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Les Règles d’or de Total Règle d’or N°4 : Équipements de protection Les équipements de protection Il existe deux grandes familles d’équipement de protection : Les équipements de protection collective (EPC) Les équipements de protection individuelle (EPI) La mise en place d’éléments de protection intervient après analyse des risques et lorsqu’il s’avère impossible d’éliminer le risque à la source. Les équipements de protection sont mis en place pour protéger le personnel contre les risques qui sont susceptibles de menacer sa santé ou son intégrité physique. Évaluation du risque Élimination du risque Protection collective Protection individuelle Les équipements de protection collective Les EPC sont toujours mis en œuvre prioritairement aux EPI. Ils doivent éloigner le salarié de la source de danger physiquement ou dans le temps. Ils visent à limiter ou à confiner le danger. Ils ne doivent pas "empêcher" de travailler sur l'équipement : cela signifie qu'ils doivent être compatibles avec une utilisation normale de l'équipement. Les EPC peuvent limiter - le risque mécanique : - le risque ergonomique : - le risque chimique : - le risque thermique : - le risque lié au déplacement : - le risque lié au rayonnement : - le risque lié aux poussières : - le risque de chute : -… ex : Grilles / carter de protection ex : Capotage d’équipement bruyant… ex : Alimentation automatique de produit… ex : Isolant thermique, grillage ex : Barrière… ex : Écran de protection, balisage de zone… ex : aspiration / filtration… ex : filet… Les équipements de protection collective La liste des risques indiqués à la page précédente n’est pas exhaustive et chaque unité ou chaque activité comporte ses risques propres. Complétez cette liste avec les risques propres à votre lieu de travail et mentionnez en regard les protections collectives les mieux adaptées selon vous. À l’inverse, quels sont les risques limités par les protections collectives suivantes ? Complétez la liste. Aspirations de fumées ou de vapeurs (laboratoire, ateliers, unités de fabrication…) Garde-corps, rampes d’escaliers Crinolines d’échelles Systèmes de pressurisation des locaux de travail Mises à la terre Continuité électrique Barrière immatérielle (ou a infrarouge) Capotage de bande transporteuse Capotage de pièces en mouvement Double commande de presse ou de guillotine Sas d’équilibrage de pression à l’entrée d’un bâtiment. Écran pour travaux de soudure Écran pour travaux de découpe / meulage Détecteur incendie Caillebotis Les équipements de protection collective Pour être efficaces, les équipements de protection collectives doivent faire l’objet de vérifications périodiques par des services spécialisés (maintenance, inspection technique, spécialistes extérieurs…). Avez-vous déjà assisté à ce type de vérification ? À quelles fréquences doivent elles être faites ? Comment est-on sûr que ces vérifications ont bien été faites ? En reprenant la liste de la page précédente, citez selon vous le mode de vérification à réaliser. Vous considérez-vous comme étant à même de pouvoir signaler la faiblesse ou le défaut d‘une protection collective, ou considérez-vous que c’est une affaire de spécialiste ? Les équipements de protection individuelle La protection individuelle n’est envisagée que lorsque toutes les autres mesures d'élimination ou de réduction des risques s'avèrent insuffisantes ou impossibles à mettre en œuvre. Pour faciliter le port et l'acceptation de l'EPI, il faut prendre en compte les caractéristiques de l'utilisateur et celles de son poste de travail. Les protections individuelles existantes doivent protéger l’ensemble du corps (tête et membres compris). Les EPI doivent être impérativement portés dans le cadre de la profession, et uniquement dans ce cadre. Le choix des EPI résulte toujours du meilleur compromis possible entre le plus haut niveau de sécurité que l'on peut atteindre et la nécessité d'exécuter sa tâche dans des conditions de confort maximal sans être gêné. Dans un contexte industriel, le danger est souvent omniprésent du fait des co-activités, de la présence de produits dangereux (par leur nature, leur pression ou leur température), et des matériels utilisés. C’est la raison pour laquelle le port des EPI est généralement nécessaire et imposé dès lors que l’on pénètre dans les unités. Les équipements de protection individuelle Les EPI généraux : sont portés de manière systématique sur les installations, en fonction des règles établies Protection obligatoire de la vue Protection obligatoire du corps Protection obligatoire des pieds Protection obligatoire des mains Protection obligatoire de la tête Protection obligatoire de l'ouïe Les EPI spécifiques : sont définis après analyse des risques et ne sont portés que pour la réalisation de tâches précises ou dans des lieux signalés Système Proflow Connaissez-vous ces EPI spécifiques ? Les étapes clés dans la mise en place de protections individuelles Évaluation des risques La mise en œuvre, le choix et l’utilisation des EPI doit être faite suivant les principes généraux de prévention et commencer par une évaluation des risques. Choix des EPI : choisir les EPI nécessaires, appropriés aux risques évalués et aux conditions et caractéristiques particulières du travail sur les critères suivants : Efficacité de la protection Confort et innocuité Hygiène et entretien Acceptation par l'utilisateur Coût Marquage CE Élaboration de consignes claires reprenant de manière compréhensible et appropriée les informations relatives aux conditions d’utilisation, aux usages auxquels sont réservés les EPI. Formation des opérateurs au port de l’EPI pour permettre une utilisation appropriée par rapport à la consigne. Maintien en état de conformité des équipements de protection individuelle spécifiques : inspection et entretien. Les protections individuelles Des EPI suivants, quels sont ceux qui doivent faire l’objet d’un contrôle périodique et quels sont ceux qui ont une durée de vie limitée ? (complétez la liste au besoin) EPI Casque Lunettes Chaussures Gants de manutention Gants anti-coupures Tablier anti-acide ARI Masque à cartouche Cartouche de masque Analyseur d’oxygène Harnais anti-chute Masque anti-poussières Bouchon d’oreilles antibruit … Contrôle O/N Fréquence de contrôle Durée de vie Si Oui : laquelle Les protections individuelles Selon vous, est-ce que le vêtement de travail constitue une protection individuelle ? Expliquez pourquoi. De quoi peut-il protéger et de quoi ne protège-t-il pas ? Quelles sont les conditions requises pour que le vêtement de travail soit une protection contre… le rayonnement thermique les brûlures par flammes les brûlures par contact avec les produits chauds le risque de décharges électrostatiques Connaissez-vous des cas où le vêtement de travail s’est avéré être une bonne protection contre les brûlures thermiques ? À l’inverse, connaissez-vous des cas où le vêtement de travail n’a été d’aucune protection contre les brûlures thermiques? Pourquoi ? Accidents ou presqu’accidents à haut potentiel Nombreux sont les accidents de travail à forte potentialité de gravité qui mettent en cause… le non respect des règles en matière de port d’EPI l’absence ou la neutralisation momentanée de protections collectives la défaillance de protections collectives (inspection / vérification insuffisante ou inexistante) la non utilisation des EPI malgré le fait qu’ils soient portés (harnais de sécurité non accroché) Le fait qu’il n’y ait pas eu de décès pour certains d’entre eux relève d’une chance considérable (chute de 11m avec blessures mineures par exemple). La liste des quelques exemples rapportés sur les deux diapositives suivantes n’est qu’un court extrait des accidents ou presqu’accidents de 2010 (1). Ils ont été choisis car ils illustrent les différentes facettes des protections individuelles et collectives. (1) Le manque de place nous empêche de rapporter des exemples de blessures graves, heureusement évitées grâce au port des EPI. Accidents ou presqu’accidents à haut potentiel 2010 – ANGOLA : Ouverture d’un portillon sur 50 pieds (15 m) de chute potentielle. L’employé traversait un pont au-dessus du portique de la grue BOP, lorsqu’il a saisi une barrière non verrouillée qui s’est ouverte sur le vide. Il s’est retenu à la main-courante. Le verrou n’était pas engagé dans son logement (système de sécurité secondaire défectueux). 2010 – LUXEMBOURG : Pendant une manœuvre du chariot élévateur de 5t aux dépôts lubrifiants, le conducteur a écrasé malencontreusement le pied d’un collègue qui se tenait à proximité. Le collègue portait ses chaussures de sécurité au moment des faits et ceux-ci lui ont évité l'écrasement de la totalité de son pied. Les forces de pression se sont surtout exercées sur la coquille de la chaussure et ont protégé l'avant-pied. Au-delà de la coquille, la protection n’était pas suffisante pour éviter les blessures (hématome, sans fracture). 2010- NIGERIA : Éclaboussures de produit chimique dans les yeux lors d’un transfert. Lors du chargement d’un réservoir de produit chimique au niveau 17 m, un opérateur passant au niveau 10 m sous la zone de chargement a reçu des projections dans les yeux, le pont 17 m n’étant pas étanche au niveau de l’entonnoir de chargement. Le blessé a été évacué vers Port-Harcourt. Il ne portait ni lunettes de sécurité ni casque. Accidents ou presqu’accidents à haut potentiel 2010 – FRANCE : Intervention de 3 personnes d’entreprise extérieure pour réaliser la remise en place de 2 vannes sur un circuit d’acide nitrique 62%. À la fin des travaux un intervenant s’est plaint de brûlure au pied droit. Les secours internes ont constaté une brûlure sur le haut du pied et les orteils. Évacuation vers hôpital pour soins complémentaires. Les intervenants portaient une combinaison anti-acide, des gants mais pas de bottes. 2010- UK : Rupture du flexible du manomètre de la bouteille de secours. Lors d’une plongée en saturation, le plongeur a noté que son équipement de secours était vide, dépressurisé ; il est retourné dans la cloche pour le changer. Il est apparu que le flexible du manomètre de contrôle avait éclaté. 2010- CORÉE : Le conducteur d’un camion, qui était monté sur la partie haute du camion, a perdu l'équilibre et a chuté d’une hauteur de 2 m. Il était équipé de ses équipements de sécurité mais sa ligne de vie n’était pas accrochée. Fractures du bras et du fémur. 56 jours d’arrêt de travail.
