La déduction pour capital à risque

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La déduction pour capital à
risque
Christian VALENDUC
Service d’Etudes SPF Finances, UCL
et FUCAM
La déduction pour capital à risque
 Les mérites de la réforme
 Le processus politique
 Quid des effets ?
Les mérites de la réforme
 Two main distorsions to be addressed
 Taxation of marginal investment
 Discrimination between debt and equity
Les mérites de la réforme
 Non-taxation of the
marginal investment
 By not taxing at the
margin, the
Allowance for
Corporate Equity
(ACE) brings I back
from I1 to I0
 So you get the “no
tax case”, with part of
the tax revenue
 CIT becomes a tax on
pure profits
(economic rents).
Rw/(1-t)
rw
I1
I0
Les mérites de la réforme
 No tax on the
marginal
investment
 CIT only levied on
economic rents
 Equal treatment of
debt and equity
 The benefits of the
ACE don’t need to be
extended to the
existing stock of
equity capital
 If extended, it
creates a windfall
gain for existing
shareholders
Le processus politique
 Concurrence fiscale en Europe
 Nécessité de trouver une solution au
démantèlement du régime fiscal des
centres de coordination
 L’économie politique de la réforme
Le processus politique
A. Concurrence fiscale en Europe
CIT Rates - EU15
United Kingdom
Sweden
Spain
Portugal
Austria
60
50
40
30
20
10
0
Belgium
Denmark
Netherlands
Finland
2000
France
2003
Germany
Luxembourg
Greece
Italy
Ireland
2001
2002
2004
2005
2006
2007
Le processus politique
A. Concurrence fiscale en Europe
CIT rates in NMS
Cyprus
40
Slovenia
30
Czech Republic
20
Slovak Republic
10
Estonia
0
Poland
Hungary
Malta
Latvia
Lithuania
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
Le processus politique
 Competitive pressure on CIT rates
 More intensive in NMS
 According to the new geographic economy
models, the “centre” could maintain higher CIT
rates compared to the periphery
 The EU code of conduct and the phasingout of the coordination centre (CC) regime
 The regime was designed to headquarters of
multinational companies
 Operates as a cost plus regime, with no taxation
of financial intermediation
 The major activity of the CC was to act as
“internal bank” for multinational group”
Le processus politique
B. Les centres de coordination
 Typical use = triangle structure
 CC financed by equity providing longterm debt to subsidiaries
Parent
Equity
Exempted
Exempted
Subsidiary
Deductible
Exempted
CC = Preferential tax regime
Debt
Le processus politique
B. Nos « chers » centres de coordination
Effect on the CC
intermediation on the AETR
35%
30%
25%
20%
AETR
 Such triangle
structures result in
negative METR: the
preferential tax regime
is acting as a subsidy
 Lowers the ATR
 The preferential tax
regime gave strong
incentives for equity
financing of the CC
 As a result, CC were
overcapitalised
15%
10%
5%
0%
-5%
1
3
5
7
9
-10%
Multiples of r
No CC
With CC
Le processus politique
C. L’économie politique de la réforme
 Réforme présentée comme budgétairement neutre…
avec une contrepartie en revalorisation des minimas
sociaux pour le volet rouge de la violette
 Consensus politique très fragile:
 A l’opposé
 La réforme de l’IPP des années 2002-2004
 La réforme de l’I.Soc de l’année 2003
 D’où une remise en question perpétuelle
 Controverse sur le coût budgétaire
 Instabilité politique nuisible
 On est allé loin dans l’art de mal concevoir et de mal
présenter une bonne réforme..
Le processus politique
C. L’économie politique de la réforme
 Centres de coordination et lobbying
 Un régime fiscal préférentiel crée un lobby qui agit
pour le maintien des avantages
 Des arguments faussement convaincants
 La plupart des arguments invoqués lors de la création
du régime préférentiel ne sont plus valables 20 ans
après
 Les « retombées » et « effets de retour » sont
chiffrés dans une approche d’équilibre (très) partiel
 D’un point de vue strictement économique
 Pourquoi faut-il subsidier le métier de « banquier
interne » de groupe multinational ?
 Surtout si on a un « savoir faire »…
Les effets de la réforme
 Du point de vue micro-économique
 Taux marginaux effectifs (King-Fullerton)
 Taux moyens effectifs (Devereux-Griffith)
 D’un point de vue macro-économique
 Quel effet sur l’imposition des sociétés?
 Quels effets de retour ?
 Quid du « tax planning » ?
Les effets de la réforme
A. D’un point de vue micro-économique
Marginal effective tax rates
100%
80%
Equity
60%
Debt
40%
20%
Retained
earnings
0%
-20%
Without ACE
With ACE
Les effets de la réforme
A. D’un point de vue micro-économique
Effect of the ACE on the Average
Effective Tax Rate
45%
AETR
40%
2005 (Without
ACE)
2006 - ACE
35%
30%
25%
1
2
3
4
5
6
7
8
9
1
Rate of return (multiples of r)
Les effets de la réforme
B. D’un point de vue macro-économique
 Indicateur de pression
fiscale
3.0%
2.5%
15%
2.0%
10%
1.5%
1.0%
5%
Recettes IS, % du PIB
20%
0.5%
0%
0.0%
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
 Baisse après l’entrée
en vigueur de la DCR
 Mais d’où vient la
baisse ?
4.0%
3.5%
Taux implicite
 Numérateur =
recettes d’IS d’après
CN
 Dénominateur=
EBE + rev financier
net, ajusté pour
traitement fiscal des
dividendes
25%
Taux implicite IS
I.Soc en % du PIB
Les effets de la réforme
B. D’un point de vue macro-économique
IScn IScn ISfisc BTref BME

x
x
x
PIB ISfisc BTref BME
PIB
Effet de
perception
Taux
effectif
Ratio des
bases
Taux implicite de l’ISoc
Les effets de la réforme
B. D’un point de vue macro-économique
D'où vient l'évolution du ratio IS/PIB ?
Contribution à la
croissance
30%
20%
10%
0%
-10%
2002
2003
2004
2005
2006
2007
-20%
-30%
-40%
Effet de perception
Ratio bases
Taux effectif fiscal
Bases en %du PIB
2008
Les effets de la réforme
B. D’un point de vue macro-économique
 Baisse du taux effectif sur la période 20062008
 Partiellement annulé en 2006
 par une accélération de la perception de l’IS
en 2006
 Par un élargissement de la base imposable
(mesures compensatoires)
 Mais l’effet net est clairement négatif en
2007-08
 Hausse de la base macro-économique en %
du PIB
 Mais d’où vient-elle ?
Les effets de la réforme
B. D’un point de vue macro-économique
50%
45%
40%
35%
30%
BME
BME VANsqs

x
PIB VANsqs
PIB
25%
20%
15%
10%
Profitabilité
2009
2008
2007
2006
0%
2005
Profitabilité
Taillle du
secteur
2004
5%
VAN/PiB
Les effets de la réforme
B. D’un point de vue macro-économique
 En résumé




Baisse du taux effectif de l’IS
Compensations non structurelles
Mais hausse de la base macro-économique
Due non pas à une hausse de la taille du secteur
mais à une hausse de la profitabilité
 Invalide la thèse d’effet de retour par un
accroissement de l’IDE, de l’activité, de
l’emploi..
 Valide la thèse d’une localisation accrue de
fonds propres sans création de valeur ajoutée
nette…
Les effets de la réforme
C. Quid du tax planning ?
 Rien n’empêche (évidemment..!) de reprendre
le « business » des centres de coordination
Parent
Equity
Exempted
ACE
Subsidiary
Deductible
Taxable
Profits = Intermediation margin
Tax base: Interests received – ACE
Debt
Les effets de la réforme
C. Quid du tax planning ?
 Doubles déductions ?
 Il y a un faisceau de « présomptions
graves et concordantes »..
 Le régime est venu du lobbying des
centres de coordination
 Demandes explicites de ruling !
 Confirmés par des travaux de recherche
(SED) sur des micro-données
 Concordant avec le constat macroéconomique
Les effets de la réforme
C. Quid du tax planning ?
 Conséquences budgétaires
 Explique la divergence dans le chiffrage
du coût budgétaire entre BNB et SED
 Conséquences économiques
 A contre-courant de l’objectif de
neutralité
 Pourquoi cette activité a-t-elle besoin
d’être subsidiée ?
 Mine la stabilité politique dont la réforme
aurait besoin
Conclusions
 Réforme fondamentale de l’IS
 Elle a d’éminents mérites
 On a choisi l’option « effet d’aubaine
massif » sous l’effet du lobbying
 Pour le même motif, absences de mesures
anti-abus adéquates
 Résultat: plus coûteux et moins d’effets de
retour sur l’activité économique
 Une déduction capitale, une déduction pour
capital… ou une déduction à risque ???
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