Ad Astra
M31 : La galaxie d’Andromède
Que voit-on ?
Bien que M31 soit visible à l’œil nu par beau temps et en rase campagne, vous aurez
malheureusement du mal à l’observer en ville sans l’aide d’un télescope. Mais si vous
pouviez, je gage que vous ne seriez pas bouleversés. Autant l’observation de la Lune ou de
Saturne au télescope peut créer des vocations, autant l’observation d’une galaxie peut
paraitre décevante au premier abord. Et c’est à tort, croyez-moi, car la tache floue que vous
aurez sous les yeux n’est pas une ridicule planète, ni même un modeste amas d’étoiles, mais
bien une galaxie contenant environ mille milliards d’étoiles. D’ailleurs celle-ci occupe dans
le ciel un espace considérable, environ 6 fois la surface de la pleine lune, mais à l’œil nu seul
le centre nous apparait.
Un peu d’histoire
Le fait que M31 soit visible à l’œil nu l’a rendu observable par les astronomes depuis des
millénaires. La plus ancienne trace connue de son observation remonte à l’année 964 de
notre ère par l’astronome persan Abd-al-Rahman Al-Sufi. Celui-ci la décrit comme un «petit
nuage », si l’utilisation de l’adjectif « petit » peut sembler contestable, c’est effectivement ce
que l’on voit.
Il a fallu attendre les débuts de l’astrophotographie à la fin du XIXème siècle pour faire
apparaitre sa structure spirale. A cette époque, la théorie retenue par la majorité des
astronomes était celle d’un univers observable ne dépassant pas la taille de notre galaxie,
M31 était donc considérée comme un nuage de gaz à l’intérieur de la Voie Lactée. Et ce n’est
que lorsqu’il a été possible de mesurer sa distance que M31 est enfin apparue comme une
galaxie.
Qu’est-ce ?
La galaxie d’Andromède est la galaxie la plus proche de la nôtre, elle fait partie de ce que
l’on appelle « le groupe local » qui comprend des galaxies proches, si proches que
l’interaction gravitationnelle domine sur l’expansion de l’univers, celles-ci s’attirent donc
mutuellement et gravitent les unes autour des autres. Andromède est la plus grande galaxie