8 pays d`Afrique de l`Ouest

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Un projet de co-développement
entre la Bretagne (France)
et l’UEMOA (8 pays d’Afrique de l’Ouest)
Alain YVERGNIAUX
Conseiller régional de Bretagne
Mettre carte bretagne-Afrique de l’ouest
Le projet : construire une filière
coton biologique et équitable
 Impulsé et animé par la Région Bretagne
 A démarré fin janvier 2007 et va entrer en phase
opérationnelle en décembre 2007
 quelques convictions et observations simples:
 Le développement des pays du sud et notamment de l’Afrique
est une des questions majeures du XXI ème siècle.
 Ces pays ont avant tout besoin de rentrer dans les flux
économiques mondiaux.
 Porté par une demande forte des pays du nord, le coton
biologique est une niche économique porteuse pour les pays
cotonniers d’Afrique de l’Ouest.
 Une Région comme la Bretagne est un échelon très pertinent, à
taille humaine, pour porter dans la durée un tel projet.
Le projet développer 3 axes
: accompagner la production
d’une offre de coton biologique
• AXE 1
– Démarrage au Mali à Siby (sud de Bamako) : nov.
2007,
– Appui à 1000 paysans cotonculteurs,
– Objectif :production de 500 tonnes de coton bio
labellisé,
– contractualisation avec l’ONG Helvetas pour l’appui
agronomique et la formation des paysans (mutation
du coton conventionnel au coton bio),
– Coût : 380 K€ sur un programme de 3 ans.
• Pourquoi le coton bio?
– Respectueux de l’environnement (le coton
conventionnel consomme 25% des pesticides
mondiaux).
– Respectueux de la santé humaine.
– Économiquement viable:
• Le coton bio et équitable est payé 306 francs CFA
le kg (prix garanti) dont 34 FCFA pour la
coopérative de producteur (financement d’actions
de développement),
• Alors que le prix du coton conventionnel ne cesse
de baisser (135 francs CFA) et est désormais en
deçà du prix de revient,
• La demande des pays du nord est croissante.
AXE 2 : organiser et structurer la
demande en Bretagne
• Engagement d’entreprises textiles en Bretagne à acheter
l’intégralité de la production de coton bio produite , dans
le respect des principes du commerce équitable.
• Développer et promouvoir la demande de textiles bio et
équitables en Bretagne par:
– la commande publique responsable (achats des
collectivités locales)
– des filières sportives (football, cyclisme)
– les structures du commerce équitable
– des lycées professionnels
– ….
AXE 3 : un outil industriel de
transformation (filage, tissage) en Afrique
de l’Ouest
• Pour que les africains captent la valeur ajoutée en aval
de la production du coton.
• Pour que cette démarche de développement durable
gagne en cohérence (circuits courts mondiaux).
• La mise en œuvre de cet axe supposera une étude
économique et industrielle fine.
• Des capitaux bretons seront sollicités.
Un projet jugé innovant…
1) …par la dynamique d’acteurs qui le portent
et la nature des partenariats
 Une Région qui prend l’initiative d’un projet à l’interface
du développement économique, de la solidarité
internationale, de la coopération décentralisée…
 …dans un partenariat actif avec une institution
intergouvernementale : l’UEMOA
et qui donne de la crédibilité et une forte capacité à
mobiliser et à entraîner de façon très réactive
• De multiples acteurs mobilisés en Bretagne:
- d’autres collectivités locales (départements,
villes),
– des entreprises privées,
– des banques mutualistes,
– des ONG,
– des associations et réseaux du commerce
équitable,
– des lycées professionnels,
– des organisations patronales et syndicales,
– des personnes qualifiées et experts scientifiques,
– …et la diaspora d’Afrique de l’Ouest,
• Un partenariat (en construction) avec des organismes
nationaux
• De multiples partenaires mobilisés en Afrique de l’Ouest:
- ONG Helvetas,
- organismes de développement local ,
- organismes professionnels,
- collectivités (commune de Siby),
- chambres consulaires,
- ministères (économie, commerce),
- ambassade de France.
Un projet jugé innovant…
2 ) …par la dynamique économique induite:
 un rapport de réciprocité (intérêt partagé) :
- des producteurs maliens qui vont tirer des revenus décents de leur
travail et ainsi pouvoir engager leur village dans une dynamique de
développement : emplois,amélioration des conditions de vie,
santé, éducation, artisanat, équipement…
- des industriels bretons qui vont sécuriser leurs
approvisionnements en coton biologique dans un contexte de
d’offre déficitaire.
 De l’éthique et un partenariat juste dans l’échange économique
avec le commerce équitable.
Pour conclure : en témoignage, cet e-mail reçu d’un malien
ayant vu sur la chaîne TV de l’UEMOA un reportage sur
notre projet
« Je suis impressionné par la volonté et l’implication dont vous faites
preuve. Le Mali regorge de possibilités. Contrairement aux idées
reçues, les paysans maliens sont de grands travailleurs et il est
dommage qu’ils ne puissent vivre plus décemment de leur travail.
Si des entrepreneurs courageux acceptent d’investir dans une usine
de transformation du coton bio, cela permettrait concrètement à des
centaines de jeunes de rester sur place pour participer au
développement du pays. Quant aux investisseurs, ils pourront
rentabiliser très vite. Trop de maliens tentent la mort pour un
éphémère et hypothétique séjour en Europe alors qu’il faut si peu
pour contenter tout le monde.
Les maliens sont très travailleurs, malheureusement ce qui manque
c’est le travail! D’où la grande diaspora à travers le monde.
Merci pour l’énergie que vous mettez dans la réalisation d’un tel
projet. »
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