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de métalloprotéinases, etc.). Dans un premier temps, un certain nombre d’entre-eux se
transforment en cellules spumeuses en captant les LDL-oxydées ; cette captation se fait
par l’intermédiaire de récepteurs « scavengers ».
Dès l’infiltration de la paroi artérielle par les macrophages, ceux-ci vont y entraîner
une réaction inflammatoire chronique qui sera d’une importance capitale pour la croissance
de la plaque (véritable phénomène d’auto-amplification). Les macrophages produisent de
nombreuses cytokines pro-inflammatoires qui augmentent l’activation endothéliale,
favorisent l’adhésion de nouveaux monocytes ainsi que leur passage entre les jonctions
endothéliales ; les cytokines pro-inflammatoires (TNF-alpha, IL-1, etc.) peuvent aussi
induire l’expression par les cellules de la plaque de métalloprotéinases qui ont une activité
de dégradation de la matrice extra-cellulaire et dont on verra plus loin l’importance dans la
fragilisation des plaques. Ces réactions sont toutefois le résultat d’équilibres complexes :
certaines cytokines (telle l’IL-10) ont à l’inverse une action anti-inflammatoire ; de même,
l’activité des métalloprotéinases est neutralisée par les inhibiteurs de métalloprotéinases
(TIMP-1, TIMP-2).
c. Formation du centre athéromateux et de la chape fibreuse
Les lipides de la plaque sont d’abord essentiellement intracellulaires puis aussi
extracellulaires ; à ce stade, ils se regroupent pour former un amas appelé cœur lipidique
ou centre athéromateux. La plaque athéroscléreuse adulte se caractérise par la formation
d’une chape fibromusculaire qui « isole » le centre lipidique de la lumière artérielle. La
chape fibreuse est composée de cellules musculaires lisses et de protéines de matrice
extracellulaire (collagène, élastine, protéoglycanes). Les cellules musculaires lisses
proviennent de la média ; elles migrent à travers la limitante élastique interne vers l’intima
où elles prolifèrent sous l’influence de facteurs de croissance tels que le PDGF (platelet
derived growth factor). Cette réaction de croissance est tributaire d’un changement de
phénotype des cellules musculaires lisses (transition d’un phénotype différencié