de Philippe BEDARD
SEPTEMBRE
Ah ! tristounet matin de septembre !
Comme si le soleil, encore au lit,
Avec des paupières lourdes de sommeil,
S’étirait et se levait sans énergie.
Il ne se hâte plus, dès l’aube,
De remettre en beauté les fleurs éveillées,
Qui, elles aussi, hélas, négligent
De peaufiner leur toilette matinale
Et flânent sous une rosée sans éclat.
Les aubades des petits oiseaux
N’osent pas s’accorder à leur peine
Car, déjà, ils voient venir le moment
Où leur nids, tout ouverts au grand jour
Ne leur procureront plus la chaleur.
ROSES D’AUTOMNE
Roses rouges, écloses en fin d’août,
Comme des ornements déposés
Sur le cercueil qui emporte l’été !
Roses de la belle saison de l’automne
Qui reviennent dans des robes colorées,
Vous nous faites oublier les mille fleurs
Qui ont charmé les longs jours de l’été.
Je vous vois, le matin, dans le froid¸
Parfois, bravant le vent et la pluie,
Et je sais que, jusqu’en octobre,
Tendrement, le soleil vieillissant
Réchauffera vos fragiles pétales
Puis, pleurera votre inéluctable destin
Au moment où un linceul blanc
Inhumera nos joies d’été et d’automne.
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