électron

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Matière et Rayonnements
les techniques expérimentales
d’observation et d’analyse
des matériaux
1ère partie
II - Les Interactions
rayonnement - matière
1
PLAN
Introduction : quelques rappels sur des notions de base
I - rappels sur la structure de la matière
II - généralités sur les interactions
Interactions rayonnement-matière
IV - neutrons
III - particules chargées
interactions
électrons-matière
V - rayonnements
électromagnétiques
Interactions rayons X- matière
Interactions moléculaires
… Les ions
2
Les techniques expérimentales (analyse et observation)
Principe général de fonctionnement
Faisceau réfléchi
électrons
photons
ions
particules diverses
Faisceau primaire
Faisceaux
secondaires
électrons
photons
ions
particules diverses
cible
mécanismes
d’interactions
Interactions
- élastiques
- inélastiques
perte d’énergie
(transfert d’énergie)
diffusion
(variation angulaire)
absorption
Faisceau diffusé
Faisceaux
diffractés
Faisceau transmis
cible mince
Informations
sur la nature
de la cible
physique
structure de la
matière 3
échelle
macroscopique
I – Rappels sur la structure de la matière
exemple de matériaux métalliques
électrons
(26)
noyau
Fer : structure polycristalline
100 µm
échelle
microscopique
monocristal de Fer
(maille cubique centré)
10 Å (1 nm)
atome de fer
échelle
nanoscopique
1 Å (0,1 nm)
4
Structure atomique
structure électronique
nuage électronique : Z électrons
noyau
A nucléons :
Z protons
A-Z neutrons
A
1 µm (micro) : 10-6 m
1 nm (nano) :10-9 m
1 pm (pico) : 10-12 m
1 fm (femto) : 10-15 m
1 F (Fermi)=1 fm
1 am (atto) : 10-18 m
structure du noyau
235
92
U
symbole
chimique
Z
5
I.1 - Structure du noyau
Fe : noyau :
- 56 nucléons (A)
- 26 protons (+Z)
- 30 neutrons
charge : 0
neutron
atome
quark u (« up ») : +2/3 e
quark d (« down ») : -1/3 e
1 Å (0,1 nm ou 10-10m)
proton
10 fm (10-14m)
charge : +1e
masses :
- électron : 9,108 10-31kg (0,511 MeV)
- proton : 1,672 10-27 kg (938,21 MeV)
- neutron : 1,675 10-27 kg (939,51 MeV)
nucléon : 3 quarks liés par un échange de gluons + des paires « quarks-antiquarks » virtuels
6
II - Généralités sur les interactions
a) Interactions rayonnement-matière : influence de l ’énergie primaire
Classification des énergies mises en jeu
Unités d’énergie :
- Joule (J)
- erg (non légal !)(1erg=10-7 J)
- électron-volt (eV) (1 eV=1,602 10-19 J)
- Kelvin (K) (1eV=11400 K, 1K=8,617 10-5 eV)
(E=kT avec k=1,3807 10-23 J.K-1=8,6175 10-5 eV.K-1)
(300K  kT=0,0258 eV)
très faible énergie
<1 eV
Faible énergie
1eV à 1 keV
Haute énergie
1keV à 100keV
très haute énergie >100keV
meV
MeV
7
Mécanismes mis en jeu en fonction de l’énergie
Très forte énergie
100 keV - 10 MeV
Mösbauer, RBS, RN...
Forte énergie
interactions avec le noyau
ionisation
1 keV - 100 keV
niveaux profonds
structure nucléaire
émission X
électrons Auger
interactions avec le noyau
structure cristalline
diffraction
Energie moyenne
excitation
100 eV - 1keV
structure électronique
niveaux externes
bande de valence
Energie
du rayonnement
incident
Faible énergie
0,1 eV - 10eV
interactions avec le solide
structure cristalline
CH3
Très faible énergie
0,01 eV - 10 eV
interactions moléculaires
O
CH3CHCH2
CH3CH2
O
NH
N
H
rotation
vibration
excitation
phonons
plasmon
structure moléculaire
ou cristallographique
O
8
Interactions photons-matière
très
haute
énergie
1 MeV
rayons 
réactions nucléaires
création de paire e-p
Interactions électrons-matière
noyau
très
haute
énergie
100 keV
ionisation des niveaux
de coeur
rayons X
nuage
électronique
1 keV
10 keV
1 keV
100 eV
ultra-violet
faible
énergie
1 eV
3eV
visible
2eV
infra-rouge
0,01 eV
MEB
EPMA
SAM
excitations des niveaux
électroniques externes de l'atome
10 eV
faible
énergie
1 eV
oscillations collectives
du gaz d'électrons libres
(plasmons)
excitations
électroniques
excitations moléculaires
0,1 eV
très
faible
énergie
TEM
STEM
EELS
excitations
électroniques
excitations
moléculaires
ionisation des niveaux
de coeur
haute
énergie
excitations des niveaux
électroniques externes
de l'atome
100 eV
10 eV
déplacements atomiques
(dégats d'irradiation)
100 keV
10 keV
haute
énergie
1 MeV
vibration,
HREELS
0,1 eV
vibration,
oscillations atomiques
collectives (phonons)
très
faible
énergie
0,01 eV
oscillations atomiques
collectives (phonons)
rotation,
0,001 eV
micro-onde
0,001 eV
rotation,
9
b) Particules incidentes : caractéristiques
- Intensité I : nombre de particules par unité de temps (I=N/t) (s-1)
- flux F : intensité par unité de surface (F=I/S) (cm-2.s-1)
- Énergie E (J ou eV)
- vecteur d’onde k
- direction et sens du flux incident
- module proportionnel à l’énergie
concentration
atomique de
la cible
surface
flux
largeur
de la cible
10
Électrons, protons, ions
neutrons
photons
fréquence :  (Hz)
masse : m
vitesse : v
pulsation :


quantité de mouvement : P  mv
énergie (cinétique) :
vecteur d’onde :
2k2 p2
EC

2m 2m
 
pk
longueur d’onde :
EC 1mv 2
2
longueur d’onde associée :
vecteur d’onde :
 h  h
mv 2mE
c


k 2  
 c
nombre d’onde (cm-1) :
k2

énergie :
( h )
2
2
1
~


E  h   
hc

~
cm1  8065 EeV
E eV 
12400
 nm
c=2,997 929 1010 cm/s
h=4,134 10-15 eV.s
 =1,054 10-34 J.s
11
électron et longueur d’onde

h
mv
E  eV 

1
mv 2
2
h
2mE
non relativiste :  ( nm ) 
1,23
V( v olts)
v ( cm / s )  0,593 108 V( v olts)
relativiste
m
m0
1
2
v
c2
(nm ) 
1,23
V  10 6 V 2
non-relativiste
Energie
( keV)
10
50
100
1000
relativiste

(nm)
v
(km/s)

(nm)
v
(km/s)
Dv/v
0,0123
0,0055
0,0039
0,0012
59 300
132 600
187 500
593 000
0, 0112
0,0054
0,0037
0,0009
58 500
124 200
164 400
282 300
1%
6%
12%
52%
12
c) Interactions rayonnement-matière
nature du rayonnement primaire
rayonnements
électromagnétiques
particules
micro-onde
particules chargées
électrons
• microscopies électroniques
• spectrométrie Auger
• diffraction électronique
Infra-rouge
neutrons
• diffusion de neutrons
• activation nucléaire
protons
• PIXE (émission de rayons X induit par protons)
ions
• SIMS (Spectrométrie d’émission ionique secondaire)
• SDL (spectrométrie à décharge luminescente)
• FIB (faisceau d’ions focalisés)
• spectrométries d’absorption
(IR et Raman)
• spectrométries d’émission
(étincelle, ICP)
Ultra-violet
• spectrométrie de fluorescence UV
Rayons X
• spectrométrie de fluorescence X
• spectrométrie de photoélectrons
• diffraction X
Rayons 
• spectrométrie Mössbauer
13
Interactions électrons-matière avec une cible massive
rayonnements observés
contraste
topographique
cartographie X
spectre élémentaire
électrons
primaires
électrons
secondaires
électrons
rétrodiffusés
E0
Contraste de Z
E0
50eV
dI
dE
électrons
Auger
émissions X
émissions
électroniques
E
N(I)
électrons
secondaires
électrons
rétrodifusés
courant
absorbé
électrons
Auger
10
50 eV
14 E0
Interactions électrons-matière avec une cible mince
cartographie X
contraste
topographique
spectre élémentaire
électrons
primaires
Spectre
caractéristique
électrons
secondaires
électrons
rétrodiffusés
E0
fond continu

Contraste de Z
émissions X
50eV
E0
dI
dE
émissions
électroniques
E
électrons
Auger
courant
absorbé
qhkl
Microscopie
électronique
en
transmission
(TEM-STEM)
a
électrons
diffractés
électrons
diffusés
électrons
transmis
structure
cristallographique
spectre de
pertes d'énergie
(EELS)
spectre élémentaire
image
15
interaction
électron-noyau
interaction
électron-électron
- Perte d’énergie (ralentissement)
- Excitation
- Ionisation
- émission X caractéristique
- émission Auger
- émission électronique secondaire
16
Interaction avec les électrons de cœur
transition radiative
rendement de fluorescence K
10-15 s
électron secondaire
DE>EK
a +  =1
rayonnements caractéristiques
de la composition chimique de
la cible
électron primaire
(de plus faible énergie)
transition Auger
rendement Auger aK
17
Contraste de nombre atomique : électrons rétrodiffusés
(interaction élastique e- / noyau)
dendrite
(plus riche en Ni)
zone inter-dendritique
(plus riche en Cr)
Carbures de W
Visualisation de carbures de W dans une matrice Cr-Ni par détection
des électrons rétrodiffusés :
Les carbures WC ont un Z plus élevé que la matrice Cr-Ni (70 contre 25), ils
ont une plus forte émission rétrodiffusé.
On peut même observer les dendrites de solidification de l’alliage
(la dendrite est plus riche en Ni)
18
L’émission électronique secondaire
électrons issus de la cible
(après ionisation)
faible énergie moyenne (5 à 50 eV)
(énergie la plus probable : 20 eV)
L3
L2
N(I)
électrons
secondaires
électrons
rétrodifusés
L1
E0
électron primaire incident
électrons
Auger
K
PEC
DE- EK
E0- DE
électron
électron
secondaire
secondaire
électron primaire diffusé
10
E0
50 eV
Spectre d’émission électronique de surface
- pas d’influence directe de Z
- très sensible aux défauts de surface
19
Conséquence de la faible énergie
des électrons secondaires
libre parcours moyen faible (quelques nm)
l’électron secondaire perd
rapidement toute son énergie
sur quelques dizaines de nm…
émission électronique
secondaire
P
O
z
Seuls, les secondaires émis près de la surface
auront une probabilité non-nulle de s’échapper
et d’être détectés
Emission de surface
de petits défauts de surface auront une forte influence
sur l’émission par une absorption plus ou moins grande
Contraste topographique
20
fibre de verre
tête de mouche
Images en électrons secondaires
grains de pollen
21
Résolutions spatiales selon le signal analysé (MEB et MS) sur échantillons massifs
émission Auger :
 nm
(latéral et en profondeur)
émission secondaire :
quelques nm
(latéral et en profondeur)
électrons primaires
électrons Auger
E0
due aux électrons
primaires
émission électronique
rétrodiffusée
émission
électronique
secondaire
due aux électrons
rétrodiffusés
d0
1 à 10 nm
émission X
caractéristique
MEB
émission rétrodiffusée :
quelques dixièmes
de µm
(latéral et en profondeur)
zd
0,1 à 0,5 m
zu (E=Ej)
émission X
de fond continu
! échelle
logarithmique
zM (E=0)
environ 1 m
émission X
de fluorescence
émission X directe :
 µm
(latéral et en profondeur)
> 10 m
émission X de
fluorescence :
 10 µm
(latéral et en profondeur)
Microanalyse
22
V- Interactions photon-matière
niveaux
rotationnels
niveaux
vibrationnels
excitations
électroniques
vibrations moléculaires
interactions
nucléaires
ionisation
et excitation
électronique,
diffraction
23
Classification des rayonnements électromagnétiques
Domaine
Longueur d’onde
Nombre d’onde
Energie
Fréquence
(eV)
(Hz)
Radiofréquences
4 10-6 – 10-6
105 – 3 108
3000m –1m
3 10-6 – 0,01
Micro-ondes
10-6 – 10-3
3 108 – 3 1011
1m – 1mm
0,01 – 10
IR lointain
1,2 10-3 – 0,05
3 1011 – 1,2 1013
1mm – 25µm
10 – 400
IR moyen
0,05 – 0,6
1,2 1013 – 1,5 1014
25µm – 2 µm
400 – 5000
IR proche
0,6 – 1,9
1,5 1014 – 4,6 1014
2µm – 0,65µm
5000 – 15500
visible
1,9 – 3,1
4,6 1014 – 7,5 1014
0,65µm – 0,38µm
15500 – 25000
proche UV
3,1 – 4,1
7,5 1014 – 1015
0,38µm – 0,30µm
25000 – 120 000
UV moyen
4,1 – 15
1015 – 3,6 1015
0,30µm – 200nm
inusité
UV lointain
15 – 100
3,6 1015 – 2,4 1016
200nm – 10nm
inusité
Rayons X mous
100 – 1000
2,4 1016 – 2,4 1017
10nm – 1,2nm
inusité
Rayons X moyens
1000 – 5 104
2,4 1017 – 1,2 1019
1,2nm – 0,02nm
inusité
rayons X durs
5 104 – 105
1,2 1019 – 2,4 1019
0,02nm – 0,012nm
inusité
104 – 5 108
2 1018 – 1,2 1023
0,1nm – 6 10-5 nm
inusité
Rayons 
10-6 eV  108 eV
105 Hz 1023 Hz
(cm-1 ou Kayser)
10-5 nm  103 m
24
Diffusion cohérente : notions succinctes sur la diffraction
Lors de la diffusion cohérente,
chaque atome du réseau diffuse
l’onde plane sous forme d’une
onde sphérique.
En raison de la périodicité du
cristal, les ondes sphériques
diffusées interfèrent entre elles…
Il apparaît des directions de
diffusion privilégiées où les
ondes ont une forte intensité
 diffraction
25
onde plane
diffractée
onde plane
incidente
Loi de Bragg :
1
2
qB
3
4
A
d
Si la différence de chemin optique entre les
ondes 1 et n est un nombre entier de longueur
d’onde, les amplitudes s’ajoutent
Si non elles s’annihilent…
D
C
B
AO1 + O1B =3(2d.sinq) = n
O2
O1
2d.sinq = n
Condition de diffraction
de Bragg
Origine du phénomène de diffraction :
- rayons X : interactions élastiques avec le nuage électronique
- électrons : interactions élastiques avec le noyau et le nuage électronique
- neutrons : interactions élastiques avec le noyau
26
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