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Master de Physique Médicale
Bases physiques de l’utilisation médicale des rayonnements ionisants
La Radioactivité
Guillaume BONNIAUD – [email protected]
Service de Physique Médicale, Service de Médecine Nucléaire - Institut Gustave-Roussy
Enjeux du cours
 Comprendre la radioactivité
 Appréhender les objets subatomiques
 Comprendre la physique nucléaire
 Comprendre les applications médicales de la
radioactivité
 Production de radioéléments artificiels
 Radiothérapie métabolique
 Imagerie
 Radioprotection
Cours de physique appliquée
La radioactivité : définition (1)
Propriété de certains éléments chimiques d’émettre des
rayonnements, cette propriété est due à l’instabilité du
noyau atomique
 Objets mis en jeu :
- noyau atomique
Échelle nucléaire
10-14 m
- rayonnements
Énergie
= Forme spontanée de transport de l’énergie
La radioactivité : définition (2)
Propriété de certains éléments chimiques d’émettre des
rayonnements, cette propriété est due à l’instabilité du
noyau atomique
 Mot clef : instabilité
=> lien entre instabilité du noyau et rayonnement
Rayonnement
(énergie)
Noyau
instable
i.e. lien entre instabilité du noyau et énergie!
Plan du cours
I. Le noyau
Question : Que cache la
structure nucléaire ?
II. La radioactivité
Question : Pourquoi cette
instabilité nucléaire ?
Énergie
Noyau
instable
III. Les applications
médicales de la radioactivité
Question : Comment tirer profit de
l’énergie du noyau en médecine ?
Cours ponctué de Questions
(pour y répondre & pour réfléchir)
I. Le noyau
Que cache la structure nucléaire ?
Le noyau : plan
 Introduction : matière et interactions
 Histoire de la conquête du noyau
 Le noyau : structure, stabilité
Visualisation tridimensionnelle de la superposition lineaire de 6
etats propres de l'atome d'Hydrogene (calcul tridimensionnel)
Copyright (c) 1995-2004 Jean-Francois Colonna
Copyright (c) 1995-2004 France Telecom R&D and CMAP / Ecole Polytechnique
Le noyau : introduction (1)
 Organisation de la matière :
groupe social
galaxie
3.1020 m
1m
système solaire
Terre
3.10-10 m
organisme
organe
tissu
macromolécule
molécule
Échelle nucléaire
atome
noyau
10-14 m
nucléon
électron
D’après D. Cohen-Tahanoudji
quark
Ordres de grandeur
La matière évolue => interactions
Le noyau : introduction (2)
 Interactions :
Induites par 4 types de forces
(= les agents du changement) :
*
la force gravitationnelle
*
la force électromagnétique
*
l’interaction forte ou nucléaire
*
la force faible
(tous les objets terrestres restent liés à la planète)
(lie les objets tels que les atomes, les molécules donc
les plantes et nous)
(lie les quarks pour former les nucléons i.e. la
matière)
(transforme par exemple les nucléons)
Le noyau : introduction (3)
 Détails des différentes forces :
(classée par ordre croissant d’intensité)
Force
Agit sur
Intensité
relative*
Portée
Gravitationnelle
Toutes les
particules
1
illimitée
Faible
La plupart des
particules
1032
10-17 m
Électromagnétique
Les particules
chargées
1036
illimitée
Nucléaire (forte)
Les quarks et les
particules qu’ils
constituent
1038
10-14 m
* Normalisée par rapport à la force gravitationnelle entre deux protons séparés par une distance égale à leur diamètre
La force la plus intense est la force nucléaire
Le noyau : introduction (4)
Pour comprendre le noyau, il faut donc :

Se placer à une échelle infinitésimale
De l’ordre du 100ième de fentomètre (10-14 m)
Jouer avec des forces de courte portée et d’une intensité
colossale au regard de l’échelle nucléaire :

i.e. 50 Newton appliqué à une masse de 10-26 kg sur 10-14 m
(1 Newton  énergie à fournir pour soulever 1 pomme d’1 m)
Comment tout cela a-t-il été possible ?
Histoire de la conquête du noyau atomique (1)
 Concepts « Philosophiques » :
450 ans
Av. J.C.
 Leucippe, Démocrite (~400 ans av. JC.)
Il y a une limite à la division des corps
Naissance du mot moderne d’atome
(du grec atomos = « qui ne peut être coupé »)
1811
 A. Avogadro (1811)
Élaboration de la notion de molécule
Notion de mole i.e. de nombre de molécules
par unité de volume ou de masse
(Nombre d’Avogadro A=6,02.1023 molécules/mole)
1881
 H. Helmholtz (1881)
Il existe un quantum de charge e
(l’électricité est divisée en « atomes » d’électricité)
Plus tard, on déterminera : e = 1,602.10-19 C
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (2)
 Concepts physico-chimiques :

D. Mendeleïv (1870) :
Classification périodique des éléments en
fonction de leur masse atomique
1. Les éléments disposés d'après la grandeur
de leur poids atomique présentent une
périodicité des propriétés.
2. Les éléments qui se ressemblent par leurs
fonctions chimiques présentent des poids
atomiques voisins (Pt, Ir, Os), ou bien
croissant uniformément (K, Rb, Cs) …
1870
6. Il faut attendre la découverte de plusieurs
corps simples encore inconnus,
ressemblant, par exemple, à Al et Si et ayant
un poids atomique entre 65 et 75 …
8. Certaines analogies des éléments peuvent
être découvertes d'après la grandeur du
poids de leurs atomes.
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (2)
 Premières mesures infinitésimales
(1880)
Mesure de la taille d’une molécule d’huile

Surface d’huile = Sh
(amincit à l’extrême)
1880
Volume d’huile
connu Vh
Large surface d’eau Sh
d’une molécule
d’huile
= Vhd’huile
/Sh ?
Question :Diamètre
comment mesurer
la taille d’une
molécule
(~idem pour la mesure de la taille d’un atome)
La taille des atomes varie de 10-10 à 3.10-10 m
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (3)
 Premières observations (1)
 H. Becquerel (1896)
Découverte de la radioactivité
Pellicule
développée
Sulfate d’uranium
et de potassium
Plaque
photographique
1896
Boîte noire
La matière peut émettre spontanément
des rayons pénétrants
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (4)
 Premières observations (2)
 P. & M. Curie (1898)
Extraction d’1 g de sel de radium pur par
distillation d’1 tonne de minerai d’uranium
La radioactivité est une
propriété atomique
 E. Rutherford (1898)
Étude des rayons de Becquerel (uranium),
ils sont de deux types distincts :
- le rayonnement alpha () (facilement absorbé)
- le rayonnement bêta () (plus pénétrant)
1898
 P. Villard (1900)
Le radium émet des rayons très pénétrants :
Les rayons gamma ()
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (5)
 Premières observations (3)
 J. Thomson (1900)
Caractérisation des rayons cathodiques :
tube dit de
« Crooks »
contenant un gaz
raréfié avec une
différence de
potentiels à ses
bornes
1900
Rayons cathodiques = électrons (e-)
Masse (e-) = 9,109 10-31 kg
(et charge (e-) = e = 1,602.10-19C)
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (6)
 Premières observations (4)
 E. Rutherford (1903)
Caractérisation des rayons de
Becquerel (uranium) :
- les particules  sont chargées
positivement
- les rayons  sont des électrons
- la masse des particules  est
très grande devant la masse des
électrons
Masse  = 6,64 10-27 kg
~ 7300 masse e-
1903
Les rayons  et  sont déviés
par un champ électrique
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (7)

Notion de noyau
 E. Rutherford (1908)
Étude du radon gazeux
Le radon gazeux émet des 
qui, excités électriquement,
récupèrent deux électrons
orbitaux et deviennent des
atomes d’hélium
1908
La particule  est le noyau de l’atome d’hélium
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (8)
 Modèle nucléaire de l’atome
 E. Rutherford, H. Geiger, E. Marsden (1911)
Étude de la diffusion des particules  sur une feuille
d’or
Particules 
diffusées
1911
Canon à
particules 
Feuille d’or
(0,6 µm)
Écran de
sulfure de zinc
Quelques particules  sont diffusées vers
l’arrière !!
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (9)
 Modèle nucléaire de l’atome (2)
Cela signifie à l’échelle subatomique :
La particule  est
renvoyées vers
l’arrière par une
collision frontale avec
un objet concentré,
positif et massif
1911
Le cœur de chaque atome est une concentration
massive dans un très petit volume de charge positive,
le noyau, baignant dans une distribution d’électrons
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (11)

Question : quelle est la taille du noyau ?
 Indice : Énergie cinétique (Ec) / Énergie potentielle (Ep)
En P : Ep = Ec
 Calcul :
P
 Données :
1 .m .v ²
k.(Ze).(2e)
=
 
R
2
Vitesse des  : 1,5.107 m.s-1
-27 kg
* Masse des  : 6,6.10
-19 C
* Quantum de charge : 1,6.10
9
2 -2
* Constante de la force de Coulomb : 9. 10 N.m .C
*
1911
Hypothèses : Z de l‘or = 99
 Résultat :
4.k.Z.2.e2
R=
m.v2
La taille du noyau est ~ de 10-14 m
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (12)

Premier modèle de l’atome
 N. Bohr (1912) :
Élaboration de la première théorie atomique :
Les atomes sont composés d’électrons gravitant
autour du noyau.
Les électrons atomiques n’existent que sur certains orbites
stables et durables autour du noyau, ce sont les états
stationnaires.
1912
Noyau
Électron
orbital
Li
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (13)
 Mise en évidence du proton
 E. Rutherford (1920)
Bombardement d’azote avec des particules 
1920
Découverte du proton (p)
(proton, du grec protos = « le premier »)
Masse p = 1,67 10-27kg ~ 1800 masse eTemps
Histoire de la conquête du noyau atomique (14)
 Le point sur l’atome en 1920
Exemple des atomes d’hydrogène (H) et d’hélium (He):
- un noyau formé de Z protons (~10-14 m)
- Z électrons orbitaux liés par attraction coulombienne
(~10-10 m)
e-
e-
p
Particule 
1920
e-
H, 1p et 1e-
He, 2p et 2e-
Problème : [e/m]particule  = ½.[e/m]noyau H et charge particule = +2e
La particule  a donc 4 masses !
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (15)
 Mise en évidence du neutron
 I. & F. Joliot-Curie, J Chadwick (1932)
Bombardement d’une cible de béryllium avec des
particules 
1932
Découverte du neutron (n)
Masse n = 1,67 10-27kg ~ 1800 masse eTemps
Histoire de la conquête du noyau atomique (16)
 Les concepts évoluent…(1)
 A. Einstein (1905) :
L’énergie de rayonnement est discontinue.
Équivalence entre masse et énergie.
 L. De Broglie (1923) :
La matière en mouvement a une longueur
d’onde () :  = h/mv (ou  = h/p)
i.e. les particules sont des ondes
1905
1923
 N. Bohr (1925) :
Dualité Onde-corpuscule : les entités microscopiques
(électrons, protons, photons, …) se propagent comme des
ondes et échangent de l’énergie comme des particules.
i.e. E/f = p = h = quantum de l’action (=4,13.10-15 eV.s)
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (17)
 Les concepts évoluent…(2)
 E. Schrödinger (1925) :
description mathématique de de la mécanique
ondulatoire : l’équation de Schrödinger.
1 .(-i.h)².² + U 
= i.h.  
2m
t
Équation du mouvement dans l’espace (Laplacien) et le
temps (dérivée par rapport au temps) d’une fonction d’onde
notée  ( est complexe).
1925
distribution
quantique aléatoire
Densité de probabilité de trouver
l’électron à une distance r du noyau
de l’atome d’hydrogène
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (18)

Le modèle atomique en couches (1)
 N. Bohr (1912…) et autres (…1925) :
structure électronique en couches :
- un état (les 4 nombres quantiques n, l, ml et ms)
- une orbitale (groupe d’états qui ont les mêmes valeurs de n, l et ml)
- une sous-couche (groupe d’états qui ont les mêmes valeurs de n et l. Ces souscouches sont désignées par les lettres minuscules s, p, d, f, g, h,…)
- une couche
(groupe d’états qui ont le même nombre quantique principal n. Ces
couches sont désignées par les lettres majuscules K, L, M, N, O, …)
(1,0,0)
(2,0,0) (2,1,1)
Densité de probabilité |²| pour
l’électron dans l’état fondamental et
dans plusieurs états excités de
l’atome d’hydrogène.
1925
Notation = (n, l, m)
(3,1,0) (3,2,0) (3,2, 1)
 W. Pauli (1924) :
Principe d’exclusion : deux électrons atomiques ne peuvent
occuper le même état
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (19)

Le modèle atomique en couches (2)
 N. Bohr (1912…) et autres (…1925) :
Structure énergétique de l’atome :
- À chaque orbite correspond à un niveau d’énergie
- Et l’état fondamental est l’état de plus basse énergie
Exemple de l’atome
d’hydrogène
-État fondamental :
E1 = -13,6 eV
1925
-1er état excité :
E2 = -3,4 eV
Question : quelle longueur d’onde un photon doit posséder pour
amener l’hydrogène à son 1er état excité ?
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (20)

Modèle du noyau atomique
 W. Heisenberg (1932) :
Modèle du noyau atomique :
Tous les noyaux sont composés exclusivement
de neutrons et de protons : les nucléons.

Facteurs d’échelle :
1932
Temps
Histoire de la conquête du noyau atomique (21)

Bilan
Particules, masse et énergie :
Particule Masse [kg]
Énergie au
repos [MeV]
(e =1,602.10-19 C)
Charge
Électron
9,109.10-31
0,511
-e
Proton
1,673.10-27
938,3
+e
Neutron
1,675.10-27
939,6
/
Espace
occupé dans
la structure
atomique [m]
10-10
10-14
Le noyau concentre 99,9% de la masse (donc de l’énergie) de l’atome
Le noyau est 104 à 105 fois plus petit que l’atome tout entier
Quelle est la structure du noyau ?
Le noyau : structure, stabilité (1)

Carte d’identité
 Nucléide
Une espèce particulière de noyau est appelée nucléide
Les nucléides sont caractérisés par :
- le numéro atomique (i.e. le nombre de proton Z)
- le nombre de masse ou nombre de nucléons (A)
A
La notation la plus courante pour un nucléide X est :
ZX
Il existe 1500 nucléides artificiels et naturels
 Unité de masse atomique (uma)
Calculée de sorte que l’atome de carbone neutre (126C) ait une masse
exactement égale à 12,000000 uma.
1 uma = 1,660540.10-27 kg = 931,494 MeV/c².
Le noyau : structure, stabilité (2)

Isotopes
Il existe plusieurs type de nucléides d’un élément donné:
les isotopes (du grec « isos » signifiant le même et « topos » qui
veut dire place, cf le tableau périodique).
Différents isotopes ont le même nombre de protons Z (i.e. la même
charge) mais un nombre de neutrons différents A-Z
Les isotopes d’un élément ont les mêmes propriétés chimiques
A
Exemple : les 3 isotopes de l’hydrogène, 1 H, A = {1, 2, 3}
Hydrogène
Deutérium
Tritium
Le noyau : structure, stabilité (3)

Taille du noyau
Déterminée à partir de la densité de charge en fonction
de la distance au centre du noyau (R. Hofstadter 1950)
Pour le Germanium 70 :
R ~ 4,9 10-15 m
L’unité employée habituellement est le fermi : 1 fermi = 10-15 m
Le rayon des noyaux est compris
entre 1 et 10 fermi
Le noyau : structure, stabilité (4)

Densité nucléaire
Question : Comment la calculer ?
Hypothèse : densité du noyau indépendante du nombre de masse !
Donc
[kg.m-3]
=
m
4 ..R3
3
Exemple : densité du noyau
de Germanium 70
Germanium70 = 2,3.1017 kg.m-3
La densité de matière nucléaire est énorme

Forme du noyau
(R. Hofstadter 1950)
presque sphérique, souvent ellipsoïdale et
allongée, mais parfois un peu aplatis en forme
de poire ou de deux soucoupes accolées
Il en est de même pour la densité de masse
(i.e. les neutrons et les protons sont distribués de la
même façon)
Distribution spatiale des
charges du noyau (ou densité
de charge qui est une densité
de probabilité !)
Le noyau : structure, stabilité (5)

Spin des noyaux
Rappel : - spin = moment cinétique d’une particule
- protons et neutrons = fermions : spin ½ entier
Et le principe d’exclusion s’applique aux couches du noyau
(pas entre protons et neutrons!)
Spin total d’un noyau (J) :
Somme des moments cinétiques orbitaux de ses constituants (L, L
est un entier) et de leurs spins (S)
Si A est pair => le noyau est un boson (J est un entier)
Si A est impair => le noyau est un fermion (J est ½ entier)
L’existence d’un spin nucléaire suggère la possibilité
d’un moment magnétique du noyau
(dépendant du nombre de nucléons et de leur arrangement)
Le noyau : structure, stabilité (6)

La force nucléaire (1)
 W. Heisenberg (1932)
Il existe une force de répulsion entre protons : environ 50 N
(énorme au regard de la masse du proton!)
il existe une force appelée force
nucléaire qui lie les neutrons et les
protons pour former les noyaux
(interactions p-p, p-n, n-n)
 Ordres de grandeur
- de faible portée : quelques fermis
- très intense : 100 à 1000 fois plus intense que la force
électromagnétique et 1038 fois plus intense que la force
gravitationnelle
Le noyau : structure, stabilité (7)

La force nucléaire (2)
 Potentiel d’interaction
la force nucléaire est très attractive à
des distances courtes (de 0,1 à 1,5 fermi)
 Paramètre d’influence
Les spins : la force nucléaire entre deux nucléons est environ 2 fois
plus faible si leurs spins sont antiparallèles
Le noyau : structure, stabilité (8)

Les nucléons
 Taille
le rayon du nucléon est actuellement approximé entre 0,7 et 0,8 fermi
 Distance inter-nucléons
De l’ordre d’1 fermi (comparable à la portée de la force nucléaire)
 L. Rainwater (1949)
Modèle de la goutte d’eau :
Le noyau subit une tension de surface
Les nucléons de surface sont attirés vers
l’intérieur (la surface du noyau a une
épaisseur comparable à la portée de la force
nucléaire)
Le noyau : structure, stabilité (9)

Le modèle en couches
On associe à chaque nucléon du noyau une onde de De
Broglie i.e. une onde stationnaire établie dans le noyau
à chaque nucléon correspond
une configuration d’onde stationnaire
donc un niveau d’énergie
Le niveau d’énergie occupé le plus haut est appelé niveau de Fermi
Le noyau : structure, stabilité (10)

Stabilité du noyau
 Les nombres magiques
Certains noyaux très stables ont des nombres N et Z sont égaux :
ils forment la série des nombres magiques (2, 8, 20 28, 50, 82 et 126)
Ils correspondent au nombre total d’états dans
les couches totalement occupées
(les noyaux formés de couches pleines sont particulièrement stables)
 Spin
Un spin et un moment magnétique global nuls pour un noyau
favorisent sa stabilité
2 protons et 2 neutrons de spins opposés ont
tendance à s’apparier
Le noyau : structure, stabilité (11)

Stabilité du noyau
 Vallée de Stabilité (VdS)
Courbe sur laquelle se trouve les noyaux stables
Z augmente
Vallée de
stabilité
N requis pour le stabiliser grand
(longue portée de la force coulombienne)
Le noyau a tendance
à perdre sa stabilité
Les noyaux N =Z sont stables jusqu’à A = 20
Les noyaux stables s’arrêtent au plomb (A=82)
Le noyau : structure, stabilité (12)

Énergie de liaison
 M. Planck (1905)
Masse d’un
Système lié
<
Somme des masses
de ses constituants
Le défaut de masse pour un noyau correspond à
l’énergie de liaison totale du nucléide (EL)
 Ordre de grandeur
Le deutéron, isotope de l‘hydrogène :
- mp + mn = 1,007276 uma + 1,08665 uma = 2,015941 uma
- mdeutéron = 2,13553 uma donc m = 0,002388 uma
donc EL = m.c² = 2,224 MeV
(Contre 12.7 eV pour l’ EL de son électron)
Le noyau : structure, stabilité (13)

Énergie de liaison par nucléon (EL/A) (1)
 Représentation graphique
 Interprétation
EL/A est l’énergie (le niveau de Fermi) qui doit être ajoutée à
l’énergie cinétique d’un nucléon pour l’extraire du noyau
Le noyau : structure, stabilité (14)

Énergie de liaison par nucléon (EL/A) (2)
 Fission / Fusion
Sélectionner un nucléide d’un côté ou d’un autre du maximum de la
courbe de EL/A et modifier sa structure de façon à le déplacer vers
le Nickel libère donc une grande quantité d’énergie.
C’est ce que l’on fait lors de la fission et de la fusion nucléaire
Le centre du soleil est une « chaudière nucléaire »
activée par une réaction de fusion gigantesque :
4 1H transformés en 4He
Libérant une énergie 24,7 MeV
Depuis 5 milliards d’année et encore pour une durée
équivalente …
Le noyau

Question pour réfléchir : le déterminisme
A propos de l’équation de Schrödinger
Définissant une distribution quantique aléatoire
(1,0,0)
(2,0,0) (2,1,1)
Densité de probabilité |²| pour
l’électron dans l’état fondamental et
dans plusieurs états excités de
l’atome d’hydrogène.
Notation = (n, l, m)
(3,1,0) (3,2,0) (3,2, 1)
Il apparaît que des particules identiques ne comportent
pas identiquement dans des situations identiques…
Abstraction en physique et art abstrait

Les concepts évoluent … :
Évolution des concepts en physique rime avec évolution de
la pensée « tout court » : la représentation du monde
n’est plus réduite à notre perception « optique » …
Mark Rothko
Le noyau : conclusion
 Le noyau :
- est 104 à 105 fois plus petit que l’atome tout entier (10-15 m)
- concentre 99,9% de la masse (donc de l’énergie) de l’atome
- il est composé de protons et de neutrons (nucléons)
- possède une structure énergétique en couches
 La force nucléaire (interaction forte) qui le lie les
nucléons est :
- très intense
- de faible portée (quelques fermi)
 La stabilité du noyau dépend :
- du rapport Z, N du noyau
- du spin et du moment magnétique global du noyau
Pourquoi cette instabilité nucléaire ?
II. La radioactivité
Pourquoi le noyau atomique peut-il être instable ?
La radioactivité : plan
 La radioactivité : une instabilité nucléaire
 Les différents types de désintégration
 Les transitions gamma
 Notion de demi-vie /
Schéma de désintégration
Traces de particules issues de la désintégration de pions
positifs (CERN, chambre à fil)
La radioactivité : une instabilité nucléaire (1)

Définitions
Les noyaux se transforment spontanément en des configurations
énergétiques plus favorables par émission de particules dans un
processus appelé désintégration radioactive
Une désintégration radioactive donnée peut être une étape dans une longue suite de
transformation d’un nucléide instable à un autre et qui aboutissent finalement à un
nucléide stable

Désintégration et conservation
Dans toute désintégration, il y a conservation :
- de la charge
- du nombre de nucléons (A)
- de la quantité de mouvement
- du moment cinétique
- de l’énergie de masse
La radioactivité : une instabilité nucléaire (2)

nucléides radioactifs
 Parmi les 1500 nucléides existants :
- 280 sont stables
- 1200 sont radioactifs (artificiels et naturels)
Tous les éléments de Z = 93 à 112 sont produits artificiellement
et radioactifs
 Exemple :
- Le granite de Bretagne (contient naturellement du Potassium 40)
Les radioactivités

La radioactivité naturelle (1836) :
Désintégrations affectant les nucléides radioactifs existant dans la
nature.
Ils sont classés en 3 groupes.
1- Les radionucléides de très longue période radioactive (vs à l'âge de la Terre).
Ils sont généralement à l'origine d'une famille radioactive
2- Les radionucléides de période radioactive courte : ce sont des noyaux fils des
radionucléides précédents
3- Les radionucléides formés par impact : leur formation est provoquée par
l'impact, sur un noyau stable, de particules cosmiques ou de particules issues de la
désintégration de l'un des nucléides prècédents

La radioactivité artificielle (1934) :
Désintégrations obtenues en laboratoire ou dans
des réacteurs nucléaires.
Les unités de la radioactivité

L’unité historique : le Curie [Ci]
1 Ci = radioactivité d’un gramme de radium
i.e. 37 milliards de désintégrations par seconde
(unité énorme)

L’unité SI : le Becquerel [Bq]
1 Bq = 1 désintégration par seconde
(unité très petite)
Pour information : 1 mCi = 37 MBq
La radioactivité : types de désintégrations (1)

Les différentes désintégrations :
Elles sont de 2 types :
- désintégration alpha ()
- désintégration bêta ()

Désintégration et VdS (1) :
 Interprétation graphique :
- Nucléide au dessus de la VdS
Émission d’un électron,
c’est la radioactivité - Nucléide au dessous de la VdS
Émission d’un positon,
C’est la radioactivité +
OU émission d’une particule 
(occasionnellement)
VdS
Émission Émission +
Émission 
La radioactivité : types de désintégrations (2)

Désintégration et VdS (2) :
 Exemple : la chaîne de désintégration (naturelle) de l’uranium-238
La radioactivité : types de désintégrations (3)

Désintégration  (1) :
 Rare pour les nucléides légers (à partir de Z =
60 et surtout à partir de Z = 82) ;
 Équation :
A X
Z

A-4
Z-2Y
+ 42He + Q
avec X = noyau père,
Y = noyau fils
Q = énergie de liaison = (mX-mY-m).c²
([Q] = MeV, Q transféré en énergie cinétique à )
La radioactivité : types de désintégrations (4)

Désintégration  (2) :
 Spectre d’émission  :
Exemple du radium-226
 Exemple : désintégration du radon
(sol terrestre)
226
88Ra

222
86Rn
+ 42He + 4,78 MeV
La radioactivité : types de désintégrations (5)

Désintégration  (1) :
 3 formes :
- Désintégation - : 0-1e est émis par le noyau
lorsqu’un neutron se transforme en proton
- Désintégation + : 0+1e est émis par le noyau
lorsqu’un proton se transforme en neutron
- Capture électronique (CE) : un électron orbital
d’une couche interne est attiré par le noyau et
transforme un proton en neutron
 Spectre d’émission  :
Exemple de l’azote-13
La radioactivité : types de désintégrations (6)

Désintégration  (2) :
 Question : Écrire les équations de désintégration 
- Désintégration - :
A X
Z

A
Z+1Y
+
0
-1e
+Q
- Désintégration + :
A X
Z

A
Z-1Y
+
0 e
+1
+Q
- Capture électronique :
A X
Z
+
0 e
-1
 AZ-1Y + Q
(Q = énergie cinétique des particules émergentes)
Et les conservations : problème théorique !
Violation de la loi de conservation de la quantité de mouvement (le
noyau fils et l’électron ne se déplacent pas dans des directions opposées)
Violation de la loi de conservation du moment cinétique (le spin du
neutron initial vaut ½ et le spin du système proton-électron vaut 1)
Violation de la loi de conservation de l’énergie (l’énergie des électrons
émis suit un spectre d’énergie maximum ECmax=(mn-mp-me).c² = 0,738 MeV)
La radioactivité : types de désintégrations (7)

Désintégration  (3) :
 E. Fermi (1930)
Hypothèse, aujourd’hui vérifiée, de l’existence d’une
tierce particule impliquée dans le processus de
désintégration bêta : le neutrino
 Le neutrino (e)
:
- Charge neutre (conservation de la charge)
- Pas influencés par l’interaction forte ni par l’interaction
électromagnétique,
- Spin ½ (conservation du moment cinétique)
- Masse de 27 eV/c² (19000 fois moins que celle de l’électron)
- Se déplace à une vitesse proche de c
 L. De Broglie (1934)
Le neutrino possède son antiparticule, l’antineutrino (e)
La radioactivité : types de désintégrations (8)

Désintégration  (4) :
 Équations :
- Désintégration - :
A X
Z

A
Z+1Y
+
0
- Désintégration + :
A X
Z

A
Z-1Y
+
0
+

- Capture électronique :
A X
Z
0 e
-1
-1e
+ e + Q
+1e
+ e + Q
A
Z-1Y
+ e + Q
 Exemple : désintégration de
l’yttrium-90 (- pure) :
90
39Y

90
40Zr
+
0
-1e
+ e + 1,76 MeV
Y90 couplé à un anticorps pour le
traitement des cancers hématologiques
La radioactivité : types de désintégrations (8)

Désintégration  (5) :
 Interaction faible :
Nécessité de concevoir une nouvelle force qui
pourrait transmuter un neutron en proton et vice et
versa : l’interaction faible
Interaction faible :
- De très courte portée
(de 0,01 fermi)
- Un million de fois plus
faible que l’interaction
forte
Structure des quarks et des gluons d’un nucléon
Copyright (c) 1995-2004 Jean-Francois Colonna
Copyright (c) 1995-2004 France Telecom R&D and CMAP / Ecole Polytechnique
La radioactivité : transition gamma

Transition gamma :
 Après une désintégration alpha ou bêta, un noyau
peut se trouver dans un état excité
(i.e. avec un nucléon dans un niveau d’énergie plus haut que l’état
fondamental)
Le noyau se relaxe en
émettant un photon gamma
Relaxation rapide pour atteindre la plus
basse configuration énergétique possible
 Ordre de grandeur : de ~1 keV à 1 MeV.
La radioactivité : demie-vie (1)

Premières observations :
 Ernest Rutherford (1920)
L’intensité de rayonnement du Radon-220 diminue avec le temps de
façon précise et prévisible (décroissance radioactive)
 La quantité de rayonnement émise par un échantillon d’un
élément radioactif donné est apparemment indépendante
de l’environnement qui l’entoure
(composition chimique de l’échantillon, température, pression, …)

Le Becquerel :
La mesure quantitative de l’intensité radioactive est mesurée en :
nombre de désintégration par seconde
ou taux de désintégration
activité radioactive
L’unité du taux de désintégration est le becquerel (Bq)
La radioactivité : demie-vie (2)

Calcul de décroissance (1) :
 Constante de décroissance
Soit un élément radioactif donné, possédant N noyau radioactifs
à un instant donné t :
|N/t|/N = constante = 
 est appelée constante de désintégration, [] = s-1
 En pratique :
La constant de décroissance caractérise une décroissance
radioactive (décroissance de N exponentielle, solution de l’équation dN = - .N.dT)
On utilise plutôt la période T, [T] = s-1, correspondant au temps au
bout duquel la moitié des noyaux se sont désintégrés (- .T = Log 1/2 )
Pour un radioélément, de période T,
possédant N0 noyaux radioactifs au
temps t1, le nombre de noyaux
radioactifs N au temps t2 est donné par :
N = N0.
1
2
t2-t1
T
[T] doit être égale à [ti],
[N] sera égale à [N0]
La radioactivité : demie-vie (3)

Calcul de décroissance (2) :
 Période :
Les périodes respectives de chaque nucléide radioactif, appelée
également demie-vie, sont tabulées …
 Question :
La demie-vie du radium-226
est de 5,096.1010s, sachant
que les Curie avaient
environ 200g de radium en
1898, combien en reste-t-il
aujourd’hui ?
La radioactivité : Schéma de désintégration

Représentation de la désintégration
 Schéma de désintégration :
il est commode de représenter sur un schéma la suite des
transitions énergétiques qui conduisent du noyau père au noyau
fils ainsi que la nature de l’émission correspondante et
éventuellement la période de désintégration
 Exemples :
Schéma de désintégration simple
(cobalt-60)
Schéma de désintégration complexe
(étain-131, lanthane-131)
La radioactivité

Question pour réfléchir : simultanéité et temps
A propos de la désintégration radioactive
Un noyau vieux de 10000 ans est absolument identique a
un noyau de même espèce qui n’a que dix secondes.
A partir de ce moment, l’un d’entre eux peut vivre 10000
ans et l’autre dix secondes et nous ne pouvons jamais
savoir lequel ?
La radioactivité : conclusion
 Transformation spontanée du noyau en configurations
énergétiques stables par émission de particules :
 Différentes formes de radioactivité :
- émission 
- émission  : +, -, capture électronique
auxquelles s’ajoute la transition gamma
 L’intensité de rayonnement suit une loi de décroissance
exponentielle caractérisée par une période (ou demie-vie)
 Les énergie rayonnées sont très grandes :
i.e. supérieures au MeV
Comment tirer profit de cette énergie ?
III. Les applications
médicales de la
radioactivité
Comment tirer profit de l’émission d’énergie de la radioactivité ?
Applications médicales : introduction (1)

La radioactivité et l’Homme (1)
 Radioactivité = source d’énergie
Le rayonnement issu de la radioactivité est
- (très) énergétique
- de nature variée (plus ou moins pénétrant)
- bien caractérisé (période, production, …)
 Effet biologique des radiations
Les rayonnements (donc la radioactivité) interagit avec la matière
(donc avec les tissus humains) suivant deux types d’interaction :
- excitation
- ionisation
Ces interactions induisent un dépôt d’énergie dans les tissus : la dose
[dose] = Gray (Gy) (1 Gy = 1J.kg-1)
Applications médicales : introduction (2)

La radioactivité et l’Homme (2)
 Radioactivité vs l’Homme
Le rayonnement traverse les tissus
Lorsqu’il traverse les tissus il dépose de la dose
différent suivant
le type de rayon
rayonnement
Dépôt de dose
Ordre de grandeur : une dose de 10 Gy tue la quasi totalité des
cellules d’un tissu donné par absorption de 0,01 J par gramme de
tissu i.e. 2.106 ionisations par cellule
Applications médicales : introduction (2)

Risques comparés
(Tableau basé en partie sur les données de E.POCHIN)
Risque de 1 mort sur un million











650 km en avion
100 km en voiture
la consommation d’une cigarette
1,5 minutes d’alpinisme
deux heures de séjour dans une pièce avec des
fumeurs
1,5 semaines de travail dans une usine standard
1 heure de pêche en mer
1/2 bouteille de vin
exposition radiologique à 0,1 mSv (millisieverts)
séjour pendant 3 ans au voisinage d’une centrale
nucléaire
dose reçue en moyenne par trimestre du fait du
radiodiagnostic
Applications médicales : introduction (3)

La radioactivité en médecine
 Traitement par « rayons »
(l’effet biologique de la dose résulte d’une chaîne de réactions physico-chimique
déclenchée par les ionisations et qui induit des dommages aux grosses molécules
indispensable à la vie cellulaire)
 Imagerie (diagnostic)
Caméra
(Diagnostic)
Traitement
 Radioprotection !
Applications médicales (App. Med.) : plan
 Radiothérapie métabolique
 L’imagerie
 Production de radio-éléments
artificiels
 La Radioprotection
Image de Tomographie par Émission de Positons couplée à
un Tomodensitomètre (TEP-TDM)
(Maximum Intensity Projection)
App. Med. : radiothérapie métabolique (1)

Le traitement par la radioactivité
 Traitement par « rayons »
 Utilisation d’un radio pharmaceutique :
i.e
- une molécule cible (spécifique d’une pathologie)
- un radio-élément (pour le dépôt de dose)
 But : provoquer la mort cellulaire des tissus
pathologique, par irradiation, de manière ciblée
 Comment : en injectant (ou ingérant) un radio pharmaceutique qui va se distribuer spécifiquement dans le corps
 Exemple : Traitement du cancer de la
thyroïde par Iode-131
(capsule par exemple)
App. Med. : radiothérapie métabolique (2)

Quel radio-élément ?
 Ce qu’on cherche :
dépôt de dose le plus ciblé possible et local possible
 Problèmes :
- dépôt
de dose sur la zone pathologique en
épargnant les tissus sains
- radioprotection (des professionnels)
 Exemple : le Traitement du cancer de la
thyroïde par Iode-131
Question : pourquoi l’Iode 131 ?
App. Med. : radiothérapie métabolique (3)

Critères de choix du radio pharmaceutique
 le pharmaceutique : le plus spécifique de la pathologie
Iode : - capté en majorité par la thyroïde
- MAIS captation par le digestif
passage par le circuit d’élimination urinaire
 le radio élément :
- Émission de particules peu pénétrantes et directement
ionisantes
- Schéma de désintégration le plus sobre possible
- Demie-vie adaptée (plutôt courte)
Iode-131 :
- émetteur - MAIS émetteur gamma
- ½ vie de 8,12 jours
App. Med. : radiothérapie métabolique (4)

Le réflexe :
 la cinétique de fixation du
pharmaceutique
Cinétique de l’iode
Source : MIRD
 le schéma de désintégration
du radio-élément:
App. Med. : radiothérapie métabolique (5)

L’iode-131 comme radio pharmaceutique
 Ingestion de 3,7 GBq (capsule)
 La cinétique de l’iode :
Distribution non
totalement
spécifique
App. Med. : imagerie (1)

L’imagerie d’émission
 Réalisation d’images diagnostiques grâce à l’injection d’un
radio traceur et une caméra adaptée
 Utilisation d’un radio traceur :
i.e.
- une molécule cible (spécifique d’une pathologie)
- un radio-élément (émettant les rayons à détecter)
 But : visualiser pathologie par une méthode non invasive
 Comment : en injectant (inhalant ou ingérant) un radio
traceur qui va se distribuer spécifiquement dans le corps
 Exemple : La Tomographie par Émission de
Positons (TEP) au fluorodéoxyglucose
marqué au fluor-18 (18FDG) pour le
diagnostic du cancer
App. Med. : imagerie (2)

Quel radio élément ?
 Ce qu’on cherche :
traceur la plus ciblé possible et rayonnement le plus
pénétrant possible
 Problèmes :
- dépôt
de dose à l’échelle du corps
- rayonnement secondaire parasite (interactions
rayons-matières)
- radioprotection (des professionnels)
 Exemple : La TEP dans le diagnostic des cancers
Question : pourquoi l’
18FDG
?
App. Med. : imagerie (3)

Critères de choix du radio pharmaceutique
 le traceur : le plus spécifique de la pathologie
FDG (analogue du glucose) :
- consommation exacerbée par les tumeurs
- MAIS captation par la plupart des cellules humaines
passage par le circuit d’élimination urinaire
 le radio élément :
- Émission de particules pénétrantes et d’énergie adaptée
- Schéma de désintégration le plus sobre possible
- Demie-vie la plus courte possible
Fluor-18 :
- émetteur +/détection gamma 511 kev
d’annihilation
- ½ vie de 2 heures
App. Med. : imagerie (4)

Le réflexe :
 la cinétique de fixation du traceur
Cinétique du FDG
Source : MIRD
 le schéma de désintégration du radio élément
App. Med. : imagerie (5)

Le
18FDG
comme radio traceur : résultat (1)
 En pratique
- Déroulement d’un examen :

Injection du 18FDG (à jeun)

Repos de 45 minutes au minimum

Examen TEP (45 minutes environ)
- Une caméra TEP :
(le Biograph de
Siemens)
App. Med. : imagerie (5)

Le
18FDG
comme radio traceur : résultat (2)
Imagerie 3D
Imagerie corps
entier
Bilan d’extension d’un lymphome
App. Med. : imagerie (6)

L’iode-131 comme radio traceur :
Dose traceuse d’ l’iode-131 pour
pour la détermination de l’activité
thérapeutique d’un traitement de
cancer de la thyroïde

Imagerie d’émission = imagerie fonctionnelle
App. Med. : production des radio éléments (1)

Quelques chiffres :
 en Europe et par an plus de 12 millions de
procédures médicales (diagnostic et
thérapie) utilisant des radioisotopes,
(soit plus de 30 000 procédures par jour)
 Proportion de l’utilisation des radio
éléments :
- 90 % des radio éléments des fins diagnostiques
- 10 % pour de la thérapie
Méthodes de production ?
App. Med. : production des radio éléments (2)

Méthodes
 Par réaction nucléaires provoquées
(utilisation de cyclotrons par exemple)
 Par désintégration « naturelle »
(Voies de désintégration)
App. Med. : production des radio éléments (3)

Exemple de la production de
18FDG
 Le cyclotron :
 Production de fluor-18
Cible d’oxygène-18 frappée par un proton
18O(p,n)18F
(Rendement =0.967)
 Radiochimie : Réalisation du
18FDG
App. Med. : radioprotection (1)

Définition :
C’est l’ensemble des dispositions prises
pour protéger les travailleurs et le public.

Principes : - justification
- optimisation (ALARA)
- limitation des doses
individuelles

Un sigle :
App. Med. : radioprotection (2)

Radioprotection et radioactivité
 Enjeux :
- Protection contre des scellées/sources non scellées
- Types de sources variées (thérapie/diagnostic)
 Méthodes :
- Circuits de gestion des déchets
(liquides/solides/infectieux)
- Principe temps / écran / distance
App. Med. : radioprotection (3)

En pratique
 Consulter le schéma
de désintégration
 Questions à se poser :
- Quel type d’émetteur (alpha, bêta, gamma)
- Quelle est l’énergie de/des émissions
- Quelle la période du radio élément en jeu
- Quelle mesure prendre pour s’en protéger
 Exemple de l’iode-131
Conclusion
 Utiliser les radionucléides en médecine c’est :
- savoir les produire
- savoir les marquer (association avec un produit
radiopharmaceutique)
- connaître les caractéristiques tant physique que
biologique du radiopharmaceutique
- savoir les détecter
- savoir s’en protéger
Bibliographie
 La physique : Heugène Hecht
 Noyaux et particules : Luc Valentin
 Biophysique des radiations et imagerie médicale :
Jean Dutreix/Alain Desgrez/Bernard Bok/Jean-Marc Vinot
Une question => [email protected]
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