Programme de Formation en Gestion de la Politique Economique

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Module 2 :
Théories et politiques, les couts et
les avantages de l’intégration
économique.
Professeur Moustapha Kassé
Mercredi O4 Février de 08h30/13H30
1
Plan du module
Introduction: Qu’est ce que la théorie?
I/ La théorie économique face au phénomène de
l’intégration
II/ La conviction que le libre-échange crée la
richesse
III/ Le processus d’intégration à travers le schéma
de Balassa
IV/ Les politiques commerciales et sectorielles
pour accélérer l’intégration
V/ La politique monétaire et la question des ZMO
VI/ Avantages et couts de l’intégration
2
Introduction: Qu’est ce que la
théorie?
Théorie entendue: énoncés permettant
l'interprétation, la généralisation des résultats et
1'encadrement de la recherche.
Elle est structurée comme :
un ensemble
de concepts qui sont des invariants
fonctionnels.
Elle est un ensemble d’ hypothèses testables
dans un système inductif et déductibles dans
un système d6ductif.
Elles doivent être validées et devraient alors
aboutir à des théorèmes.
3
La valeur des théories repose sur 3
exigences que lui imposent les 3 pôles de la
pratique scientifique :

exigence de cohérence imposée par le
pô1e morphologique,

exigence de pertinence imposée par le
pôle épistémologique,

exigence de testabilité et de falsifiabilité
qu'impose le pôle technique.
L’intégration repose sur un ensemble de
considérations à prétention théorique et une
conviction.
4
I/ Les théories économiques de
référence à l’intégration

L’analyse se fait à partir de la théorie des
avantages comparatifs Ricardo, HOS

La nouvelle théorie du commerce
international de Krugman

L’ approche de J.Viner des effets de
création et de détournement de trafic

L’Analyse dynamique met l’accent sur la
concurrence, l’élargissement des
marchés, les économies d’échelle.
5
Plusieurs conceptions émergent, à côté
des anciennes, opposant
 l’intégration par la production planifiée par
les États (conception volontariste) à
l’intégration par le marché (conception
libérale) :
 l’intégration liée aux règles (conception
institutionnelle), l’intégration suscitée par
les acteurs en position asymétrique et
liée à des dynamiques territoriales
(conception territoriale) et l’intégration
politique
6
LE RENOUVELLEMENT DES THÉORIES ET DE
L’INTÉGRATION RÉGIONALE
L’analyse de la régionalisation est renouvelée dans le
cadre
 de l’économie institutionnelle mettant en avant le rôle
des organisations et des règles,
 de la nouvelle géographie économique
 ou de la nouvelle économie internationale en
concurrence imparfaite et de l’économie nternationale.
L’espace régional est ainsi un lieu de recomposition des
pouvoirs publics et privés et des stratégies des
acteurs nationaux et internationaux dans un contexte
de mondialisation.
7
II/ La conviction que le libre-
échange crée la richesse

Utilisation plus efficace des ressources.

Les avantages comparatifs permettent aux
pays et aux acteurs de se procurer à l’extérieur
des biens qu’ils leur reviendraient plus chers de
produire eux-mêmes.

Existence d’une corrélation positive entre le libreéchange et la croissance. Selon certains critères
qui déterminent le degré d’ouverture d’une
économie, des auteurs tentent de montrer que la
croissance a été deux fois plus élevées dans les
pays en voie de développement libre-échangistes
que dans ceux qui pratiquent le protectionnisme.
8
%
Libre-échange et croissance 1970-1990
(source: Jeffrey Sachs, Andrew
Warner, 1995)
5
4
3
2
1
0
4,49
2,29
0,74
PI fermés
0,69
PI ouverts PVD fermés
PVD
ouverts
9
 La
constitution d'une zone d'intégration
économique peut être considérée comme
une source de croissance économique par
le libre échange qu'elle instaure. Celui-ci
est profitable aux consommateurs, il
stimule la concurrence, fait pression sur
les prix à la baisse, favorise l'innovation.
 Le vaste marché permet des économies
d'échelle. Une intégration est également
favorable à la croissance : la stabilité des
règles de change, la monnaie unique
réduisent l'incertitude et les coûts.
10
Les conclusions du fonctionnement effectif des
modèles d’intégration
Les principales issues des théories économiques et
l’évaluation des certaines expériences conduisent aux
conclusions qui suivent:
1) Le degré d’intégration est fonction de la taille des
économies, de la diversification de leurs
structures de production et de consommation
diversifiées et de leur proximité géographique.
2) Les créations d’échanges commerciaux sont
d’autant plus probables que les demandes des
pays sont élastiques,
3) Les gains dynamiques en termes d’économies
d’échelle sont limités pour les pays à marché
étroit,
11
4) Les risques de divergence sont d’autant
plus grands que les pays ont de faible
niveau de revenu, de faibles avantages
comparatifs par rapport à la moyenne
mondiale et sont dans les trappes à pauvreté
5 Les accords de libre-échange ont un coût
important en termes de baisse des recettes
fiscales pour les pays dont les recettes sont
assises sur les droits de porte
6) Les accords régionaux Nord/Sud peuvent t
contribuer à l’attractivité des IDE
12
Les ACR créent-ils du
commerce?
-4
-2
0
2
4
6
8
10
SACU
ECOWAS
CEMAC
SADC
WAEMU
COMESA
13
Les ACR détournent-ils le
commerce ?
-4
-2
0
2
4
6
8
10
SACU
ECOWAS
CEMAC
SADC
WAEMU
COMESA
14
III/ Le processus d’intégration à
travers schéma de Balassa
Des pays qui s'intègrent sur le plan
économique se proposent de constituer
et passent par les quatre étapes de Bella

Balassa :
Le libre échange et leur généralisation

Union douanière

Marché commun

Union économique et monétaire
15
16
IV/ Les politiques commerciales et
sectorielles pour accélérer l’intégration


Les politiques sectorielles et les instruments
 les politiques commerciales
 TEC
 la définition des règles d’origine
 les infrastructures au marché
 les politiques sectorielles pour créer un
Division Régionale du Travail
Cadre de convergence et les règles de stabilité
17
La question du Tarif Extérieur Commun
(TEC)

Désigne le tarif douanier appliqué par les pays
membres d'une union douanière vis-à-vis des
pays non membres.

Le TEC distingue une union douanière d'une
zone de libre-échange.

Dans le cas d'une zone de libre-échange,
chaque pays demeure libre de déterminer son
propre tarif vis-à-vis du reste du monde.

Dans le cas d'une union douanière, il faut
harmoniser les positions douanières, sur
chaque position, déterminer un tarif commun.
18
V/ La politique monétaire et la
question des Zones Monétaires
Optimales.
La politique monétaire: une forme poussée de
coopération telle qu’une monnaie unique accèlère les
échanges internationaux et améliore les
performances économiques et la production par tête
d’habitant
 La transition vers l’union monétaire peut être
progressive ou rapide. Dans le premier cas, les
politiques macro-économiques de l‘union doivent
convergent.
 MUNDEL( 2002) préconise l’adoption d’une monnaie
commune pour l’Afrique et souligne les avantages
d’un renforcement de la stabilité macroéconomique.

19
Théorie des Zones monétaires Optimales
et le triangle d’incompatibilité de Mundel
 La
diversité des Zones monétaires: Chocs
asymétriques, ajustement monétaire et taux de
change
 La théorie des ZMO: définition et critères
d’optimalité:




La mobilité des facteurs
L’Intégration budgétaire
L’intensité des échanges extérieurs
Des structures de production qui minimisent les
risques des chocs asymétriques
20
L’indépendance de la politique monétaire et
le triangle d’incompatibilité de Mundel.
Autarcie financière
Fixité des
taux de
change
Dépendance
de la
politique
monétaire
● France*Euroland
Bretton Woods
●
Indépendan
ce de la
politique
financière
Euro/Dollar US
●
Libre mouvement
des capitaux
financiers
Flottement
des taux de
change
21
La marche vers l’intégration économique
monétaire, fiscale et financière
 La
convergence macroéconomique et ses
critères. Les Organisations d’intégration fixent
des objectifs de convergence dans le cadre de
leurs politiques macro-économiques et de
l’intégration monétaire, fiscale et financière
 La politique budgétaire et fiscale : les
problèmes soulevés
 La politique financière et la création des
Bourses de Valeur
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VI/ Les avantages et couts de
l’intégration
Les coûts et les avantages des accords
commerciaux régionaux (ACR) peuvent être
évalués selon cinq critères :
 La créations ou les détournements respectifs
de flux d’échanges
 La crédibilité et l’ancrage ou le verrouillage des
politiques qui permettent la prévisibilité des
opérateurs, réduisent les risques de réversibilité
des politiques commerciales et favorisent ainsi
en principe, l’attractivité des capitaux
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La dynamique des rythmes adéquats des
réformes, de la construction des avantages
compétitifs et de la protection d’activités
vulnérables
 Les coûts de transaction, de négociation, de
contrôle et d’accès à l’information et des
relations de confiance et de proximité se nouant
dans les relations extérieures ;
 Le cinquième critère est d’ordre politique
(prévention des conflits, capacité de
négociation, production des biens publics avec
création ou détournement de cette production

24
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