FR - Signes et Sens

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Collège national « NICHITA STANESCU »
PLOIESTI, ROUMANIE
PROJET EDUCATIF COMENIUS
SIGNES@SENS
De la lecture à la production et le retour à la
lecture pour la compréhension du texte
1 .Observations à travers
« LA COMPREHENSION EN LECTURE «
•
•
•
•
Nous avons découvert avec intérêt « La Compréhension en lecture « de
Jocelyne Giasson , un ouvrage ciblée sur des pratiques pédagogiques qui
accordent autant d’attention au sens du texte qu’au lecteur et au contexte dans
lequel celui-ci se trouve .
La préoccupation permanente de se pencher sur l’aspect pratique des
différentes théories et stratégies pédagogiques , rend très riche , cet ouvrage
de bonnes pratiques .
L’auteur semble privilégier l’attitude de lecteur actif , à travers toutes les
techniques qui désignent le lecteur comme la personne qui crée le sens du texte
en se servant , en même temps du texte , de ses propres connaissances et de
son intention de lecture .
A partir de la remarque générale qu’une partie des connaissances et des
intérêts d’un lecteur seront mises à contribution au cours d’une lecture
particulière , l’auteur conseille d’abord de prendre en compte les structures
cognitives et les structures affectives du lecteur .
•
Les composantes du processus de lecture , la typologie des textes
et les différents contextes , que l’auteur mesure , le conduisent à
proposer de modèles d’enseignement de la compréhension en lecture .
•
Une partie intéressante de son étude est accordée au rôle du
résumé dans la compréhension du texte , aux techniques du résumé .
C’est un point de vue intéressant sur lequel il faudrait, peut-être ,se
pencher davantage dans la didactique FLE . Il faut avouer d’abord que
plusieurs voix considèrent que la technique du résumé n’est pas
suffisamment maîtrisée , même en langue maternelle , à cause du fait
qu’on a l’habitude de laisser tout le travail du résumé sur le compte du
cours élémentaire , et de le prendre plus tard , pour un acquis . Même
si cela s’avère être mal acquis , pour un grand nombre d’élèves .
•
•
•
En ce qui concerne nos pratiques pédagogiques , nous avons utilisé le
résumé comme technique de contraction du texte . A partir du fait que la
technique du résumé a représenté un travail spécial , nous avons accordé à
cette activité une place importante , mais distincte des autres exercices de
compréhension du sens de la lecture .
Il fallait acquérir cette habilité par des exercices , c’est pour cela que le
résumé de texte représente , lui aussi , en FLE , un exercice à part .
Un autre travail spécial est accordé aux connecteurs . C’est aussi un
domaine dans lequel les pratiques en langue maternelle sont insuffisantes ,
pour représenter un appui en FLE. Evidemment , les observations de
l’ouvrage de J.GIASSON , sur les référents et les connecteurs montrent bien
leur rôle essentiel dans la compréhension de la cohésion du texte . Les
démarches proposées sont tout à fait utiles .
• Une interprétation des formes verbales , du système pronominal , la
grammaire du texte , permet découvrir le type de texte . L’observation
des « champs lexicaux « , des « mots clés « , aide énormément à la
compréhension du sens de la lecture .
• Comme démarches fréquentes que nous avons l’habitude d’utiliser
pour travailler sur la compréhension du texte , il s’agit de parcourir les
mêmes étapes, mais de les appeler un peu différemment , Par exemple
, nous parlons de l’étude de la SITUATION DE COMMUNICATION
, comme première étape . Tout un questionnement sur la situation de
communication permettra aux élèves , de découvrir le texte : Les
indicateurs temporels et du lieu , les coordonnées des personnages ,
se concertent pour permettre aux élèves de répondre au « pourquoi ce
texte a-t –il été écrit . ? « , « quel est le message que l’auteur a voulu
nous transmettre ? « ( l’idée principale , selon J. Giasson ) . . Ensuite
, on parle du « schéma narratif « . pour suivre la progression du texte .
• Evidemment , les pratiques que nous utilisons sont différentes , dans la
mesure où le public auquel nous nous adressons est un public qui a le
français comme langue étrangère , même si le but est le même , celui
de faire découvrir le sens du texte , et surtout munir l’apprennent d’
outils suffisants pour qu’il puisse le faire lui – même .
• L’enseignement du lexique , en FLE , est , évidemment , différent
que la même opération en langue maternelle . Cela représente une
activité initiale lors d’un exercice de lecture en langue étrangère.
• Nous essayons aussi de demander aux élèves de faire des prédictions .
On les appelle des exercices de continuation de texte . On confronte
ensuite avec le vrai texte . Les résultats sont toujours surprenants .On
change , parfois, le statut d’un personnage .
• D’autres fois on, change les coordonnées spatiaux ou les indicateurs
temporels . Ce exercices successifs ou partiels placer l’élève dans les
meilleures conditions pour comprendre le rôle de ces éléments dans la
construction du texte , mais aussi pour comprendre le texte de départ .
• Bref , nous sommes en parfait accord avec J.GIASSON que l’objectif
poursuivi est que l’élève puisse utiliser l’ensemble des stratégies ,
pour être à même de comprendre .un texte qu’il découvre tout seul .
2 .Le repérage des éléments du texte littéraire pour la
recherche du sens
LA LECTURE METHODIQUE –
ACTIVITE D’OBSERVATION, DE
DESCRIPTION ET
D’INTERPRETATION DU TEXTE
OU DE L’IMAGE
•
La lecture méthodique est une explication ordonnée d’un texte qui
prend en compte les procédés spécifiques de l’écriture du texte pour
conduire à son interprétation.
•
Des étapes successives de questionnement et de repérage des
faits de langue , des procédés expressifs , des traits spécifiques du
texte doivent conduire à son interprétation :
*-identifier la situation de communication :
-qui parle ?,
-à qui il s’adresse ?
-quand cela se passe ?
-pourquoi ? quel est le message que le texte l’image veut nous
transmettre ?
LES OUTILS D’ANALYSE DES TEXTES
• Les types de textes :-texte informatif
-texte argumentatif
-texte narratif
-texte descriptif
• L’activité d’observation du texte serait orientée pour:
*- repérer et interpréter les champs lexicaux
*- repérer et interpréter le système pronominal du texte
* - repérer le type de texte
*- repérer et interpréter le rapport entre le texte et son titre
• Cela veut dire que pour la compréhension du texte il faudrait diriger
l’attention de l’élève sur trois aspects : 1- le vocabulaire (des
registres de langue , champs lexicaux, des répétitions et des reprises )
• 2 - la grammaire ( les pronoms , les déterminants, les modes et les
temps verbaux, les connecteurs)
• 3 – les figures de style
Les tonalités
-tonalité lyrique
-tonalité épique
-tonalité pathétique
-tonalité comique
-tonalité ironique
Des activités préliminaires aident à la
compréhension
-vérifier le sens des mots mal connus
-observer les tournures grammaticales
-élucider les allusions historiques et
culturelles
Une exploitation du hors texte et du para
texte :
-prendre en compte les notes , les dates, les
introductions
-prendre en compte les effets visuels –mise en
page , majuscules , guillemets
Etablir la « carte d’identité « du texte
comporte quatre aspects
-le type et le thème
-la tonalité
-le genre
-les contextes culturels
Définir l’axe de lecture
Parmi les différents centres d’intérêt d’un texte on
retient le plus important qui sera choisi comme axe de
lecture. Pour distinguer les centres d’intérêt il faut
regrouper les traits caractéristiques en suivant trois règles :
• procéder à des rapprochements, regrouper les éléments qui
vont dans le même sens
• percevoir les différences, les contrastes qui créent l’intérêt
du texte
• tenir compte de la dynamique du texte, de son mouvement
• L’ approche globale du texte et la plus
souvent utilisée , pour la compréhension. du
texte littéraire
• Les difficultés , les plus souvent rencontrées
sont celles liées au lexique , pas
suffisamment riche
La détermination du schéma narratif représente
une autre étape
• Les élèves organisent la structure du texte :
-la situation initiale
-l’élément perturbateur
-les actions
-l’élément réequilibrant
- la situation finale
• Quelques tableaux auxiliaires peuvent servir aux élèves pour leur
rappeler comment les différents outils d’analyse permettent le
repérage d’axes de lecture méthodique .
LE TEXTE NARRATIF
• La structure du texte
• Le rapport
dialogue/ récit
analyse/récit
description récit
• Les marques temporelles
• Les temps grammaticaux
• Le mode de narration
• L’énonciation
• Le mode de focalisation
• Le vocabulaire appréciatif/dépréciatif
• Les connotations
• La progression du récit
.Comment l’intérêt du lecteur
s’est-il suscité ?
• Récit au passé /récit actualisé au
présent
• Situation du narrateur par
rapport au
récit,distance.Implication
personnelle
• Récit objectif/subjectif
• Quel sens donner à un
événement à travers le récit
TEXTE ARGUMENTATIF
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Outils d’analyse
Liens logiques
La ponctuation
Les champs lexicaux
L’énonciation
Les métaphores,les
allégories
La structure des phrases
Les rythme des phrases
Les anaphores
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AXES DE LECTURE
Le thème traité,son
expression
Les étapes de la
démonstration
Les moyens de
l’argumentation
L’efficacité de
l’argumentation
L’art de persuader
TEXTE DESCRIPTIF
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Outils d’analyse
Le mode de focalisation
Les champs lexicaux
Le vocabulaire appréciatif
dépréciatif
Les hyperboles
Les comparaisons et les
métaphores
Les connotations
Les indicateurs de lieux
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AXES DE LECTURE
L’organisation de la description
A travers quel regard ce qui est
décrit est-il aperçu ?
La qualité du regard :ironique,
amusé, attendri,
méprisant,critique…
Description : objective,
subjective, réaliste, idéalisée ?
Intention critique de la
description ?
Quelle vision du monde passe à
travers la description ?
LE DIALOGUE DE THEATRE
OUTILS D’ANALYSE
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La structure du texte
L’énonciation
La structure des phrases
La longueur des répliques
L’enchaînement des répliques
Les jeux des pronoms
Les monologues et les apartés
Les didascalies
Les hyperboles et les euphémismes
La ponctuation
Les champs lexicaux
AXES DE LECTURE
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Evolution de la scène n de l’intrigue, des sentiments
Les relations entre les personnages
Le conflit
Une communication réussie, impossible, verbale, non
verbale
• Chaque personnage caractérisé par son langage
• L’expression de l’émotion dans le langage
• L’efficacité comique, dramatique
TEXTE POETIQUE EN VERS
OUTILS D’ANALYSE
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Les champs lexicaux
La forme poétique(libre, régulière)
Les métaphores
La disposition des strophes
Les antithèses et les chiasmes
Les rimes
L’énonciation
Les déterminants
Les pronoms
Les métonymies
Les rythmes
Les connotations
Axes de lecture
• Caractère original du poème, expression personnelle d’un
thème classique
• L’entrelacement des thèmes
• Les jeux d’opposition entre ou à l’intérieur des strophes
• L’expression des sentiments
• La poésie renouvelant le langage ordinaire
• Le pouvoir transfigurateur de la poésie
• Le pouvoir évocateur, musical des mots
• La musicalité, l’harmonie, le pouvoir évocateur des sons
Activité :
• Nous proposons une démarche de lecture et de compréhension du petit
fragment , extrait du « Désert » de J.M.G. Le Clézio.
• La lecture du texte est précédée par un travail préliminaire,’une « étape
lexique « permettant de mettre en contexte certains mots et
expressions qui apparaissent dans le texte . . Des phrases écrites auront
mis en relief les mots nouveaux .
• Lecture du texte - première consigne : Qui parle dans ce texte ?
• A qui il s’adresse ?
•
•
Lalla aime bien rester près de la gare. .Là, c’est comme si la grande ville n’était pas tout
à fait finie, comme s’il y avait encore un grand trou par lequel les gens continuaient
d’arriver et de partir .Souvent , elle pense qu’elle aimerait mieux s’en aller , monter dans
un train qui part à travers le nord , avec tous ces noms de pays qui attirent et qui
effraient un peu , Irun, Bordeaux, Amstredam,Lyon , Dijon, Calais..Quand elle a un peu
d’argent , Lalla entre dans la gare, elle achète un coca-cola à la buvette et un ticket de
quai.Elle entre dans le grand hall des départs , et elle va se promener sur tous les quais ,
devant les trains qui viennent d’arriver ou qui vont partir..Quelquefois même elle monte
dans un wagon , et elle s’assoit un instant sur la banquette de moleskine verte . Les gens
arrivent , les uns après les autres , ils s’ installent dans le compartiment , ils demandent
même : »C’est libre ? » et Lalla fait un petit signe de tête. Puis , quand le haut -parleur
annonce que le train va partir , Lalla descend du wagon en vitesse , elle saute sur le quai
.
La Gare , c’est aussi un des endroits où on peut voir sans être vu , parce qu’il y a trop
d’agitation et de hâte pour qu’on fasse attention à qui que ce soit . Il y a des gens de
toutes sortes dans la gare, des méchants, des violents à lla tête cramoisie , qui crient à
tue-tête ; il y a des gens très tristes et très pauvres aussi, des vieux perdus, qui
cherchent avec angoisse le quai d’où part leur train, des femmes qui ont trop d’enfants et
qui clopinent avec leur cargaison le long des wagons trop hauts.
La situation de communication avec repérage
sur le texte :
•
1 ) Où se déroule l’action ? (le /les lieu/x)
Lalla aime bien rester près de la gare. .Là, c’est comme si la grande ville n’était pas tout à
fait finie, comme s’il y avait encore un grand trou par lequel les gens continuaient d’arriver et de
partir .Souvent , elle pense qu’elle aimerait mieux s’en aller , monter dans un train qui part à travers
le nord , avec tous ces noms de pays qui attirent et qui effraient un peu , Irun, Bordeaux,
Amstredam,Lyon , Dijon, Calais..Quand elle a un peu d’argent , Lalla entre dans la gare, elle achète
un coca-cola à la buvette et un ticket de quai.Elle entre dans le grand hall des départs , et elle va se
promener sur tous les quais , devant les trains qui viennent d’arriver ou qui vont partir..Quelquefois
même elle monte dans un wagon , et elle s’assoit un instant sur la banquette de moleskine verte . Les
gens arrivent , les uns après les autres , ils s’ installent dans le compartiment , ils demandent
même : »C’est libre ? » et Lalla fait un petit signe de tête. Puis , quand le haut -parleur annonce que
le train va partir , Lalla descend du wagon en vitesse , elle saute sur le quai .
La Gare , c’est aussi un des endroits où on peut voir sans être vu , parce qu’il y a trop
d’agitation et de hâte pour qu’on fasse attention à qui que ce soit . Il y a des gens de toutes sortes
dans la gare,des méchants, des violents à la tête cramoisie , des gens qui crient à tue-tête ; il y a des
gens très tristes et très pauvres aussi, des vieux perdus, qui cherchent avec angoisse le quai d’où part
leur train, des femmes qui ont trop d’enfants et qui clopinent avec leur cargaison le long des wagons
trop hauts.
•
•
•
2) Quel est le moment ?
Lalla aime bien* rester près de la gare. .Là, c’est comme si la grande ville n’était pas tout à fait finie,
comme s’il y avait encore un grand trou par lequel les gens continuaient d’arriver et de partir
.Souvent , *elle pense qu’elle aimerait mieux s’en aller , monter dans un train qui part à travers le
nord , avec tous ces noms de pays qui attirent et qui effraient un peu , Irun, Bordeaux,
Amstredam,Lyon , Dijon, Calais..Quand elle a un peu d’argent ,* Lalla entre dans la gare, *elle
achète un coca-cola à la buvette et un ticket de quai*.Elle entre dans le grand hall des départs , et
*elle va se promener sur tous les quais , devant les trains qui viennent d’arriver ou qui vont partir..
Quelquefois même elle monte dans un wagon , et *elle s’assoit un instant sur la banquette de
moleskine verte .* Les gens arrivent , les uns après les autres ,* ils s’ installent dans le compartiment
, *ils demandent même : »C’est libre ? » et* Lalla fait un petit signe de tête. Puis , quand le haut parleur annonce que le train va partir ,* Lalla descend du wagon en vitesse ,* elle saute sur le quai .
La Gare , c’est aussi un des endroits où on peut voir sans être vu , parce qu’il y a trop d’agitation et
de hâte pour qu’on fasse attention à qui que ce soit . Il y a des gens de toutes sortes dans la gare , des
méchants, des violents à la tête cramoisie, des gens qui crient à tue-tête ; il y a des gens très tristes
et très pauvres aussi, des vieux perdus, qui cherchent avec angoisse le quai d’où part leur train, des
femmes qui ont trop d’enfants et qui clopinent avec leur cargaison le long des wagons trop hauts.
• *- Attention on peut travailler aussi sur les phrases * qui
ponctuent les étapes de l’action
• Exercice :
• -quand Lalla pense qu’elle aimerait bien s’en aller.
• -quand elle entre dans la gare .
• -quand elle achète un coca-cola
• quand elle entre dans le hall des départs
• -quand elle va se promener sur le quais
• -quand elle monte dans un wagon
• -quand elle s’assoit sur la banquette…etc.
3 (Qui ? les personnages )
•
•
Lalla aime bien rester près de la gare. .Là, c’est comme si la grande ville n’était pas
tout à fait finie, comme s’il y avait encore un grand trou par lequel les gens
continuaient d’arriver et de partir .Souvent , elle pense qu’elle aimerait mieux s’en
aller , monter dans un train qui part à travers le nord , avec tous ces noms de pays qui
attirent et qui effraient un peu , Irun, Bordeaux, Amstredam,Lyon , Dijon,
Calais..Quand elle a un peu d’argent , Lalla entre dans la gare, elle achète un cocacola à la buvette et un tiket de quai.Elle entre dans le grand hall des départs , et elle
va se promener sur tous les quais , devant les trains qui viennent d’arriver ou qui vont
partir..Quelquefois même elle monte dans un wagon , et elle s’assoit un instant sur la
banquette de moleskine verte . Les gens arrivent , les uns après les autres , ils s’
installent dans le compartiment , ils demandent même : »C’est libre ? » et Lalla fait
un petit signe de tête. Puis , quand le haut -parleur annonce que le train va partir ,
Lalla descend du wagon en vitesse , elle saute sur le quai .
La Gare , c’est aussi un des endroits où on peut voir sans être vu , parce qu’il y a trop
d’agitation et de hâte pour qu’on fasse attention à qui que ce soit . Il y a des gens de
toutes sortes dans la gare,des méchants , des violents à la tête cramoisie, des gens
qui crient à tue-tête ; il y a des gens très tristes et très pauvres aussi, des vieux
perdus, qui cherchent avec angoisse le quai d’où part leur train, des femmes qui ont
trop d’enfants et qui clopinent avec leur cargaison le long des wagons trop hauts.
• Exercice permettant d’avancer dans la structure narrative
tout en faisant le repérage des personnages :
• Qui ? :
• Lalla qui aime rester près de …
• Les gens qui continuent d’arriver et de partir .
• Les gens qui arrivent. et qui s’installent…
• Les gens qui demandent si les places sont libres.
• Les gens de toutes sortes : des méchants, des violents,
tristes , pauvres …
4) Quel serait le message que ce texte
voudrait nous transmettre ?
• …(exercice d’expression personnelle ).
Quels champs lexicaux pourrait-on distinguer
dans le texte ?
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Lalla aime bien rester près de la gare. .Là, c’est comme si la grande ville n’était pas tout
à fait finie, comme s’il y avait encore un grand trou par lequel les gens continuaient
d’arriver et de partir .Souvent , elle pense qu’elle aimerait mieux s’en aller , monter dans
un train qui part à travers le nord , avec tous ces noms de pays qui attirent et qui
effraient un peu , Irun, Bordeaux, Amsterdam,Lyon , Dijon, Calais..Quand elle a un peu
d’argent , Lalla entre dans la gare, elle achète un coca-cola à la buvette et un tiket de
quai.Elle entre dans le grand hall des départs , et elle va se promener sur tous les quais ,
devant les trains qui viennent d’arriver ou qui vont partir...Quelquefois même elle
monte dans un wagon , et elle s’assoit un instant sur la banquette de moleskine verte .
Les gens arrivent , les uns après les autres , ils s’ installent dans le compartiment , ils
demandent même : »C’est libre ? » et Lalla fait un petit signe de tête. Puis , quand le
haut -parleur annonce que le train va partir , Lalla descend du wagon en vitesse , elle
saute sur le quai .
La Gare , c’est aussi un des endroits où on peut voir sans être vu , parce qu’il y a trop
d’agitation et de hâte pour qu’on fasse attention à qui que ce soit . Il y a des gens de
toutes sortes dans la gare , des méchants ,des violents à la te^te cramoisie , des gens qui
crient à tue-tête ; il y a des gens très tristes et très pauvres aussi, des vieux perdus, qui
cherchent avec angoisse le quai d’où part leur train, des femmes qui ont trop d’enfants et
qui clopinent avec leur cargaison le long des wagons trop hauts.
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6 Quel est le système pronominal du texte ?
7Quelles sont les formes verbales les plus fréquentes ?
Lalla aime bien rester près de la gare. .Là, c’est comme si la grande ville n’était pas tout à fait finie, comme s’il y
avait encore un grand trou par lequel les gens continuaient d’arriver et de partir .Souvent , elle pense qu’elle aimerait
mieux s’en aller , monter dans un train qui part à travers le nord , avec tous ces noms de pays qui attirent et qui
effraient un peu , Irun, Bordeaux, Amstredam,Lyon , Dijon, Calais..Quand elle a un peu d’argent , Lalla entre dans la
gare, elle achète un coca-cola à la buvette et un ticket de quai.Elle entre dans le grand hall des départs , et elle va se
promener sur tous les quais , devant les trains qui viennent d’arriver ou qui vont partir...Quelquefois même elle monte
dans un wagon , et elle s’assoit un instant sur la banquette de moleskine verte . Les gens arrivent , les uns après les
autres , ils s’ installent dans le compartiment , ils demandent même : »C’est libre ? » et Lalla fait un petit signe de
tête. Puis , quand le haut -parleur annonce que le train va partir , Lalla descend du wagon en vitesse , elle saute sur le
quai .
La Gare , c’est aussi un des endroits où on peut voir sans être vu , parce qu’il y a trop d’agitation et de hâte pour
qu’on fasse attention à qui que ce soit . Il y a des gens de toutes sortes dans la gare , des méchants, des violents à la
tête cramoisie , des gens qui crient à tue-tête ; il y a des gens très tristes et très pauvres aussi, des vieux perdus, qui
cherchent avec angoisse le quai d’où part leur train, des femmes qui ont trop d’enfants et qui clopinent avec leur
cargaison le long des wagons trop hauts.
Les élèves comptent les formes verbales .Ils voient les formes qui prédominent et ::
présent : 20 vb
infinitif : 6
imparfait : 3
futur proche : 2
passé récent : 1
subjonctif : 2
conditionnel : 1
Les conclusions :- temps qui prédomine :le présent
-la personne la plus fréquente : la 3-ème
=texte narratif au présent et récit( actualisé au présent )
Le récit est objectif ( car aucun jugement n’est porté sur le récit )
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8° Questions sur le texte et expression personnelle
Exercices du type global :
- mettez le texte au passé
mettez le texte à la première personne
-imaginez les raisons pour lesquelles Lalla erre dans la gare
imaginez la suite du texte
-préciser un autre endroit où règne une atmosphère pareille
extraire une phrase et demander aux élèves de trouver plusieurs situations communicatives dans
lesquelles la même phrase est prononcée par des personnages différents à des fins différents
-imaginez, à partir du texte , le caractère , les occupations , le comportement du personnage
- variation de point de vue : ex. le personnage raconte lui-même
-variaton de rôles : l ex. les gens , les voyageurs observent Lalla
le jeu de rôle : ex. faire semblant d’être qqn.
/faire semblant de faire qqch.
Pour l’expression écrite on pourrait proposer :
- une traduction partielle
un exercice de rétablissement de la ponctuation
un exercice de substitution , en invitant les étudiants à remplacer un mot par un autre acceptable dans
le me^me contexte
un dialogue à compéter « A la gare »
- un exercice qui pourrait permettre de faire découvrir les différents paramètres de la situation
communicative , par ex. :supprimer les précisions et demander aux élèves : - où on peut entendre
telle ou telle phrase
»
»
-qui pourrait la prononcer
l’intention communicative
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L’ELARGISSEMENT DU CHAMP DE LA LECTURE
Evidemment il est possible et même nécessaire , de conjuguer la lecture de textes et d’autres types de
lecture, d’autres types de supports , en particulier la lecture d’images , celle des codes , comme le
Code de la route , par exemple ,la lecture des schémas et des planches , dans le domaine des sciences
, la musique .Dans chacune de ces situations le lecteur attribue une signification à un système de
signes dans la démarche de le déchiffrer , de le comprendre , de rechercher le sens.
En ce qui concerne les images , notre environnement est généreux car les images sont partout
présentes :publicité, T.V., cinéma, jeux vidéo, B.D. , Arts graphiques et plastiques, Internet .
Nous pensons que la réalisation d’une petite vidéo , pour l’apprentissage du code de la route serait un
exercice intéressant , car il démontrerait qu’une fois le seuil franchi ( la maîtrise des codes ) le signe
devient porteur de signification à caractère universel , en dehors du code de la langue utilisée.
Nous pourrions envisager à déchiffrer avec nos étudiants , ce groupe de signes attrayants.
Mais nous pourrions commencer , pour ne pas être trop vite dépaysés , nous , les profs de langues ,
par une lecture de l’ image de toiles célèbres , associées aux textes littéraires , et peut-être à un petit
fragment musical , dans une forme de correspondance .
De cette façon,pendant la lecture d’un poème , d’un texte descriptif , ou n’importe quel autre type de
texte , on pourrait créer une sorte de synesthésie en y associant la toile célèbre , celle que nous
considérons la plus adaptée .
Pour faire renaître le plaisir de la lecture , il faudrait confronter les élèves , le plus tôt possible, avec
des textes littéraires riches , doublés d’un nombre important d’images complémentaires .
Nous aimons beaucoup cette cible , que nous devrions atteindre ensemble à travers les activités de
notre projet : découvrir la beauté des images , en même temps que celle des mots .
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Un autre exemple :
Roumanie
Enseignement secondaire
Contexte favorisé
Le français langue étrangère
Support : un texte littéraire
Obstacle à relever :
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COMPREHENSION
du texte connaissance de la vie et de la culture
Objectif
La démarche se propose à développer des pratiques pédagogiques qui puissent favoriser une
meilleure compréhension du texte . L’élève devrait s’approprier des moyens pour saisir plus
facilement le message que l’auteur veut transmettre .
Le moyen par lequel on essaie de réaliser cela , serait , cette fois –ci , les mots clés , et les
champs lexicaux .
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La télévision (3)
( Léon , riche marchand de bétail , habite « le château » , dans la petite commune de Saint – Libéral , en Corrèze ).
Parce qu’il s’ennuyait , Léon s’acheta un poste de télévision en septembre 1957. C’était le premier récepteur qui fonctionnait
dans la commune .
Pour Léon et sa femme , mais aussi pour Pierre –Eduard , Mathilde et Louise , qui ne firent pas prier pour aller passer
plusieurs soirées par semaine au château , cette acquisition fut une véritable révolution .
Habitués jusqu’à ce jour à ne connaître les nouvelles que par la lecture du journal et l’écoute de la radio , à considérer le
cinéma , le théâtre et le cirque comme un luxe réservé aux gens des villes , ils entrèrent de plain- pied dans l’univers que
leur offrait l’écran et furent fascinés .
Et eux qui avaient tous l’époque de la lampe à pétrole , qui avaient assisté à l’arrivée des premières automobiles et au vol
maladroit d’aéroplanes de bois et de toile , ils s’émerveillèrent de cette sorte de prodige qui leur permettait , grâce à une
simple pression du doigt sur un bouton , d’être les témoins de la vie du monde .
La télévision changea toute leur existence. Elle devint leur récréation de tous les soirs et , surtout pour Pierre - Eduard ,
Mathilde et Louise qui n’étaient pour ainsi dire sortis , l’occasion inespérée d’aller au cinéma , au théâtre , au cirque , et
même à la Chambre des députés , sans pour autant quitter Saint – Libéral .
Pendant plusieurs mois , ils furent des téléspectateurs assidus et modèles ; à tel point que les femmes osaient à peine tricoter
pendant les émissions . Puis , peu à peu , l’intérêt qu’ils portaient aux images baissa . Pierre –Eduard et Léon en vinrent à
commenter les nouvelles à haute voix , à choisir les programmes et me^me à les critiquer .
Enfin , un soir , alors que débutait « La Piste aux Etoiles « et que les femmes , ravies , se calaient confortablement dans
leurs fauteuils , Léon toucha l’épaule de son beau-frère , lui désigna le poste d’un coup de menton et cligna de l’œil.
Ils nous font suer avec leur cirque ! C’est toujours pareil ! dit-il péremptoirement .
-Chut ! firent Mathilde et Louise .
- Léon a raison , dit Pierre – Eduard en se levant , ce truc , c’est bon pour les gosses , nous on a mieux à faire !
Et ils partirent jusqu’à la salle de billard où ils n’avaient pas mis les pieds depuis six mois .
Claude Michelet , » Les palombes ne passeront plus «
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Type de texte : Observation des formes verbales
( Léon , riche marchand de bétail , habite « le château » , dans la petite commune de Saint – Libéral , en Corrèze ).
Parce qu’il s’ennuyait , Léon s’acheta un poste de télévision en septembre 1957. C’était le premier récepteur qui fonctionnait
dans la commune .
Pour Léon et sa femme , mais aussi pour Pierre –Eduard , Mathilde et Louise , qui ne firent pas prier pour aller passer
plusieurs soirées par semaine au château , cette acquisition fut une véritable révolution .
Habitués jusqu’à ce jour à ne connaître les nouvelles que par la lecture du journal et l’écoute de la radio , à considérer le
cinéma , le théâtre et le cirque comme un luxe réservé aux gens des villes , ils entrèrent de plain- pied dans l’univers que
leur offrait l’écran et furent fascinés .
Et eux qui avaient tous l’époque de la lampe à pétrole , qui avaient assisté à l’arrivée des premières automobiles et au vol
maladroit d’aéroplanes de bois et de toile , ils s’émerveillèrent de cette sorte de prodige qui leur permettait , grâce à une
simple pression du doigt sur un bouton , d’être les témoins de la vie du monde .
La télévision changea toute leur existence. Elle devint leur récréation de tous les soirs et , surtout pour Pierre - Eduard ,
Mathilde et Louise qui n’étaient pour ainsi dire sortis , l’occasion inespérée d’aller au cinéma , au théâtre , au cirque , et
même à la Chambre des députés , sans pour autant quitter Saint – Libéral .
Pendant plusieurs mois , ils furent des téléspectateurs assidus et modèles ; à tel point que les femmes osaient à peine tricoter
pendant les émissions . Puis , peu à peu , l’intérêt qu’ils portaient aux images baissa . Pierre –Eduard et Léon en vinrent à
commenter les nouvelles à haute voix , à choisir les programmes et me^me à les critiquer .
Enfin , un soir , alors que débutait « La Piste aux Etoiles « et que les femmes , ravies , se calaient confortablement dans
leurs fauteuils , Léon toucha l’épaule de son beau-frère , lui désigna le poste d’un coup de menton et cligna de l’œil.
Ils nous font suer avec leur cirque ! C’est toujours pareil ! dit-il péremptoirement .
-Chut ! firent Mathilde et Louise .
- Léon a raison , dit Pierre – Eduard en se levant , ce truc , c’est bon pour les gosses , nous on a mieux à faire !
Et ils partirent jusqu’à la salle de billard où ils n’avaient pas mis les pieds depuis six mois .
Claude Michelet , » Les palombes ne passeront plus
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Observations :
Le moment : septembre 1957
- quand…
Le lieu : en France , dans un petit bourg de Corrèze , chez …
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20 verbes au passé simple focalisent les actions importantes **** :
- l’achat de la télé
la réaction de tous par rapport à cette nouveauté
la façon dont la télé change leurs habitudes quotidienne
le changement d’attitude après un certain temps
le clivage des attitudes entre les hommes et les femmes par rapport aux programmes que la télé fait entrer
dans leurs maisons
7 verbes à l’imparfait marquent les actions de fond de toile , les actions secondaires **** :
l’atmosphère qui régnait dans les familles du petit bourg avant la télé
la façon dont la télé a changé leurs vies
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Observation des phrases / mots clés :
( Léon , riche marchand de bétail , habite « le château » , dans la petite commune de Saint – Libéral , en Corrèze ).
Parce qu’il s’ennuyait , Léon s’acheta un poste de télévision en septembre 1957. C’était le premier récepteur qui fonctionnait
dans la commune .
Pour Léon et sa femme , mais aussi pour Pierre –Eduard , Mathilde et Louise , qui ne firent pas prier pour aller passer
plusieurs soirées par semaine au château , cette acquisition fut une véritable révolution .
Habitués jusqu’à ce jour à ne connaître les nouvelles que par la lecture du journal et l’écoute de la radio , à considérer le
cinéma , le théâtre et le cirque comme un luxe réservé aux gens des villes , ils entrèrent de plain- pied dans l’univers que
leur offrait l’écran et furent fascinés .
Et eux qui avaient tous l’époque de la lampe à pétrole , qui avaient assisté à l’arrivée des premières automobiles et au vol
maladroit d’aéroplanes de bois et de toile , ils s’émerveillèrent de cette sorte de prodige qui leur permettait , grâce à une
simple pression du doigt sur un bouton , d’être les témoins de la vie du monde .
La télévision changea toute leur existence. Elle devint leur récréation de tous les soirs et , surtout pour Pierre - Eduard ,
Mathilde et Louise qui n’étaient pour ainsi dire sortis , l’occasion inespérée d’aller au cinéma , au théâtre , au cirque , et
même à la Chambre des députés , sans pour autant quitter Saint – Libéral .
Pendant plusieurs mois , ils furent des téléspectateurs assidus et modèles ; à tel point que les femmes osaient à peine tricoter
pendant les émissions . Puis , peu à peu , l’intérêt qu’ils portaient aux images baissa . Pierre –Eduard et Léon en vinrent à
commenter les nouvelles à haute voix , à choisir les programmes et me^me à les critiquer .
Enfin , un soir , alors que débutait « La Piste aux Etoiles « et que les femmes , ravies , se calaient confortablement dans
leurs fauteuils , Léon toucha l’épaule de son beau-frère , lui désigna le poste d’un coup de menton et cligna de l’œil.
Ils nous font suer avec leur cirque ! C’est toujours pareil ! dit-il péremptoirement .
-Chut ! firent Mathilde et Louise .
- Léon a raison , dit Pierre – Eduard en se levant , ce truc , c’est bon pour les gosses , nous on a mieux à faire !
Et ils partirent jusqu’à la salle de billard où ils n’avaient pas mis les pieds depuis six mois .
Claude Michelet , » Les palombes ne passeront plus «
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***Remarque
Quand , en septembre 1957 , Léon achète un poste de télévision , cette acquisition représente une véritable
révolution .
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* Observer :
des termes qui valorisent l’événement
le champ lexical du sentiment
l’intérêt pour l’image et peu à peu la dissipation de cet émerveillement
la progression , chez les hommes , vers une attitude objective face aux programmes
le champ lexical des habitudes , des occupations
* Suppression des mots qui ne sont pas essentiels pour la progression du texte
* Exercice de substitution de mots par des synonymes
* Rappeler les règles du résumé
* Résumer le texte
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Enseignement secondaire
Contexte favorisé
Le français langue étrangère
Support : un texte littéraire
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Obstacle à relever :
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COMPREHENSION
du texte connaissance de la vie et de la culture
Objectif
La démarche se propose à développer des pratiques pédagogiques qui puissent favoriser une meilleure
compréhension du texte . L’élève devrait s’approprier des moyens pour saisir plus facilement le message
que l’auteur veut transmettre .
Le moyen par lequel on essaie de réaliser cela , serait , cette fois –ci , les mots clés , et les champs lexicaux
.
La télévision (3)
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( Léon , riche marchand de bétail , habite « le château » , dans la petite commune de Saint – Libéral , en Corrèze ).
Parce qu’il s’ennuyait , Léon s’acheta un poste de télévision en septembre 1957. C’était le premier récepteur qui fonctionnait
dans la commune .
Pour Léon et sa femme , mais aussi pour Pierre –Eduard , Mathilde et Louise , qui ne firent pas prier pour aller passer
plusieurs soirées par semaine au château , cette acquisition fut une véritable révolution .
Habitués jusqu’à ce jour à ne connaître les nouvelles que par la lecture du journal et l’écoute de la radio , à considérer le
cinéma , le théâtre et le cirque comme un luxe réservé aux gens des villes , ils entrèrent de plain- pied dans l’univers que
leur offrait l’écran et furent fascinés .
Et eux qui avaient tous l’époque de la lampe à pétrole , qui avaient assisté à l’arrivée des premières automobiles et au vol
maladroit d’aéroplanes de bois et de toile , ils s’émerveillèrent de cette sorte de prodige qui leur permettait , grâce à une
simple pression du doigt sur un bouton , d’être les témoins de la vie du monde .
La télévision changea toute leur existence. Elle devint leur récréation de tous les soirs et , surtout pour Pierre - Eduard ,
Mathilde et Louise qui n’étaient pour ainsi dire sortis , l’occasion inespérée d’aller au cinéma , au théâtre , au cirque , et
même à la Chambre des députés , sans pour autant quitter Saint – Libéral .
Pendant plusieurs mois , ils furent des téléspectateurs assidus et modèles ; à tel point que les femmes osaient à peine tricoter
pendant les émissions . Puis , peu à peu , l’intérêt qu’ils portaient aux images baissa . Pierre –Eduard et Léon en vinrent à
commenter les nouvelles à haute voix , à choisir les programmes et me^me à les critiquer .
Enfin , un soir , alors que débutait « La Piste aux Etoiles « et que les femmes , ravies , se calaient confortablement dans
leurs fauteuils , Léon toucha l’épaule de son beau-frère , lui désigna le poste d’un coup de menton et cligna de l’œil.
Ils nous font suer avec leur cirque ! C’est toujours pareil ! dit-il péremptoirement .
-Chut ! firent Mathilde et Louise .
- Léon a raison , dit Pierre – Eduard en se levant , ce truc , c’est bon pour les gosses , nous on a mieux à faire !
Et ils partirent jusqu’à la salle de billard où ils n’avaient pas mis les pieds depuis six mois .
Claude Michelet , » Les palombes ne passeront plus «
Type de texte : Observation des formes verbales
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( Léon , riche marchand de bétail , habite « le château » , dans la petite commune de Saint – Libéral , en Corrèze ).
Parce qu’il s’ennuyait , Léon s’acheta un poste de télévision en septembre 1957. C’était le premier récepteur qui fonctionnait
dans la commune .
Pour Léon et sa femme , mais aussi pour Pierre –Eduard , Mathilde et Louise , qui ne firent pas prier pour aller passer
plusieurs soirées par semaine au château , cette acquisition fut une véritable révolution .
Habitués jusqu’à ce jour à ne connaître les nouvelles que par la lecture du journal et l’écoute de la radio , à considérer le
cinéma , le théâtre et le cirque comme un luxe réservé aux gens des villes , ils entrèrent de plain- pied dans l’univers que
leur offrait l’écran et furent fascinés .
Et eux qui avaient tous l’époque de la lampe à pétrole , qui avaient assisté à l’arrivée des premières automobiles et au vol
maladroit d’aéroplanes de bois et de toile , ils s’émerveillèrent de cette sorte de prodige qui leur permettait , grâce à une
simple pression du doigt sur un bouton , d’être les témoins de la vie du monde .
La télévision changea toute leur existence. Elle devint leur récréation de tous les soirs et , surtout pour Pierre - Eduard ,
Mathilde et Louise qui n’étaient pour ainsi dire sortis , l’occasion inespérée d’aller au cinéma , au théâtre , au cirque , et
même à la Chambre des députés , sans pour autant quitter Saint – Libéral .
Pendant plusieurs mois , ils furent des téléspectateurs assidus et modèles ; à tel point que les femmes osaient à peine tricoter
pendant les émissions . Puis , peu à peu , l’intérêt qu’ils portaient aux images baissa . Pierre –Eduard et Léon en vinrent à
commenter les nouvelles à haute voix , à choisir les programmes et me^me à les critiquer .
Enfin , un soir , alors que débutait « La Piste aux Etoiles « et que les femmes , ravies , se calaient confortablement dans
leurs fauteuils , Léon toucha l’épaule de son beau-frère , lui désigna le poste d’un coup de menton et cligna de l’œil.
Ils nous font suer avec leur cirque ! C’est toujours pareil ! dit-il péremptoirement .
-Chut ! firent Mathilde et Louise .
- Léon a raison , dit Pierre – Eduard en se levant , ce truc , c’est bon pour les gosses , nous on a mieux à faire !
Et ils partirent jusqu’à la salle de billard où ils n’avaient pas mis les pieds depuis six mois .
Claude Michelet , » Les palombes ne passeront plus «
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Observations
Le moment : septembre 1957
- quand…
Le lieu : en France , dans un petit bourg de Corrèze , chez …
20 verbes au passé simple focalisent les actions importantes **** :
- l’achat de la télé
la réaction de tous par rapport à cette nouveauté
la façon dont la télé change leurs habitudes quotidienne
le changement d’attitude après un certain temps
le clivage des attitudes entre les hommes et les femmes par rapport aux programmes que la télé fait entrer
dans leurs maisons
7 verbes à l’imparfait marquent les actions de fond de toile , les actions secondaires **** :
l’atmosphère qui régnait dans les familles du petit bourg avant la télé
la façon dont la télé a changé leurs vies
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Observation des phrases / mots clés :
( Léon , riche marchand de bétail , habite « le château » , dans la petite commune de Saint – Libéral , en Corrèze ).
Parce qu’il s’ennuyait , Léon s’acheta un poste de télévision en septembre 1957. C’était le premier récepteur qui fonctionnait
dans la commune .
Pour Léon et sa femme , mais aussi pour Pierre –Eduard , Mathilde et Louise , qui ne firent pas prier pour aller passer
plusieurs soirées par semaine au château , cette acquisition fut une véritable révolution .
Habitués jusqu’à ce jour à ne connaître les nouvelles que par la lecture du journal et l’écoute de la radio , à considérer le
cinéma , le théâtre et le cirque comme un luxe réservé aux gens des villes , ils entrèrent de plain- pied dans l’univers que
leur offrait l’écran et furent fascinés .
Et eux qui avaient tous l’époque de la lampe à pétrole , qui avaient assisté à l’arrivée des premières automobiles et au vol
maladroit d’aéroplanes de bois et de toile , ils s’émerveillèrent de cette sorte de prodige qui leur permettait , grâce à une
simple pression du doigt sur un bouton , d’être les témoins de la vie du monde .
La télévision changea toute leur existence. Elle devint leur récréation de tous les soirs et , surtout pour Pierre - Eduard ,
Mathilde et Louise qui n’étaient pour ainsi dire sortis , l’occasion inespérée d’aller au cinéma , au théâtre , au cirque , et
même à la Chambre des députés , sans pour autant quitter Saint – Libéral .
Pendant plusieurs mois , ils furent des téléspectateurs assidus et modèles ; à tel point que les femmes osaient à peine tricoter
pendant les émissions . Puis , peu à peu , l’intérêt qu’ils portaient aux images baissa . Pierre –Eduard et Léon en vinrent à
commenter les nouvelles à haute voix , à choisir les programmes et me^me à les critiquer .
Enfin , un soir , alors que débutait « La Piste aux Etoiles « et que les femmes , ravies , se calaient confortablement dans
leurs fauteuils , Léon toucha l’épaule de son beau-frère , lui désigna le poste d’un coup de menton et cligna de l’œil.
Ils nous font suer avec leur cirque ! C’est toujours pareil ! dit-il péremptoirement .
-Chut ! firent Mathilde et Louise .
- Léon a raison , dit Pierre – Eduard en se levant , ce truc , c’est bon pour les gosses , nous on a mieux à faire !
Et ils partirent jusqu’à la salle de billard où ils n’avaient pas mis les pieds depuis six mois .
Claude Michelet , » Les palombes ne passeront plus «
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***Remarque
Quand , en septembre 1957 , Léon achète un poste de télévision , cette acquisition représente une véritable
révolution .
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* Observer :
des termes qui valorisent l’événement
le champ lexical du sentiment
l’intérêt pour l’image et peu à peu la dissipation de cet émerveillement
la progression , chez les hommes , vers une attitude objective face aux programmes
le champ lexical des habitudes , des occupations
* Suppression des mots qui ne sont pas essentiels pour la progression du texte
* Exercice de substitution de mots par des synonymes
* Rappeler les règles du résumé
* Résumer le texte
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3 . LA PRATIQUE THEATRALE DANS L’ ENSEIGNEMENT DU FRANÇAIS LANGUE ETRANGERE
L’ENTREE DANS LE SENS PAR LE CORPS
Depuis plusieurs années la pratique théâtrale fait partie des démarches pédagogiques utilisées dans notre
établissement , comme appui à l’enseignement du français . Une personnalité du monde de la création dramatique
disait , à juste titre , que :
« L’ AFFAIRE DU THEATRE A TOUJOURS ETE DE DIVERTIR LES HOMMES . IL N’ Y A AUCUNE
CONTRADICTION ENTRE DIVERTIR ET INSTRUIRE , CAR IL Y A UN PLAISIR D’ APPRENDRE .
Au départ , l’atelier de théâtre à l’école n’était qu’une alternative au cours traditionnel , une proposition de jouer ,
mais , en réalité , pour travailler autrement .
Cette expérience nous a convaincus que le théâtre lycéen francophone est une forme complexe de communication .
C’est un exercice de français , langue étrangère très motivant . L’exercice théâtral permet de se découvrir et d’avoir
confiance en soi , il aide à vaincre la timidité , il offre des satisfactions multiples . Enfin , la pratique théâtrale à
l’école répond aux attentes d’échanges entre les jeunes , car de nombreuses rencontres théâtrales se développent
un peu partout dans le domaine de la francophonie .
Le théâtre réunit plusieurs formes de communication , à une époque où on parle beaucoup de communication car on
communique mal . Le regard , le geste et la parole permettent , à travers l’expression théâtrale , de mieux
comprendre , le sens caché entre les lignes du texte , de dévoiler les non dits ,. alliant une activité ludique très
appréciée par les élèves , à un exercice sérieux et pas facile .
C’est pour cela que , à travers le temps , dans notre lycée a fonctionné un atelier de théâtre qui a proposé des exercices
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Raymond Quenneau ( « Exercices de style « )
Raymond Devos (« Sans dessus – dessous » )
Guy Foissy ( « L’ Enfant mort sur le trottoir « )
Karl Valentin ( Le Rôti de lièvre « , « Le Chapelier « )
« L’ Homme en colère «
Petre Ispirescu « Jeunesse Eternelle «
Parfois le geste est plus important que la parole car il transmettait , par lui-même le sens .Par exemple , le
travail sur la pièce de Tardieu « Finissez vos phrases « a exigé de la part des élèves , un long exercice de
compréhension des bouts de texte qui n’étaient pas prononcés . C’était une espèce de reconstitution du texte
.Voici un exemple extrait du texte du texte :
« Monsieur A
Mais, au fait ! Puis-vous demander où vous … ?
Madame B ( très précise et décidée )
Mais pas de ! Non, non, rien . Je vais jusqu’au , pour aller chercher mon . Puis je reviens à la .
Monsieur A ( engageant et galant , offrant son bras )
Me permettez – vous de … ?
Madame B
Mais , bien entendu ! Nous ferons ensemble un bout de . «
D’autres fois , l’ensemble du groupe créait l’ambiance qui dévoilait toute une atmosphère . Nos élèves ont
réalisé la traduction d’un conte roumain , et ensuite nous l’avons mis en scène . L’activité a été très créative
Les gestes du groupe suggéraient la peur , l’émerveillement, la stupéfaction , mais aussi les phénomènes de
la nature .
Toute notre activité dans l’atelier de théâtre se déroule avec la collaboration d’une comédienne
professionnelle .
C’est elle qui a présenté aux élèves quelques attitudes corporelles et leur signification implicite .Ils ont
beaucoup appris , également , à
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intéressants commençant par la découverte du texte et continuant par :
la compréhension , par des lectures répétées .
le résumé de l’ensemble du texte
l’étude et le résumé d’un rôle par fragments
la présentation de la situation du personnage et de ses intentions communicatives
des exercices d’échauffement
l’occupation de l’espace
le travail de la voix
le travail des gestes
écoute et jeu de diverses situations
Monter une pièce de théâtre , constitue un projet très motivant pour les élèves , leur permettant de
développer leurs compétences en français , de façon ludique et de resserrer les liens de groupe .
Cette pratique nous a appris que pour comprendre le statut du personnage , l’élève devait parcourir les
mêmes étapes de découverte de la situation de communication de n’importe quel texte .
Il se pose les mêmes questions :
où se trouve le personnage
qui il est
quand la scène se déroule ( période , moment précis )
quelle est l’intention communicative du personnage , quel est le message qu’il veut transmettre
Après avoir compris son nouveau statut , cette autre identité qui lui revient , l’élève trouvera plus
facilement la façon d’adapter la tonalité , le regard et le geste , à la situation .
Les petits spectacles que nous avons mis en scène , concernaient des textes de :
Bernard Da Costa ( « La Dernière enquête de l’Inspecteur Drive « )
Tardieu ( « La Société Apollon « , « Un mot pour un autre « , « Finissez vos phrases « ) )
Roland Dubillard ( Le Plongeon « , « Le Compte-gouttes « , « L’ Examen » )
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l’occasion des ateliers de théâtre auxquels ils ont participé , chaque fois qu’ils participaient à un festival de
théâtre . De cette façon ils ont compris que l’expression théâtrale était soumise à un code , comme dans
d’autres domaines . Ce code était fait de gestes et d’attitudes ayant une signification implicite .
Par exemple :
ATTITUDES CORPORELLES :
SIGNIFICATIONS
IMPLICITES :
Se gratter -l’oreille
-l’aile du nez
- les cheveux
On a quelque chose d’ennuyeux à dire .Ne pas
savoir par quel bout prendre les choses
Manipuler un objet ( ex. lunettes ) ,
Intérêt , mais sentiment que la situation tourne en rond .Agressivité . Impatience . Exaspération .
Se frotter les cuisses , les jambes
du plat de la paume des mains .
Frotter la table de la main .
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Autosatisfaction .Contentement de soi ou impatience pour accélérer le rythme ou désir de prise de parole .
Se tenir le dessous du menton
Dans la paume de la main.
Attention patiente et désabusée.
Geste sur le côté.
Démonstration , alternative ( doublée) certitude .
Geste devant soi .
Référence au futur , à l’interlocuteur , conviction.
Geste derrière soi .
Référence au passé, désintéressement .
Geste vers le bas
Hic et nunc, référence au présent .
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Mains ouvertes .
Fatalité , offrande , référence aux puissances supérieures .
Croiser les bras.
Croiser les mains .
Attention soutenue , politesse , respect d’autrui. . .Neutralité : participation sans excès ni défaut .
Lèvres ramenées sous le nez .
Doute , inacceptation , moue dubitative .
Poing fermé agité .
Conviction .Appel à la cohésion.
Mains en avant, bras repliés .
Appel au calme .
Tête baissée.
Culpabilité , timidité.
Hochement de tête latéral.
Dénégation , doute .
Hochement de tête vertical.
Acceptation , certitude .
Froncer les sourcils .
Etonnement , doute , incompréhension , concentration .
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Yeux exorbités
Stupeur , indignation , surprise .
Tapotement des doigts .
Désintérêt, énervement , exaspération , inadéquation du rythme du dialogue avec son rythme propre .
Quitter les lunettes .
Dédoublement du personnage .Un changement de modalité d’intervention.
Regarder sa montre .
Impatience , exaspération , ennui, préoccupation .
A travers cette activité théâtrale , l’élève apprend à observer les spectacles des professionnels , et à les
juger par lui-même .
Il développe l’intérêt et le plaisir d’aller au théâtre .
Finalement on comprend qu’une manifestation théâtrale est un ensemble de signes .
Toutes les réalités de la scène , le texte de l’auteur , le jeu de l’acteur , l’éclairage , sont des réalités qui
représentent d’autres réalités .
L’acteur représente un personnage . La scène représente le lieu de l’action .
La lumière blanche représente le jour , la lumière bleue la nuit .
La musique représente un événement .
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L’art dramatique est un art de la représentation ; et cela de façon uniforme dans tous ses éléments .
La fonction représentative de le scène , s’applique , également aux autres aspects du phénomène théâtral .
Dans les pièces radiophoniques , la voix et le son représentent non seulement des personnages dramatiques
, mais tous les autres phénomènes du théâtre . : scène , décors , accessoires , éclairage . La radio utilise
pour tout cela des SIGNES SONNORES .On peut parler de décor acoustique . Nous découvrons avec
stupéfaction que l’espace scénique n’est pas nécessairement un espace mais que le son peut également
représenter une scène , la musique être événement , le décor message .L’auteur et le metteur en scène
peuvent suggérer la scène par ce phénomène sonore , qui répond le mieux à leurs intentions .
Le lieu théâtral est le lieu d’une action , d’un événement représenté . C’est un lieu d’échange et de
communication complexe . Le spectacle théâtral doit donner au spectateur l’illusion d’une union parfaite
du réel et de l’imaginaire .
4 .Vers une ne pédagogie du sens
Exemple d’activité :
Enseignement secondaire
Contexte favorisé
Le français langue étrangère
Supports : des phrases sans relation entre elles
Production - éléments pratiques :
-pour lever les obstacles à la
compréhension du texte et à la créativité
-deviner l’implicite pour :Une pédagogie du sens
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Objectifs :
Cette démarche pédagogique permettrait d’intégrer les compétences que doit développer tout apprentissage
linguistique :
-écrit / production ( quand le temps permet de demander aux élèves d’écrire eux-me^mes les phrases de
départ
-écrit / compréhension ( quand les élèves présentent leurs phrases )
- une recherche de combinaisons , de contextes , la mise en scénario ( cet une étape qui oblige les élèves à
échanger des opinions entre eux et à prendre des notes ).
- Le théâtre des conversations se fait naturellement à l’oral :oral / production
- L’activité suppose également une compréhension active .
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Activité :
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pour une pédagogie du sens
Une démarche pédagogique , autre que la lecture et la compréhension du texte ,pourrait être une activité
de créativité portant sur un point particulier, mais stratégique , dans la didactique des langues : le
dialogue . Cette démarche s’inspire des propositions de Jean- Marc Caré dans le Théâtre des
conversations , .
Cette activité complexe ayant l’allure d’un jeu ,qui démontre, d’une façon différente , à quel point la
situation de communication commande la construction du sens . L’exercice se déroule en deux temps :
1. -l’invention
2. -la théâtralisation
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L’invention
Les élèves travaillent en groupes de trois : deux interlocuteurs et un narrateur .
On distribue à chaque groupe de trois personnes, de la manière la plus aléatoire possible , six bandes de papier , contenant
six répliques de dialogue , trois en majuscules et trois en minuscules . Elles contiennent :- au moins une forme négative
-au moins
une forme complexe ( subordinations , juxtaposition , )
- une forme
infinitive ou comparative
On énonce clairement les règles :
Deux minuscules ou deux majuscules ne peuvent pas se suivre .
Les trois joueurs ont un rôle précis : deux d’entre eux assurent le rôle des deux interlocuteurs et le troisième tient le rôle du
narrateur . Celui –ci doit introduire le dialogue en présentant clairement les personnages , leurs relations , les buts qu’ils
poursuivent , les événements qui motivent l’échange , le cadre situationnel (lieux , temps ) , l’atmosphère , la situation
,affective des personnages au moment de l’échange . Le narrateur peut intervenir une ou deux fois encore à l’intérieur même
du dialogue , pour :
-modifier lieux et dates . Par exemple : deux jours plus tard les me^mes ( personnages ) , dans leur jardin
éventuellement et comme cas limite , changer une personne ( par ex . « Excédé par le comportement de sa fille , Pierre quitte
la pièce . On sonne .C’est Brigitte .
Faire numéroter chaque réplique de 1 à 6 . Dans chaque groupe , il faut , en respectant les règles de l’alternance , trouver des
combinaisons , des mises en ordre de répliques . Il faut décider pour retenir définitivement une combinaison .
Trouver un titre accrocheur , drôle ou poétique , synthétisant bien la situation.
La théâtralisation
En groupe , faire préparer l’intervention du narrateur . n’oubliant pas qu’il doit fournir les informations essentielles avant le
jeu théâtral ( Qui ? /Où ? / Quand ? / Pourquoi ? ).
Prévoir une mise en scène , penser à la gestion de l’espace aux accessoires .
Faire mémoriser les six répliques . Le narrateur aussi répète, il ne doit pas lire son texte .
Répéter une ou deux fois .
Rappeler quelques conventions théâtrales de base :
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» – ralentir , ne pas avoir peur des silences et des pauses
» utiliser toutes les ressources du corps mais éviter les déplacements abusifs
» –grossir , si cela est nécessaire certains gestes ou expressions
Aménager un espace dans la salle où chaque groupe , à tour de rôle , va présenter et interpréter son dialogue
..
Résultat de cette expérience :
On donne un sens à ce que n’en avait pas .
Chaque groupe travaille sur les mêmes répliques mais les productions seront complètement différentes .
Qu’est-ce qui a fait la différence ? Evidemment, la situation de communication , car c’est elle qui donne du
sens au texte .
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5 . Pour une pédagogie du sens - une mise en jeu de la conversation
Pour vaincre certains obstacle auxquels se confrontent nos élèves dans la compréhension de la lecture ,
comme les problèmes de mise en lien ( logiques, temporels , spatiaux, ), tout comme la difficulté de saisir
l’implicite , nous avons essayé une démarche pédagogique qui , dans va dans le sens de la communication
orale et qui exige justement de bien définir ces éléments sans lesquels le sens n’apparaît pas : ceux qui
constituent le cadre situationnel . Les idées originales de cette propositions que nous adaptons à nos élèves
et à nos objectifs se trouvent dans » Le Théâtre des conversations « de Jean –Marc Caré .
C’est une activité complexe et très dynamique qui démontre à quel point le cadre situationnel commande la
construction du sens .
C’est une démarche pédagogique qui se déroule en plusieurs étapes :
-l’invention
-la théâtralisation
- la textualisation
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L’INVENTION
Nous avons essayé de mettre en valeur le rôle déterminant du cadre situationnel et redonner aux élèves le
goût du dialogue et l’initiative du sens de la communication . Nous avons proposé un exercice demandant
aux enfants de devenir des inventeurs de contextes , de cadres situationnels , à travers lesquels ils allaient
donner du sens là où il n’y en avait pas .
Nous avons expliqué qu’ils allaient recevoir six répliques de dialogue , trois en minuscules et trois en
majuscules .Nous leur avons précisé que ces répliques étaient soumises à des règles aléatoires de sélection
et des règles contraignantes d’enchaînement. Que c’était le scénario (un cadre situationnel de leur
invention ) qu’ils allaient construire qui allait rendre compatibles ces répliques dans une suite naturelle.
Nous leurs avons aussi expliqué qu’ils devaient prendre connaissance de ces répliques et juger de les
accepter comme conformes à la langue française ou pas .
Nous avons précisé que :
1 . Ces phrases , sans aucun rapport entre elles , devaient être alternées
, de telle façon, qu’elles puissent avoir un sens dans un dialogue entre
deux personnages A et B qui a lieu dans une situation cadre ( le lieu , le
moment , les rapports entre les locuteurs ) , tout en tenant compte de la
contrainte que deux minuscules ou deux majuscules ne peuvent se
suivre.
2 .Que tout comptait pour donner du sens : ce qui n’est pas dit et qui est
considéré comme implicite .
3 .Qu’il fallait juger , dans la mise en ordre des phrases pour définir
qui dit quoi et à quel effet .
4 .Que deux élèves devaient assurer le rôle des deux interlocuteurs principaux , le
troisième tenait le rôle du narrateur, le quatrième assurerait l’évocation du cadre où la
scène se déroule ( décor , musique , bruits , costumes ) et ferait la textualisation , dans la
phase finale . Il transformera en langage verbal tous les éléments para- et non verbaux
de la théâtralisation .
5 . Que le narrateur pouvait intervenir deux fois pour introduire le dialogue , présenter
les personnages leurs relations , les buts qu’ils poursuivent , les événements qui
motivaient l’échange , le cadre situationnel ( lieu , temps , l’atmosphère , la situation
affective des personnages au moment de l’échange.
Que le narrateur pouvait intervenir une ou deux fois encore à l’intérieur même du
dialogue pour :modifier les lieux ou les dates , et éventuellement changer une personne .
7 .Pour cela nous avons rappelé que dans la vie quotidienne le sens est exprimé aussi
par :
le geste
la mimique
l’intonation
le rythme
les pauses
Nous avons donc, organisé les élèves en groupes de quatre personnes . Nous leur
avons distribué les six phrases .
Exemple : Le professeur écrit au tableau les trois phrases en minuscules et les trois
phrases en majuscules :
-Ma foi ! cela ne vas pas mal , pourvu qu’ils arrivent .
-Eh bien , je vous reconnais ,moi !Bravo !vous rappelez-vous ?...
-Chutt !!! Asseyons-nous ou installons-nous car ça va commencer !
-IL N’Y A PLUS RIEN !
-JE CROYAIS QUE LE PRINTEMPS ETAIT REVENU POUR TOUJOURS …QUE
J’AVAIS TROUVE L’ INTROUVABLE , LE REVE ,LA CLEF,LA VIE … CE QUI
EST BEAU ET BON .
-PUISQUE C’EST CA , NOUS DEVONS ATTENDRE LONGTEMPS ENCORE .
La première réaction des élèves a été de nous dire qu’ils ne pourraient établir aucun lien
entre ces phrases .
Nous avons fait la remarque que si tous ces énoncés étaient acceptables du point de vue
linguistique , ils pouvaient être munis d’un sens dans un certain cadre situationnel de
leur invention .Pourtant nous avons pris la précaution que les groupes de jeunes soient
hétérogènes en ce qui concerne leurs compétences de langue française , afin que chaque
élève puisse apporter sa contribution à l’ensemble. Les élèves moins forts en français
lancent leurs propositions en langue maternelle pour que les autres les traduisent . Nous
considérons que cette activité est utile pour tous et qu’elle dépasse largement le cadre
de l’enseignement d’une langue étrangère.
Pour cela nous, les professeurs ,
nous avons essayé d’observer
avec eux , réplique par réplique, et
nous avons marqué au tableau un
lieu possible , un moment possible
et des rapports possibles entre les
locuteurs , pour réduire un peu la tension initiale venue de
leur sentiment qu’ils n’y arriveraient nulle part .
Prenons par exemple , la première phrase :
-Ma foi ! cela ne vas pas mal , pourvu qu’ils arrivent !
Dans quel cadre situationnel elle pourrait être prononcée ?
Exemples :
1 .Le lieu :
- la gare
dans la station du bus
dans la rue
dans le foyer de la salle de théâtre
sur l’endroit où se déroule une compétition sportive, sur un stade
dans une famille
dans la cour d’une école
dans la salle d’accueil d’un hôpital
devant une grande surface
etc.
2 . Un moment :- quand on attend qqn.
-quand on est ému , inquiet, impatient
- quand on est soulagé partiellement
- quand on apprend une nouvelle
3 . Le rapport entre les interlocuteurs A et B et pourquoi :
-amitié
-parenté
-copinage, voisinage , camaraderie, etc.
4 .Nous faisons l’observation qu’ils pourraient jouer sur les possibles significations lexicales ,
par exemple celles du verbe » arriver » dans » pourvu qu’ils arrivent. » : - , « arriver à la
destination « ou « réussir « .
La phrase :
- Eh bien , je vous reconnais
,moi !Bravo !vous rappelezvous ?...
1 .Le lieu : -dans la rue
-dans un magasin
-dans une réunion
-au milieu de la foule ,etc.
2 . Un moment : - après un spectacle
-après une compétition sportive
-après un grand délai de temps ,
etc.
6 . La situation de communication (les référents ) et la typologie du
texte ( le retour à la lecture )
Enseignement secondaire
Contexte favorisé
Activité en groupe – classe
Le support : le texte littéraire
Rapport à l’écriture : compréhension du texte
Production visant des éléments pratiques de la didactique du français –
langue étrangère pour lever les obstacles :
Objectif :
La démarche pédagogique se propose d’expérimenter une stratégie visant
une amélioration de l’acte lexique et l’élaboration d’hypothèse de sens :
la connaissance de la vie et de la culture .
Compréhension de la lecture 2
La légende de la peinture
Il était une fois un calife de Bagdad qui voulait faire décorer les deux murs de la salle
d’honneur de son palais . Il fit venir deux artistes , l’un d’Orient , l’autre d’Occident .Le
premier était un célèbre peintre chinois qui n’avait jamais quitté sa province . Le second ,
grec , avait visité toutes les nations , et parlait apparemment toutes les langues . Ce n’était
pas qu’un peintre . Il était également versé dans l’astronomie , la physique , la chimie ,
l’architecture . Le calife leur expliqua son propos et confia à chacun l’un des murs de la
salle d’honneur .
- Quand vous aurez terminé , dit-il , la cour se réunira , en grande pompe . Elle examinera
et comparera vos œuvres , et celle qui sera jugée la plus belle vaudra à son auteur une
immense récompense .
Puis se tournant vers le Grec , il lui demanda combien de temps il lui faudrait pour achever
sa fresque . Et mystérieusement , le Grec répondit :
- Quand mon confrère chinois aura terminé , j’aurai terminé .
Alors le calife interrogea le Chinois , lequel , demanda un délai de trois mois .
Bien, dit le calife . Je vais faire diviser la pièce en deux par un rideau afin que vous ne vous
gêniez pas , et nous nous reverrons dans trois mois .
Les trois mois passèrent , et le calife convoqua les deux peintres . Se tournant vers le Grec ,
il lui demanda :
As-tu terminé ?
Et mystérieusement le Grec lui répondit :
Si mon confrère chinois a terminé , j’ai terminé .
Alors le calife interrogea à son tour le Chinois qui lui répondit :
-J’ai terminé .
La cour se réunit le surlendemain et se dirigea en grand arroi vers la salle d’honneur afin
de juger et comparer les deux œuvres . C’était un cortège magnifique où l’on ne voyait que
robes brodées , panaches de plumes , bijoux d’or , armes ciselées .
Tout le monde se rassembla d’abord du côté du mur peint par le Chinois . Ce ne fut alors
qu’un cri d’admiration . La fresque figurait en effet un jardin de rêve planté d’arbres en
fleur avec de petits lacs en forme de haricot qu’enjambaient de gracieuses passerelles. Une
vision paradisiaque dont on ne se lassait pas de s’emplir les yeux . Si grand était
l’enchantement que d’aucuns voulaient qu’on déclare le chinois vainqueur du concours ,
sans même jeter un coup d’œil à l’œuvre du Grec .
Mais bientôt le calife fit tirer le rideau qui séparait la pièce en deux , et la foule se retourna
. La foule se retourna et laissa échapper une exclamation de stupeur émerveillée .
Qu’avait donc fait le Grec ? Il n’avait peint rien du tout . Il s’était contenté d’établir un
vaste miroir qui partait du sol et montait jusqu’au plafond . Et bien entendu , ce miroir
reflétait le jardin du Chinois dans ses moindres détails .
Mais alors , direz-vous , en quoi cette image était –elle plus belle et plus émouvante que son
modèle ? C’est que le jardin du Chinois était désert et vide d’habitants , alors que le , dans
le jardin du Grec , on voyait une foule magnifique avec des robes brodées , des panaches de
plumes , des bijoux d’or et des armes ciselées. Et tous ces gens bougeaient , gesticulaient et
se reconnaissaient avec ravissement .
A l’unanimité , le Grec fut déclaré vainqueur du concours .
chel Tournier Les Contes du Médianoche
éd. Gallimard
La situation de communication
. Le repérage des indicateurs spatiaux et
temporels
Le lieu :
- Bagdad
la salle d’honneur
son palais
Orient
Occident
chinois
murs de la salle d’honneur
vers la salle d’honneur
du côté du mur peint par le ChinoisY
un jardin
de petits lacs
passerelles
le jardin du Chinois
dans le jardin du Grec
Le moment :
une fois
jamais
Quand
Puis
Quand
combien de temps
Alors
un délai
trois mois
Les trois mois
le surlendemain
d’abord
bientôt
alors
alors que
Les personnages :
-un calife qui …
-deux artistes
-un célèbre peintre chinois / mon confrère
chinois
-le second , … grec .. pas un peintre
-auteur
-la cour
- un cortège
-le monde
- la foule émerveillée / magnifique
-habitants
-ces gens qui …
2. L’observation des formes verbales du texte :
L’Imparfait :
il était
qui voulait
l’un était
qui parlait
ce n’était
.on ne voyait que
elle figurait
-elles enjambaient
on ne se lassait pas
Le passé simple :
Il fit
-il expliqua
-il confia
-dit-il
il lui demanda
il répondit
il interrogea
il demanda
ils passèrent
il convoqua
il lui demanda
il répondit
la cour se réunit
elle se dirigea
le monde se rassembla
ce ne fut ..
le calife fit tirer
La foule se retourna
et laissa échapper
le grec fut déclaré
Les élèves seront invités à observer la valeur de ces formes verbales , dans l le texte ( grammaire de texte ) .
Ils observeront la force du passé simple , le temps du récit , de focaliser les actions principales , de les faire
ressortir au premier plan . En même temps , l’imparfait , le temps de la description , a le rôle de marquer des
actions de second plan , des actions de fond de toile .
La personne qui prédomine est la troisième personne .
La conclusion qu’on pourrait dégager serait que le type de texte serait un récit .
Pourtant , en observant les autres formes verbales présentes dans le texte , et les personnes du verbe , on se
rend compte qu’il s’agit d’un texte mixte car on remarque des petits fragment de discours ( énonciatifs ) :
Le futur
elle se réunira
elle vaudra
direz-vous …etc.
Le passé composé :
-As-tu terminé ?
-J’ai terminé . ….etc .
Ce qu’on observe , cette fois-ci , c’est que les personnes verbales sont différentes ( première et deuxième
personne ), ce qui veut dire que notre fragment a intercalé des types de texte différents .
Finalement , ces démarches (l’observation des formes verbales et des personnes employées ) permettent
aux élèves de mieux déchiffrer la typologie du texte .
L’activité continue sur les champs lexicaux , les étapes de l’action , pour comprendre le texte , mais les
élèves découvrent vite à quel point le repérage de la situation de communication , le dépouillement du texte ,
a été utile pour mieux comprendre le message du texte et argumenter un point de vue .
En ce qui concerne les implicites du texte on abordera une discussion avec les élèves sur la culture chinoise ,
le travail des artistes chinois , la peinture , les thèmes ., mais aussi le gens , leurs qualités , les domaines
d’excellence . Ensuite on parlera de la culture des Grecs . Mais aussi de la culture en général , de la science
et des horizons culturels pour expliquer pourquoi le grec savait que sa mission serait facile dans cette
entreprise .
DU THEATRE VERS LA LECTURE,
DE LA CONVERSATION VERS LA COMPREHENSION
Le déroulement du projet dans notre école pendant la période octobre 2008- mai 2009 nous a permis
d’essayer d’intégrer le plus possible les activités , proposées à travers le projet de notre module de
formation , dans une partie de nos activités courantes . Nous avons pensé que de cette façon , au fur et
à mesure des activités avec les élèves , nous nous rendrions mieux compte des aspects sur lesquels
nous devrions orienter notre attention .
Comme nous nous sommes mis d’accord lors du dernier Comité de pilotage , nous avons prévu de :
1 ..-Travailler sur la compréhension en lecture à partir de textes se trouvant à la portée de nos élèves
dans leurs manuels : textes documentaires , informatifs et littéraires (donc plusieurs disciplines :
littérature en langue maternelle, cours de sciences,de chimie , de physique , de langues modernes )
.- Continuer les exercices du genre « le théâtre des conversations « avec des groupes d’élèves de niveau
différent , justement parce qu’à travers cette expérience l’élève pourrait saisir plus vite et
profondément l’importance du repérage qu’il doit faire pendant la lecture pour comprendre le texte
. Revenir à notre démarche essentielle et travailler sur la compréhension des textes littéraires , le schéma du
récit , .le résumé à partir de la structure du texte .
1.Nous avons décidé de concevoir une partie de notre activité utilisant les manuels en vigueur pour
différentes disciplines , justement pour essayer de comprendre ensemble pourquoi certains élèves ont
plus de difficulté à comprendre des textes informatifs que des textes narratifs . De cette façon nous
avons été amenés à parler de la structure des textes informatifs , nous avons travaillé ensemble, avec
les profs de sciences en espérant que , peu à peu , tous gagnent cette habilité qui , d’ailleurs a besoin
de temps et d’exercice répété pour se développer . Cela nous a permis d’observer que plus l’élève est
sensible à la structure du texte , plus la quantité d’informations dont il se rappelle est importante .
Nous avons essayé d’observer ensemble différents schémas d’organisation de ce genre de textes, pour
éveiller l’intérêt pour certains aspects du texte informatif , certains indices de signalement qui
indiquent le type de structure du texte utilisée dans un cas ou dans un autre .
Nous nous sommes servi des représentations graphiques , avant la lecture , pendant la
lecture et après la lecture ( avant la lecture : construit par le prof pour acheminer
l’élève ; pendant la lecture : les repérages réalisés et complétés par l’élève ; et après la
lecture :qui représente la façon dont l’élève comprend le texte ) .
Cette activité s’est avéré utile car certains élèves ont avoué que même si ,
instinctivement ils avaient l’habitude de suivre une « logique « du texte , ils n’avaient
jamais pensé que le repérage volontaire du type de structure de texte leur aurait
toujours facilité la tache .
2. Le théâtre des conversations , est un exercice qui s’est déroulé avec quatre
classes différentes comme âge et comme profil ( dixième, onzième et une terminale
appartenant au profil littéraire et une classe informatique ) . Nous avons repris cette
démarche en deux fois pour chaque groupe d’élèves , ce qui représente un temps de
travail important . L’exercice semble très utile et en même temps il a l’air d’être
apprécié par les élèves , qui travaillent en équipe qui mettent aussi en valeur leur
créativité . La construction de chaque mise en scène s’appuie justement sur la création
du cadre situationnel , dont ils ne pourraient pas dorénavant ignorer l’importance .
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