Diapositive 1 - E

publicité
SEPTICEMIES NOSOCOMIALES
PLAN
Définitions
 Fréquence
 Origine des septicémies nosocomiales
 Bactéries les plus fréquentes
 Traitement
 Mesures préventives

DEFINITIONS
Définitions (1)

Infection : résultat de l’agression d’un organisme
par une bactérie, un virus, un parasite ou un
champignon. Il en découle une réponse
inflammatoire liée à la présence de l’agent
pathogène ou à l’invasion du tissu. La
bactériémie traduit la présence de bactéries
viables dans le sang. De la même façon, virémie,
fongémie, parasitémie traduisent la présence de
virus, champignons, parasites.
Définitions (2)

SRIS (Syndrome de réponse inflammatoire systémique) :
syndrome caractérisé par l’association de plusieurs signes peu
spécifiques pouvant être la conséquence de différentes agressions
cliniques graves (pancréatite aiguë, ischémie, polytraumatisme,
choc hémorragique, maladie de système). On parle de SIRS lors de
l’association d’au moins deux des signes suivants :

Température corporelle > 38° ou < 36°

Rythme cardiaque > 90 battements/min

Rythme respiratoire > 20/min ou hyperventilation se traduisant
par une PaCO2 < 32 mm de Hg en air ambiant

Leucocytes > 12 000/mm3 ou < 4 000/mm3 ou > 10% de
cellules immatures (en l’absence d’autres causes connues).
Définitions (3)

Sepsis : association du syndrome de réponse
inflammatoire
systémique
avec
une
infection confirmée au moins cliniquement.
Définitions (4)

Sepsis grave :
sepsis associé à une dysfonction d’organe, une
hypoperfusion ou une hypotension
 La dysfonction d’organe se définit par :
 Une hypoxémie
 Un débit urinaire < 0,5 ml/kg/h
 Une coagulopathie
 Une acidose métabolique
 L’hypoperfusion se traduit par :
 Une acidose lactique
 Une oligurie
 Une encéphalopathie aiguë
 L’hypotension se définit comme une PA systolique < 90 mmHg ou une
réduction d’au moins 40 mmHg des chiffres tensionnels habituels, en
l’absence
d’autre
cause
connue
d’hypotension
(médicaments,
hypotenseurs, choc cardiogénique)
Définitions (5)

Choc septique : sepsis associé à une hypotension
persistante, malgré un remplissage vasculaire adapté
qualitativement et quantitativement, accompagnée ou
non de signes d’hypoperfusion. Les patients qui sont
sous drogues inotropes ou vasopressives peuvent ne plus
être hypotendus au moment où les anomalies de
perfusion sont recherchés, mais ces patients sont
considérés comme étant porteurs d’un choc septique.
Définitions (6)

Syndrome de défaillance multiviscérale :
présence de plusieurs dysfonctions d’organe ne
permettant plus de maintenir l’homéostasie sans
intervention.
Définitions (7)

Bactériémie : Présence éphémère de bactéries dans le sang
circulant de l'organisme.
En fait ce terme désigne, plus précisément pour les spécialistes,
un état transitoire, se caractérisant par le passage momentané de
germes (microbes) dans le sang, sans entraîner pour autant de
manifestations pathologiques se traduisant par des signes cliniques
(élévation de la température, frissons, fièvre, fatigue etc.).
Pour d'autres ce terme désigne toute présence de germes dans le
sang, de façon passagère ou durable, s'accompagnant ou pas de
symptômes cliniques. S'il s' agit d'une infection généralisée on
parle de septicémie. Quand cette infection est locale il s' agit
d'une pyohémie
Définitions (8)

Septicémie : infection générale grave de
l'organisme par des germes pathogènes. Ce terme
signifiant littéralement « infection du sang » a été
utilisé pour la première fois par le médecin français
Pierre Adolphe PIORRY.

Elle est l'association d'une bactériémie (présence
de bactéries vivantes dans le sang) et d'un
syndrome de réponse inflammatoire systémique.
Définitions (9)

Septicémie nosocomiale :

Une septicémie est dite nosocomiale si elle apparaît au cours ou à
la suite d'une hospitalisation et si elle était absente à
l'admission à l'hôpital. Ce critère est applicable à toute infection.

Lorsque la situation précise à l'admission n'est pas connue, un délai
d'au moins 48 heures après l'admission (ou un délai supérieur à la
période d'incubation lorsque celle-ci est connue) est
communément accepté pour distinguer une infection d'acquisition
nosocomiale d'une infection communautaire. Toutefois, il est
recommandé d'apprécier, dans chaque cas douteux, la plausibilité
du lien causal entre hospitalisation et infection.
FRÉQUENCE
Fréquence des bactériémies
nosocomiales (1)

Taux d’incidence

En France : environ 0,40 pour 1000 journées
d’hospitalisation

Aux États-unis : 60 cas pour 10 000 admissions
Fréquence des bactériémies
nosocomiales (2)
Fréquence des bactériémies
nosocomiales (3)
Fréquence des bactériémies
nosocomiales (4)
ORIGINE DES SEPTICÉMIES
NOSOCOMIALES
Origine des septicémies
nosocomiales (1)

Porte d’entrée les plus fréquentes :
Urinaire (sonde urinaire)
 Cathéter veineux
 Foyer digestif
 Pulmonaire
 Cutanée
 Infection du site opératoire (ISO)

Origine des septicémies
nosocomiales (2)
Micro organismes les plus
fréquents (1)
En France (2003)
35,6%
Micro organismes les plus
fréquents (2)
Aux Etats-Unis (1995 – 2002)
51,5%
Micro organismes les plus
fréquents (3)
En Finlande (1999 – 2000)
42%
TRAITEMENT DES SEPTICÉMIES
NOSOCOMIALES
Traitement des septicémies
nosocomiales (1)

Traitement du choc septique (URGENT),
s’il y en a. Il repose sur :

Remplissage

Dopamine, dobutamine, noradrénaline
Traitement des septicémies
nosocomiales (2)

Traitement spécifique de l’infection [porte d’entrée (à rechercher),
septicémie, localisations septiques secondaires (à rechercher)]


Traitement anti-infectieux probabiliste* (antibiotiques et/ou
antifungiques), en fonction de la porte d’entrée suspectée ou identifiée, et
guidée par l’écologie du service, les antécédents infectieux récents ou les
colonisations microbiologiques documentées chez le patient.
Puis, traitement anti-infectieux adapté (antibiotiques et/ou
antifungiques).
* Très souvent, les bactéries suspectées sont multi-résistantes et
l’antibiothérapie probabiliste doit tenir compte de cela. On choisit, donc,
souvent en première intention une béta-lactamine à large spectre et/ou un
antistaphylococcique actif sur les staphylocoques résistants à la méticilline
(ex : glycopeptides), un aminoside est souvent associé
Traitement des septicémies
nosocomiales (3)

Essayer d’éliminer la source (= la porte d’entrée) :

Sonde urinaire  la retirer définitivement si possible, sinon la
remplacer par des moyens si moins invasifs (ex : Pénilex®), si elle
est nécessaire, la changer.

Cathéter veineux et autre voie d’abord sanguine  dans la majorité
l’enlever et essayer de trouver une voie d’abord dans un autre site.

Site opératoire  rechercher une perforation d’organe, un lâchage
de suture, une collection suppurée (à évacuer)

De manière générale, retrait souhaitable de tout corps étranger
suspect d’être à l’origine de l’infection. Si matériel nécessaire,
remplacement par un nouveau matériel à chaque fois que cela est
possible.
Traitement des septicémies
nosocomiales (4)

Traitement du terrain, correction de tares
associées à chaque fois que cela est réalisable

Diabète  équilibre glycémique le meilleur possible

Neutropénie  facteurs de croissance, si pas de contreindications

Correction d’autres facteurs d’immunodépression.
Traitement des septicémies
nosocomiales (5)

Moyens adjuvants (au cas par cas)
Corticothérapie
 Immunoglobulines (certains chocs toxiniques)
 Épuration rénale
 Protéine C activée.

PREVENTION DES SEPTICÉMIES
NOSOCOMIALES
Prévention des septicémies
nosocomiales (5)




Respect strict des règles d’antibioprophylaxie, des mesures
d’isolement et d’hygiène (notamment avant et dans les
suites immédiates de toute intervention chirurgicale et lors
de la mise en place et des manipulations ultérieures de
cathéters, de sondes,…)
Limiter autant que faire ce peut la mise en place de tout
matériel étranger (sonde urinaire, cathéter veineux, …)
Retrait immédiat de tout matériel étranger dès que sa
présence n’est plus indispensable (sonde urinaire, cathéter
veineux périphérique ou central)
Correction des tares (diabète, neutropénie,…).
Téléchargement