Tiers-État - Net Start Class
publicité
La réunion des États généraux • Le 5 mai 1789 • Le Trésor royal était vide. • Les conseillers du roi, en particulier le financier Necker, ont conseillé de faire une réunion des États généraux. La réunion des États généraux • Qu’est-ce que les États généraux? – Des représentants de la population de la France. – Il y avait trois états, ou ordres: • La noblesse, composée d’aristocrates (270 députés). • Le clergé, composé de membres de l’Église (296). • Le Troisième, ou Tiers-État, composé de représentants du peuple (578) Les Trois États La réunion des États généraux • Ce n’était pas une représentation démocratique: – Il y avait un peu plus de double de députés pour le Tiers-État que pour la noblesse et le clergé réunis. – En réalité, le TiersÉtat représentait 90% de la population. La réunion des États généraux La réunion des États généraux • On ne réunissait pas les États généraux très souvent ni très régulièrement. • La dernière fois qu’on les avait réunis était en 1614. • En principe, ils donnaient des conseils au roi quand la situation (souvent financière) était vraiment sérieuse. La réunion des États généraux • Qu’est-ce que le roi voulait obtenir? • Il voulait leur support pour instituer de nouveaux impôts. • La noblesse et le clergé ne payaient pas d’impôts. • Tous les impôts étaient à la charge du TiersÉtat. La réunion des États généraux • Quand on a appris, dans les provinces, que le roi convoquait les États généraux, le peuple était plein d’espoir, car ils ne comprenaient pas la raison pourquoi. • Chaque ville préparait ses cahiers de doléances où on écrivait les plaintes des habitants. • Ils pensaient que le roi allait lire leurs plaintes et chercher à les résoudre. La réunion des États généraux • Chaque ville a choisi des représentants. • Un grand nombre des députés du Tiers-État étaient de jeunes avocats, pleins des idées nouvelles de Rousseau sur l’égalité et la liberté. • Ils sont arrivés à Versailles dans leur plus beau costume, pleins d’espoir. La réunion des États généraux • Le Tiers-État croyait qu’ils allaient parler au roi pour lui expliquer la misère de son peuple, et que tout allait changer. La réunion des États généraux • Quand on leur a rappelé qu’ils représentaient « seulement » le peuple, Mirabeau s’est écrié: « Qu’est-ce que le peuple? Rien. Qu’est-ce qu’il veut être? Tout. » La réunion des États généraux • La première question à résoudre était celle du vote: Allait-on voter par ordre, ou par député? • Si on votait par ordre, il y aurait toujours deux votes (ceux de la noblesse et du clergé) contre un (celui du Tiers-État). • Si on votait par député, les députés du Tiers-État seraient sûrs de gagner, car ils étaient plus nombreux que les deux autres ordres réunis. La réunion des États généraux • Le clergé et la noblesse ont refusé de voter par député. • Le 17 juin, le roi a fermé la porte au TiersÉtat à cause de leur désir de former une Assemblée nationale. • A cause de ce refus, le Tiers-État a occupé une grande salle (le Jeu de paume, où on jouait un jeu qui est l’ancêtre du tennis moderne), et s’y est barricadé. La réunion des États généraux • Ils ont juré qu’ils allaient rester dans cette salle jusqu’à donner une constitution à la France: le Serment du Jeu de paume, le 20 juin 1789. Serment du Jeu de paume, par David Les abus de l’Ancien Régime Le 14 juillet 1789 • Les conseillers du roi ont rassemblé des troupes autour de Paris pour disperser les députés de l’Assemblée nationale. • Paris, où on avait faim, et où de folles rumeurs circulaient, croyait que le roi voulait attaquer la ville. • Les Parisiens ont décidé de se défendre et ils ont cherché des armes. Le 14 juillet 1789 • Aux Invalides ils ont saisi des canons pris à l’ennemi dans des guerres. • On cherchait après des munitions. • On disait qu’il y en avait à la Bastille. • Les Parisiens se sont dirigés vers la Bastille. La prise de la Bastille • La Bastille était une vieille forteresse construite en 1370, un vestige des fortifications de Paris. • C’était la prison personnelle du roi: – Il avait le droit d’y enfermer, sans jugement dans la cour, pour aussi longtemps qu’il le désirait, n’importe quel prisonnier. • Les lettres de cachet, décrets d'arrestation à la discrétion du roi, étaient un abus du système judiciaire. La prise de la Bastille • Il y a eu quelque 80.000 lettres de cachet sous Louis XIV. • Le duc de Nemours, le maréchal de Biron, le marquis de Belle-Isle (Fouquet), le cardinal de Rohan, le duc de Richelieu, le Masque de Fer, le marquis de Sade, Voltaire ont été quelques-uns des prisonniers illustres de la forteresse. La prise de la Bastille • En 1789, la Bastille était formée de huit tours unies par des murs défendus par 15 pièces de canon. • L'ensemble était entouré d'un large fossé contrôlé par les sentinelles. La prise de la Bastille • Sous Louis XIV, la Bastille avait été utilisée surtout pour enfermer ceux qui avait critiqué le roi ou son autorité absolue. • Sous le faible Louis XV et le patient Louis XVI, la prison n’était plus beaucoup utilisée. • En 1789, la Bastille ne contenait que quelques prisonniers: 6 ou 7. La prise de la Bastille • Ces prisonniers étaient des aristocrates enfermés par le roi même, quelquefois sur la demande de leur famille, pour les protéger de la justice civile. • Un avait volé les bijoux de sa mère, un autre aurait empoisonné sa femme. • Ils étaient emprisonnés, oui, mais ils avaient bien plus peur de la justice civile; à la Bastille, ils avaient leurs domestiques et une certaine liberté. La prise de la Bastille • Le peuple, ne sachant pas ceci, a cru que la Bastille était pleine de victimes du roi. La prise de la Bastille La prise de la Bastille La prise de la Bastille • Quelqu’un, soit un garde de la Bastille, soit un membre de la populace, a tiré le premier. • Dans la mêlée, M. de Launay, le gouverneur de la Bastille, a été tué avec son assistant. • On leur a coupé la tête, qu’on a mise sur le bout d’une pique. La prise de la Bastille Après la prise de la Bastille • Louis XVI a entendu les nouvelles à sa rentrée de la chasse. • « Quoi? C’est une révolte? » • « Non, Sire, c’est une révolution. » • Louis XVI n’a pris aucune mesure pour rechercher et faire punir les coupables des assassinats de la journée. Après la prise de la Bastille • Louis XVI a accepté le fait accompli. • C’était une erreur: – Le peuple savait qu’il pouvait faire ce qu’il voulait. – Le peuple savait que le roi était trop faible pour contrôler leurs actions. Après la prise de la Bastille • La Révolution française avait commencé. • Ni les chefs ni le peuple ne savaient où on irait dans las années à venir. • Toutes les institutions des quinze derniers siècles allaient être bouleversées. – L’Église – La monarchie – Les ordres sociaux (aristocrates, clergé, Tiers État) La Révolution • Avec l’arrivée de la Révolution: – la fin de l’Ancien Régime. – Le début du monde moderne en France. La Science pendant la Révolution • Le 21 novembre 1783: le premier vol d’une Montgolfière avec un humain à bord • Inventée par Etienne et Joseph Montgolfier L’Art pendant la Révolution • L’élégance sous l’Ancien Régime • Artistes: – Mme Vigée-Lebrun (1755-1842), portraitiste de Marie-Antoinette et ses enfants – Jacques Louis David (17XX-1825), qui a illustré les épisodes de la Révolution • Pamphlets, dessins satiriques, assiettes de faïence Mme Vigée-Lebrun Autoportrait Mme Vigée-Lebrun Jacques-Louis David Le Serment du Jeu de Paume Jacques-Louis David Jacques-Louis David La Comtesse de Sorcy L’Art de la Révolution • http://www.museehistoirevivante.com/collections/rev olution/revolution_1789.htm
