Janvier 2012 Audit et Contrôle Interne La gestion des risques Cours n° 4 Dominique Garabiol IPAG 2011-2012 Cours n° 4 1. 2. 3. 4. D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 Les obligations de gestion des risques du COSO Le cadre de référence de l’AMF Les obligations bancaires Exemple technique de gestion des risque dans une banque 2 Les grands principes de gestion des risques Pour le Coso (1992), la gestion des risques est une des cinq fonctions du contrôle interne D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 3 Les grands principes de gestion des risques La gestion des risques (Coso 1992 dit Coso I) : > > > > > L’identification des facteurs susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs de l’organisation, L’évaluation de leur probabilité d’occurrence et de gravité de leur incidence, Les dispositifs de maîtrise et de gestion des risques, L’intégration de ces dispositifs dans des normes et procédures internes, L’existence et le respect de normes et procédures internes d’application de ces dispositifs. A la suite de Sox (2003), le COSO a précisé la cadre du risk management dans l’entreprise (dit Coso 2) > Un cube de l’ERM (Entreprise Risk Management) s’applique à la fonction gestion des risques du Coso I D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 4 Le cadre de l’Entreprise Risk Management Le Coso révisé (2004) 4 objectifs > > > > la stratégie Les opérations Le reporting La conformité D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 5 Le cadre de l’Entreprise Risk Management La gestion des risques est éclatée en 4 fonction de risk management > > > > La définition des objectifs L’identification des risques L’évaluation des risques Les mesures de prévention 4 autres fonctions complètent > > > > L’environnement interne Les contrôles courants La circulation de l’information Le pilotage D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 6 Le cadre de l’Entreprise Risk Management Coso I > > > > > L’identification des facteurs susceptibles d’affecter la réalisation des objectifs de l’organisation, L’évaluation de leur probabilité d’occurrence et de gravité de leur incidence, Les dispositifs de maîtrise et de gestion des risques, L’intégration de ces dispositifs dans des normes et procédures internes, L’existence et le respect de normes et procédures internes d’application de ces dispositifs D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 Coso 2 > La définition des objectifs L’identification des risques L’évaluation des risques Les mesures de prévention > Contrôles courants > Conformité > > > 7 Le cadre de l’Entreprise Risk Management Définition du management des risques (COSO 2) Le management des risques traite des risques et des opportunités ayant une incidence sur la création ou la préservation de la valeur. Il se définit comme suit : > > Le management des risques est un processus mis en œuvre par le conseil d administration, la direction générale, le management et l'ensemble des collaborateurs de l’organisation. Il est pris en compte dans l élaboration de la stratégie ainsi que dans toutes les activités de l'organisation. Il est conçu pour identifier les événements potentiels susceptibles d’affecter l’organisation et pour gérer les risques dans les limites de son appétence pour le risque. Il vise à fournir une assurance raisonnable quant à l'atteinte des objectifs de l'organisation. D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 8 Le cadre de l’Entreprise Risk Management Le dispositif de management des risques : est un processus permanent qui irrigue toute l’organisation est mis en œuvre par l’ensemble des collaborateurs, à tous les niveaux est pris en compte dans l’élaboration de la stratégie est mis en œuvre à chaque niveau et dans chaque unité et permet d’obtenir une vision globale de son exposition aux risques est destiné à identifier les événements potentiels susceptibles d’affecter l’organisation, et à gérer les risques dans le cadre de l’appétence au risque donne à la direction et au conseil d administration une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 9 Le cadre de l’Entreprise Risk Management Ce cadre de référence vise à aider l’organisation à atteindre ses objectifs On peut les classer dans les quatre catégories suivantes : Stratégique > Opérationnel > objectifs visant l’utilisation efficace et efficiente des ressources Reporting > objectifs stratégiques servant la mission de l’organisation objectifs liés à la fiabilité du reporting Conformité > objectifs de conformité aux lois et aux réglementations en vigueur D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 10 Le cadre de l’Entreprise Risk Management Les fonctions sont les suivants (1) : Environnement interne > Fixation des objectifs > L’environnement interne englobe la culture et l’esprit de l’organisation. Il structure la façon dont les risques sont appréhendés et pris en compte par l’ensemble des collaborateurs, et plus particulièrement la conception du management et son appétence pour le risque, l’intégrité et les valeurs éthiques, et l’environnement dans lequel l’organisation opère. Les objectifs doivent avoir été préalablement définis pour que le management puisse identifier les événements potentiels susceptibles d’en affecter la réalisation. Le management des risques permet de s’assurer que la direction a mis en place un processus de fixation des objectifs et que ces objectifs sont en ligne avec la mission de l’entité ainsi qu’avec son appétence pour le risque. Identification des événements > Les événements internes et externes susceptibles d’affecter l’atteinte des objectifs doivent être identifiés en faisant la distinction entre risques et opportunités. Les opportunités sont prises en compte lors de l’élaboration de la stratégie ou au cours du processus de fixation des objectifs. D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 11 Le cadre de l’Entreprise Risk Management Les fonctions sont les suivants (2) : Evaluation des risques > Traitement des risques > Les risques sont analysés, tant en fonction de leur probabilité que de leur impact, cette analyse servant de base pour déterminer la façon dont ils doivent être gérés. Les risques inhérents et les risques résiduels sont évalués. Le management définit des solutions permettant de faire face aux risques : évitement, acceptation, réduction ou partage. Pour ce faire le management élabore un ensemble de mesures permettant de mettre en adéquation le niveau des risques avec le seuil de tolérance et l’appétence pour le risque de l organisation. Activités de contrôle > Des politiques et procédures sont définies et déployées afin de veiller à la mise en place et l’application effective des mesures de traitement des risques. D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 12 Le cadre de l’Entreprise Risk Management Les fonctions sont les suivants (3) : Information et communication > Les informations utiles sont identifiées, collectées, et communiquées sous un format et dans des délais permettant aux collaborateurs d’exercer leurs responsabilités. Plus globalement, la communication doit circuler verticalement et transversalement au sein de l’organisation de façon efficace. Pilotage > Le processus de management des risques est piloté dans sa globalité et modifié en fonction des besoins. Le pilotage s effectue au travers des activités permanentes de management ou par le biais d évaluations indépendantes ou encore par une combinaison de ces deux modalités. D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 13 Le cadre de référence de l’AMF Définition de la gestion des risques La gestion des risques est l’affaire de tous les acteurs de la société. Elle vise à être globale et doit couvrir l’ensemble des activités, processus et actifs de la société. La gestion des risques est un dispositif dynamique de la société, défini et mis en œuvre sous sa responsabilité. La gestion des risques comprend un ensemble de moyens, de comportements, de procédures et d’actions adaptés aux caractéristiques de chaque société qui permet aux dirigeants de maintenir les risques à un niveau acceptable pour la société. Le risque représente la possibilité qu’un événement survienne et dont les conséquences seraient susceptibles d’affecter les personnes, les actifs, l’environnement, les objectifs de la société ou sa réputation. D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 14 Le cadre de référence de l’AMF Les objectifs de la gestion des risques. La gestion des risques est un levier de management de la société qui contribue à (1) : Créer et préserver la valeur, les actifs et la réputation de la société : > La gestion des risques permet d’identifier et d’analyser les principales menaces et opportunités potentielles de la société. Elle vise à anticiper les risques au lieu de les subir, et ainsi à préserver la valeur, les actifs et la réputation de la société. Sécuriser la prise de décision et les processus de la société pour favoriser l’atteinte des objectifs : La gestion des risques vise à identifier les principaux événements et situations susceptibles d’affecter de manière significative la réalisation des objectifs de la société. La maîtrise de ces risques permet ainsi de favoriser l’atteinte des dits objectifs. > La gestion des risques est intégrée aux processus décisionnels et opérationnels de la société. Elle est un des outils de pilotage et d’aide à la décision. > La gestion des risques permet de donner aux dirigeants une vision objective et globale des menaces et opportunités potentielles de la société, de prendre des risques mesurés et réfléchis et d’appuyer ainsi leurs décisions quant à l’attribution des ressources humaines et financières. > D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 15 Le cadre de référence de l’AMF Les objectifs de la gestion des risques. La gestion des risques est un levier de management de la société qui contribue à (2) : Favoriser la cohérence des actions avec les valeurs de la société : > De nombreux risques sont le reflet d’un manque de cohérence entre les valeurs de la société et les décisions et actions quotidiennes. Ces risques affectent principalement la crédibilité de la société. Mobiliser les collaborateurs de la société autour d’une vision commune des principaux risques et les sensibiliser aux risques inhérents à leur activité. D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 16 Le cadre de référence de l’AMF Il appartient à chaque société de mettre en place un dispositif de gestion des risques adapté à ses caractéristiques propres. Le dispositif de gestion des risques prévoit Un cadre organisationnel comprenant : > > > une organisation qui définit les rôles et responsabilités des acteurs, établit les procédures et les normes claires et cohérentes du dispositif, une politique de gestion des risques qui formalise les objectifs du dispositif en cohérence avec la culture de la société, le langage commun utilisé, la démarche d’identification, d’analyse et de traitement des risques, les limites que la société détermine (appétence pour le risque), un système d’information qui permet la diffusion en interne d’informations relatives aux risques. D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 17 Le cadre de référence de l’AMF Le processus de gestion des risques comprend trois étapes : Identification des risques : > étape permettant de recenser et de centraliser les principaux risques, menaçant l’atteinte des objectifs. Un risque représente une menace ou une opportunité manquée. Il se caractérise par un événement, une ou plusieurs sources et une ou plusieurs conséquences. L’identification des risques s’inscrit dans une démarche continue. Analyse des risques : > étape consistant à examiner les conséquences potentielles des principaux risques (conséquences qui peuvent être notamment financières, humaines, juridiques, ou de réputation) et à apprécier leur possible occurrence. Cette démarche est continue. Traitement du risque : > étape permettant de choisir le(s) plan(s) d’action le(s) plus adapté(s) à la société. Pour maintenir les risques dans les limites acceptables, plusieurs mesures peuvent être envisagées : la réduction, le transfert, la suppression ou l’acceptation d’un risque. Le choix de traitement s’effectue notamment en arbitrant entre les opportunités à saisir et le coût des mesures de traitement du risque, prenant en compte leurs effets possibles sur l’occurrence et/ou les conséquences du risque. D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 18 Le cadre de référence de l’AMF Le pilotage en continu du dispositif de gestion des risques : Le dispositif de gestion des risques fait l’objet d’une surveillance et d’une revue régulières, son suivi permet l’amélioration continue du dispositif. L’objectif est d’identifier et d’analyser les principaux risques, et de tirer des enseignements des risques survenus. L’ articulation entre la gestion des risques et le contrôle interne : Les dispositifs de gestion des risques et de contrôle interne participent de manière complémentaire à la maîtrise des activités de la société : > Le dispositif de gestion des risques vise à identifier et analyser les principaux risques de la société. Les risques, dépassant les limites acceptables fixées par la société, sont traités et le cas échéant, font l’objet de plans d’action. Ces derniers peuvent prévoir la mise en place de contrôles, un transfert des conséquences financières (mécanisme d’assurance ou équivalent) ou une adaptation de l’organisation. Les contrôles à mettre en place relèvent du dispositif de contrôle interne. Ainsi, ce dernier concourt au traitement des risques auxquels sont exposées les activités de la société ; > De son côté, le dispositif de contrôle interne s’appuie sur le dispositif de gestion des risques pour identifier les principaux risques à maîtriser ; > En outre, le dispositif de gestion des risques doit lui-même intégrer des contrôles, relevant du dispositif de contrôle interne, destinés à sécuriser son bon fonctionnement.. D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 19 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Le contrôle interne comprend notamment : > > Des systèmes de mesure des risques et des résultats Des systèmes de surveillance et de maîtrise des risques Le CRBF n° 97-02 donne une définition précise à chaque famille de risques bancaires D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 20 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Risque de crédit : le risque encouru en cas de défaillance d'une contrepartie ou de contreparties considérées comme un même bénéficiaire ; Risque de concentration : le risque résultant de l'octroi de crédits à une même contrepartie, à des contreparties considérées comme un même bénéficiaire, à des contreparties opérant dans le même secteur économique ou la même zone géographique, ou de l'octroi de crédits portant sur la même activité ; Risque de marché, y compris le risque de change : les risques de variation de cours ; Risque de taux d'intérêt global : le risque encouru en cas de variation des taux d'intérêt du fait de l'ensemble des opérations de bilan et de hors-bilan, à l'exception, le cas échéant, des opérations soumises aux risques de marché ; Risque de liquidité : le risque de ne pas pouvoir faire face à ses engagements ou de ne pas pouvoir dénouer ou compenser une position en raison de la situation du marché, dans un délai déterminé et à un coût raisonnable Risque de règlement : le risque encouru au cours de la période qui sépare le moment où l'instruction de paiement ou de livraison d'un instrument financier vendu ne peut plus être annulée unilatéralement et la réception définitive de l'instrument financier acheté ou des espèces correspondantes ; Perte potentielle maximale : la mesure de l'impact le plus défavorable sur les résultats de variations des conditions de marché intervenant sur une période donnée et avec un niveau de probabilité déterminé ; D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 21 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Risque opérationnel : le risque résultant d'une inadaptation ou d'une défaillance imputable à des procédures, personnels et systèmes internes ou à des évènements extérieurs y compris d'évènements de faible probabilité d'occurrence mais à fort risque de perte. Le risque opérationnel inclut les risques de fraude interne et externe tel que définis à l'annexe IV de l'arrêté du 20 février 2007 ; Risque juridique : le risque de tout litige avec une contrepartie, résultant de toute imprécision, lacune ou insuffisance susceptible d'être imputable à l'entreprise au titre de ses opérations ; Risque d'intermédiation : le risque de défaillance d'un donneur d'ordres ou d'une contrepartie à l'occasion d'une transaction sur instruments financiers dans laquelle l'entreprise assujettie apporte sa garantie de bonne fin ; Risque de non-conformité : le risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, de perte financière significative ou d'atteinte à la réputation, qui naît du non-respect de dispositions propres aux activités bancaires et financières, qu'elles soient de nature législatives ou réglementaires, ou qu'il s'agisse de normes professionnelles et déontologiques, ou d'instructions de l'organe exécutif prises notamment en application des orientations de l'organe délibérant ; D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 22 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) L’organisation de la fonction « risques » : Les banques désignent un responsable en charge de la filière “risques”, dont elles communiquent l’identité à la Commission bancaire. Cette filière inclut les agents et unités en charge de la mesure, de la surveillance et de la maîtrise des risques. Lorsqu’il n’est pas membre de l’organe exécutif, le responsable de la filière “risques” est directement rattaché à cet organe et ne doit effectuer aucune opération commerciale, financière ou comptable. Le responsable de la filière “risques” rend compte de l’exercice de ses missions à l’organe exécutif et l’alerte de toute situation susceptible d’avoir des répercussions significatives sur la maîtrise des risques. Lorsque ce dernier ou l’organe délibérant l’estiment nécessaire, il rend également directement compte à l’organe délibérant ou, le cas échéant, au comité d’audit. Le responsable de la filière “risques” s’assure de la mise en œuvre des systèmes de mesure et de surveillance des risques et des résultats et des systèmes de surveillance et de maîtrise des risques. Il s’assure que le niveau des risques encourus par l’entreprise assujettie est compatible avec les orientations de l’activité fixées par l’organe délibérant et les limites de risques. D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 23 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Les banques mettent en place des systèmes d'analyse et de mesure des risques en les adaptant à la nature et au volume de leurs opérations afin d'appréhender les risques de différentes natures auxquels ces opérations les exposent, et notamment les risques de crédit, de marché, de taux d'intérêt global, d'intermédiation, de règlement et de liquidité ainsi que le risque opérationnel. Ces systèmes permettent également d’appréhender de manière transversale et prospective l’analyse et la mesure des risques. Les banques doivent disposer de systèmes et procédures fiables, efficaces et exhaustives pour évaluer et conserver en permanence les montants, les types ainsi que la répartition de capital interne qu'elles jugent appropriés compte tenu de la nature et du niveau des risques auxquels elles sont ou pourraient être exposées. > Ces systèmes et procédures doivent faire l'objet d'un contrôle interne régulier, visant à assurer qu'elles restent exhaustives et proportionnées à la nature, à la taille et à la complexité de leurs activités. D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 24 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Les banques mettent en place des systèmes et procédures permettant d’appréhender globalement l’ensemble des risques associés aux activités bancaires et non bancaires de l’établissement, notamment de crédit, de marché, de taux d’intérêt global, d’intermédiation, de règlement, de liquidité et opérationnels. Les systèmes et procédures doivent permettre aux établissements de disposer d’une cartographie des risques qui identifie et évalue les risques encourus au regard de facteurs internes (notamment la complexité de l’organisation, la nature des activités exercées, le professionnalisme des personnels et la qualité des systèmes) et externes (notamment les conditions économiques et les évolutions réglementaires). Cette cartographie : > prend en compte l’ensemble des risques encourus ; > est établie par entité et/ou ligne de métier, au niveau auquel est exercée, le cas échéant, la surveillance consolidée ou complémentaire ; > évalue l’adéquation des risques encourus par rapport aux orientations de l’activité ; > identifie les actions en vue de maîtriser les risques encourus, par : le renforcement des dispositifs de contrôle permanent ; la mise en œuvre des systèmes de surveillance et de maîtrise des risques ; la définition des plans de continuité de l’activité L’ensemble des systèmes doivent faire l’objet d’une actualisation et d’une évaluation régulières. D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 25 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Synthèse d’une cartographie de risques High I M P A C T Medium Risk High Risk Share Mitigate & Control Accept Control Low Risk Low D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 PROBABILITY Medium Risk High 26 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Le dispositif de maîtrise du risque de crédit > identifier de manière centralisée les risques de bilan et de hors-bilan à l'égard d'une contrepartie ou de contreparties considérées comme un même bénéficiaire ; > appréhender différentes catégories de niveaux de risque à partir d'informations qualitatives et quantitatives y compris pour le risque de crédit en cours de journée, lorsqu'il est significatif pour l'activité ; > appréhender et de contrôler le risque de concentration au moyen de procédures documentées ; > vérifier l'adéquation de la diversification des engagements à leur politique en matière de crédit D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 27 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) L’engagement d’un crédit > l'appréciation du risque de crédit doit notamment tenir compte des éléments sur la situation financière du bénéficiaire, en particulier sa capacité de remboursement, et, le cas échéant, des garanties reçues. Elle doit tenir compte également de l'analyse de leur environnement, des caractéristiques des associés ou actionnaires et des dirigeants ainsi que des documents comptables les plus récents. > les banques constituent des dossiers de crédit destinés à recueillir l'ensemble de ces informations de nature qualitative et quantitative ; elles complètent ces dossiers au moins trimestriellement pour les contreparties dont les créances sont impayées ou douteuses ou qui présentent des risques ou des volumes significatifs > lorsque la nature et l'importance des opérations le rendent nécessaire, les banques s'assurent que les décisions de prêts ou d'engagements sont prises par au moins deux personnes et que les dossiers de crédit font également l'objet d'une analyse par une unité spécialisée indépendante des entités opérationnelles D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 28 Les obligations bancaires (Bâle II) les aspects significatifs des systèmes de notation et d’estimation sont approuvés par l’organe exécutif qui doit avoir une maîtrise générale des systèmes de notation L’organe exécutif s’assure qu’il existe une bonne maîtrise de la conception du système de notation et de son mode de fonctionnement ; les unités de contrôle du risque de crédit lui rendent compte de la performance du système de notation Les banques disposent d’unité de contrôle du risque de crédit qui : est indépendante des personnes et des unités chargées de mettre en place ou de renouveler les lignes de crédit ; > rend compte à l’organe exécutif ; > est responsable de la conception ou de la sélection, de la mise en œuvre, de la surveillance et de la performance du système de notation ; > élabore et analyse régulièrement des rapports sur les résultats produits par les systèmes de notation. > D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 29 Les obligations bancaires (Bâle II) Méthode standard d’évaluation des pondérations d’actifs (Bâle II) ; cas des entreprises L’actif pondéré soit être couvert par des fonds propres à hauteur de 8 % D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 30 L'Analyse du Risque Contrepartie Actionnariat Dirigeant Répartition du Capital Soutien Financier Entreprise Familiale … Management Cotation Banque de France Incidents Majeurs Formation - Expérience Assurance Homme-Clé … Climat Social Fiabilité des Informations transmises Activité / Environnement Positionnement Cycle d’Activité Production Banalisée Sensibilité à l’Environnement … Perspectives Concurrence Taille du Marché … Clientèle Concentration Qualité Rapports de Force Recours au Factor D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 Fournisseurs Concentration Rapports de Force Production Sous-Traitance État de l’Outil … Commercialisation Organisation Qualité du Réseau Commercial 31 La Synthèse du Risque Contrepartie Actionnariat Dirigeant Management Risque Excessif Risque Sensible Risque Acceptable Risque Faible Synthèse du Risque Activité / Environnement Risque Sensible Risque Acceptable Risque Faible Risque Excessif Positionnement Risque Très Élevé Risque Sensible Risque Acceptable Risque Faible Risque Excessif Risque Sensible Risque Acceptable Risque Faible Risque Faible Clientèle Fournisseurs Production Contrepartie Risque Sensible Risque Acceptable Commercialisation D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 32 L'Analyse du Risque Financier Analyse de la Rentabilité Rentabilité Économique Pure Stabilité Structurelle Performances Commerciales Autonomie Financière Engagements Financiers Solvabilité Structurelle Evolution des Parts de Marché Performances Économiques Enrichissement de l’Entreprise Excédent Brut d’Exploitation DEBE, D Frais FI, VA EBE Part DT – 1 an, CAF D Marge Brute, D Valeur Ajoutée, D RC avant IS, D CA entreprise CA Activité Analyse de la Structure Financière Besoins d’Exploitation Endettement à terme Activité D CA secteur Fonds Propres Capacité de Remboursement Variation des Fonds Propres Besoins de Trésorerie des Dettes Besoins de Financement / Poste Client Composition des Fonds Propres Capacité Disponible d’Endettement Encours Théorique Client, TIB , FR, | TIB | Activité Mois BFR D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 FR , Stock, D Stock CA Part DT + 1 an, CAF D FPA, CC + Provisions R&C FPA 33 Exemple de Diagnostic Étude du Risque pour une demande de Facilité de Caisse (cas d’une Trésorerie Représentative) | TIB | Poste Client EXCESSIF Risque Caisse (Très rep) X 100% X Financement < 100% et 80% de trésorerie < 80% et 50% Structurelle Mnt Sollicité FPA Util toute Banque FPA Autonomie financière 1 <1 Autonomie financière 1 à court terme tte Bque < 1 ACCEPTABLE FAIBLE T FAIBLE XX XX X XX XXX X < 50 % TIB 0 XXX XX X X à court terme Montant en > 30 j J d'activité 30 j et >15 j Mnt Sollicité 15 j CA / 360 Montant en > 30 j Util toute Banque J d'activité 30 j et >15 j 15 j tte bque CA / 360 D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 SENSIBLE X XXX XXXXXX XXXXX XXX X XXX X X X XXXXXX X X X X X X XXX XXX XXX XXXXX X X X X X XX XX XXX XXX X X X XX X X X XX XX 34 Les Indicateurs d’Alertes Contentieux et Créances Douteuses ou Litigieuses Avis des Renseignements Commerciaux Cotation Banque de France Réserves du Commissaire aux Comptes Nomination d’un Administrateur Repli d’un Confrère Suppression des Crédits SFAC Inscription de Privilèges Non Respect des accords banque/Entreprise D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 35 La Synthèse du Risque Contrepartie / Financier Synthèse du Risque Contrepartie Synthèse du Risque Rentabilité Synthèse du Risque Structure Financière Indicateurs d’Alertes D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 Risque Excessif Risque Sensible Risque Acceptable Risque Faible Risque Très Élevé Risque Sensible Risque Acceptable Risque Faible Risque Très Faible Risque Très Élevé Risque Sensible Risque Acceptable Risque Faible Risque Excessif Autre (avec / sans alertes) Cotation Intrinsèque 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 36 Le Diagnostic Final Synthèse de l’Analyse des Crédits Demandés Diagnostic Avis Favorable (sans risque avéré) À Approfondir (risque important / analyse spécifique) Avis Défavorable (risque majeur) D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 37 L'Analyse des Résultats Explications du Diagnostic Risque Contrepartie Actionnariat / Dirigeant / Management Activité / Environnement Positionnement Clientèle / Fournisseurs / Production / Commercialisation Alertes Alertes Bloquantes Alertes de Cohérence Alertes Risque Alertes Non Bloquantes Risque Financier Rentabilité Structure Financière Édition des sorties Synthèse du Risque Contrepartie / Financier Cotation Crédits Demandés Court Terme Moyen Terme et Long Terme Diagnostic Final Risque Dossier D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 Signalétique de l’Entreprise Diagnostic Emprunteur Crédits Demandés et Décision Synthèse des Crédits 38 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Exposition au risque de crédit de BPCE D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 39 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Exposition au risque de crédit de BPCE D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 40 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Exposition au risque de crédit de BPCE D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 41 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Exposition au risque de crédit de BPCE D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 42 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 43 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Analyse prospective : exemple de bulle immobilière (courbe de Friggit) 2,6 1,8 1,7 Indice du prix des logements et indice des loyers rapportés au revenu par ménage Ensemble de la France, base 2000=1 2,4 Indice du prix des logements 2,3 rapporté au revenu disponible par ménage 2,2 1,6 2,52 (Paris, T3 11) 2,5 1,5 1,4 Indice des loyers rapporté au revenu disponible par ménage, base 2000=1 Auxtunnel 0 Différenciation Paris / Ile-de-France / province 2,1 Indice du prix des logements anciens rapporté au revenu disponible par ménage, base 2000=1 France Paris Ile-de-France Province Auxtunnel 0,9 Auxtunnel 1 Auxtunnel 1,1 Base 1965=1 2 2,12 (Ile-de-Fr., T3 11) 1,9 1,83 (France, T3 11) 1,8 NB: le dénominateur des quatre ratios est le revenu Auxtunnel 0 1,3 1,71 (Province, T3 11) 1,7 disponible par ménage sur l'ensemble de la France 1,6 Auxtunnel 0,9 1,5 1,2 Auxtunnel 1 1,4 1,3 1,1 Auxtunnel 1,1 1 1,2 1,1 Tunnel 1 0,9 0,9 0,8 0,8 1/1 1965 1/1 1970 1/1 1975 1/1 1980 1/1 1985 1/1 1990 1/1 1995 1/1 2000 1/1 2005 1/1 2010 1/1 2015 1/1 2020 D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 0,7 1/1 1965 1/1 1970 1/1 1975 1/1 1980 1/1 1985 1/1 1990 1/1 1995 1/1 2000 1/1 2005 1/1 2010 1/1 2015 1/1 2020 44 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) 1,9 1,8 Prix des logements et montant des transactions rapportés à leur tendance longue (*) 1,83 (T3 11) base 1965=1 1,7 1,6 Indice du prix des logements anciens rapporté au revenu disponible par ménage, base 1965=1 Auxtunnel 0 1,5 1,4 Montant total des ventes de logements anciens cumulé sur 12 mois rapporté à sa tendance longue (*) Auxtunnel 0 Auxtunnel 0,9 1,3 Auxtunnel 1 1,2 L’évolution de ce graphique démontre à quel point les prix actuels ont grimpé depuis le début des années 2000, pour atteindre un pic vers la fin de l’année 2007 en province, et un pic qui semble se dessiner. La montée des prix a été vertigineuse pendant de nombreuses années, il faudra donc s’attendre à une chute tout aussi vertigineuse dans les années à venir afin de redescendre dans le tunnel de Friggit. Pour redescendre dans le tunnel de Friggit, les prix de l’immobilier doivent chuter d’au moins 35%. Or le graphique montre systématiquement que les courbes, après avoir atteint des sommets, redescendent sur la limite inférieure du tunnel de Friggit. Autrement dit, on peut envisager une chute des prix encore plus importante... 2 1,27 (nov. 2011) Auxtunnel 1,1 1,1 Tunnel 1 0,9 0,8 1/1 1965 1/1 1970 1/1 1975 1/1 1980 1/1 1985 1/1 1990 1/1 1995 1/1 2000 1/1 2005 1/1 2010 1/1 2015 1/1 2020 D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 45 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 46 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Relation risque-rendement D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 47 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Pondération : RWA = Exp. X PD x LGD > Exposition x probabilité de défaut x perte en cas de défaut D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 48 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Les risques de marché Les banques doivent disposer de systèmes de suivi des opérations effectuées pour leur compte propre permettant notamment : > d'enregistrer, à tout le moins quotidiennement, les opérations de change et les opérations portant sur leur portefeuille de négociation, et de calculer leurs résultats, ainsi que de déterminer les positions selon la même périodicité ; > de mesurer, à tout le moins quotidiennement, les risques résultant des positions du portefeuille de négociation ainsi que l'adéquation des fonds propres de l'entreprise. Pour la mesure des risques de marché, les banques veillent à appréhender de manière complète et précise les différentes composantes du risque. Lorsqu'elles ont une activité significative, elles complètent les mesures précédentes par une mesure globale de leur risque qui privilégie une approche fondée sur la notion de perte potentielle maximale. La mesure des risques de marché doit être conçue avec des systèmes qui permettent une agrégation de positions relatives à des produits et des marchés différents, au niveau de l'entreprise ou du groupe consolidé D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 49 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) le risque de position concernant un titre de créance ou de propriété, ou un instrument dérivé sur un tel titre, est décomposé en deux éléments : le risque général, c’est-à-dire le risque d’une variation de prix provoquée par une fluctuation du niveau des taux d’intérêt, dans le cas de titres de créance ou d’instruments dérivés de tels titres, ou par un mouvement général du marché des actions, dans le cas de titres de propriété ou d’instruments dérivés sur de tels titres ; > le risque spécifique, c’est-à-dire le risque d’une variation de prix sous l’influence de facteurs liés à l’émetteur du titre ou de l’instrument sous-jacent. Les titres émis par la banque ne sont pas pris en compte, ni les titres émis par les établissements de crédit régionaux ou centraux affiliés à un même organe central. > D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 50 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Les positions détenues à des fins de négociation sont celles qui ont été prises en vue d’être cédées à court terme et/ou dans l’intention de bénéficier de l’évolution favorable des cours à court terme ou de figer des bénéfices d’arbitrage. Elles comprennent les positions pour compte propre, les positions liées aux activités pour le compte de la clientèle et les positions liées aux activités de teneur de marché. L’intention de négociation est démontrée sur la base des politiques et procédures mises en place pour gérer les positions ou portefeuilles dans les conditions suivantes : Les positions, leurs instruments associés ou les portefeuilles font l’objet d’une politique de négociation clairement documentée, approuvée par l’organe exécutif, qui précise notamment l’horizon de détention envisagé ; > Les banques disposent pour la gestion active des positions prises en salle des marchés de procédures clairement définies qui prévoient notamment que : les prises de positions des opérateurs sont soumises à des limites prédéterminées en application de la politique définie ; les positions font l’objet de rapports à l’organe exécutif dans le cadre du processus de gestion des risques de l’établissement assujetti ; les positions font l’objet d’un suivi actif par référence aux sources d’information du marché ; la négociabilité des positions, la possibilité de les couvrir ou de couvrir les risques qui les composent sont évaluées, de même que la qualité et la disponibilité des informations de marché servant au processus d’évaluation, l’activité du marché et la taille des positions négociées sur le marché ; > Les établissements assujettis disposent de procédures clairement définies leur permettant de contrôler les positions en fonction de leur politique de négociation > D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 51 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Méthode standard pour le risque général de taux d’intérêt sur le portefeuille de négociation D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 52 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Méthode standard pour le risque spécifique de taux d’intérêt sur le portefeuille de négociation ; cas des entreprises (pourcentage de fonds propres) > Note 1 et 2 : > > 0,25 à moins de 6 mois d’échéance 1 % entre 6 et 24 mois d’échéance 1,60 % à plus de 24 mois d’échéance Note 3 et 4 : 8 % Note 5 et 6 : 12 % D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 53 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Dow Jones depuis 1928 (linéaire) D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 54 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Dow Jones depuis 1928 (logarithmique) D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 55 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Volatilité du marché des actions (S&P 500) : Indice Vix sur 20 ans D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 56 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Volatilité du marché des actions (S&P 500) : Indice Vix sur 3 ans D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 57 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Un indicateur de risques : le PER (Prof. Robert J. Schiller) D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 58 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Taux d’intérêt 30 ans linéaire (Tbond) depuis 1977 D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 59 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Taux d’intérêt 30 ans logarithmique (Tbond) depuis 1977 D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 60 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Bande de Bollinger à 3 sigmas sur le taux 30 ans (Tbond) D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 61 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) VaR de Natixis (à 1 jour à 99 %) D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 62 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 63 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 64 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Le risque de taux d’intérêt global Les banques doivent disposer d'un système de mesure du risque de taux global, lorsqu'il est significatif, leur permettant notamment : > > > d'appréhender les positions et les flux, certains ou prévisibles, résultant de l'ensemble des opérations de bilan et de hors- bilan ; d'appréhender les différents facteurs de risque de taux d'intérêt global auquel ces opérations les exposent ; d'évaluer périodiquement l'impact de ces différents facteurs, dès lors qu'ils sont significatifs, sur leurs résultats et leurs fonds propres. Les banques veillent à évaluer, de façon régulière, les risques qu'elles encourent en cas de fortes variations des paramètres de marché ou de ruptures des hypothèses retenues en matière de simulation. Un contrôle périodique doit être exercé sur la validité et la cohérence des paramètres et des hypothèses retenus pour cette évaluation des risques de taux d'intérêt global. > Les résultats de ces mesures sont communiqués à l'organe exécutif qui en informe l'organe délibérant afin d'apprécier les risques de l'entreprise notamment par rapport à ses fonds propres et ses résultats. > D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 65 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 66 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Le dispositif de maîtrise des risques : Les banques mettent en place des systèmes de surveillance et de maîtrise des risques, notamment de crédit, de marché, de taux d'intérêt global, d'intermédiation, de règlement et de liquidité, faisant apparaître des limites internes ainsi que les conditions dans lesquelles ces limites sont respectées. Les systèmes de surveillance et de maîtrise des risques de crédit, de marché, de taux d'intérêt global, d'intermédiation, de règlement et de liquidité doivent comporter un dispositif de limites globales. Pour les activités de marché, les limites globales sont définies par type de risque encouru. Les limites globales de risques sont fixées et revues au moins une fois par an par l'organe exécutif et, le cas échéant, par l'organe délibérant en tenant compte notamment des fonds propres et de leur répartition adaptée aux risques encourus. Les limites opérationnelles, qui peuvent être fixées au niveau de différentes entités d'organisation interne, doivent être établies de manière cohérente avec les limites globales mentionnées ci-dessus. La détermination des différentes limites, globales et opérationnelles, doit être effectuée de façon homogène par rapport aux systèmes de mesure des risques. D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 67 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) La surveillance des risques Les banques se dotent de dispositifs permettant, selon des procédures formalisées : de s'assurer en permanence du respect des procédures et des limites fixées ; > de procéder à l'analyse des causes du non-respect éventuel des procédures et des limites ; > d'informer les entités ou les personnes qui sont désignées à cet effet de l'ampleur de ces dépassements et des actions correctrices qui sont proposées ou entreprises. > Lorsque les limites sont susceptibles d'être atteintes, les entités concernées doivent en référer au niveau approprié de l'organisation dans le cadre de procédures formalisées. Lorsque le suivi du respect des limites est contrôlé par un comité des risques, celui-ci doit être composé non seulement de responsables des unités opérationnelles et de représentants de l'organe exécutif mais aussi de personnes choisies en raison de leur compétence dans le domaine du contrôle des risques et indépendantes des unités opérationnelles. Les banques définissent des procédures d'information, au moins trimestrielle, de l'organe exécutif et, le cas échéant, du comité des risques, sur le respect des limites de risque, notamment lorsque les limites globales sont susceptibles d'être atteintes. D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 68 Les obligations bancaires (CRBF n° 97-02) Ventilation des principales familles de risques D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 69 Exemple technique de gestion des risques dans les banques Les objectifs de la gestion des risques dans les banques les différentes activitées : « banking book » et le « trading book » les évolutions techniques : le risque de signature la difficulté des options cachées : le cas de l ’immobilier D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 70 Les objectifs : réglementation prudentielle Les établissements financiers sont soumis à une réglementation prudentielle édictée par les autorités de surveillance bancaires la réglementation établit des contraintes de gestion destinées à renforcer la stabilité du système financier la réglementation influence directement le couple (risque, rentabilité) D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 71 La réglementation prudentielle : contraintes sur le risque de crédit ratio de solvabilité : fonds propres sur aux risques de crédit pondérés selon la nature du débiteur 8 % ratio de division des risques : > pas de risque 25 % des fonds propres > (risques 10 % des fonds propres) 8 fois les fonds propres D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 72 La réglementation prudentielle : Contrainte sur les risques de marché Adéquation des fonds propres aux risques de marché : > > D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 risque de position : les fonds propres doivent couvrir 3 fois une fluctuation défavorable des marchés correspondant à un intervalle de confiance de 99 % sur 10 jours risque de contrepartie : pondération spécifique en fonction du rating et de la maturité sur les actifs de marché négociables 73 La réglementation prudentielle : contrainte sur le financement Règle monétaire : équilibre du compte banque centrale (position de caisse) Ratio de liquidité : simulation standard des entrées et sorties de liquidité sur un mois avec un gap limité aux fonds propres Ratio de fonds propres et de ressources permanente (abrogé en 2006) : couverture à au moins 60 % des emplois par les ressources à 5 ans ou plus (transformation) D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 74 La réglementation prudentielle : effet sur la gestion de bilan Depuis la déréglementation des années 80, la réglementation prudentielle est contraignante : elle entraîne des décisions de gestion pour assurer le respect des ratios et réduire leur effet sur la rentabilité le ratio de solvabilité est devenu un argument de concurrence ; un « benchmark » concurrentiel remplace le seuil des 8 % Bâle III : renforcement de la « qualité » et du niveau des fonds propres D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 75 Gestion des risques dans les banques Les objectifs de la gestion des risques dans les banques les différentes activitées : « banking book » et le « trading book » les évolutions techniques : le risque de signature la difficulté des options cachées : le cas de l ’immobilier D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 76 Le différentes activités : « trading » et « banking » books Les activités financières sont usuellement divisées en deux domaines : > > la séparation est marquée > > les activités de marché - résultats volatiles l ’intermédiation bancaire - résultats stables par les règles comptables par les normes prudentielles exemple d’opposition des deux activités : > > D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 pour le « trading book » une opération à taux fixe est risquée puisqu’une variation des taux va entraîner une plus ou moins value ; le taux variable est sans risque pour le « banking book » une opération à taux fixe assure les revenus futurs ; une opération à taux variable est incertaine et représente un risque 77 « trading » et « banking » books Le « trading book » correspond aux activités de marché : évaluation comptable en mark-to-market (au moins provisionnement du mark-to-market négatif) > norme prudentielle d’adéquation des fonds propres ; exclu du ratio de solvabilité (sauf instruments non négociables) > peu d’effet sur le ratio de liquidité et de transformation le « trading book » est caractérisé par l’importance des résultats en capital (plus ou moins values) au regard des intérêts courus : le facteur clef est la variation des paramètres de marché il est à l’origine des réflexions sur la Value-at-risk (VAR) > D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 78 « trading » et « banking » books Le « banking book » correspond aux activités bancaires commerciales traditionnelles règle comptable de la valeur historique et du réescompte > norme prudentielle du ratio de solvabilité (exclu de l’adéquation des fonds propres) > effet très significatif sur les contraintes de liquidité et de transformation Le « banking book » est caractérisé par l ’importance des intérêts courus : les facteurs clefs sont le passage du temps et le risque de crédit Il supporte traditionnellement une allocation des risques fondée sur dès règles standards de couverture par les fonds propres et de division des risques > D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 79 « trading » et « banking » books L’objectif de la gestion Actif/Passif est de dépasser le clivage « trading / banking book » La technique de la VAR commence à être appliquée au « banking book » L’homogénéisation des techniques se heurte à des contraintes pratiques (différents formats de données par exemple) le rapprochement des deux domaines (trading vs banking) se traduit dans les réflexions comptables et prudentielles l’évolution comptable est menée sous l’égide de l’IASB (International Accounting Standard Board) l’évolution prudentielle l’est sous l’égide du Comité de Bâle de la BRI (Banque des Règlements Internationaux) D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 80 Gestion des risques dans les banques Les objectifs de la gestion des risques dans les banques les différentes activitées : « banking book » et le « trading book » les évolutions techniques : le risque de signature la difficulté des options cachées : le cas de l ’immobilier D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 81 Le risque de signature La probabilité d’une faillite ou d’un changement de rating correspond au risque de signature > La probabilité d’une faillite ou d’un changement de rating correspond au risque de signature > une amélioration de la signature d’une contrepartie peut entraîner une perte en cas de position courte (dérivé payeur d’un taux fixe ou vente à découvert d’un titre) une amélioration de la signature d’une contrepartie peut entraîner une perte en cas de position courte (dérivé payeur d’un taux fixe ou vente à découvert d’un titre) Les grandes agences diffusent des informations sur les probabilités de faillite ou de changement de rating peu d’investisseurs ou d’intermédiaires disposent de capacités autonomes D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 82 Le risque de signature Exemple Moody's Évolution en 12 mois Aa1 AAA Aa1 Aa2 3,3 % 78,3 % 8,4 % Aa3 6,9 % A1 A2 2,6 % 0,2 % 0,2 % A3-Baa <Baa3 D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 0,1 % 83 Le risque de signature distribution théorique des crédits distribution théorique des marchés D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 84 Le risque de signature La distribution du risque de contrepartie peut être évaluée selon les méthodes numériques (quantiles) elle peut être approchée par une loi de Poisson en lieu et place de la loi de Gauss La distribution de Poisson ne dépend que de la moyenne (m) et du nombre de défauts recherchés D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 m e m n! n 85 Le risque de signature La perte dépend > > soit de l’évolution du spread de crédit tant que l’instrument reste traité soit du taux de récupération des créances en cas de faillite estimé par Moody's à 51,13 % pour une dette ordinaire CreditRisk+® privilégie l’estimation du taux de faillite par rating et de la perte associée après prise en compte du taux de récupération CreditMetrics® cherche au contraire une globalisation en incorporant la faillite comme un niveau de rating particulier D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 86 Le risque de signature taux de faillite (en %) taux m oy en é c a rt -t y p e AAA 0.00 0.0 AA 0.03 0.1 A 0.01 0.0 BBB 0.12 0.3 BB 1.36 1.3 B 7.27 5.1 Source : Moody’s D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 87 Le risque de signature : matrice de transition rating à 12 mois en % AAA AA A BBB BB B CCC Faillite AAA 90.81 8.33 0.68 0.06 0.12 0.00 0.00 0.00 rating AA 0.70 90.65 7.79 0.64 0.06 0.14 0.02 0.00 initial A 0.09 2.27 91.05 5.52 0.74 0.26 0.01 0.06 BBB 0.02 0.33 5.95 86.93 5.30 1.17 0.12 0.18 BB 0.03 0.14 0.67 7.73 80.53 8.84 1.00 1.06 B 0.00 0.11 0.24 0.43 6.48 83.46 4.07 5.20 CCC 0.22 0.00 0.22 1.30 2.38 11.24 64.86 19.79 Source : S&P D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 88 Le risque de signature L’asymétrie est importante ; pour un AA, il y moins de chances de passer AAA (1 notch +) que d ’être dégradé à BBB (2 notches -) le changement de rating se traduit par une variation des spreads de signature et provoque un gain ou une perte D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 89 Spreads de crédit aux Etats-Unis en 1996 (sources : S&P et Moddy’s) 0 .1 0 .0 8 0 .0 6 0 .0 4 0 .0 2 0 r a ting e t m a tur ité pa r s e c te ur d'a c tivité D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 90 Le risque de signature : exemple des spreads TCN La modélisation du spread contre la courbe de swaps Euribor donne en France, l’équation suivante avec m pour la maturité et r pour la rating (retraduit de 0 pour AAA à 7 pour BBB+) spread 4,46 ln m 0,44r 0,14 ln m r 2 2 R 90% 2 D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 91 Le risque de signature : exemple des spreads TCN m a t u rit é AAA AA+ AA AA- A+ A A- BBB+ 1 0.0 0.4 1.8 4.0 7.0 11.0 15.8 21.6 2 3.1 3.6 5.2 7.9 11.7 16.5 22.4 29.4 3 4.9 5.5 7.3 10.2 14.4 19.7 26.3 34.0 4 6.2 6.8 8.7 11.9 16.3 22.0 29.0 37.3 5 7.2 7.8 9.8 13.2 17.8 23.8 31.1 39.8 6 8.0 8.7 10.8 14.2 19.0 25.3 32.9 41.8 7 8.7 9.4 11.5 15.1 20.1 26.5 34.3 43.6 8 9.3 10.0 12.2 15.9 21.0 27.6 35.6 45.1 9 9.8 10.5 12.8 16.5 21.8 28.5 36.7 46.4 10 10.3 11.0 13.3 17.1 22.5 29.3 37.7 47.6 D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 92 Le risque de signature : spreads TCN (en bp) 50 40 30 20 10 A D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 9 7 5 3 1 0 AAA 93 Gestion des risques dans les banques Les objectifs de la gestion des risques dans les banques les différentes activitées : « banking book » et le « trading book » les évolutions techniques : le risque de signature la difficulté des options cachées : le cas de l ’immobilier D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 94 les options cachées D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 95 les options cachées en pratique, pour les découverts et les lignes de crédit, les hypothèse retenues sont très conservatrices : un client en difficulté aura tendance à utiliser l’ensemble des lignes disponibles encore ouvertes > la durée de l’opération correspond au rythme de révision des autorisations de crédit Pour les prêts immobiliers, le plafonnement de la pénalité de remboursement est équivalent à un call : avec des taux long terme à 4,50 % et une sensibilité de 8, l’option est dans la monnaie si le taux passe sous 4,125 % > quelle est la maturité probable avant l’exercice de l’option ? selon la volatilité des taux Mais les emprunteurs immobiliers ne se conduisent pas simplement comme détenteur d’une option > il existe une « inertie commerciale » ; certains n’exercent pas leur option bien qu’elle soit dans la monnaie > d’autres remboursements s ’expliquent autrement (mobilité géographique, mortalité, modification du niveau de vie) D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 96 les options cachées : le cas de l’immobilier aux Etats-Unis, les mortgage back-securitises (MBS), sont des titres hypothécaires supportant le risque de remboursement anticipé les banques d’investissement estiment leur maturité probable en fonction de modèles économétriques complexes (l’âge des emprunteur est par exemple un facteur déterminant de mobilité) En France, un emprunteur à 17 ans a aujourd’hui remboursé en moyenne au bout de 9 ans le comportement des emprunteurs n’est pas stable (effet de la conjoncture et effet « d’apprentissage » - réaction de plus en plus rapide aux mouvements de taux d ’intérêt) Techniquement, deux solutions pour la valorisation du risque > valeur courante du crédit assortie de la vente d’un call compensant l’exposition mais pondérée par un facteur d’estimation des autres paramètres > modélisation économétrique de la durée probable de l’exposition (type MBS) D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 97 Les options cachées la méthode d’estimation des incertitudes par un modèle d’options permet le cas échéant de définir des stratégies de couverture la méthode économétrique donne une image plus précise de la structure des cash-flow dans le temps mais dans une image du passé la difficulté majeure tient à l’instabilité des paramètres estimés les subprimes ont remis en question la validité des méthodologies doute sur les modélisations internes D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 98 Conclusion La gestion des risques traduit la tension concurrentielle croissante dans le système bancaire > vise à une optimalisation de l’utilisation du capital > est en pleine mutation technique > > D. Garabiol – IPAG – janvier 2012 Bâle II, Bâle III, Solvency 2 et en plein doute méthodologique 99