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Économie et Politiques
de l’Environnement
SYNTHESE
Hervé DEVILLÉ
L’Harmattan
Résumé
- Cette intervention a pour but d’éclairer les participants sur
les bases et les concepts du développement durable,
enjeux, approches économiques, principe de précaution,
critères de soutenabilité et interventions au moyen de
politiques de l’environnement.
- Des instruments économiques et réglementaires seront
mis en œuvre dans ces politiques afin de conduire à un
développement soutenable des activités humaines. Une
redéfinition du bien-être mesuré au moyen d’indicateurs
alternatifs, considérant les nouvelles dimensions de ce
développement, sera également présentée.
- Une conclusion en termes d’intégration des objectifs
économiques et écologiques au sein d’une économie plus
soutenable clôturera l’exposé.
2
Économie et Politiques
de l’Environnement
CHAPITRE 1
ENJEUX D’UN DÉVELOPPEMENT
DURABLE
1.Enjeux d’un développement durable 1
- Introduction
-
Turgot 1750
Préconise un développement qui soit soutenable d’un point de vue
écologique, satisfaisant d’un point de vue économique et équitable
d’un point de vue social
- Néo-classiques 1850
-
Jevons
souligne que la croissance économique est exponentielle alors que
les ressources énergétiques sont épuisables
-
Arrhenius
constate que la consommation d’énergie renforce l’effet de serre et
pourrait conduire à terme à un réchauffement climatique
- Actuellement, depuis1970
Les pressions exercées par le développement de l’activité humaine
sur l’environnement ont suscité une véritable prise de conscience qui
a conduit à des projets d’encadrement du développement
économique dans une perspective de développement durable 4
1.Enjeux d’un développement durable 2
- Dégradation de l’environnement
-
Causes,
- Taille de la population (P)
- Niveau individuel moyen de la consommation (A)
- Nature de la technologie (T)
-
Variable d’impact I = P.A.T
- Principaux facteurs de dégradation
- Énergie (pollution à tous les niveaux de transformation)
- Activité industrielle (ressources, énergie,déchets,<P.IN,>P.EM)
- Transport (> croissance économique, > source de pollution
atmosphérique)
- Agriculture, Sylviculture et Pêche (pollution des nappes
phréatiques, composition et réduction de la biodiversité)
- Consommation de masse (ressources naturelles et déchets)
- Tourisme (composition des habitats, déboisement, déchets)
5
1.Enjeux d’un développement durable 3
- Développement durable
Répond aux besoins des générations présentes sans compromettre
les besoins des générations futures (Rapport Bruntlandt 1987)
- Prise de décision dans un univers à trois dimensions
interdépendantes et indissociables
-
Pôle économique
Pôle social
Pôle environnemental
- Lien entre économie et société cohésion sociale par une
redistribution équitable des revenus, des services et des emplois
- Lien entre environnement et société qualité de vie par des
logements et emplois décents et une bonne qualité de la nourriture
de l’eau et de l’air
- Lien rentre économie et environnement équité
intergénérationnelle par une gestion parcimonieuse des ressources
naturelles
6
1.Enjeux d’un développement durable 4
Dimensions du développement durable
Cohésion
Sociale
SOCIÉTÉ
ÉCONOMIE
DVLP
DUR
Qualité de vie
Équité
ENVIRONNEMENT
7
1.Enjeux d’un développement durable 5
- Les origines : 2 Débats: croissance & dvlp et environnement
Avènement de l’écologie
- Club de Rome (1960) débat sur la croissance exponentielle
par rapport aux ressources épuisables « Halte à la croissance »
-
Déclaration relative à l’instauration d’un nouvel ordre
économique mondial (NOEI, 1974) Conceptions
sectorielles et à court terme de l’environnement
Approche planétaire de l’écologie (OZ, GES, Rech clim Ef LT)
- Commission Mondiale pour l’Environnement et le
développement (CMED, 1987) Rapport Bruntlandt
Croissance compatible et indispensable aux modifications des
structures de production qui permettront l’assainissement des
problèmes environnementaux au niveau planétaire
(allier croissance et environnement ; développement. durable)
8
1.Enjeux d’un développement durable 6
- Les objectifs
Le maintien de l’intégrité de l’environnement
Maintien de la diversité biologique des écosystèmes au
moyen de mesures de protection de la qualité de
l’environnement et de gestion durable des ressources
naturelles.
Amélioration de l’équité sociale
Accès à une éducation épanouissante, à des emplois
durables, à des logements sains et à des services sociaux
de qualité
Amélioration de l’efficacité économique
Gestion optimale des ressources humaines, naturelles et
financières au moyen d’une responsabilisation des
entreprises et des consommateurs
9
1.Enjeux d’un développement durable 7
- Les Principes fondamentaux
Déclaration de Rio,1992 : 27 principes déclinés en 5 thèmes :
- Conscience planétaire :
Principe de responsabilité commune
mais différenciée pour les pays développés.
- Vision à long terme :
Principe d’équité inter et intra-générationnelle.
- Intégration des composantes :
Principe de protection de l’environnement faisant partie intégrante du
processus de production
- Reconnaissance des incertitudes scientifiques :
Principe de précaution en cas d’absence de certitudes scientifiques
- Approche participative et responsable :
Principe d’accès à l’information et de participation aux prises de
décision de chaque individu d’une nation
5 thèmes + composantes. Soc-econ et environ. = grille d’analyse
10
1.Enjeux d’un développement durable 8
- Le Programme d’action
défini dans les principales conférences internationales sous l’égide des NU
- Conférence de Stockholm (1972)
Premier pas du développement écologique
Recours à des politiques environnementales à un niveau local
- Conférence de Montréal (1987)
Reconnaissance de substances destructrices de la couche d’ozone
débouche sur le protocoles de Montréal (réduction des CFC de 50%
pour 1998 et reconstitution de la couche d’ozone pour 2050)
- Conférence de Rio CNUED (1992)
Reconnaissance de la dimension planétaire des problèmes sociaux et
environnementaux (projet de développement cohérent et équitable)
- Coopération entre états ; partenariats mondiaux
- Sommet de la Terre
- Adoption de documents officiels
11
1.Enjeux d’un développement durable 9
- Le Programme d’action
- Documents officiels adoptés à la conférence de Rio
- Déclaration de Rio
27 principes déclinés en 5 thèmes
- Agenda 21
Prototype de Contrat global coopération en matière
de développement et d’environnement
et guide du développement durable
- Déclaration sur les forêts
Assise juridique pour la gestion des forêts
- Convention sur les changements climatiques (probl urgent)
Leadership des pays développés
et compensation aux pays en développement pour les coûts
supplémentaires de la mise en application de la convention
- Conventions sur la biodiversité
Conditions d’utilisation des ressources biologiques et des
technologies associées. (Forum Rio+5 ; pas de résultats signif.)
12
1.Enjeux d’un développement durable 10
- Le Programme d’action
- Conférence de Kyoto (1997) (160 pays)
Ratifié par au moins 55 pays dont l’UE (55% CO2) mais pas USA
Prolongement du sommet de la terre
Engagements quantitatifs juridiquement contraignants
Réduction de 5,5% des GES entre 2008 et 2012 par rapport à 1990
Établissement de trois mécanismes de flexibilité
Échange de permis négociable
- Mise en oeuvre conjointe (MOC) avec un pays industrialisé
- Mécanisme de développement propre (MDP) avec PVD
-
- Conférence de Buenos Aires (1998)
Déterminer les modalités pratiques des décisions de Kyoto (échec)
- Conférence de LA Haye (2000)
Fixer les règles d’application du protocole de Kyoto (échec)
- Conférence de Bonn (2001)
Accord entre 180 pays(excepté USA) sur l’application du protocole
de Kyoto avec un engagement financier pour les PVD
13
1.Enjeux d’un développement durable 11
-
Le Programme d’action
- Conférence de Johannesburg (2002)
Évaluer les progrès de l’Agenda 21
Nouveaux objectifs et nouvelles échéances pour les 10 ans à venir
Pas de plan d’action opérationnel ni d’objectifs quantifiés
Déclaration politique commune relative à un ensemble de fondements
politiques liés aux enjeux du développement durable.
- Conférence de Montréal (2005)
Suites à donner au protocole de Kyoto
Accords pour la survie du processus de lutte contre le changement climatique
- Adoption d’une feuille de route
Discussion de la 2° phase sur un horizon de 7 ans
- Accord de principe sur les suites du protocole de Kyoto
- Conférence de Nairobi (2006)
Faibles avancées
Reconnaissance de la nécessité de réduire de 50% les GES pour 2050.
Meilleure répartition des MDP vers les pays les plus démunis
14
1.Enjeux d’un développement durable 12
- Le Programme d’action
- La conférence de Davos (2007)
Résultats sur le changement climatique examinés au Sommet
ministériel de l’OMT pour être intégrés dans la stratégie des Nations
Unies sur le changement climatique
- Conférence de Bali (2007)
- Adoption de la feuille de route de Bali
Base permettant le lancement de négociations post-2012
sur le réchauffement climatique
- Constitution d’un groupe ad hoc avec programme de travail (2009)
- Revue du protocole de Kyoto pour 2008 (article 9)
- Proposition d’engagements volontaires
- Conférence de Pozna’n (2008)
- Avancée sur un nouveau texte relatif
au prolongement du protocole de Kyoto
- Adoption d’une feuille de route
15
1.Enjeux d’un développement durable 13
- Le Programme d’action
- Conférence de Copenhague (2009)
- Renégocier un accord international sur le climat afin de
remplacer le protocole de Kyoto après 2012 (pas de résultats
quantitatifs)
- Déclaration d’intention qualifiée d’accord
- Conférence de Cancun (2010)
- Intégrer l’accord de Copenhague à la convention sur le climat
- Mise en œuvre de certaines recommandations
- Mécanisme contre la déforestation
- Mise en place d’un centre de technologie pour le climat
- Conférence de Durban (2011)
- Devrait entériner un Accord pour un projet de nouveau protocole
prolongeant le protocole de Kyoto
16
Économie et Politiques
de l’Environnement
CHAPITRE 2
APPROCHES ÉCONOMIQUES
D’UN DÉVELOPPEMENTDURABLE
2 Approches économiques du dvlp durable 1
-
Intégration de l’environnement dans l’économie
- Cadre néoclassique avec insertion de coûts
environnementaux valorisés monétairement
- Usage des instruments classiques
- Instruments non économiques (règlements et normes)
- Instruments économiques (redevances, taxes, subventions,
accords volontaires, dépôts, consignation, permis d’émission)
- Mélange d’instruments au sein de politiques mixtes
- Nécessité d’une évaluation monétaire des coûts
environnementaux (mélange de prix de marché et de prix fictifs)
- Coût de remise en état de l’environnement
- Coûts de dommages infligés aux tiers
- Coûts fictifs d’évaluation d’une nuisance
18
2 Approches économiques du dvlp durable 2
-
Intégration de l’environnement dans l’économie
- Déplacement des équilibres vers une production plus
réduite
- Plus grande préservation du capital naturel liée à
l’internalisation des coûts environnementaux
- Surcroît de coûts et atteinte à la compétitivité
- Répartition entre les partenaires commerciaux des zones
économiques
- Approche anthropocentrée et de court terme
- Soutenabilité faible
19
2 Approches économiques du dvlp durable 3
Arbitrages entre conversion de terres et biodiversité
Bénéfices monétaires marginaux
3 Avec dommages totaux
A
T
2 Avec dommages domestiques
D
1 Sans dommages
O
Ct
Biodiversité
Cd
C
Conversion de terres
20
2 Approches économiques du dvlp durable 4
- Intégration de l’économie dans l’environnement
- Cadre d’analyse pluridisciplinaire
- Plus d’opposition entre biens marchands rares et
ressources naturelles abondantes
- Changement de mode d’organisation lié à des contraintes
plus fortes
- Remise en question du productivisme (qualité de la vie)
- Pluridisciplinarité des travaux
- Indicateurs multidimensionnels alternatifs
- Plus de dimension monétaire commune
- Approche biocentrée et de long terme
- Soutenabilité forte
21
Économie et Politiques
de l’Environnement
CHAPITRE 3
PRINCIPE DE PRÉCAUTION
3 Le principe de précaution 1
-
Approche scientifique et de précaution
- Risques environnementaux à partager entre décideurs,
experts et non experts (collectifs de gens ordinaires)
- Risque mesuré par au moins deux variables
- L’Amplitude d’un impact déterminé
- La probabilité d’occurrence
- Hiérarchie de l’incertitude scientifique
-
Risque : si ensemble de résultats et probabilités associées
Perplexité : si ensemble de résultats sans attribution de probabilités
Ambiguïté : si résultats mal définis et probabilités associées
Ignorance : si résultats mal définis sans attribution de probabilités
23
3 Le principe de précaution 2
Définitions des notions de risque, perplexité, ambiguïté et ignorance
CONNAISSANCE
DES
PROBABILITÉS
CONNAISSANCE DES RÉSULTATS
Continuum
de
résultats
Ensemble
discret de
résultats
Résultats
mal définis
INCERTITUDE
RISQUES
Appliquer:
Base stable
d'évaluation
des
probabilités
Fonctions de Probabilités
distribution
discrètes
classiques
classiques
Base instable
d'évaluation
des
probabilités
Fonctions de Probabilités
distribution
discrètes
bayesiennes bayesiennes
Sans base
d'évaluation
des
probabilités
PERPLEXITÉ
Appliquer:
Analyse par scenario
AMBIGUÏTÉ
Adopter:
logique floue
analyse
de sensibilité
IGNORANCE
Appliquer:
Principe de
précaution
24
3 Le principe de précaution 3
- Relations entre une approche scientifique et de
précaution :
Caractéristiques idéalisées d’une approche scientifique
Transparente
Argumentation et démonstration
Systématique
Méthodes et résultats
Sceptique
Traitement des connaissances
Critique
Indépendante
Qualité vérifiée par les pairs
Intérêts partisans personnels ou particuliers
Responsable
Professionnellement devant la société
Remise en question
Développement des connaissances
25
3 Le principe de précaution 4
Relations entre une approche scientifique et de
précaution :
Caractéristiques idéalisées d’une approche de précaution
Préventive
Pollueur payeur
Choix d’options
Éthique biocentrée
Reconnaissance
Prévenir plutôt que contrôler et traiter
Coût à imputer aux parties responsables
Critères économiques et environnementaux
Reconnaître la valeur de la vie non humaine
Des limites scientifiques
De la vulnérabilité de l’environnement
De l’existence d’alternatives technologiques
De la complexité et variabilité du monde réel
De la légitimité des jugements de valeur
Des évaluations globales, inclusives, de long terme
26
3 Le principe de précaution 5
Modèle de relations entre risque, science et précaution
ÉVALUATION NON SCIENTIFIQUE
opaque et sans apprentissage
CORNE D'ABONDANCE
Tout est acceptable
APOCALYPSE
Arrêter tout
RÉGIME ÉTROIT
perspective unique
confiance dans les connaissances
charge de la preuve aux sceptiques
alternatives exclues
bénéfices postulés
droit des entreprises
RÉGIME LARGE
perspectives multiples
modestie à propos des connaissances
charge de la preuve aux promoteurs
ouvertures aux alternatives
justification des bénéfices
droits de la société
PERMISSIF
RESTRICTIF
APPROCHES
DES RISQUES FAIBLES
APPROCHES
DE PRÉCAUTION
ÉVALUATION SCIENTIFIQUE
transparente et avec apprentissage
27
3 Le principe de précaution 6
-
Relations entre risques et précaution
- Position permissive sans références scientifiques
- Corne d’abondance : Régime étroit avec approche non critique
et vision caricaturale du progrès technique (Tout est permis)
- Position restrictive sans références scientifiques
- Apocalypse :Régime large avec approche non critique et vision
caricaturale du progrès technique (Arrêter tout)
- Position permissive avec références scientifiques
- Risques faibles :Régime étroit avec approche critique et vision
restreinte du progrès technique
- Position restrictive avec références scientifiques
- Précaution : Régime large avec approche critique et vision
étendue du progrès technique
28
3 Le principe de précaution 7
-
Complémentarité approches scientifiques et de précaution
- Usage simultané des deux approches constitue le cadre le plus
pertinent (pas d’opposition)
-
Autres approches
- Approche politique
- Choix de société arbitrage entre risques actuels et futurs
Identifier facteurs déclenchant et modalités d’application
- Approche juridique
- valeur normative dans différents ordres juridiques (Nat, Int, Com)
Potentialité du principe de précaution comme norme juridique
- Approche sociologique
- Complémentarité entre vision objective et subjective des risques,
confiance dans le traitement des risques (expertises nv gr 29sociaux)
Économie et Politiques
de l’Environnement
CHAPITRE 4
DÉVELOPPEMENT SOUTENABLE
4 Le développement soutenable 1
- Soutenabilité faible
-
Extension de la théorie de la croissance opt. (aux services naturels)
- Introduction d’une ressource naturelle épuisable dans un
modèle de croissance (Stiglitz)
- Le modèle peut tendre vers un sentier de croissance
équilibrée, à long terme car il peut y avoir compensation de
l’épuisement de la ressource
- En présence de progrès technique exogène, celui-ci peut
compenser les effets négatifs sur la croissance de l’épuisement
progressif de la ressource
- En l’absence de progrès technique, il suffit que la part du
produit rémunérant le capital (profits) soit plus importante que
celle rémunérant la ressource pour que la seule accumulation du
capital puisse compenser les effets de la raréfaction de la
ressource (> productivité du capital, > efficacité des autres
facteurs ; ressource épuisable)
31
4 Le développement soutenable 2
- Soutenabilité faible
-
Substituabilité entre les formes de capitaux
- Km : Capital manufacturé
- Kh : Capital humain ou stock de savoir-faire
- Kn : Capital naturel
-
Maintien d’un capital global constant (Hartwick)
- Les rentes provenant de l'usage du capital naturel pour
la génération présente doivent être réinvesties sous
forme de capital reproductible transmis aux générations
futures dans des proportions qui leur permettent un
maintien intertemporel des niveaux de consommation
réels (Règle de Hicks, Hartwick, Solow)
- Règle Approximative car ne tient pas compte du progrès
technique (gains de productivité)
32
4 Le développement soutenable 3
- Soutenabilité faible
La substituabilité entre les formes de capital
K = Km + Kh + Kn
(4.30)
dK d(Km + Kh + Kn)
>0
dt =
dt
(4.31)
K̈ = S(t) - K(t)
(4.32)
S(t) -K(t) > 0
(4.33)
S - m.Km - h.Kh - n.Kn > 0
(4.34)
33
4 Le développement soutenable 4
- Soutenabilité forte (intégr.préoc économiques & écologiques)
- Approche conservationniste
-
Maintien constant du capital naturel dKn/dt = 0
- Le taux d'actualisation est nul (s = 0) car les intérêts et les droits
des générations futures sont exactement les mêmes que ceux des
générations présentes.
- L'élasticité de substitution entre le capital reproductible et le capital
naturel est nulle (enm = 0) car les facteurs des fonctions de
production sont complémentaires.
- Le capital naturel remplit des fonctions de survivabilité ne pouvant
être prises en charge par le capital manufacturé
- Le progrès technique ne peut avoir que des impacts limités sur le
capital naturel car les lois de la thermodynamique considèrent des
limites au recyclage des matières premières et des impossibilités
au recyclage de l'énergie.
34
4 Le développement soutenable 5
- Soutenabilité forte
- Approche conservationniste
-
Maintien constant du capital naturel dKn/dt = 0
- Le niveau de l'activité économique devrait alors être déterminé
en fonction des capacités naturelles des écosystèmes à
régénérer des ressources matérielles et énergétiques et à
assimiler les flux de déchets issus de l’activité économique
- L’équité intragénérationnelle sera vraisemblablement fortement
ralentie par l'arrêt de la croissance énergétique et matérielle,
particulièrement dans les pays en voie de développement
- Cette règle de soutenabilité, qui se fonde sur l’équité
intergénérationnelle, sacrifie l’équité intragénérationnelle en
mettant en avant les seules préoccupations écologiques au
détriment des préoccupations sociales et économiques
35
4 Le développement soutenable 6
-
Hétérogénéité du capital naturel (école de Londres)
- Capital naturel renouvelable (substituabilité)
- Le capital naturel portant sur une petite échelle et dont la
dégradation est réversible peut être soumis à des règles
d'efficience économique selon son degré de substituabilité
(hiérarchisé) à d’autres formes de capitaux.
- Capital naturel critique (complémentarité)
- Le capital naturel portant sur une grande échelle, dont la
dégradation est irréversible et qui remplit des fonctions de
survivabilité doit être soumis à des contraintes particulières
- L’équilibre dépend du maintien d’un stock de capital
naturel critique (moyen terme entre les approches
précédentes)
- DK*Nc  a avec K*Nc, le capital naturel critique et
a,le seuil critique à ne pas franchir
36
4 Le développement soutenable 7
-
Analyse multicritère
- Fondé sur la théorie des ensembles flous
- Une norme Si et un seuil-veto Vi doivent être établi
pour chaque indicateur
- Si le seuil-veto n'est pas satisfait (même pour un seul
indicateur), on lui attribue la valeur 0 et on se trouve
en situation d'insoutenabilité.
- Si la norme est complètement satisfaite, on lui
attribue la valeur 1 et si celle-ci est attribuée à
l’ensemble des indicateurs, la situation est qualifiée
de soutenable.
- Dans tous les cas où les valeurs des indicateurs sont
situées entre le seuil-veto et la norme, un « degré
d'appartenance » est calculé à l’aide de « relations
floues » établies pour chaque indicateur (évaluer la
distance entre la valeur d'un indicateur et la norme)
37
4 Le développement soutenable 8
-
Analyse multicritère
- Les relations floues suivantes sont prises en
considération dans la procédure :
- très proche ;
- proche ;
- intermédiaire ;
- distante ;
- très distante ;
par rapport à la norme à satisfaire prise comme point de
référence.
- Pour les mesures qui ne sont pas éloignées de
la norme les relations floues « proche » et « très
proche » ont des valeurs élevées.
- Pour des mesures plus éloignées de la norme,
les relations floues « distante » et « très distante » ont
des valeurs élevées et les relations floues « proche » et
« très proche » des valeurs faibles.
38
4 Le développement soutenable 9
-
Analyse multicritère
- Pour des mesures médianes par rapport à la norme
la relation floue « intermédiaire » a une valeur élevée.
- Une relation d’agrégation permet alors d’agréger sur
l’ensemble des indicateurs les différentes relations floues
déterminées pour chaque indicateur.
- Une situation globale bonne, moyenne ou mauvaise peut
alors être déterminée à partir de combinaisons des relations
floues agrégées.
- Le degré de vraisemblance de ces situations est ensuite
déterminé par une fonction d'appartenance.
- Évaluation globale en attribuant des pondérations aux différents
indicateurs ; celles-ci impliquent des jugements de valeur subjectifs,
toujours difficiles à justifier
Les publics cibles peuvent être diversifiés et empêcher un
consensus (cas d’indétermination)
- Synthèse intégrée entre disciplines économiques et écologiques
( complem. et non conflict.)afin d’atteindre une soutenabilité globale
39
Économie et Politiques
de l’Environnement
CHAPITRE 5
ÉCONOMIE DE L’ENVIRONNEMENT
5.Économie de l’environnement 1
- Économie de l’environnement
-
Occurrence d’externalités
- Service offert à un agent contre rémunération ;
- Avantages pour d’autres agents sans rémunération monétaire
-
Écart entre coût social et coût privé
- Coût social : Ensemble des coûts supportés par la collectivité
(coût privé + coût externe)
- Coût privé : Coût faisant l’objet d’une compensation monétaire
de l’agent à l’origine de l’activité
- Coût externe : Solde du coût social par rapport au coût privé
ne faisant l’objet d’aucune compensation monétaire
41
5.Économie de l’environnement 2
Écart entre coût social et coût privé (externalité)
Prix
D
Coût marginal social
Externalité
Coût marginal privé
P'
P
S'
S
Q'
Q
Quantités produites
42
5.Économie de l’environnement 3
- Économie de l’environnement
-
Internalisation des externalités
- Prélèvement d’une taxe (Pigou)
Prix de la nuisance à charge de l’émetteur (internalisation)
- Négociation bilatérale Indemnisation de l’émetteur
ou de la victime selon les droits de propriété (Th.
Coase)
- Si la victime possède les droits, c’est à l’émetteur à
l’indemniser pour le maintien de son activité nuisible
- Si la l’émetteur possède les droits, c’est à la victime à
l’indemniser pour le dissuader de procéder à son activité
nuisible
43
5.Économie de l’environnement 4
- Économie de l’environnement
-
Internalisation des externalités
- Absence ou Carence de droits de propriété est à
l’origine des externalités
- Droits de propriété exclusifs et transférables sur les biens
environnementaux permettant un échange marchand
(Dales) (prix déterminé par un marché concurrentiel : droits
à polluer)
- Reconstitution des droits de propriété et leur échange
marchand permet la fixation d’un prix d’équilibre
(réintégration de l’externalité dans la sphère économique)
44
5.Économie de l’environnement 5
Optimum de pollution Graphique de Turvey
Coûts, profits
P
L
R
N
0
Q
M
Production Q
45
5.Économie de l’environnement 6
- Extensions de la valeur d’un bien
- Valeur d’usage
Existence d’une demande pour ce bien se traduisant par une
consentement à payer
- Valeur des biens environnementaux
Présence d’incertitude et d’irréversibilité relative aux usages
futurs des biens influence les définitions de la valeur utilisable
- incertitude forte lorsque celle-ci ne peut être décrite par une
distribution de probabilité unique, additive et fiable
- incertitude faible lorsque la distribution de probabilité qui la
caractérise sera connue et fixe en fonction de l’usage que les
générations futures pourront faire de ce bien
46
5.Économie de l’environnement 7
- Extensions de la valeur d’un bien
- Valeur d’option
La valeur de l’environnement est définie à partir d’un bénéfice
potentiel et non à partir de l’usage présent du bien.
Le consentement à payer représente une option pour le maintien
de la jouissance d’un bien en situation d’incertitude
- Valeur de quasi-option
La valeur de quasi-option est dépendante du temps et opère en
situation d’incertitude forte lorsque plusieurs actions sont
possibles (apprentissage dans les décisions futures)
- Valeur d’existence et de legs
La valeur d’existence relève de l’existence intrinsèque de certains
biens notamment environnementaux indépendamment de tout
usage.
La valeur de legs consiste à attribuer une valeur à un bien
environnemental en fonction de l’usage que les générations
futures pourront faire de ce bien
47
5.Économie de l’environnement 8
-
Extensions de la valeur d’un bien
- Valeur totale = somme des valeurs d’usage, d’options,
de quasi options, d’existence et de legs
- Perspective temporelle (actualisation)
- Les coûts environnementaux peuvent apparaître immédiatement
et les bénéfices peuvent apparaître à plus long terme.
- Nécessite une actualisation en vue de rendre le calcul
économique homogène.
- La relation d’actualisation : VA = Bt/(1+r)**t
où VA représente la valeur actualisée,
B, le bénéfice futur de l’année t,
r, le taux d’actualisation (préférence sociale par rapport au temps)
t, le nombre d’années.
48
5.Économie de l’environnement 9
- Évaluation de l’environnement
- Méthodes directes
- Méthode des prix hédoniques
Établir dans la différence de prix de biens appartenant à un
marché de substitution la part imputée à l’environnement au
moyen de techniques de régression multiples opérant sur de
nombreuses caractéristiques de ces biens.
- Méthode des coups de transport
Évaluer la valeur d’usage récréative d’un site au moyen de la
demande de visite reliée à son prix lors de l’aménagement de
lieux de loisirs (enquête : nombre de Visites/ménages et prix)
- Méthode d’évaluation contingente
Consiste à demander aux gens (enquêtes) ce qu’ils consentent
à payer pour recevoir un avantage ou ce qu’ils consentent à
recevoir pour supporter un coût (hypothétique et non réel)
49
5.Économie de l’environnement 10
- Évaluation de l’environnement
- Méthodes indirectes
- Relations dose-réponse
Qualité de l’environnement = facteur de production
Modification des conditions environnementales = coût de
production supplémentaire. Variations observée des prix =
mesure des modifications environnementales.
- Fixation de la relation dose réponse - Traduction économique
- Analyse coût avantage
Applicable à des biens environnementaux que si les
préférences peuvent être révélées par les agents sous forme
de consentement à payer (fonction de quasi-demande).
- Analyse coût efficacité
Usage conjoint de normes et de taxes : Le côté bénéfice est
remplacé par le niveau fixé de manière exogène d’une norme
50
5.Économie de l’environnement 11
-
Méthodes indirectes
- Analyse risque-avantage
- Relier la probabilité d’occurrence d’un événement aux coûts à
engager afin de l’éviter (endroit ou porter les efforts afin de
réduire au moindre coût le risque d’occurrence)
- Analyse multicritère
- Intervention de multiples critères, multidimensionnalité de
l’analyse et occurrence de conflits entre les dimensions.
- Problème de pondérations entre les dimensions
- Préférences du décideur, enquêtes sociales (publics cibles)
- Principales étapes
- Définition et structuration du problème à traiter (inventaires
des sources, des données, des variables, des relations)
- Élaboration des alternatives (actions possibles)
- Choix des critères d’évaluation (critères antinomiques)
- Identification des préférences du décideur (ex-implicites)
- Choix d’une procédure d’agrégation (plusieurs méthodes)
51
Économie et Politiques
de l’Environnement
CHAPITRE 6
POLITIQUES DE
L’ENVIRONNEMENT
6 Politiques de l’environnement 1
- Politiques environnementales
-
Instruments non économiques
Intervention indirecte sur le volume de l’activité économique
(administratif ou juridique, influencent les coûts et le volume)
- Réglementations (autorisations, interdictions
surveillances et contrôles par les pouvoirs publics)
- Instruments de politiques de protection de
l’environnement
- Inscrite dans un cadre législatif (sanctions)
- Fixe des objectifs de qualité (contrôle)
- Limites à ne pas dépasser (contrôle)
- Choix de processus de production (autorisations)
53
6 Politiques de l’environnement 2
- Politiques environnementales
-
Instruments non économiques
- Normes (caractéristiques aux quelles doivent
répondre les milieux ou les produits)
- Normes de qualité (objectifs à atteindre)
- Normes d’émission (obligation de résultats)
- Normes de produits (obligation de résultats)
- Normes de procédés (obligation de moyens)
- Normes répondant à des critères techniques
(faisabilité technologique)
- Normes répondant à des critères économiques
(optimum de production Cm dépollution = Cm
dommages mais incertitude sur les fonctions de
dommage)
- Normes répondant à des critères écologiques (mais
l’optimum écologique peut être différent de l’optimum
économique)
54
6 Politiques de l’environnement 3
- Politiques environnementales
-
Instruments économiques
Intervention directe sur le volume de l’activité économique
(internalisation des externalités)
- Taxes : faire payer par le pollueur un montant
correspondant à la déséconomie externe
occasionnée par son activité (prix fixe)
- Figure 6.5
-
Aire 1 : coût de dépollution
Aire 2 : dommage résiduel
Aire 3 : taxe résiduelle
Aire 1+2 : internalisation de l’externalité
Aire 2+3 : montant de la taxe
55
6 Politiques de l’environnement 4
Application d’une taxe en qualité de mode d’internalisation
Coûts, profits
P
P-t*
L
t*
N
0
Q*
t*
QM
Production Q
56
6 Politiques de l’environnement 5
Agent pollueur soumis à une taxe
Coûts
Coût marginal de dépollution
C
C-t*
Coût marginal
des dommages
N
t*
L
t*
3
2
0
1
Q*
QM
Production Q
57
6 Politiques de l’environnement 6
- Politiques environnementales
-
Instruments économiques
- Subventions (prix fixe)
proportionnelle à la réduction de pollution selon la
relation suivante :
S = S(L1 – L2)
où la subvention S est fonction de l’écart entre un
niveau maximum autorisé de pollution L1
et le niveau de pollution L2 auquel une firme
s’apprête à polluer.
58
6 Politiques de l’environnement 7
Comparaison d’une taxe et d’une subvention
au niveau de la firme et de la branche d’activité
Coûts, prix
Coûts, prix
Cm + Taxe
Cm + Subv
Cm
S1
CM + Taxe
S
CM
p1
S2
p
CM - Subv
p2
q2
q1
q
FIRME
Production
Q1
Q
BRANCHE
Q2
Production
59
6 Politiques de l’environnement 8
- Politiques environnementales
-
Instruments économiques
- Permis à polluer (prix flexible alloc.init proport ou enchères )
- Un faisceau de droits de propriété exclusifs et transférables est
définit sur des biens libres (eau, air, etc.) dont les prix seront
déterminés sur un marché concurrentiel.
- L’autorité publique décide de la quantité totale de pollution
acceptable pour l’environnement et émet les quantités de permis
de polluer qui permettent de rencontrer cet objectif.
- La détention de ces permis confèrera à chaque agent
économique l’opportunité de déverser dans l’environnement une
quantité correspondante de pollution.
- Création d’un marché de la pollution, où les quantités sont
représentées par des permis échangés à un cours résultant de
l’offre et de la demande
- Chaque agent a intérêt à acheter des permis de polluer jusqu’au
moment où leur cours devient égal au coût marginal de
60 Soc.)
dépollution (cours = Cm dep. de l’ensemble des agents opt.
6 Politiques de l’environnement 9
Fonctionnement du marché des permis à polluer
Allocation initiale
Euros
Euros
Coût marginal de
réduction de 1
Coût marginal de
réduction de 2
Gains de
l'échange
G
Prix des
permis
A
Prix des
permis
C
B
Objectif environnemental
61
6 Politiques de l’environnement 10
Internalisation au moyen d’un marché des permis
à polluer
: Équilibres microéconomiques
Coûts
Prix du
permis
Coût marginal
de dépollution
0
Q1
Coût marginal
de dépollution
Q0
Q1
Q0
Coût marginal
de dépollution
Q1
Q0
Pollution
Firme A
Firme B
Firme C
62
6 Politiques de l’environnement 11
Internalisation au moyen d’un marché des permis
à polluer : Équilibre macroéconomique
Coûts, prix
A
A
Prix du permis C2
CmDep
Prix du permis C1
0
Q2
Q1
Quantités
63
6 Politiques de l’environnement 12
- Politiques environnementales
-
Instruments économiques
- Permis à polluer (prix flexible)
- L’inconvénient du système réside dans la difficulté de
contrôle du respect des règles de couverture de la
pollution par les permis de polluer et de la neutralisation de
ceux-ci une fois les rejets effectués.
- L’avantage du système des permis de polluer réside dans
le fait qu’il n’est pas nécessaire de connaître la courbe de
dommages ; il suffit de connaître les coûts de dépollution
- Ce système permet également de se fixer un objectif en
quantité de pollution accessible au moindre coût et de
laisser le prix s’ajuster contrairement au système de la
taxation où le prix est fixé et où le résultat quantitatif
dépend des caractéristiques des profits et des coûts
marginaux.
64
6 Politiques de l’environnement 13
- Politiques environnementales
-
Instruments économiques
- Politiques mixtes
- Combinaison simultanée de plusieurs instruments
(taxes et subventions)
- Subvention en deçà d’un niveau de production
nuisible, OS : NQTS
- Taxation au-delà de ce niveau : STM’M
- Combinaison d’une norme quantitative (niveau de
production) avec des instruments économiques
(taxation ou subvention) opérant symétriquement de
part et d’autre de cette norme.
65
6 Politiques de l’environnement 14
Politique mixte résultant de la combinaison
d’une taxe et d’une subvention
Gains et pertes
P
L
R
Q
t
T
Production
0
N
S
M
66
Économie et Politiques
de l’Environnement
CHAPITRE 7
GESTION ENVIRONNEMENTALE
DE L’ENTREPRISE
7 Gestion environnementale entreprise 1
-
Entreprise : Acteur central : possède un pouvoir de décision,
produit les nouveaux outils technologiques, contribue à travers le
développement de la richesse et de l’emploi au bien-être ind.& col.
-
Transformation qualitative des marchés
- Valeur actionnariale (shareholders) modèles anglo-Saxon
- Facteurs de production rémunérés à leur coût d’opportunité
(excepté les actionnaires)
- Rente résiduelle = VAN = valeur actionnariale
- Valeur partenariale (stakeholders) modèles européens
- Création pluraliste de valeur émanant de l’ensemble des
parties prenantes (actionnaires, clients, personnel
fournisseurs, société)
- Gouvernance d’entreprise (GE) multidimensionnelle
- Arbitrer les conflits d’intérêt pouvant apparaître entre les
parties prenantes concernant la répartition de la valeur créée
68
7 Gestion environnementale entreprise 2
-
Transformation qualitative des marchés
- Compatibilité entre les deux approches
- La maximisation à long terme des intérêts des actionnaires
conduit à maximiser ceux de toutes les autres parties
prenantes car la satisfaction de ceux-ci permettra
d’optimiser la valeur actionnariale
- Les deux approches sont complémentaires à long terme
- Relations entre approche partenariale et RSE
-
Consommation responsable des parties prenantes
Réglementation environnementale
Transformation qualitative des marchés
Incidences sur le processus de production (réponse des
entreprises)
69
7 Gestion environnementale entreprise 3
-
Gestion environnementale entreprises GEE
- Avantages d’une GEE
- Diminution des coûts (utilisation plus efficiente des ressources)
- Nouveaux marchés issus de la différenciation écologique des
produits (consommation responsable)
- Gains d’image, meilleure communication, plus grande transparence
- Inconvénients d’une GEE
- Coûts de mise en place d’un système de GEE (éventuellement
étalés dans le temps).
- Coûts de mise en conformité des équipements du processus de
production.
- Délocalisation de la production vers des zones non réglementées
- Solde net de la GEE
- Bilan négatif à court terme (corrigé par des rééchelonnements)
- Bilan positif à moyen et à long terme
70
7 Gestion environnementale entreprise 4
-
Système de management environnemental (SME)
- Objectifs d’un SME
-
Gestion optimale des déchets de production
Réponse aux exigences de qualité (consommation responsable)
Réponse aux pressions législatives (sinon passif environnemental)
Mise en conformité par rapport aux normes environnementales
Anticipation par une veille réglementaire (sinon > coûts assur.)
Anticipation de Nouvelles parts de marché (produits labellisés)
- Engagement dans un SME
- Inventaire des aspects et des impacts associés par site d’activité.
- Repérage et hiérarchisation des aspects environnementaux
significatifs (AES)
- Programme d’intervention pour les AES prioritaires
(définition des objectifs et les cibles, évaluation des impacts de la
confection d’un produit sur l’environnement ; éco-conception)
71
7 Gestion environnementale entreprise 5
Organigramme d’une analyse environnementale
IDENTIFICATION
des impacts environnementaux
significatifs
INVENTAIRE
des exigences législatives
et autres
ANALYSE
ENVIRONNEMENTALE
ÉVALUATION
de la prise en compte
des analyses ayant fait suite
aux incidents survenus
EXAMEN
des procédures
et des pratiques existantes
72
7 Gestion environnementale entreprise 6
-
Système de management environnemental (SME)
- Mise en place d’un SME
- Approche « système » qui consiste à mettre en place un
SME s’appuyant sur la norme ISO 14001
- Approche « produit » correspond aux labels écologiques.
- Approche système d’un SME
- Examen des principaux effets environnementaux pouvant
être maîtrisés et influencés par l’organisation
- Mise en œuvre d’une politique et d’un programme où les
objectifs sont clairement identifiés
- Mise en place d’un système de gestion permettant
l’internalisation des mesures de contrôle et de réalisation
des audits périodiques
73
7 Gestion environnementale entreprise 7
-
Système international ISO 14001
- Domaine d’application
- Périmètre d’application (site géographique)
- Champ d’application (ensemble des activités visées)
- La politique environnementale
(3 engagements)
- Engagement d’amélioration continue ;
- Engagement de prévention de la pollution ;
- Engagement de conformité aux exigences légales en
matière d’environnement.
- Les autres exigences de la norme
- Compétence des personnes exécutant une tâche ayant un
impact environnemental significatif.
- Sensibilisation du personnel et des tiers liés à l’entreprise
de l’importance attachée aux aspects environnementaux
significatifs.
- Communication (externe et interne) des aspects
environnementaux significatifs (AES).
74
7 Gestion environnementale entreprise 8
-
Système international ECO AUDIT (EMAS)
- Intégration au système d’une étape supplémentaire
- La déclaration environnementale (doit contenir)
- Une description de l’activité de l’entreprise pour le site
considéré
- Une évaluation des impacts environnementaux de son
activité
- Un bilan sur les émissions de polluants
- La nature et les quantités de déchets générés
- Vérification du système avant l’attribution de la
certification (par les vérificateurs européens accrédités)
75
7 Gestion environnementale entreprise 9
- Instruments d’un SME
- Amélioration continue (4 actions)
- Planification au moyen d’un programme et d’un calendrier
d’actions à entreprendre en fonction de ses objectifs
- Mise en œuvre des dispositions prévues en se dotant des
moyens financiers, techniques, humains nécessaires à la
bonne exécution des actions entreprises
- Vérification au moyen d’une analyse des écarts par rapport à la
situation souhaitée
- Révision au moyen d’actions correctives (réduire les écarts).
-
Manuel environnemental
- Le manuel environnemental définit le domaine d’application
- Liens entre les documents du système et les différents
éléments de la norme ISO 14001 ; 2004.
-
Éco-efficience
- Réduction de l’utilisation de matière par unité produite en
tenant compte des « limites écologiques » estimées.
76
7 Gestion environnementale entreprise 10
Description d’un processus d’amélioration continue
ENGAGEMENT DE LA DIRECTION
affirmé dans une politique environnementale
P
PLANIFICATION DES OBJECTIFS
associés à cette politique
D
MISE EN ŒUVRE
des dispositions prévues dans le plan
C
VÉRIFICATION ET ÉVALUATION
des résultats obtenus
A
RÉVISION
en vue d'une amélioration continue du système
77
7 Gestion environnementale entreprise 11
- Instruments d’un SME
- Suivi des performances
- Indicateurs écologiques (quantités de déchets, de polluants)
qui permettent de suivre les impacts environnementaux des
produits sur tout leur cycle de vie
- indicateurs de performance issus du management
environnemental mis en place.
-
Tableau de bord environnemental (outil de pilotage)
- Indicateurs environnementaux clés
- Indicateurs synthétiques composites ayant pour but
d’esquisser une présentation concise et structurée de la
situation environnementale de l’entreprise
-
Tableau de bord de suivi des frais (outil de pilotage)
- Présentation synthétique de la situation financière de
l’entreprise par rapport aux dépenses environ. planifiées
78
7 Gestion environnementale entreprise 12
- Avantages d’un SME catégories d’avantages d’ordre :
- Stratégique
- Orientation du processus de production suite à une anticipation
des normes environnementales futures (veille réglementaire)
- Anticipation des exigences des consommateurs en terme de
respect de l’environnement
-
Concurrentiel
- Amélioration de la communication externe de l’entreprise par
rapport à ses concurrents
-
Social
- Dynamisation du personnel autour d’un projet fédérateur
(améliore les performances et la compétitivité de l’entreprise)
-
Économique
- Meilleure maîtrise des coûts environnementaux
79
7 Gestion environnementale entreprise 13
- Avantages d’un SME catégories d’avantages d’ordre :
- Juridique
- Anticipation de la mise en conformité, suite aux évolutions de
la législation et de la réglementation environnementale
-
Contractuel
- Respect de la volonté des clients sensibilisés aux critères
environnementaux.
-
Relationnel
- Transparence (rassurer davantage les partenaires de
l’entreprise, actionnaires et riverains)
- Amélioration de l’image.
-
Pédagogique
- Meilleure identification et compréhension des risques
environnementaux associés aux activités de l’entreprise
-
Créatif
- Nouveaux marchés liés aux demandes écologiques récentes
en termes de consommation responsable ou de produits80verts
7 Gestion environnementale entreprise 14
- Inconvénients d’un SME en termes de coûts :
-
Coût de fonctionnement
- Salaire annuel d’un cadre moyen
-
Coût lié au personnel
- Formation, maintenance, conseil, heures de travail
- Coût lié à la décompétitivité à court terme
- Perte de clients privilégiant le prix au respect de l’environnement
- Coût d’équipement intervenant à trois niveaux :
- Personnel : les changements mal gérés de technique de travail, de
production et comportement créent un malaise social
- Entreprise : l’équipement lié à la mise en conformité avec la
réglementation peut avoir un coût significatif (pertes de profits)
- Consommateurs, la révision des techniques de production et leurs
changements auront des incidences sur les prix.
- Inconvénients mesurables (court terme)
- Avantages moins mesurables (long et moyen terme)
-
Performance, anticipation, innovation, dynamisme et image
81
7 Gestion environnementale entreprise 15
- Aides à la mise en place d’un SME
- Aides de l’état
- Système d’aides financières collectives (d’origine
européenne, nationale, régionale ou départementale)
- compenser la perte de compétitivité subie par celles-ci à
court terme
-
Référentiels CCI (chambres de commerce) et AFNOR
- Référentiel de management environnemental pour les
PME/TPE basé sur une approche par étape de la
certification
- Certification ou mode de reconnaissance équivalent pour
l’entreprise à chaque étape franchie
- Accompagnement possible par ADEME
-
Formation à distance
- Formation à distance possible des cadres au management
82
environnemental des petites et moyennes entreprises.
7 Gestion environnementale entreprise 16
Balance synthétique des coûts-avantages de mise en oeuvre
d’un système de management environnemental
Mise en place d'un SME
Réduction des coûts
environnementaux
Management du système
Amélioration de la compétitivité
Communication
Réduction des risques
Enregistrement
Amélioration des performances
Investissements
(Technologie, contrôle)
Amélioration des relations
avec les acteurs
internes et externes
83
Économie et Politiques
de l’Environnement
CHAPITRE 8
CROISSANCE ÉCONOMIQUE
ET ENVIRONNEMENT
8 Croissance économique environnement 1
- Croissance et dégradation environnementale
-
Relation non invoque entre croissance et dégradation
- Amélioration des effets de la croissance économique sur
l’environnement par les nouveaux moyens techniques et financiers
- Poursuite de la croissance économique comme moyen de
protection de l’environnement à moyen terme
- Consommation des ressources croît fortement en fonction de la
croissance du niveau de vie dans les pays industrialisés
- Croissance et atteintes environnementales
-
Dégâts environnementaux faisant l’objet de compensation monétaire
prise en compte dans les indicateurs économiques classiques
Dégâts environnementaux ne faisant l’objet d’aucune prise en compte
économique dans le PNB
Soustraction des incidences de ces dégâts environnementaux aux
ressources naturelles diminue sensiblement le PNB réel
Dégâts environnementaux irréversibles ou mal pris en compte
Transfert vers les générations futures de coûts externes invisibles dans
85
les indicateurs économiques classiques.
8 Croissance économique environnement 2
- Croissance et modernisation technologique
-
Technologies nouvelles plus propres
Innovations plus favorable à l’environnement.
- Accroissement de la productivité
-
Efficience économique
- Production de biens et services plus importante avec moins de
consommation énergétique et de ressources naturelles par
unité produite
- Plus d’importance au capital humain
- Usage des nouvelles technologies de l’information (NTIC)
- Relations stratégiques plus sophistiquées (réseaux, démater.)
-
Action en amont
- Révision des modes de production et des produits récupérés et
transformés par de nouvelles entreprises opérant sur de
nouveaux marchés (nouveaux centres de profits)
-
Évaluation des progrès
- Indicateurs de début de cycle (et non de fin de cycle)
86
8 Croissance économique environnement 3
- Croissance et soutenabilité sociale
-
-
Aspects sociaux déjà pris en charge par les syndicats
Autres par les entreprises par l’élargissement de la soutenabilité
environnementale à des questions sociales et éthiques cohérentes
avec les valeurs de l’ensemble des parties prenantes
Pacte mondial (proposé au Forum de Davos en janvier 1999)
- Soutenabilité et association de travailleurs
Les revendications des travailleurs s’étendent désormais à :
- Toxicité de matières premières utilisées dans les entreprises
- Dangerosité de produits et de procédés de fabrication.
- Développement de nouveaux produits plus conviviaux en
matière d’environnement
- Consommation responsable
- Décompétitivité lié à une consommation responsable 87
8 Croissance économique environnement 4
- Incidences de la consommation sur la croissance
-
Responsabilité collective des parties prenantes
Consommation responsable encouragée par les pouvoirs publics
(sensibilisation, responsabilité partagée ménages et entreprises)
Incidences sur la croissance favorable à l’environnement
- Consommation responsable (extension à la sphère politique)
-
L’objectif poursuivi est double :
- Réduire l’impact environnemental de sa consommation
personnelle
- Inciter les producteurs à une réorientation du marché en faveur
de l’écologie.
-
Critères pris en charge lors des enquêtes (CEE) :
- qualité, prix, rapport qualité/prix
- facteurs environnementaux
- facteurs éthiques et sociaux
88
8 Croissance économique environnement 5
- Nouvelles Mesures du bien-être
-
Insuffisances des indicateurs traditionnels PNB/habitant
Absence de prise en compte :
- Dimensions informelles (auto-subsistance et services
économiques non monétisés)
- Dimensions redistributives (inégalités de revenus)
- Dimensions sociales (exclusion)
- Dimensions environnementales (prélèvements de capital naturel)
- Indicateurs alternatifs (problèmes d’agrégation)
- IDH (Produit monétaire PPA, espérance de vie, taux d’alphabétisation)
PNUD 1991
- ISEW (PNB - dépenses défensives et de santé - pertes de services
environnementaux + pond. inégalités de revenus) Daly et Cobb 1989
- MEW (PNB - dépenses défensives et de santé + productions hors
marché) Norhhaus et Tobin 1973
- EANA Comptes nationaux ajustés pour l’environnement NU 1993
-
Indicateurs alternatifs de produits nationaux corrigés
89
- Tentent de pallier aux écarts possibles entre PNB et bien-être
Économie et Politiques
de l’Environnement
CONCLUSION
-
-
-
Conclusion
La prise de conscience de problèmes sociaux et environnementaux
s’est fortement accrue ces trente dernières années.
Ces perturbations socio-économiques se sont doublées de problèmes
environnementaux (incidences climatiques des émissions polluantes)
Le souci d’une meilleure gestion des ressources naturelles épuisables
et d’une limitation des émissions polluantes a débouché sur une autre
perspective de développement, qui s’inscrit davantage dans la durée
et dans l’espace et que l’on appelle développement durable ou
soutenable
Il existe plusieurs conceptions économiques de l’environnement et
des ressources qui peuvent présenter certaines complémentarités :
- Gestion des systèmes naturels issue des analyses néoclassiques
- Concepts de soutenabilité prônant le maintien d’un capital naturel
critique
La soutenabilité globale ne pourra être atteinte que si les objectifs
économiques et écologiques ne sont plus conflictuels, mais
s’intégrent dans une économie écologique
91
Économie et Politiques
de l’Environnement
Hervé DEVILLÉ
L’Harmattan
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