Génération de courant

publicité
Génération de courant dans les tokamaks
1.
2.
3.
4.
Les enjeux
Les courants dans un plasma de tokamak
Description cinétique de la génération de courant
Revue des différentes méthodes (théorie/expérience/technologie)
 Courant auto-généré (bootstrap)
 Courant inductif (Loi d’Ohm)
 Courant Radio-Fréquence (LH, EC)
 Courant par injection de particules (IdN)
5. Fonctionnement non-inductif du tokamak
6. Vers le réacteur continu
7. Techniques de mesure
- Les enjeux -
Les courants dans les plasmas de tokamak jouent un rôle
majeur pour
• l’équilibre magnétique de la configuration
• la stabilité MHD de la décharge
• les performances fusion (critère de Lawson, ignition)
La maîtrise des courants dans les plasmas est donc au cœur de la
physique de la fusion par confinement magnétique de type
tokamak afin d’obtenir
• un fonctionnement continu (évite les fatigues mécaniques
structurelles)
• un réacteur économiquement viable.
Equilibre magnétique du tokamak
•
Confinement assuré par la
combinaison de deux
champs magnétiques :
–
–
•
•
•
champ axial produit par les
bobines toroïdales Bt
champ poloïdal créé par le
courant plasma Bq
Forme hélicoïdale des lignes
de champ évite la dérive
verticale des particules
Equilibre MHD: jxB = p
Rôle clé du courant plasma
Stabilité du confinement
#28204 4
Ip (MA)
PLH
Ip
3
0.8
2
PICRH
0.4
1
0.0
0
3.0
Te0 (keV)
2.0
1.0
0.0
Sawtooth
q0 [sim.]
M.H.D. activity
0
5
10
Time (s)
15
20
RF Power (MW)
1.2
Loi d’échelle du confinement des tokamaks
Meilleures performances
à fort courant plasma Ip
Gigantisme des machines
pour atteindre l’ignition
TORE SUPRA
JET
ITER
D.C. Robinson, Phys. Plasma. Contr. Fusion, 35 (1993) B91
Confinement standard de référence en absence de divertor: Mode L
L’enjeu, c’est à tout instant de
•
•
contrôler le profil de courant à partir de
paramètres externes
minimiser la fraction de puissance recyclée pour
générer du courant: efficacité J (MA)/P (MW)
Les difficultés sont multiples:
• La complexité du milieu: topologie, homogénéité et isotropie
• Problème cinétique: description statistique du mouvement des
particules dans l’espace des vitesses et des configurations avec
des aspects délicat (interaction ondes/particules à la résonance)
• Description électromagnétique pour les ondes RF
• La description relativiste des collisions dans un plasma chaud
• La non-linéarité du problème: le lieu où du courant est généré
dépend de l’équilibre et vice-versa
• Modélisation est très coûteuse sur le plan numérique (3-D):
développement d’algorithmes complexes
• La mise en œuvre instrumentale (problèmes technologiques)
• La détermination locale de la valeur du courant
- Les courants dans un plasma de tokamak -
Définition des référentiels
: fonction de flux poloïdal magnétique
Matrices de transformation entre les référentiels
r
r
 B / B Bp / B  e   e/ / 

 r    r 
Bp / B B / B eq   e 
r
r
 B / B Bp / B e/ /   e 

 r    r 
 Bp / B B / B  e   eq 
Equilibre magnétique: les surfaces de flux correspondent à des
surfaces isobares et les lignes de champ sont également
contenues dans ces surfaces.
r
r r
r
j  B  p
j  p  0 et B  p  0
r r
r 2
j   j  B  B / B
r r r
j/ /  j  B B / B 2

 

Divergence non-nulle de j
Accumulation charges ()
Courant j//
Courant diamagnétique
Bp
B
j // 
j
Densité de courant poloïdale (projection): j p 
B
B
r
r
r
r
Equilibre magnétique: j p  f   et Bp    
avec
 0 f    RB où f est la fonction de flux de courant.
On en déduit:
RB p dp RB p
1
1 dp
j   p 
 

p'
B
B d
B d
B
df
jp 
Bp  f ' Bp
Bp
d
j //
A noter: j p 
B
est le courant
 0 fp'
j //  f ' B 
paramagnétique
B
Pour calculer j//, il faut déterminer f’. Il faut pour cela introduire
une équation supplémentaire donnant j//. On considère les
équations du transport collisionnel dans un milieu fortement
magnétisé déterminé par Braginskii. Pour chaque espèce j, on a
trois équations pour les conservations du nombre de particules,
de l’impulsion et de l’énergie:
notation de Dirac
r r
dn
 n j   v j
dt
r
r
r r r
r
dv j

njmj
   p j 
 j  n j Z j e E  v j  B  R j
dt
 x
r r r r
 v j
3 dT j
nj
  p j   v j    q j   j
 Qj
2
dt
 x
d  r r
  vj  
où p j  n jT j et
dt t
j


 j : Tenseur de stress (anisotropie de pression)
Z je :
Charge des particules
Rj :
Taux de transfert d’impulsion entre espèces
Qj :
Taux de transfert d’énergie entre espèces
qj :
Flux de chaleur
On considère le cas de deux espèces (électrons et ions), avec
ne = ni = n, et dans la limite ete >> 1 et iti >> 1 où te et ti sont
les temps caractéristiques de collisions, le taux de transfert
d’impulsion des ions vers les électrons vaut
Force de friction
rF rT
Rei  Rei  Rei
Force thermale
r
r
R  ne // j//   j
(: resistivité du plasma)
r
r
3 n r
T
Rei  0.71n / /Te 
e/ /  B
2 e t e
F
ei


En projetant dans la direction parallèle, on peut trouver
naturellement l’équation pour j//.
r
e/ /  Rei  ne/ / j/ /  0.71n/ /Te
En reportant dans l’équation de conservation de l’impulsion,
après avoir sommé sur toutes les espèces et tenu compte de
l’électro-neutralité, de la stationnarité et de l’incompressibilité
du plasma considéré comme un fluide
r r r
r

  pj 
ei  neE  j  B  Rei
 x


r r
Puisqu’à l’équilibre,   p  j  B , on a alors
 
r r 
e/ /  
ei  neE  Rei   0
  x

et en combinant les équations:
Correction d’ordre 1

1 r

 e/ / 
j/ / 
ei  neE/ /  0.71n / /Te 
ne/ / 
 x

soit
j/ / 
r

e/ / 
ei
 x
ne/ /

E/ /
/ /
qui est la loi d’Ohm généralisée pour le courant circulant le long
de la ligne de champ
Dans la limite de forte collisionnalité, l’anisotropie de pression
est négligeable, et
// j //  E//
r
r
Le champ électrique valant E  E p  E après changement
de coordonnées:
Bp
B
E // 
Ep 
E
B
B
En l’absence de champ électrique induit par des bobinages
externes (fonctionnement inductif), E =0, et on ne conserve
que la composante poloïdale auto-cohérente Ep (liée à
l’accumulation de charge poloïdalement)
En régime stationnaire,
r
B
E 
0 
t
Si l’on pose E p   E p ds
 E ds  0
—
 ds
p
alors
(Stokes)
B
j //
0
Bp
car // est constant sur une surface de flux: n() et T(). On
en déduit ainsi
f '  0 fp'
1/B p
B2 / Bp
et le courant de Pfirsch-Schlüter vaut:


1/B p
1

j //  j// ps  RB p' 

B
B B 2 / B


p

Le courant de Pfirsch-Schlüter existe toujours, puisqu’il
provient de la condition d’écoulement des charges le long des
lignes de champ:
r
 j  0
Il est cependant faible en général. Dans le cas d’une configuration
tokamak circulaire avec grand rapport d’aspect (e r/R0 << 1):
B 0
B p B  e
B p  Bq 1 e rcosq 
B 
1 e cosq
d
 RBq
dr
1 r dp
j // psr,q   2
cosq  Oe
Bq R dr

Moyenne sur une surface de flux: j // ps
2

dq

j// psr,q   0
2

A très faible collisionnalité, les effets d’anisotropie de pression
peuvent devenir importants sur le courant j//.
B
A partir du calcul de j //
, on montre ainsi facilement que
Bp
le terme associé vaut:
j/ /b
B
B r

e/ /  ei 

ne/ / Bp
B2
Bp
Et pour le cas d’une configuration de section circulaire à
grand rapport d’aspect,
j/ /b
r
B

B e/ /  ei 
ne/ /
B2
Du fait de l’équilibre magnétique, le courant j// vaut donc:
j //  j// ps  j // b


1 / Bp
r
1
B


 RB p'  2
B 
B e/ /  ei 
B B / B
 ne
//
p


B2
Le premier terme est presque toujours négligeable. Le second
n’intervient que si le tenseur de pression n’est pas isotrope, donc
lorsque la collisionnalité du plasma est très faible (forte
température, faible densité). Le courant j//b est le courant de
bootstrap. Sa valeur sera explicitée à partir de la théorie
cinétique. A noter, que seul le terme lié à l’anisotropie de
pression j//b est susceptible d’assurer l’équilibre magnétique sous
certaines conditions, sinon, il faut donc créer directement une
source de courant par des moyens externes j//ext.
Dans le cadre de la description fluide, ce rôle de source
externe peut être joué par un champ électrique constant E
induit par des conducteurs externes dans lesquels on fait
circuler un courant (Loi de Lenz, bobines poloïdales),
puisque formellement il s’agit du même mécanisme que pour
le champ auto-cohérent Eps. Dans ce cas, on trouve par un
calcul analogue que:
j // ext
B B E
 j //  
 // B p
B2
Bp
et pour le cas d’une configuration de section circulaire à
grand rapport d’aspect, le courant Ohmique ()
B B E
j // ext.  j//  
 // B 2
Mais la description fluide est très limitée pour décrire la
physique de la génération de courant dans les plasmas de
tokamak car il est nécessaire de spécifier les caractéristiques
dynamiques des particules en jeu :
• électrons ou ions, circulants ou piégés
• résonance onde-particules
• la collisionnalité qui est fonction de l’énergie des particules
• transfert d’impulsion (1D, 2D)
•…
Description cinétique
- Description cinétique de la génération de courant -
Equation de Klimontovitch
Equation de Liouville
BBGKY
(1/wpe,lDebye)
Equation
de
Vlasov
Equation
de
Fokker-Planck
C(f,f’)=0
C(f,f’)≠0
C(f,f’)≠0
Champ moyen
+Petites déflections
+Fortes déflections
Génération de courant
Equation
de
Boltzman
 f j r& r
r& r

 x   x f j  p   p f j   C  f j , f j '
dt
t
j'
df j
où x  vr est la vitesse et la relation de la dynamique Fj  pr&
r r
r
r r r
avec Fj x,t   Z j e E x,t  v  B x,t  la force de Lorentz


r r r r
 fj r r
 v   x f j  Z j E  v  B  p f j   C  f j , f j '
t
j'
f étant la fonction de distribution à une particule de type j
Pour pouvoir exploiter cette équation, il est nécessaire
d’effectuer des moyennes éliminant ainsi les variations rapides
dont la valeur moyenne est nulle et qui ne portent pas de ce fait
d’information intéressante aux échelles de temps ou d’espace
auxquelles on se place pour étudier la génération de courant.
Cette procédure permet de réduire le nombre de dimensions du
problème. Il convient donc d’étudier les caractéristiques du
mouvement des particules dans un plasma de tokamak
Cette approche est essentielle pour pouvoir envisager une
résolution numérique.
Chauffages

1-100 kHz
10-100 MHz (~ dm)
LH
1-10GHz (~ cm)
100-1000 GHz
1-430 THz
Plasma = Ensemble de particules fortement
couplées
- Comportement collectif non-linéaire (problème à N
corps)
- Turbulence et transport anormal
- Bifurcations et auto-organisation
- Corps noir
MHD
FCI
FCE
l >> lDebye
0 (~ m, taille machine)
10-100 GHz (~ mm)
l ≈ lDebye
ECE m)
IR
nm)
Visible nm)
0.75-30 PHz
UV
1-10 keV
IDN
10-1000 keV
X-mous
nm)
)
Diagnostics
430-750 THz
Fréquence plasma
l << lDebye
Plasma = Ensemble de particules
indépendantes
- Comportement particulaire
- Domaine du rayonnement
- Corps gris, transparent
X-durs
g
> 1 MeV
 
Plasmas de tokamak: wpe ~ wce
On ne considère que les processus physiques tels que l’équation
puisse garder une forme conservative:
 fj r r
   Sj  0
t
où S est le flux de particules dans l’espace des phases. Ceci
revient à faire l’hypothèse que la dynamique statistique étudiée
peut être exprimée en termes diffusif (processus de Markov) ou
convectif.
Les processus « violents » sont exclus de ce modèle (effet
d’avalanches, piégeage onde-particule à forte densité de
puissance, transport de Lévy,…).
Cette formulation joue un rôle fondamentale pour la
résolution numérique du problème de la génération de
courant
Les quantités suivantes sont alors conservées:
• la densité 
r r 2
3r
f j d p   S j  nd A  0

t V
A
• la quantité de mouvement
r 3r
rr r 2
 r 3r
pf j d p   pS j  nd A   mS j d p

t V
A
V
• l’énergie
r r 2
r r 3r

3r
Ecj f j d p   Ecj S j  nd A   p  S j d p

t V
A
V
où Ec est l’énergie cinétique et V est n’importe quel volume de
l’espace des phases défini par sa frontière A, le vecteur n étant
localement normal au plan tangent à la surface A.
A partir de la connaissance de la fonction de distribution f, il
est possible de remonter aux quantités macroscopiques
intéressantes (moments de f) pour la physique de la
génération de courant comme:
r
r r
3r
• La densité de particules n j x,t    f j x, p,t d p
V
r
r r r 3r
• Le densité de courant j x,t    Z j e  f j x, p,t vd p
V
j
r
r r 3r
• La densité de puissance absorbée Pj x,t    p  S j d p
V
Une des difficultés majeures de l’approche numérique est de
calculer rapidement la limite asymptotique rqui est
r
généralement celle recherchée: lim t  f j x,t   f j x 
Sans champ magnétique
Plongées dans un champ magnétique B,
les particules chargées ont un
mouvement qui est caractérisé par une
giration très rapide transverse à la
direction de B de fréquence
cyclotronique  , et un déplacement
longitudinal libre (centre-guide). Cette
approche reste valable même lorsque B
varie lentement dans l’espace et dans le
temps, les invariants du mouvement
restant le moment magnétique et
l’énergie (théorie adiabatique):
2
 j  p2 2m j B E cj  p 2m j
Avec champ magnétique
j 
Z je B
mj
v jt h
 jt h 
j
Du fait de la conservation du moment magnétique j et de
l’énergie cinétique Ecj, il existe deux catégories de particules:
celles qui sont circulantes et les piégées, ces dernières étant
caractérisées par un point de rebroussement dans leur trajectoire
le long de ligne de champ, lorsque p// change de signe:
p//  sgn p//  2m j E cj   j B
Bmin
p2 0
Critère de piégeage (cône):
 2
Bmax
p
r
Section poloïdale circulaire et e  1:v //  e v   e v jth
R
Temps de rebond: t bj  
ds
qR
~
v //
e v jt h
Temps de transit: t tj  et bj
rB
B
e
avec q 
RBq
Bq
Le centre-guide a un lent mouvement de dérive verticale qui
découle de la conservation de la composante toroidale que la
quantité de mouvement canonique (axisymétrie):
r
r
P j  R p  Z j eA

Z
r r
avec   A  B


La vitesse de dérive cinétique vaut
r r
v  v 2  B  B

vDj 
j
B2
2
//
B
R
Bmin
2

celle-ci résultant de la courbure
des lignes de champ et B. le
temps de dérive
radial est donné
a
par t Dj  v
Dj
La vitesse du centre-guide vaut
r r
vcentreguide  v/ /  vDj
v jt h
Zje B
B 1
 jt h 
~
j ~
j
B
R
mj
Largeur de “banane”
wbj t bj  v Dj 
q jt h
e
v Dj  jt h
~
v //
R
Sur la base des caractéristiques de la dynamique des particules
chargées dans le plasma magnétisé du tokamak, on peut
réécrire l’équation cinétique donnant la distribution sous la
forme qui correspond à l’équation de dérive cinétique
r
 fj r
Z je r r r r
 vcentreguide   x f j 
E  v  B  p f j  C  f j 

t
mj
soit
r r
 fj r r
Z je r r
r r
 v/ /   x f j  vDj   x f j 
E  v  B  p f j  C  f j 

t
mj
Comme les ions sont bien plus lourds que les électrons, sauf
exception, il est d’usage de les considérer comme immobiles
pour le problème de la génération de courant (par ondes) et de
ne s’intéresser qu’à la dynamique des électrons: f = fe.
Dans les tokamaks, on a la hiérarchie suivante pour les temps
caractéristiques de la dynamique des électrons:
1 1 
 , t b t t t c t D
 w rf 
t
Comme l’on veut étudier le courant porté par les électrons à
l’échelle temporelle indiquée, il est possible d’effectuer
plusieurs moyennes, pour simplifier l’équation cinétique
donnant la distribution. A noter que si  >> wrf dans la
plupart des cas, ce n’est plus vrai lorsque l’on injecte une onde
cyclotronique électronique. Il est donc préférable d’effectuer
d’abord la moyenne sur les fluctuations périodiques de l’onde
RF avant d’effectuer celle sur le mouvement cyclotronique.
En posant
r r
E EE
f 
f
 ,w
et ˜f  f  f
ainsi que
r r
et B  B  B pour les champs fluctuants, on obtient
r r
Z je r r
r r
r r
f
 v/ / e/ /   x f  vD   x f 
E/ / e/ /   p f   p  ql  C f 
t
mj


r r
 f% r r % r r % e r
 v/ /   x f  vD   x f 
v  B   p f%
t
m


r% r
e r% r

E  v  B   p f%
m
Où  ql est le flux quasi-linéaire induit par l’onde RF qui vaut:
ql 


r%
e r% r
E  v  B f%
m
 ,w
Dans l’équation en f, la dérivée temporelle n’est évidemment
valable que pour des temps longs par rapport à 1/ et
 ql terme
1/w Le
a été calculé pour tout type d’onde par
Kennel et Engelman, pour un plasma infini et homogène
(calcul complexe)
A ce stade, la fonction de distribution est encore fonction de
quatre variables: p//, p,, q, ce qui constitue un problème
numérique formidable à résoudre. Dans la limite de faible
collisionnalité, il est cependant possible de « gagner » une
dimension, en effectuant une moyenne sur la trajectoire des
électrons (piégées ou circulantes). C’est le régime « banane »
où les électrons sont en mesure de parcourir pleinement leur
orbites (fermée dans un plan poloïdal) avant d’être défléchis par
les collisions
On définit ainsi la moyenne sur la trajectoire sous la forme:
ds
A   A
v //

ds
v//
que l’on peut exprimer sous forme d’une
intégrale sur l’angle poloïdal q en raison
de l’axisymétrie.
On résoud alors l’équation
de dérive cinétique sur l’axe
Bmin là où passent toutes les
particules. Le problème est
ainsi réduit à 3 dimensions:
Z
B
R
Bmin
f v// ,v, 
Simplification supplémentaire: seule la solution asymptotique
stationnaire est recherchée, f t  0
vcentreguide  f  C( f )  Q( f )  E( f )
collisions
ondes
r r
v

v
avec centreguide / /  vd
Champ électrique
r
r
r r f
B r
• vcentreguide .f  v/ / Br .f  vD . 
où  est le flux
magnétique poloïdal
•
C(f): Opérateur Fokker-Planck  interactions particules-particules
•
Q(f): Opérateur quasilinéaire  interactions ondes-particules
•
E(f): Opérateur champ électrique constant
Chaque terme correspond à un temps caractéristique propre
f
f

t // t
(1)
Mouvement parallèle :
(2)
Dérive :
(3)
Collisions :
(4)
Diffusion RF :
(5)
Champ électrique :

f

t

f

t

f

t

f

t

f

t

D
f
t

f



t t,b
//

f



tD
D

f



tC
coll

f



t QL
QL

   f

tE
E

coll
f
f

t QL t
E
t t 2qR vth , t b t t
e (t: transit, b: rebond)
t D  a vD soit t D  t t a  
t C  1  e , t detrapping  et C
2
*
* D
p

 e avec DQL
t QL  1 DQL
e th
QL
t E  1 E * e  avec E*  E  e pth e 
e = 0.3, R = 3m, Te = 5.11 keV, ne = 310+19 m-3, q = 3, Vloop = 0.5V






t t ≈ 2 s
tb ≈ 3.6s
tcoll ≈ 64s
tQL ≈ 64s (DQL* ≈ 1)
tE ≈ 6.4 ms (E* ≈ 0.01)
tD ≈ 28 ms
Pour résoudre l’équation de dérive cinétique, compte tenu du fait
que tD/tb >> 1, on peut effectuer une approche perturbative afin
de tenir compte des gradients. En effet, à cause de la vitesse de
dérive, et des largeurs finies de banane, le calcul n’est plus local.
Approche perturbative: on développe f sous la forme:
f = f0 + f1 où  ~ tt,b/tD.
• Ordre zéro:
 régime “banane”
r
B r d
B r
v/ / r .f0  0 et comme r . 
ds
B
B
f0 est constante sur une ligne de champ
 f0 est déterminée par
ds
 C  f 0   Q f 0  E  f 0v  0
//
Equation locale de Fokker-Planck moyennée sur les orbites
• Ordre un:
r
r r f0
B r
 régime “banane”
v/ / r . f1  vD .
0

B
r
r r  v/ / 
v/ /
Sachant que vD .  I   B     avec I   RB en
B

2
utilisant la relation de conservation de l’énergie  v/ /   B m  0
r
r
r
et l’expresssion B  I     
v //
f 0
˜
f1  f  g   I  
g


avec g constante sur
une ligne de champ
ds
C


f


Q


f


E


f

0
 la fonction g est déterminée par   1
1
1 
v //


ds
ds
˜
˜
˜
 C g  Qg  E gv   C f  Q f  E  f  v
//
//
• f0 est symétrique en v// pour les électrons piégés (f0 constante
sur la ligne de champ)
~
• Par construction f est anti-symétrique en v// pour les
électrons piégés. Comme tb << tcoll , tQL ,tE , les opérateurs
C,Q et E sont symétriques en v// pour les électrons piégés,
d’où
ds
 Cg  Qg  E g v
0
//
piégés
• Il existe donc une solution gp, telle que gp = 0 dans le
domaine piégé. En présence d’onde, la solution g = gp + cf0
est choisie pour assurer la conservation de la densité car
 Cg
p


 cf 0  Qg p  cf 0  E g p  cf 0 
ds
0
v//
piégés
ne     d pf 0  d p f 0  ˜f g p cf 0 
3
3
c
d pf˜  g 

n  
1
3
p
e
Théorie néoclassique des électrons en présence d’onde
 Résolution équation de Fokker-Planck moyennée sur les
orbites en trois points de la grille radiale pour déterminer
ds
C

f


Q

f


E

f

0
f0 en r-r, r, r+r:   0
0
0 
v
//
v // f 0
˜
 Détermination de f  
à la limite vD = 0
q r
 Détermination de la fonction g au point de grille r:
 C g  Qg  E g


ds
ds
   C f˜  Q f˜  E  ˜f 
v //
v //
~
 Calcul de f = f0 + f + g au point de grille r
 Calcul de j //  Zi e i,//  e  v //  f 0  ˜f gd 3 p où i,// est
la contribution ionique (modèle Hirschman)
Moyenne sur la surface de flux
• Une telle approche nécessite une description complète de la
dynamique électronique dans l’espace des impulsions p// et p.
• Un calcul en différentes positions radiales pour évaluer un
gradient local autour d’une position r.
Les modèles trop simplifiés ne peuvent pas prendre en compte
toute la réalité physique de la génération de courant même
s’ils peuvent saisir des éléments de celle-ci. L’avenir est donc
a un traitement numérique efficace prenant en compte en plus
la nature complexe de l’équilibre magnétique qui intervient
sur les effets de trajectoires.
Code de dérive cinétique 3D
L’opérateur de collision décrit les échanges irréversibles entre
particules. Il est donc indispensable à la production
d’entropie. On s’intéresse à la génération de courant résultant
de faibles perturbations autour de la solution Maxwellienne
fM, en l’absence de toute contribution externe (champ
électrique, ondes RF,….)  important pour les calculs
numériques:on prend la symétrie de cet opérateur
• Opérateur de collision de Belaiev-Budker couvrant de
manière continue l’intervalle d’énergie classique/relativiste
(divergence d’un flux dans l’espace des impulsions qui
conserve la densité, l’impulsion et l’énergie)
• On prend en compte les collisions électron-électron et
électron-ion C f   C f e , f Me  Cf e , f Mi  C f Me , f e 
Dans le cas de l’opérateur linéarisé, on ne conserve plus l’énergie:
formulation dédiée à la génération de courant uniquement
 





lim t


f   S 0
t
Forme conservative C f0  Qf0   E f0   0 :
loc 

0





Coordonnées sphériques car opérateur de collisions diagonal (p, ) :



lim t


où f0loc  f0loc p,,r et

p2 f0loc
t


  
 
 
 p
 

 


S p  p
  
p 
2

coll
E
LH
EC
S p S p S p S p S p ...


coll
E
LH
EC


S S S S S ...
  

2
loc loc
1 S  p Cee f M ,f0

2


sont les flux associés respectivement
aux collisions, au champ électrique induit, et aux ondes RF
Equilibre magnétique de section circulaire, et grand rapport
d’aspect e << 1:
ds
A   A
v //
q c

ds
v//
ds
où t b  
v//
1   dq 
A    
A avec
l   qc 2  0
T
l 0  
qc

q c
v B 
dq  0
t t,b 0 
2 
2r Bq 
où l est la période de rebond normalisée et
qc = π pour les particules passantes
qc = qt pour les particules piégées
2



1
0
q c cos 12 2 
 0T 

avec
 0T2 
2e
1 e
Définitions et paramètres de référence :






Normalisation des profils

ref loc

r , Tij
Te r Te Te
: 
 n r n ref nloc r , n

 e
e
e
ij
nijloc r Zij2
1


nijloc r Zij neloc r
ij
Charge effective : Zeff r







rTeref Tijloc r, (ions de type i, état j)
rneref nijloc r


nij rZ ij
loc
2
ij
Teref
pth
with
t t e , v 
 th 
 
2
me c
me
pth
p v
Champ electric induit normalisé au champ de Dreicer: E ref  th e , Er E ref E loc r
e


2
loc



p
n
r


e
Distribution Maxwellienne relativiste f Mloc r, p
exp
,
3/2
loc
3/ 2
loc

2  Te r
 1g Te r 

valide dans la limite  << 1 (Te  5-10 keV)
v
p
, p
me 
pth

g  1th2 p2 , p  gv .



Ralentissement

 





loc
C f0
Termes de collision: 


e/i + e/e
Maxwellien

 

p

 
p
 


p C f

loc loc
M ,f0
 
1
  p r,qI f
2
1
loc loc
M , fl1,0
f0loc  f0loc p,0 ,r est calculée au minimum de B (q= 0)



1 
 0  1




r,
q
 

1



  f loc 
 
2
0
 0 
10 l0 
   Btp,r
1 2 
l 0 0 

 0  0 


ee


 

f0loc
 
2
loc

 
p 
A p,r
Fp,r f0 

p
p 

 

coll 
2



 1 S
 

  
2 coll  
2
loc loc 
  p2 S coll

p
1

S

p
C
(
f





p

ee M , f0

p


p

 
 


2 coll 
p S p 


2
Diffusion angulaire
loc  3
fl1,0
0 f0locd 0
2 1


 
loc
 2 f loc 

f


0
Terme d’évolution temporelle : p 0   p2

t
  t 

f0loc
2
p
t
Termes de champ électrique :

 

p

 
p
 

2 E 
p S p 


 1 S  
2
E 

  E rp p
pE loc
loc
2
f0loc


  2 loc 
 
rl  l 0  1 0 f0 
0
0
0 

1
 
Intégrale de rebond pour un plasma de section circulaire : l0 

   
 
  

qc

q c

1 2
dq 0 2 
J2 x
 J0 x 0T
2
2   

J x  K  2  2
0
0T
0

2
 
02  0T
2
2
2
2
2
2
J 2 x  0T  0 K 0T  0 E  0T 0

J x    K  2  2
0T
0
0 0T
0

2
 
02 0T
2
2
2
2
J2 x  0 0T K 0 0T E 0 0T

où K et E les intégrales elliptiques incomplètes de 1er et 2nd type respectivement.

  1 1e
1e
1
,
H  0 0T
q
r,





H


q
r,







 l   1e 0 0T 0 

e
1

0  l 0 
0
   2   2 
2 

1 2 
1 
1 
0T
J 2  20 J 0
1 20 
0  1
 
J2  0T J 4 , with J4  2

3

 r,q l  0  2

   0T  0T 









et H la fonction de Heaviside , H(x) = 1 pour x > 0, 0 pour x < 0.



Corrections néoclassiques
loc
 

p


f
loc
0
0
q 0 r,q  f˜   qB r  r : f˜0loc est antisymétrique en  pour des

0 
q 0
electrons piégés.
1 1
loc
f˜

H 0 0T f˜0loc
l 0 1e
Termes de collision :
f˜0loc 
f˜ loc
 
  loc 


Cf˜
 


 

1




  2
f˜0loc
loc
˜

p Ar,p
Fr,p f0 
 


p

p
 


 ˜ loc
˜0loc  0
2

f

f
e

e
2
1

2  0
 Bt(r, p) 
1


0



1e 0
0
0 
0


2
1

r,
q
1





0
 p2H 0  0T
1
H 0 0T
l 0 1e


 


1

3
où l’intégrale de Legendre est prise à q = 0, f˜0,lloc1 
0 f˜0locd 0
2 1

0






 I
f
1

loc ˜ loc
M , f0,l1
 Méthode de différence finie
 Domaine de calcul : 0 Š p Š pmax, -1 Š  Š +1
 Grille numérique :


pi  ip, 0  i  n p ,





 1 j0 , 0  j
 0 j


p 
pmax
np
2
0
n0
 Les flux sont déterminés sur la grille entière (i,j) : il n’est pas nécessaire de connaître
Sp and S en i = 0 et j = 0, et des opérateurs discontinus peuvent être utilisés
 la fonction de distribution est f calculée sur la demi-grille fi+1/2,j+1/2 = f(pi+1/2,j+1/2)
f
 i,j1/2  1i, j1/2 fi1/2, j1/2 i,j1/2 fi1/2,j1/2
 Interpolation entre les grilles : 
, où
1
1
fi1/ 2, j  fi 1/2,j1/2  fi1/2,j1/2

2
2

i,j1/2 
f
1
1
,
,
, gcc(0) = 0.5, est la fonction
i,j1/2  gcc 
p

S


f


g
(x)


cc
 
 p
x
x e 1
p

i, j1/2 
de Chang et Cooper pour une grille uniforme. La Maxwellienne fM est solution exacte de la
forme discrétisée de l’équation de Fokker-Planck

 n , 0 

 Forme discrète de l’équation de Fokker-Planck :

0
0
0
˜
˜
a˜i1/2,j1
/2 fi1/2,j1/2  a i1/2, j1/2 fi1/2,j1/2  ai1/2,j1/2 fi 3/2, j1/2
 b˜
f0
c˜
f0
d˜
f0
i1/2, j1/ 2 i1/2, j1/2
i1/2,j1/2 i1/2, j1/2
i1/2,j1/2 i3/2, j1/2

0
0
0
˜
 e˜i1/2,j1/2
fi1/2,j3/2
 e˜i1/2, j1/2 fi1/2,j3
/2  ei1/2,j 1/2 fi3/2, j3/2
 qi1/2, j1/2
Traitement implicite des flux dans le domaine piégé (tb << tc)
pour le calcul de f0
p
0 = 0T
0 = 0T
loc
f0
=0
0
loc
f0
– 0 = f0
loc
0
4
5
2
3
Equivalent points
1
0
p//
Matrice 15 diagonales à inverser pour le calcul de f0
Traitement implicite pour le calcul de g
(terme néoclassique)
Matrice 9 diagonales à inverser pour le calcul de g
Même si on cherche la solution asymptotique de f correspondant
au régime stationnaire, on garde toujours le terme d’évolution
temporelle, car numériquement il est stabilisant.
n1
loc n 

f
f  f i,loc
j
i, j
 
t 
t
Approche implicite, inconditionnellement stable pour tout t
(critère de Von Neuman). Donc on peut utiliser t >> 1 pour
trouver rapidement la solution.
AX
(n1)
X
(n)
Crank-Nicholson (2nd
 

I  n1
I n 
n 
M f0   f0  B f0
 t 
t
 
M I  n1 M I  n
n 

f



f
B
f




0
ordre): 2 t  0
 2 t  0
 Matrices de très grande taille mais creuses : (npn)2, np = 200400, n = 100200.
 Préconditonnement nécessaire pour améliorer la convergence.
 Méthodes possibles :
o Décomposition LU complète + inversion par méthode itérative (très lourd)
o Décomposition LU incomplète généralisée ou spécifique + inversion par méthode
itérative (gradient conjugué,…) On garde la nature creuse de la matrice
 Critère de convergence :
 f 2
0.5
2
  0  f0 p 2dpd 0
f0 p dpd0   R f


 t 


0.5
p
p 2 p 2
p 2
gn1  gn g p dpd 0
gn p dpd0   Rg




 



with Rf = Rg = 10-10. Pas temporelle d’intégration : t = 1000.
np = 58, m=29
LU complet
LU incomplet
0
0
200
200
400
400
600
600
800
800
1000
1000
Seuil:10-3
1200
1200
0
200
400
600
nz = 49621
800
1.3696 Mo
1000
1200
0
200
400
600
nz = 11584
800
0.3707 Mo
1000
1200
np = 200
n = 100
0.45
0.40
0.35
Jrf
Prf
Full LU method (66.45 MB)
3
2
Memory size
Convergence rate
1
0
0
2
3 4 5 67
2
3 4 5 67
0.0001
0.001
0.01
Zero matrix coeffficient threshold level
Convergence rate (mn)
Memory size (MBytes)
0.5
0.0
4
10
5
1.5
1.0
0.30
20
15
2.0
(10+4nepthth)
+2
BiConjugate Gradients Stabilized Method
PLH
JLH (10 enevth)
0.50
Calculs 3D implicites
(rapide et stable) avec
transport radial
envisageables: étude du
transport radial induit par
les ondes, turbulence,…
Il reste à déterminer les termes de flux associés à chaque
type de mécanisme: champ électrique induit, ondes RF
(type, polarisation) ce qui permettra d’envisager de
possibles synergies entre eux, et l’influence sur le courant
de bootstrap de manière cohérente.
Pour connaître ces termes, il faut pour les ondes RF
calculer la propagation et l’évolution conjointe de
l’équilibre magnétique incluant les effets de diffusion
radiale du courant (CRONOS)
Equilibre magnétique
Propagation ondes RF+ champ électrique induit
Equation de dérive cinétique
j, jboot
Diffusion résistive du courant
Téléchargement