Notions / Concepts / Prise de vue
Les principaux types de morale
Morale du plaisir : C’est celle qui, comme la cyrénaïque ou l’épicurienne (plus ascétique et
plus connue), identifie le bon à l’agréable (synonyme d’hédonisme). On peut classer la morale
de Michel Onfray dans cette catégorie.
Morale de la vertu : C’est celle des stoïciens. Seule la vertu vaut absolument car tout ce qui
ne dépend pas de la volonté est moralement indifférent et seul ce qui en dépend peut être bien
ou mal.
Morale du devoir : Morale définissant le bien comme l’accomplissement du devoir (et non
comme la recherche du bonheur ou du plaisir). La morale de Kant est une morale du devoir.
Elle est pur respect de la loi. Elle est aussi une morale répondant aux exigences de la raison.
Morale de l’intérêt :Morale qui définit le bien par le bon, l’avantageux, et qui repose sur le
postulat que l’intérêt commun est l’agrégation de la multitude des intérêts individuels. La
morale selon Darwin : « survie et développement de l’espèce » et la morale selon Durkheim :
« intérêts de la société » peuvent être rangées dans cette catégorie.
Éthique de l’amour : Amour de l’humanité ou du « prochain » comme disent les chrétiens.
L’amour n’est pas strictement une morale, c’est plutôt ce qui l’éclaire en donnant sens aux
vertus. C’est l’éthique de Jésus, du Dalaï-lama, de Spinoza, de l’abbé Pierre …. et aussi de
Comte-Sponville qui pourtant est athée.
De façon provocante, Nietzsche qualifie cette éthique de morale des esclaves par opposition
à la morale des maîtres dans laquelle c’était respectivement le fort et le faible qui qualifiait le
bon et le mauvais pour le remplacer par le bien et le mal déterminés par l’humilité et l’orgueil.
Mais, toutes ces morales en sont elles vraiment ? Aller dans le sens de son
intérêt ou de son plaisir, sans se contraindre, peut-il constituer une morale ?