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P A Y S D E L A L O I R E
rédigé par Noémie JACQUEMIN - FREDON Pays de la Loire
Retrouvez le bulletin de santé du végétal
sur le web...
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A B O N N E M E N T B S V
A C T U A L I T E S
Les ravageurs
Pucerons
Des infestations qui peuvent
être importantes
Acariens tétranyques
Différentes cultures touchées.
Vigilance
Thrips
Eliminer les vieilles cultures
infestées
Psylle de l’Elaeagnus
Différents stades
Otiorhynques
Présence d’adultes
Point sur le réseau de pié-
geage
Cossus, Zeuzère
Vols en cours selon les sites
Mineuse du marronnier
Augmentation des captures
Pyrale du buis
Intensification des vols
Tordeuse européenne de
l’œillet
Vols faibles et présence de che-
nilles
Maladies
Oïdium
Différentes espèces touchées
Marssonina rosae
Progression des infestations
Plomb parasitaire
Infestation importante cette
année
Ecophytopic
Actualités sanitaires
Ravageurs courants
Pucerons
En culture florale, nous n’avons pas eu de re-
tour récent d’observations. Les suivis se met-
tent en place sur les parcelles de cyclamens et
chrysanthèmes.
Eliminer les vieilles cultures de printemps infes-
tées car elles sont source de contamination
des nouvelles productions.
En pépinière, les populations peuvent être loca-
lement importantes sous abri et en extérieur.
Le temps doux et humide est propice à leur
développement.
Côté auxiliaires, ils sont diversifiés et très ac-
tifs. On observe notamment des syrphes, des
coccinelles (larves et adultes), des chrysopes,
des momies de pucerons, des pucerons myco-
sés et des larves de cécidomyies aphidiphages.
La vigilance est donc de rigueur pour détecter
au plus tôt les foyers et suivre l’évolution des
populations et des auxiliaires.
Momies de pucerons et cécidomyies aphidi-
phages (larves orange)
Larve de coccinelle Scymnus à proximité de foyers
de pucerons sur Viburnum tinus
FREDON PdL
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Œuf de chrysope
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Cultures Caractéristiques Dpt Niveau d’infestation Evolu-
tion
Observations d’auxi-
liaires
Commentaires
Extérieur, conteneur 4 L 49 10% d’individus iso-
lés
Viburnum
tinus
(2 cultures) Tunnel, conteneur 4 L 49 60% de colonies
Photinia
(3 cultures)
Fraseri ‘Red Robin’, exté-
rieur, 10 L
72 0%
Fraseri ‘Red Robin’, exté-
rieur, 10 L
49 0% Taille semaine 18
Fraseri ‘Red Robin’, exté-
rieur, 10 L
49 20% d’individus iso-
lés, 40% de colonies,
20% colonies + ailés
Syrphes, cécidomyies Taille semaine 22
Rosier (3 cul-
tures)
Décorosier® ‘Vesuvia’ en
extérieur, conteneur 2 L
49 10% d’individus iso-
lés
10% de colonies
Macrosiphum euphorbiae
et Macrosiphum rosae
Différentes variétés, pleine
-terre, en extérieur
85 10% d’individus iso-
lés
Chrysopes
Décorosier® en extérieur,
conteneur 2 L. Utilisation
de Potentilla fruticosa
‘GoldFinger’ comme plante
de service.
44 40% de colonies
Actualités sanitaires
Pucerons
Le tableau suivant montre un résumé des infestations de pucerons sur plusieurs cultures suivies par protocoles.
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Acariens tétranyques
Beaucoup de signalements de présence d’acariens tétranyques
sur différentes cultures sous abri : Ceanothus thyrsiflorus, C. pros-
tatus, Escallonia, Euonymus japonicus, Rhododendron, Rosa,
Viburnum x bodnantense 'dawn' et un début d’infestation sur Choi-
sya .
Une première détection d’acariens tétranyques a été faite sur une
culture de rosier en extérieur.
Evaluation du risque : les acariens tétranyques profitent des con-
ditions chaudes et d’une hygrométrie faible pour se développer.
Les conditions climatiques actuelles vont donc favoriser un déve-
loppent plus rapide des populations.
Maintenir une vigilance sur les végétaux sensibles.
Lutte mécanique : Bassinage des feuilles pour créer un climat
moins favorable.
Lutte biologique : acariens prédateurs, cécidomyie prédatrice,
coccinelle prédatrice, thrips prédateur.
Larve de cécidomyie prédatrice d’acariens tétranyques
Dégâts d’acariens tétranyques sur Euonymus japonicus (apex)
FREDON PdL
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Otiorhynques adultes
Les adultes d’otiorhynques sont toujours actifs sur différentes
cultures et notamment sur plusieurs parcelles de Photinia.
Evaluation du risque : les adultes de ce ravageur s’alimentent la
nuit en dévorant l’extrémité des feuilles, laissant des traces de
morsures en demi-lune qui peuvent être particulièrement ines-
thétiques sur les végétaux d’ornement à feuillage persistant.
Après la ponte des œufs au pied des végétaux, il s’ensuit l’appa-
rition des larves souterraines qui sont préjudiciables. En effet,
leur voracité peut entraîner l’affaiblissement des plantes sen-
sibles et causer de gros dégâts en se nourrissant du système
racinaire, dès leur éclosion et jusqu’à leur nymphose.
Autres ravageurs
: distançage.
: bassinage des plantes.
hyménoptères parasitoïdes et/ou de la punaise prédatrice Anthocoris nemoralis.
culture en extérieur ou sortir les plantes le plus tôt possible à l'extérieur. L’arrivée spontanée de la coccinelle asiatique
est très efficace.
a
FREDON PdL
Avant l’émergence des adultes, la disposi-
tion de plantes-pièges en extérieur comme le
Bergenia cordifolia permet de limiter la ponte
dans la culture et dans une moindre mesure
de limiter les morsures (données issues d'un
projet ASTREDHOR Loire-Bretagne).
Des nématodes entomopathogènes ou bien le champignon Me-
tarhizium anisopliae permettent de cibler le stade larvaire de ces
coléoptères.
Source : Fiche ECOPHYTO DEPHY Itinéraire innovant pour les cul-
tures sensibles à l’otiorhynque. Y accéder ICI
Psylle de l’Elaeagnus
On observe toujours des individus au stade ‘adulte’
ou larve’ ou les 2 sur 3 parcelles du réseau. Les in-
festations sont faibles. Le tableau suivant montre un
résumé des infestations de psylles sur différentes
cultures d’Elaeagnus x ebbingei suivies par proto-
coles.
Au niveau des auxiliaires, on peut noter la présence
de punaises prédatrices (probablement Anthocoris
nemoralis), de larves de syrphes (probablement Me-
liscaeva auricoliis), de coccinelles ou d’hyménoptères
parasitoïdes.
Evaluation du risque : Les psylles rentrent en dia-
pause en été lorsque les températures avoisines les
30 °C et reprennent leur activité à l’automne. Evolu-
tion des températures à suivre.
Thrips
En cultures florales, éliminer les vieilles cultures de printemps
infestées car elles sont source de contamination des nouvelles
productions.
Evaluation du risque : les journées ensoleillées et la floraison des
plantes sensibles favorisent leur développement.
Prophylaxie : la pose de plaques bleues engluées est un moyen
pour détecter leur présence au plus tôt afin de mettre en place la
PBI efficacement. L’utilisation de kairomones peut augmenter
l’attractivité des panneaux chromatiques. De même, l’examen des
plantes et leur frappage sur feuille de papier blanc permet de
détecter les thrips et de déterminer le niveau d’infestation par
comptage des individus. Pour que la lutte biologique soit un suc-
cès, elle doit être basée sur des actions combinées et préventives.
Caractéristiques Dpt Niveau d’infestation Evolu-
tion
Observations
d’auxiliaires
‘Gilt Edge’, pied-mère,
pleine-terre
85 0 %
‘Gilt Edge’, jeune plant,
sous tunnel
85 0 % Punaises pré-
datrices
‘Gilt Edge’, sous serre,
3 L
53 0 %
‘Compacta’, extérieur,
10 L
0 %
extérieur, 3 L 49 30% adultes seuls,
50 % larves (+adultes)
extérieur, 10 L 49 40% larves (+adultes)
Viveleg’, extérieur, 10 L 49 30% adultes seuls,
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Autres ravageurs en bref
Altises sur saules
Altises sur Fuchsia (cf BSV 6)
Cossus cossus
Observations : le réseau de piégeage phéromonal est constitué de
5 sites de suivi des vols dans la région des Pays de la Loire.
Le vol est en cours depuis début juin sur le site de Bouguenais.
Evaluation du risque : vols à suivre.
Biologie : l’éclosion des jeunes chenilles intervient environ trois
semaines après la ponte. Elles pénètrent d'abord dans les parties
vertes (feuilles, pétioles...) en effectuant plusieurs migrations. Puis
elles creusent des galeries ascendantes dans le bois. Les orifices
de pénétration des larves sont marqués par de petits tas de sciure
et d'excréments (en forme de petits cylindres) accompagnés
d'écoulement de sève, particulièrement visibles sur les grosses
branches, c'est-à-dire à un stade où les dégâts sont déjà fort avan-
cés.
Prophylaxie : maintenir les arbres en bonne vigueur végétative.
Piégeage sexuel massif : installer des pièges à phéromones de
juin à septembre.
Biôcontrôle : Bacillus thuringiensis sur les jeunes larves après
identification du pic de vol.
Lutte mécanique : si des galeries sont détectées, tuer les larves
en enfonçant une tige de cuivre ou un fil de fer souple à l’intérieur.
Mastiquer.
Observations : le papillon du Cossus cossus est actuellement suivi
dans la région sur 4 sites de piégeage à phéromones (44, 49, 53).
Le vol est en cours. Le graphique ci-contre illustre les papillons
piégés par site
Evaluation du risque : vols à suivre.
Biologie : ce papillon pond ses œufs en paquet dans les crevasses
de l’écorce. Après une incubation de 12 à 15 jours, les chenilles
rosâtres creusent aussitôt leur galerie dans le tronc.
Prophylaxie : maintenir les arbres en bonne vigueur végétative.
Piégeage massif : installer des pièges à phéromones de juin à
septembre.
Lutte mécanique : si des galeries sont détectées, tuer les larves en
enfonçant une tige de cuivre ou un fil de fer souple à l’intérieur.
Mastiquer.
Ravageurs du réseau de piégeage
Zeuzère (Zeuzera pyrina)
Dernière
minute
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Observations : les pièges à phéromones pour le suivi de la mi-
neuse du marronnier ont été installés sur 8 sites de la région.
Les captures des papillons sont à la hausse sur tous les sites de
piégeage. Le second vol est en cours.
Evaluation du risque : Evolution du vol à suivre. Surveiller l’appari-
tion des jeunes larves mineuses de la seconde génération.
Biologie : cet insecte passe l’hiver sous forme de chrysalide dans
les feuilles tombées au sol. Dès l’émergence, les papillons volent
sur le tronc pour s’y accoupler. Les œufs sont pondus sur les
feuilles. L’éclosion a lieu 2 à 3 semaines plus tard. Elle est suivie
par la pénétration, dans les feuilles, des larves qui vont creuser
des galeries. Elles se chrysalident ensuite à l’intérieur de leurs
mines. Les jeunes papillons en sortent 2 semaines plus tard envi-
ron. Trois générations se succèdent généralement dans notre ré-
gion.
Mineuse du marronnier (Cameraria ohridella)
Eléments de gestion complémentaire des populations de pyrale du buis (issus des travaux SaveBuxus (programme
coordonné par Plante et Cité et ASTREDHOR) )
Supprimer les feuilles mortes et autres débris présents dans, sur, et autour du buis concerné.
Supprimer manuellement ou mécaniquement (appareil à air ou eau sous pression, souffleur ...) les stades du ravageur en présence
dans le cas d’une faible infestation.
Observer minutieusement tous les nouveaux pieds achetés ou à planter.
Surveiller les buis de manière régulière et avec soin (jusqu’au cœur de la plante) à la recherche de chenilles ou de pontes
Surveiller les vols des papillons avec des pièges à entonnoir associés à la phéromone spécifique de la pyrale d’avril à octobre.
Synthèse 2014, SAVE BUXUS, volet pyrale du buis. Y accéder en cliquant ICI.
Observations : Le réseau de piégeage phéromonal est constitué de
14 sites de suivi des vols.
Les vols se sont intensifiés. De nouveaux sites enregistrent des
captures. 70% des pièges sont positifs contre 40% il y a 15 jours.
Des pontes et des chenilles fraîchement écloses ont été détectées
en région angevine
Evaluation du risque : surveiller vos pièges et l’apparition des
jeunes chenilles dans les buis.
Biocontrôle : intervenir sur les larves avec un produit à base de
Bacillus thuringiensis var. kurstaki, 1 semaine après le pic de vol
pour tenter de détruire la première génération de chenille. Les
produits à base de Bacillus sont lessivables renouveler en cas
de pluie et pas adaptés avec un arrosage par aspersion).
Lutte biologique : Trichogrammes (micro-hyménoptères parasi-
toïdes d’œufs) dès les détections des vols.
Cycle biologique au laboratoire à 25 °C
© Laboratoire de biocontrôle, Inra UEFM
Pyrale du buis (Cydalima/Diaphania perspectalis)
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