DEPISTAGE PRECOCE DES CANCERS BUCCAUX ET NOTION DE PERTE DE CHANCE INTRODUCTION LE CANCER =PREMIERE CAUSE DE MORTALITE EN FRANCE MAUVAIS PRONOSTIC DES CANCERS DE LA CAVITE BUCCALE ROLE STRATEGIQUE DU CHIRURGIEN DENTISTE DANS LE DEPISTAGE DE CES CANCERS ET LA PREVENTION LES ASPECTS CLINIQUES ET LE DEPISTAGE DES CANCERS DE LA CAVITE BUCCALE DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES Nouveaux cas de cancers en France pour 2005 : 320 000 et 146 000 décès Cancers des VADS 12 270 nouveaux cas et 4000 décès en 2005 Cancers de la cavité buccale 6 622 nouveaux cas et 1510 décès en 2005 soit 5,5% des cancers et 3,5% des décès par cancer. Evolution de l’incidence et de la mortalité par cancer en France de 1978 à 2000 : Evolution de l’incidence et de la mortalité par cancer en France en fonction de l’âge : Evolution de l’incidence et de la mortalité par cancer en fonction du pays : Incidence du cancer des VADS et de l’œsophage chez les hommes en 2000. Nombre de cas pour 100 000 personnes Source FRANCIM-Exploitation FNORS. Le cancer dans les régions de France LES FACTEURS DE RISQUES 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. LE TABAC L’ALCOOL LE FACTEUR NUTRITIONNEL IRRITATIONS ET TRAUMATISMES DE LA MUQUEUSE BUCCALE LES VIRUS L’HYGIENE BUCCO-DENTAIRE LES RADIATIONS LES FACTEURS IMMUNITAIRES I. LE TABAC Principal facteur de risque des cancers buccaux Contient de nombreux agents mutagènes : les irritants, les goudrons; la nicotine qui développe la dépendance et annule l’effet des médicaments anti-tumoraux Seuil critique à 20 paquets années Le risque de cancer augmente avec la quantité consommée et l’ancienneté du tabagisme Risque multiplié par 3 par rapport non fumeur et mortalité 7 fois plus élevée II. L’ALCOOL Facteur de risque majeur comme le tabac Agit en synergie avec le tabac Le risque de cancer augmente avec la quantité d’alcool consommé et l’ancienneté de l’alcoolisme mais sans effet de seuil 80% des patients avec cancer des VADS sont alcolo-tabagiques Risque de cancer oro-pharyngé en fonction de la consommation d’alcool et de tabac ROLE DU CHIRURGIENDENTISTE 1. Dépistage des lésions pré-cancéreuses et cancéreuses de la cavité buccale 2. Prévention des facteurs de risque 3. Adresser le patient à une équipe compétente pour la prise en charge en cas de cancer LA DEMARCHE CLINIQUE Anamnèse L’ examen clinique: examen exobuccal et endobuccal Les examens complémentaires: la biopsie Les moyens d’aide au diagnostic Angiome lingual: biopsie contre-indiquée!!! Moyen d’aide au diagnostic: coloration au bleu de toluidine LES LESIONS PRECANCEREUSES OMS : « Tissu morphologiquement altéré, sur lequel les chances d’apparition d’un cancer sont plus grandes » Küffer et coll 1975: classification Lésions précancéreuses à dégénérescence « facultative » Lésions précancéreuses à dégénérescence « quasi obligatoire » Lésions précancéreuses à dégénérescence « obligatoire » LICHEN PLAN PAPILLOMATOSE ORALE FLORIDE LES SIGNES D’ALERTE PERSISTANCE D’UNE LESION INDURATION BORDS RELEVES ADENOPATHIE SAIGNEMENTS ALTERATION ETAT GENERAL GENE A LA DEGLUTITION NEO VASCULARISATION LA PREVENTION PREVENTION PRIMAIRE PREVENTION SECONDAIRE PREVENTION TERTIAIRE RESPONSABILITES DU CHIRURGIEN DENTISTE DANS LE DEPISTAGE ET LA PREVENTION DES CANCERS DE LA CAVITE BUCCALE LA NOTION DE PERTE DE CHANCE I. LA RESPONSABILITE DU CHIRUGIEN DENTISTE Nature juridique de la responsabilité clinique Responsabilité civile contractuelle Arrêt MERCIER 1936 Contrat civil engageant la responsabilité civile du praticien si les 3 conditions de mise en œuvre de cette responsabilité sont réunies : la faute, le préjudice et le lien de causalité entre la faute et le préjudice L’obligation de moyens Le chirurgien-dentiste débiteur de l'obligation s'engage à mettre en œuvre tous les moyens permettant d'aboutir à un résultat escompté et non à assurer directement ce résultat L’obligation Le d’informer le patient consentement éclairé II. LA FAUTE TECHNIQUE EN MATIERE DE DIAGNOSTIC Capacité et compétence Le diagnostic L’erreur de diagnostic L’aléa thérapeutique La notion de perte de chance la notion de perte de chance Le praticien engage sa responsabilité lorsque par sa faute, il fait perdre au patient une chance de guérison ou de survie plus longue. La découverte tardive d’une lésion précancéreuse entraîne un très mauvais pronostic et une perte de chance thérapeutique A différencier de l’aléa thérapeutique = dommage indépendant de toute faute médicale et qui n’entraîne pas la responsabilité civile du praticien