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Réponses temporelles des
circuits électriques
1
© Metz Dec. 01
Cours de Michel METZ
plan général
Réponses temporelles des circuits électriques
• Introduction :
– bienvenue
– conseils d'utilisation
– objectifs du cours
– position du problème
• Chapitre 1 : les outils
• Chapitre 2 : les circuits du 1er ordre
• Chapitre 3 : les circuits du 2ème ordre
• Glossaire
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Bienvenue
Ce cours correspond à une approche très physique des Régimes Transitoires des circuits
électriques.
Il a été développé pour répondre le plus simplement possible à des problèmes posés dans le
cadre de l'étude des Convertisseurs Statiques, au sein d'une équipe d'enseignants-chercheurs
du LEEI de l'ENSEEIHT/INPT, animée par le professeur Henri FOCH.
Cette équipe a notamment réalisé pour les Techniques de l'Ingénieur plusieurs fascicules
couvrant une partie importante de l'Electronique de Puissance (Ref. D3151==>D3177)
Ce cours correspond plus précisément à la version moderne revue et augmentée des
fascicules (Ref. D3151, D3156 et D3158).
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plan général
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Conseils d'utilisation
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du chapitre. Elle permet aussi l'accès aux exercices et à leur solution.
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Le glossaire comprend tous les termes qui ont fait l'objet d'un lien hypertexte. Chaque nom renvoie à la
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plan général
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Les objectifs du cours
L'objectif général de ce cours est de savoir déterminer les réponses
temporelles des circuits électriques à partir des informations que l'on peut
obtenir par des considérations physiques simples.
•
Les objectifs du 1er chapitre sont :
– de comprendre les notions de condition initiale, de régime libre et de régime permanent
– de savoir utiliser les circuits équivalents qui leur sont associés.
•
Les objectif du 2ème chapitre sont :
– de savoir trouver les régimes permanents correspondant à divers types d'excitations
– de savoir utiliser ces résultats et les outils développés au 1er chapitre pour déterminer
complètement les réponses des circuits électriques du 1er ordre.
•
Les objectifs du 3ème chapitre sont :
– de connaître et de savoir utiliser la représentation dans le plan d'état
– de savoir utiliser ces résultats et les outils développés au 1 er chapitre pour déterminer
complètement les réponses des circuits électriques du 2 ème ordre.
– de savoir analyser des circuits comprenant interrupteurs et éléments réactifs
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plan général
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Position du problème
•
Lorsque l'on veut voyager et trouver un bon itinéraire, on prend une carte et on se pose en général
trois questions :
Où est-on ?
•
Comment y va-t-on ?
Où va-t-on ?
Pour savoir comment évolue une grandeur dans un circuit électrique (son itinéraire ! ) , il faut se
poser le même type de questions :
–
d'où vient-elle ? : problème des conditions initiales
–
où va-t-elle ? : problème des régimes permanents (ou régimes forcés)
–
comment y va t-elle ? : problème des régimes transitoires
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Position du problème : exemple
•
A titre d'exemple, pour connaître l'évolution du courant dans le filtre d'un convertisseur continucontinu, il faut pouvoir répondre aux trois questions :
–
–
–
quelle est la condition initiale ?
quel est le régime permanent ?
comment va-t-on du point de condition initiale au régime permanent, c'est à dire quel est le
régime transitoire ?
Régime permanent
Régime transitoire
Condition initiale
•
C'est ainsi que vous procéderez pour trouver les réponses temporelles des circuits électriques : vous
serez ainsi capables pour les grandeurs considérées, de déterminer leur expression analytique et de
décrire leur représentation graphique.
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Chapitre 1 : les outils
• Introduction
• Conditions initiales
• Systèmes linéaires
– Régime libre
– Régime permanent
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plan général
Introduction chapitre 1
•
La détermination des réponses des circuits électriques repose sur
–
les équations des branches : i  C dv / dt , v  L di / dt , v  Ri
–
les lois de Kirchhoff :
 v  0,  i  0
qui conduisent à un système d'équations différentielles.
•
La résolution peut être effectuée par la transformée de Laplace ou en résolvant directement ce
système différentiel. Mais dans bien des cas, on peut obtenir des résultats plus rapides en utilisant des
circuits équivalents. Les outils développés ici concernent précisément ces circuits équivalents.
•
Ainsi seront établis successivement :
– les circuits équivalents instantanés
– les circuits équivalents du régime libre
– les circuits équivalents continus
•
Ils seront présentés à partir du même circuit très classique
de la figure ci-contre :
C
R1
e(t)
R2
s(t)
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plan général
plan du chapitre
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Conditions initiales
La condition initiale d'une grandeur électrique est la valeur que prend cette grandeur à l'instant initial
(symbolisé communément par t = 0+ ). Cette valeur peut être égale à celle qu'elle possédait avant l'instant
initial, mais cette propriété n'est vraie a priori que pour certains types de variable.
Deux cas sont à envisager :
• la grandeur est une variable liée à l'énergie, telle que vC (tension dans un condensateur) ou iL (courant
dans une inductance). Comme cette grandeur ne peut pas subir de discontinuité, on peut affirmer que sa
valeur à l'instant t = 0+ est identique à celle qu'elle avait juste avant cet instant :
x ( 0 )  x ( 0 )
ainsi, il suffit de connaître x(0-) pour connaître x(0+). Cela signifie aussi, que l'on peut imposer la
valeur de la condition initiale en pré-chargeant l'élément à la valeur voulue.
• la grandeur n'est pas a priori une variable liée à l'énergie (tension inductance, courant condensateur,
tension ou courant dans une résistance…) ; on dit qu'il s'agit d'une variable secondaire. La valeur qu'elle
prend à l'instant initial n'est en général pas égale à celle qu'elle avait avant l'instant initial :
x ( 0 )  x ( 0 )
(en général)
la simple connaissance de x(0-) ne suffit plus alors pour déterminer x(0+). Avant de montrer comment y
parvenir, nous illustrons ce problème avec un exemple très simple.
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plan du chapitre
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Conditions initiales
Considérons le circuit élémentaire de la figure ci-contre...
avant la fermeture de l'interrupteur, le condensateur est
préchargé à v0
iR
E
R
C
Déterminons les valeurs des variables vC et iR avant et après
fermeture de l'interrupteur.
vC
précharge v0
• vC est une variable liée à l'énergie et ne peut donc pas subir de discontinuité, donc :
vC ( 0  )  v 0
• iR n'est pas une variable liée à l'énergie. Il faut donc déterminer les deux valeurs qu'elle prend avant et
après fermeture de l'interrupteur
•avant fermeture (instant t = 0-) : l'interrupteur étant ouvert, le courant ne peut être que nul
•après fermeture (instant t = 0+), la tension condensateur est égale à v0, doù :
i R ( 0 )  0
i R ( 0  )   E  v0  / R
Remarques :
• la valeur de iR (0+) est différente de celle de iR (0-) ; cette valeur de iR (0+) dépend en effet de l'ensemble
du système : condition initiale v0 , source de tension E, topologie du circuit. Cela signifie que l'on ne peut
pas imposer directement de condition initiale sur la variable secondaire iR, alors qu'on a pu le faire pour la
variable principale vC.
• Pour calculer iR (0+), nous avons implicitement remplacé le condensateur par une source de tension égale
à v0. Lorsque les circuits sont un peu plus compliqués, on peut systématiser la procédure en utilisant les
"circuits équivalents instantanés". Ces circuits sont présentés sur les pages suivantes.
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plan du chapitre
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Circuits équivalents instantanés
Ces circuits équivalents reposent sur le fait que les variables liées à l'énergie ne peuvent subir de
discontinuité :
• un condensateur conserve à l'instant t = 0+ la valeur de la tension qu'il avait avant cet instant : il se
comporte donc comme une source de tension "instantanée"
• une inductance conserve à l'instant t = 0+ la valeur du courant qu'elle avait avant cet instant : elle se
comporte donc comme une source de courant "instantanée"
Ces importantes propriétés peuvent être représentées par les figures ci-dessous :
clic
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Circuits équivalents instantanés
Ces circuits équivalents reposent sur le fait que les variables liées à l'énergie ne peuvent subir de
discontinuité :
• un condensateur conserve à l'instant t = 0+ la valeur de la tension qu'il avait avant cet instant : il se
comporte donc comme une source de tension "instantanée"
• une inductance conserve à l'instant t = 0+ la valeur du courant qu'elle avait avant cet instant : elle se
comporte donc comme une source de courant "instantanée"
Ces importantes propriétés peuvent être représentées par les figures ci-dessous :
• Un condensateur préchargé à v0...
est équivalent à une source de tension d'amplitude v0
=>
i0
v0
• Une inductance préchargée à i0...
=>
est équivalente à une source de courant d'amplitude i0
i0
i0
=>
Cas
particuliers
Court-circuit
v0 = 0
=>
Circuit ouvert
i0 = 0
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plan général
plan du chapitre
>>
Circuits équivalents instantanés (exemple)
précharge v0
C
Considérons le circuit élémentaire de la figure ci-contre...
L'excitation e(t) est un échelon de tension d'amplitude E et le
condensateur a été préchargé à v0
Déterminons la condition initiale de s(t) soit s(0+) :
R1
e(t)
s(t)
R2
e(t)
E
0
t
clic
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Circuits équivalents instantanés (exemple)
précharge v0
C
Considérons le circuit élémentaire de la figure ci-contre...
L'excitation e(t) est un échelon de tension d'amplitude E et le
condensateur a été préchargé à v0
R1
e(t)
e(t)
E
Déterminons la condition initiale de s(t) soit s(0+) :
t
0
•
s(t)
R2
Pour cela, nous reprenons le même circuit...
et nous remplaçons le condensateur...
R1
E
R2
s(0+)
clic
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<<
Circuits équivalents instantanés (exemple)
précharge v0
C
Considérons le circuit élémentaire de la figure ci-contre...
L'excitation e(t) est un échelon de tension d'amplitude E et le
condensateur a été préchargé à v0
R1
e(t)
e(t)
E
Déterminons la condition initiale de s(t) soit s(0+) :
t
0
•
s(t)
R2
v0
Pour cela, nous reprenons le même circuit...
et nous remplaçons le condensateur...
par une source de tension d'amplitude v0
R1
•
Nous constatons alors que l'on a simplement :
E
R2
s(0+)
s ( 0  )  E  v0
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plan général
plan du chapitre
Liens conditions initiales
retour
Variables liées à l'énergie :
Dans le cadre des circuits électriques, l'énergie prend deux formes :
• énergie électromagnétique : 1/2 LiL2
• énergie électrostatique : 1/2 CvC2
la propriété de continuité de la variable énergie (puissance finie), se transmet aux variables
électriques iL et vC que l'on désigne sous le nom de variables liées à l'énergie.
==> résultat très important : les variables liées à l'énergie ne peuvent subir de discontinuité
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Systèmes linéaires
Les circuits électriques que nous étudions ici sont des circuits linéaires à constantes localisées et sont donc
régis par des équations différentielles linéaires à coefficients constants. Ils appartiennent ainsi à la
grande famille des systèmes linéaires que l'on retrouve dans tous les domaines de la physique. Ils
bénéficient évidemment de leurs propriétés générales.
Les propriétés fondamentales des systèmes linéaires :
–
la connaissance des variables d'état à un instant donné permet de déterminer l'évolution du
système à tout instant. Le nombre de variables d'état définit l'ordre de complexité du système et
correspond en particulier au nombre minimal de variables qu'il faut suivre simultanément.
–
toute variable est la somme de deux termes :
x(t )  x f (t )  xl (t )
• xl(t) est la solution de l'équation différentielle homogène (sans second membre) et tend
donc toujours vers zéro : elle correspond au régime libre.
• xf(t) est la solution particulière de l'équation différentielle avec second membre : elle
correspond au régime permanent ou plus généralement au régime forcé.
–
Nous illustrons cette propriété fondamentale sur un exemple que nous étudierons complètement
par la suite
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plan général
plan du chapitre
>>
Systèmes linéaires
k
Par exemple dans le cas d'un circuit RL que
l'on connecte à une source de tension
sinusoïdale v(t) à l'instant t0, on trouve :
R
L
v(t)
i(t)
le régime permanent if(t), qui est un courant
sinusoïdal déphasé arrière
i(t)
le régime libre il(t), qui est une exponentielle
commençant à l'instant t0 et tendant vers 0...
il(t)
0
le courant i(t) qui est la somme de ces 2
composantes if(t) et il(t).
t
t0
if(t)
v(t)
Constatons sur cet exemple les résultats généraux dus à la relation x(t )  x f (t )  xl (t )
–
Toute variable tend vers son régime permanent, ce qui se produit lorsque son régime libre s'est
annulé (tant que le régime libre n'est pas nul, on se trouve en régime transitoire).
–
La connaissance des deux termes xf(t) et xl(t), permet donc de déterminer à la fois le régime
permanent et le régime transitoire.
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plan général
plan du chapitre
>>
Systèmes linéaires (fin)
•
Rappel du problème
Nous avons vu (position du problème) qu'il fallait savoir répondre aux trois questions :
–
quelle est la condition initiale ?
–
quel est le régime permanent ?
–
comment va-t-on du point de condition initiale au régime permanent, c'est à dire quel est le
régime transitoire ?
•
Nous constatons alors que la théorie des systèmes linéaires permet de répondre aux questions
concernant le régime permanent et le régime transitoire. Il faut évidemment pour cela que l'on sache
effectivement déterminer les deux composantes xf(t) et xl(t). Tel est l'objet des deux prochains souschapitres.
•
Si l'on ajoute les résultats du sous-chapitre précédent concernant les conditions initiales (question 1),
on peut considérer que le problème est virtuellement terminé.
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plan général
plan du chapitre
Liens systèmes linéaires (1)
Circuits linéaires à constantes localisées
retour
Ce sont des circuits uniquement composés d'éléments discrets linéaires tels que les
résistances, les condensateurs, les inductances...
Variables d'état
• Les variables d'état contiennent à chaque instant une information complète sur l'état énergétique d'un système.
Dans une première approche, on peut considérer qu'elles s'identifient aux variables liées à l'énergie.
• Les variables d'état doivent par ailleurs, constituer un ensemble de variables indépendantes
Dans les circuits électriques, il existe deux types de relations de dépendance :
• les mailles capacitives
• les coupures inductives
De façon pratique : pour un circuit électrique donné, on prend toutes les tensions condensateur moins une par maille
capacitive et tous les courants inductance moins un par coupure inductive.
Ordre de complexité d'un système
L'ordre de complexité d'un système, que l'on appelle plus simplement "ordre d'un système" peut être défini de plusieurs façons
équivalentes :
• il est égal au nombre de variables d'état, c'est à dire au nombre d'éléments réactifs moins le nombre de mailles capacitives,
moins le nombre de coupures inductives
• il est égal au nombre de conditions initiales que l'on peut effectivement imposer. Cette deuxième approche, plus physique,
repose sur les considérations suivantes :
* on ne peut imposer de condition initiale que sur les variables liées à l'énergie, c'est à dire dans les éléments réactifs
* dans une maille capacitive (coupure inductive), la relation de dépendance entre les n tensions condensateur (courants
inductance) est également valable pour les conditions initiales : si n - 1 conditions initiales sont imposées, la nième résulte
forcément des autres et ne peut donc être imposée, donc :
Ordre = néléments réactifs - nmailles capacitives - ncoupures inductives
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Liens systèmes linéaires (2)
retour
Régime permanent et régime forcé
Le régime permanent correspond à la solution particulière de l'équation différentielle avec second membre. Il est
atteint lorsque le régime libre s'est annulé.
Le terme "régime permanent" fait implicitement référence à un régime continu ou périodique comme c'est le cas
par exemple lorsque l'excitation est continue, sinusoïdale, rectangulaire…
Dans le cas où l'excitation n'est pas périodique (en forme de rampe par exemple), la solution particulière peut
exister mais elle ne peut être ni périodique ni même bornée.
Le terme "régime permanent" ne convient plus ; on utilise alors celui de "régime forcé". On peut parler
également de "régime attractif".
On retiendra que le terme "régime forcé" est utilisé dans le même sens que "régime permanent" mais correspond
à une notion plus générale.
De façon pratique, on utilisera dans ce cours le terme "régime permanent" le plus souvent possible, parce que
cela correspond à l'usage le plus répandu. Nous utiliserons le terme "régime forcé" uniquement lorsque cela sera
nécessaire, dans les cas où il n'y a pas de régime permanent (voir Ch. 2 : Réponse à une rampe).
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Liens systèmes linéaires (3)
retour
Mailles capacitives
Une maille capacitive est une maille dans laquelle il n'y a que des sources de tension et des condensateurs.
Dans l'exemple présenté sur la figure, la maille matérialisée par la flèche est effectivement une maille capacitive.
La loi des mailles s'écrit alors :
v - vC1 - vC2 = 0
vC1
et constitue donc une relation de dépendance entre les deux variables vC1 et vC2.
L'une des deux pourra être choisie arbitrairement comme variable d'état,
l'autre sera alors considérée comme une variable secondaire.
v
vC2
On notera cependant que cette variable déclarée comme secondaire conserve
évidemment la propriété de continuité propre à toute variable liée à l'énergie.
On notera également qu'une résistance série de très faible valeur dans cette maille suffit à lui retirer son caractère
"capacitif" et permet donc de traiter les deux variables de façon symétrique, comme des variables d'état. C'est une
"astuce" couramment utilisée dans les logiciels de simulation.
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Liens systèmes linéaires (4)
retour
Coupures inductives
1) qu'est-ce qu'une coupure ?
Rappelons q'une maille est constituée par un ensemble de branches pour lesquelles on a :  v
=0
Par dualité, on est amené à définir ce que l'on appelle une coupure constituée d'un ensemble de branches pour lesquelles on a :  i
i4
Considérant le graphe d'un circuit de la figure ci-contre, il est facile de voir que
l'on a : i1 + i2 + i3 = 0 C'est la classique loi des nœuds.
Mais on voit aussi que l'on a : i1 + i4 + i5 = 0 (Système isolé)
Ainsi les 3 branches 1,4 et 5 constituent une coupure. L'ensemble des branches liées à un nœud
n'est en fait qu'un cas particulier d'une coupure.
De façon pratique, pour trouver une coupure, il suffit de tracer une ligne fermée entourant au moins
un nœud (figure ci-contre). Les branches traversées par cette ligne constituent une coupure.
Ainsi la ligne a définit une coupure à 3 branches qui n'est qu'un nœud. La ligne b définit une
coupure à 3 branches, la ligne c une coupure à 4 branches. Il y en a beaucoup d'autres !
=0
i2
i3
i1
i5
a
b
c
2) coupures inductives
Une coupure inductive est une coupure constituée uniquement de sources de courant et d'inductances
Dans l'exemple présenté sur la figure, la coupure matérialisée par la ligne en pointillé est effectivement
une coupure inductive. On a alors : j + iL1 + iL2 = 0
ce qui constitue une relation de dépendance entre les deux variables iL1 et iL2.
L'une des deux pourra être choisie arbitrairement comme variable d'état,
l'autre sera alors considérée comme une variable secondaire.
iL1
j
On notera cependant que cette variable déclarée comme secondaire conserve
évidemment la propriété de continuité propre à toute variable liée à l'énergie.
iL2
On notera également qu'une résistance de très forte valeur en parallèle sur les branches de cette coupure, suffit à lui retirer son caractère
"inductif" et permet donc de traiter les deux variables de façon symétrique, comme des variables d'état. C'est une "astuce" couramment
utilisée dans les logiciels de simulation.
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Régime libre
•
Rappelons que le régime libre xl(t), correspond à l'équation différentielle sans second membre, c'est à
dire au système sans excitation.Il tend toujours vers zéro.
– sur le plan des circuits électriques, le régime libre correspond donc au circuit sur lequel on a
effectué les modifications suivantes :
• les sources de tension ont été remplacées par des court-circuits
• les sources de courant ont été remplacées par des circuits ouverts
on dit alors que l'on a rendu le circuit passif.
•
Pour connaître entièrement le régime libre, il faut répondre aux trois mêmes questions, c'est à dire,
déterminer sa condition initiale, son régime permanent, et son évolution entre les deux.
–
le régime libre xl(t) tendant toujours vers 0, son régime permanent est donc toujours nul
xl   0
–
la condition initiale xl(0+) est en général différente de la condition initiale de la variable
considérée x(0+) Elle se détermine par identification à l'instant t = 0+ :
x(0 )  x f (0 )  xl (0 )
…ce qui suppose que l'on puisse connaître xf(0+) .
25
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plan général
plan du chapitre
>>
Régime libre (suite)
–
l'évolution du régime libre xl(t) à partir de sa condition initiale xl(0+) , n'est liée qu'aux constantes
propres du système que sont les constantes de temps, les pulsations et les amortissements. Le
nombre de ces constantes propres est exactement égal à l'ordre du système :
• ordre 1 : 1 constante de temps………….
• ordre 2 : 2 constantes de temps ou 1 pulsation et 1 amortissement
• ordre 3 : comme ordre 2 plus une autre constante de temps, etc…
==> la détermination de ces constantes propres peut donc s'effectuer à partir uniquement du
régime libre. Pour cela, il suffit de rendre le circuit passif. On fait alors apparaître ce que nous
appelons le "circuit équivalent du régime libre". Nous en montrons un exemple d'utilisation
dans les pages suivantes.
Remarques :
–
les constantes propres sont identiques pour toutes les variables d'un système donné. Ainsi ces
variables auront toutes les mêmes constantes de temps, les mêmes pulsations de résonance, les
mêmes amortissements…
–
la condition initiale xl(0+) est la seule valeur du régime libre qui dépende de l'ensemble du système
(conditions initiales, sources, topologie du circuit). Elle fait partie de ce que l'on appelle les
constantes indéterminées. On trouve d'autres constantes indéterminées dans les régimes
permanents (voir sous-chapitre "régimes permanents")
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plan général
plan du chapitre
>>
Circuit équivalent du régime libre (exemple)
Considérons le circuit élémentaire de la figure ci-contre...
C
et déterminons ses constantes propres
–
–
1er
Constatons d'abord qu'il s'agit d'un circuit du
ordre (1 seul élément réactif) : il y a donc une seule
constante de temps t à trouver.
e(t)
R1
R2
s(t)
R2
s(t)
C
Nous reprenons le même circuit….
et cherchons le circuit équivalent du régime
libre, en remplaçant la source de tension...
e(t)
R1
clic
27
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Circuit équivalent du régime libre (exemple)
Considérons le circuit élémentaire de la figure ci-contre...
C
et déterminons ses constantes propres
–
–
1er
Constatons d'abord qu'il s'agit d'un circuit du
ordre (1 seul élément réactif) : il y a donc une seule
constante de temps t à trouver.
R1
e(t)
R2
s(t)
R2
s(t)
C
Nous reprenons le même circuit….
et cherchons le circuit équivalent du régime
libre, en remplaçant la source de tension...
R1
par un court-circuit
–
–
Nous constatons que les deux résistances R1 et R2
sont en parallèle. Le circuit se réduit donc à une
résistance unique R1 // R2 et au condensateur C.
R1 //
R2
La constante de temps t s'écrit alors :
τ  R1 // R2  C 
C
R1 R2  C
R1  R2
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© Metz Dec. 01
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plan général
plan du chapitre
Liens régime libre
retour
Circuit Passif
Dans un circuit électrique rendu passif, on a supprimé les excitations : l'amplitude de la tension des sources de tension ainsi que l'amplitude du courant des
sources de courant devient nulle. Par contre, la nature de ces sources (impédance nulle pour une source de tension, impédance infinie pour une source de
courant) se conserve.
Ainsi :
• une source de tension est remplacée par un court-circuit :
• une source de courant est remplacée par un circuit ouvert :
=>
Court-circuit
=>
Circuit ouvert
Il faut éviter de dire et surtout de faire :
• on court-circuite les sources de tension,
• on ouvre les sources de courant.
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29
Liens régime libre
retour
Constantes propres, constantes indéterminées
•
Les constantes propres d'un circuit (constantes de temps, pulsations, amortissements) sont identiques pour l'ensemble des variables de ce circuit. Elles
ne dépendent que de ses éléments constitutifs et de leur agencement. Elles sont indépendantes des conditions initiales et des sources (seule la nature source
de V ou source de I intervient). Elles sont accessibles dans le circuit équivalent du régime libre.
•
Les constantes indéterminées dépendent des variables choisies. Elles se calculent à partir des conditions initiales et des valeurs trouvées dans les
régimes permanents.
Exemple : dans l'expression générale d'un circuit du 2ème ordre excité par une grandeur sinusoïdale :
x  (A cosω0 t  B sin ω0 t)e
t
τ
 C sin (ω1t  j)
w0 et t sont les constantes propres, alors que A, B, C, et j, sont des constantes indéterminées.
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30
Régime permanent
Le régime permanent (ou forcé) xp(t) (ou xf(t)) correspond à la solution particulière de l'équation
différentielle avec second membre.
Il est atteint lorsque le régime libre s'est annulé.
Les résultats généraux les plus connus concernant les régimes permanents (ou forcés) sont rappelés cidessous :
excitation continue
excitation sinusoïdale
excitation polynomiale
régime permanent continu
régime permanent sinusoïdal
régime forcé polynomial
Nous verrons dans le deuxième chapitre, des exemples d'excitations sinusoïdales et polynomiales.
Mais dans le cadre de ce chapitre général sur les outils, il est intéressant de présenter "les circuits
équivalents continus", qui sont particulièrement utiles dans le cas des excitations continues ou continues par
morceaux telles que les excitations rectangulaires ; ils peuvent être également utilisés lorsque les sources sont
lentement variables sur l'horizon temporel considéré (voir chapitre 3).
Ces circuits sont présentés sur les pages suivantes.
Remarques :
• la "recopie" des excitations dans les régimes permanents (ou forcés) n'est pas une propriété générale.
Elles est vraie pour certaines excitations élémentaires comme celles rappelées ci-dessus. Elle est fausse
par exemple dans le cas d'excitation en créneaux (voir chapitre 2).
• Le terme "continu" est ici strictement équivalent à "constant". Il n'a rien à voir avec la continuité des
fonctions.
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plan général
plan du chapitre
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Circuits équivalents continus
Ces circuits équivalents reposent sur les relations de base :
iC  C
dvC
dt
vL  L
diL
dt
Si les grandeurs vC et iL sont continues, c'est-à-dire constantes, les grandeurs iC et vL sont nécessairement
nulles, ainsi :
• en continu, un condensateur impose un courant nul : il se comporte comme un circuit ouvert
• en continu, une inductance impose une tension nulle : elle se comporte comme un court-circuit
Ces importantes propriétés peuvent être représentées par les figures ci-dessous :
clic
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Circuits équivalents continus
Ces circuits équivalents reposent sur les relations de base :
iC  C
dvC
dt
vL  L
diL
dt
Si les grandeurs vC et iL sont continues, c'est-à-dire constantes, les grandeurs iC et vL sont nécessairement
nulles, ainsi :
• en continu, un condensateur impose un courant nul : il se comporte comme un circuit ouvert
• en continu, une inductance impose une tension nulle : elle se comporte comme un court-circuit
Ces importantes propriétés peuvent être représentées par les figures ci-dessous :
• en continu un condensateur...
Circuit ouvert
est équivalent à un circuit ouvert
• en continu une inductance...
est équivalente à un court-circuit
Court-circuit
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Circuits équivalents continus (exemple)
précharge v0
C
Reprenons le circuit élémentaire de la figure ci-contre...
L'excitation e(t) est un échelon de tension d'amplitude E et le
condensateur a été préchargé à v0
Déterminons le régime permanent de s(t) soit sf :
R1
e(t)
s(t)
R2
e(t)
E
0
t
clic
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Circuits équivalents continus (exemple)
précharge v0
C
Reprenons le circuit élémentaire de la figure ci-contre...
L'excitation e(t) est un échelon de tension d'amplitude E et le
condensateur a été préchargé à v0
R1
e(t)
e(t)
E
Déterminons le régime permanent de s(t) soit sf :
t
0
•
s(t)
R2
Pour cela, nous reprenons le même circuit...
et nous remplaçons le condensateur...
R1
E
R2
s(0+)
clic
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<<
Circuits équivalents continus (exemple)
C
Reprenons le circuit élémentaire de la figure ci-contre...
L'excitation e(t) est un échelon de tension d'amplitude E et le
condensateur a été préchargé à v0
R1
e(t)
e(t)
E
Déterminons le régime permanent de s(t) soit sp :
t
0
•
s(t)
R2
Pour cela, nous reprenons le même circuit...
et nous remplaçons le condensateur...
par un circuit ouvert
•
Nous constatons alors que l'on a simplement :
R1
E
R2
R2
sf  E
R1  R2
sf
On remarquera que la condition initiale n'intervient pas dans le régime permanent : c'est une propriété générale des systèmes linéaires
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Glossaire
circuits linéaires à constantes localisées
variables d'état
ordre de complexité du système
régime permanent
régime forcé
variable liée à l'énergie
mailles capacitives
coupures inductives
circuit passif
constantes propres
constantes indéterminées
symétrie glissante
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