie
synoviale
++
+
+++
++
+++
Pathologie
osseuse et
médullaire
++
0
0
+++
0
Pathologie des
parties molles
+
++
0
+++
0
Epaule douloureuse non instable (Neer+) orientant vers une
pathologie de la coiffe
 Radiographies normales ou subnormales
 Calcifications radiologiques
 Symptomatologie non expliquée par le bilan radiologique





En complément du bilan radiologique habituel (F3R, Lamy)
Possibilité de réaliser les infiltrations bursales sous contrôle
échographique : meilleure tolérance et guidance
Exploration dynamique de l’épaule (coopération du patient et
morphotype à prendre en compte)
Nécessite un opérateur entraîné et une machine moderne
avec sondes superficielles
ECHO
IRM
Coût
40 Euros
300 Euros
Délai
< 1 semaine
> 2 semaines
Pertinence globale
87%
87%
Rupture partielle
68%
63%
Rupture transfixiante
97,8%
100%
Tolérance
Très bonne
Moyenne
Avantages
Guidage Infiltration, coût,
bilatérale, dynamique
Gado, arthro-IRM
Limites
Expérience, appareil, morphotype,
impotence, pas d’appréciation de la
trophicité/involution musculaire
CI IRM, examen statique



Antenne épaule, rot neutre ou latérale
Épaisseur 4 mm
Résolution ~ 0,5 mm (FOV 160, matrice 320)

IRM STANDARD
 T2 FS axial, coronal oblique, sag oblique
 T1 sag oblique

ARTHRO IRM
 T2 FS cor oblique +/- axial
 T1 FS 3 plans
 Volume partiel (position)
 Inhomogénéité B0, échec FS
 Angle magique +++
 En pratique, ce n’est pas si simple de
différencier une tendinopathie d’une simple
anomalie de champ
55°
55°
B0
B0

Lésions de la coiffe

Calcifications

Capsulite rétractile

Divers : Pathologies nerveuses, infectieuses…

Instabilité

Pathologie du labrum

Étiologies :
 Conflit +++
 Vieillissement
 Hyper sollicitation
 Traumatisme aigu
 Maladie inflammatoire chronique

Notion de zone critique (Codman)

Stades de Neer :
 I : œdème, hémorragie, < 25 ans, réversible
 II : épaississement, fibrose, 25 – 40 ans
 III : rupture partielle ou complète, > 40 ans

Rupture Transfixiante : communication avec la BSAD

Rupture Partielle (ulcération) :
Face profonde / Face superficielle (bursite
associée+++)

Clivage intra-tendineux (IRM+++) :Communiquant ou non

Bursite isolée
ECHOGRAPHIE
Se
Sp
VPP
VPN
Rupture transfixiante
90-97%
91-100%
87-99%
90-97%
Ruptures partielle et transfixiante
86-95%
75-95%
86-97%
73-92%
Rupture partielle isolée
41-97%
91-98%
82-93%
85-98%
TTT médical
Bursite sans lésion
tendineuse
Tendino-bursite sans rupture
TTT chirurgical
Tendinopathie avec rupture
partielle
Recherche de zone hypo-échogène, liquidienne
sous différentes incidences
Bursite
Bursite
Tendinopathie
Calcification tendineuse SE
Rupture transfixiante SE
Tendinopathie et rupture profonde
Rupture transfixiante SE

Confirmer le diagnostic + grading
▪
▪
▪
▪
Type de lésion : transfixiante / non transfixiante
Stade de la rupture : partielle, complète, étendue
Localisation et taille
Rétraction (+ clivage)


Apprécier l’état musculaire (chirurgie)
Apprécier la morphologie locale (acromioplastie)

Recherche de lésions associées

Stade I : quelques images linéaires
hypodenses au sein du corps musculaire

Stade II : présence de graisse en
quantité un peu supérieure par rapport
au stade I mais inférieure au muscle.

Stade III : il existe autant de graisse
que de muscle

Stade IV : il n'existe pratiquement plus
de structure musculaire mais une
involution graisseuse massive.
Conflit supérieur de Neer
 Espace sous acromial
 Inadéquation contenant – contenu + hypersollicitation
▪
▪
▪
▪
Acromion agressif (forme / orientation) : I – II - III
Arthrose acromio-claviculaire
Os acromial - Cal vicieux
Ligament coraco-acromial
Contexte professionnel
Douleur AC
Gêne abduction
Neer et Jobe +
T2 Coro – Ax – Sag
T1 Sag
Zone III
Zone II
Zone I
Limite de l’arthroscanner : face
superficielle et lésion intra-tendineuse
Rupture non trans-fixiante SE
Rupture transfixiante SE - SAG




Rarement isolée
Souvent par atteinte de la coiffe
supérieure (extension rétrograde)
Isolée dans moins de 10% des cas : JMT
Conflit postéro-supérieur de Walsch par
pincements répétés contre la glène
postérieure.
Rupture SE + clivage rétrograde

Traumatique
 Rotation latérale ou abduction forcée, luxation
antérieure +++

Dégénérative
 + SE = étendue, ± (sub-)luxation long biceps
 Conflit antérieur de Gerber sous la coracoïde

Lésions relativement rare
Souvent lésions des fibres hautes sur rupture
antérograde de la coiffe supérieure.
Souvent luxation du TLB en position médiale, voire dans
la rupture du sous-scapulaire.


Étendues : plus de 2 tendons
Massives : plus de 3 tendons


Rétraction, atrophie et dégénérescence graisseuse
Déstabilisation de l’épaule, ascension et arthrose sousacromiale, omarthrose « excentrée »
Radiologie interventionnelle : Infiltration (face bursale ou face
articulaire) sous contrôle échographique/radiographique –
Injection de facteurs de croissance (concentré plaquettaire
autologue)
Courtoisie : Clinique du Parc



Si suspicion de lésion superficielle de la coiffe
Arthroscanner : explore uniquement la face articulaire
Burso-scanner complémentaire

Pathologie fréquente à l’épaule



Ancien terme : PSH = péri-arthrite scapulo-humérale
Souvent asymptomatique
Nécessité d’un bilan Rx + échographie avant IRM car
peuvent être méconnues sur IRM
Résorption = douleurs avec signe de tendinopathie
inflammatoire sur IRM

Radiologie interventionnelle : Infiltration écho ou radio-guidée 
Ponction-trituration sous contrôle radiologique (Lidocaïne) ou
échographique
Disparition Ca++ à 1 an : 78%
Bonne efficacité (10% non amélioration,
50% disparition complète des douleurs
Poster Pesquer-Meyer : Clinique du sport Bordeaux

Clinique évocatrice : épaule gelée, phase inflammatoire
puis phase d’enraidissement avec diminution des
douleurs

Diagnostic par confirmation de la diminution du volume
articulaire (arthrographie < 8cc de contraste injecté)
et/ou par mise en évidence d’un épaississement
capsulo-synovial (écho/IRM) très souvent dans
l’intervalle des rotateurs et dans le récessus axillaire.
Radiologie interventionnelle : arthro-distension Lidocaïne et
infiltration cortisonée + kiné mobilisatrice précoce.

Parsonage Turner
 Hypersignal oedémateux des S-E et/ou I-E et/ou deltoide
 Contexte de douleurs aigues puis perte de la force musculaire
 Absence de kyste labral ou de cause compressive locale
 Rechercher une pathologie rachidienne : plexus brachial,
uncarthrose

Conflit mécanique du nerf axillaire :
 Echancrure scapulaire / Kyste labral : S-E + I-E
 Défilé spino-glénoidien / Kyste labral : I-E
 Espace quadrilatère / Bande fibreuse : I-E + T-M

Y penser devant un hypersignal T2 des chefs
musculaires des supra-épineux et/ou infra-épineux,
teres minor…Evoluent vers atrophie

Rechercher un kyste labral postérieur ou supérieur sur
les séquences T2 +++

Proposer arthro-IRM/scanner
Radiologie interventionnelle : Ponction sous contrôle
échographique ou scanner et infiltration cortisonée.
Femme de 23 ans, douleurs de l’épaule, découverte d’un volumineux kyste labral
postérieur de 3 cm, sans signe de dénervation – Infiltration sous scanner (pas de
chirurgie envisagée en première intention)




Très fréquente - Passe souvent inaperçue sur Rx simples
Souvent saison de ski
IRM : diagnostic aisé en général
Pas de TTT sauf si déplacement 10mm
Causes multiples :
- inflammatoires
- Rhumatismales
- Septique
Signes peu spécifiques
Ponction sous échographie si besoin
Jeune homme de 24 ans, chute sur l’épaule mais douleurs et
impotence résiduelle à 2 mois. Demande d’IRM en première intention
par le médecin traitant.
• Radiographies F3R et Lamy + Echographie en première
intention
• IRM ou arthroscanner ensuite ?
•Instabilité, suspicion de lésion labrale, sportif : arthroscanner
• Capsulite et échographie douteuse : IRM ? Arthroscanner et
infiltration ?
• Le radiologue doit conseiller sur l’examen le plus pertinent et
pouvoir se proposer à un éventuel TTT radiologique.
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