La magnitude apparente est une mesure de l'irradiance d'un objet céleste observé depuis la Terre, elle
rend donc compte de sa luminosité. La magnitude est une échelle inverse dans laquelle la magnitude
augmente d'une unité lorsque l'irradiance est divisée par environ 2,51. Il est habituel de dénir la
magnitude zéro comme étant celle de l'étoile Véga, aux erreurs d'étalonnage près.
La magnitude peut être donnée dans une ou plusieurs bandes spectrales (exemple ltres U, B, V
du système photométrique de Johnson). Elle peut être également sommée sur l'ensemble du ux émis par
le spectre électromagnétique (magnitude bolométrique).
Magnitude
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V
(magnitude) Objet céleste
-26,7 Soleil
-12,6 Pleine Lune
-4,6 Magnitude maximale
de Vénus
-2,9 Magnitude maximale
de Mars
-1,5 Étoile la plus brillante
(Sirius)
-0,7 Seconde étoile la plus
brillante (Canopus)
+0,0* Véga (Lyrae) (*+0,03)
+6,5 Astre le plus faible vi-
sible à l'œil nu
+12,6 Quasar le plus lumineux
+30 Objets les plus faibles
observés (Hubble)
L'origine de l'échelle des magnitudes remonte à l'Antiqui-
té où l'on pense qu'au IIe siècle av. J.-C. Hipparque classait
déjà les étoiles en six catégories (appelées «grandeurs») selon
leurs grandeurs apparentes. Les étoiles les plus brillantes
étaient de première magnitude, les suivantes de seconde ma-
gnitude et ainsi de suite jusqu'à la sixième magnitude pour
les étoiles les moins brillantes encore visibles à l'œil nu, ce
qui explique le caractère inversé de l'échelle par rapport à la
luminosité perçue. Cette méthode de classement par lumino-
sité a été ensuite popularisée dans l'Almageste de Ptolémée.
En 1856, Norman Pogson remarqua qu'une différence de
cinq magnitudes dans le système traditionnel correspondait
en intensité lumineuse à un rapport de cent (voir gure ci-
dessus). En d'autres termes, l'échelle est logarithmique. L'ex-
plication vient aujourd'hui du fait que la sensibilité de l'œil à
la lumière est logarithmique (loi de Weber-Fechner). Ainsi,
l'échelle des magnitudes n'est que la transcription mathéma-
tique de la perception de l'œil.
Par le passé, la référence était α Ursae Minoris, l’étoile po-
laire, de magnitude 2, mais elle a été abandonnée en raison
de sa variabilité. De même, la magnitude soi-disant nulle de
Véga fut aussi utilisée, mais elle a été abandonnée, du moins
dans l’infrarouge, après la découverte de son excès en infra-
rouge thermique. Cette découverte a été faite lors du lance-
ment du satellite IRAS, lors de son étalonnage vers l'étoile
Véga. On constata alors qu'elle est entourée de poussières.
L’étalonnage actuel est néanmoins basé sur cette étoile.