Notions d`océanologie appliquées à la

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Notions d’océanologie appliquées à la
Méditerranée
Emmanuel Bernier
L’eau sur la Terre
•
1400 millions de km3 (cube de 1120km de côté) :
– Océans
: 97,4%
– Glaces
: 2,0%
– Eau douce terrestre
: 0,6%
– Atmosphère
: 0,001%
– Biomasse
: 0,00001%
•
Le phytoplancton assure 80% de la production de l'O2 atmosphérique
•
NB : la profondeur moyenne des océans est de seulement 3,8km pour un rayon
terrestre de 6400km
Les océans mondiaux
•
•
•
3 golfes océaniques
1 océan circulaire
des mers
Répartition terre / mer
Configuration des bassins océaniques
•
Plateau continental
: env. 70km de large, 200m de profondeur
•
Talus continental
: env. 70km de large
•
Fond océanique
: 3000m à 6000m de profondeur
Relief sous-marin
Formation de la Méditerranée
•
Dérive des plaques africaine et indienne
•
Comblement prévu dans 50 Ma
Caractéristiques de la Méditerranée
•
Mer intérieure profonde : moyenne 1440m, plaine abyssale occidentale
2500m, plaine orientale 3000m, maxi 5095m au SW de la Grèce
•
Fermée par le seuil de Gibraltar : 14km de large, 300m de profondeur
•
2 bassins : occidental et oriental séparés par le seuil de Sicile
•
Plateau continental très étroit : 8km en face du cap Sicié
•
Couche de surface (0-100m) oligotrophe car peu d'apports minéraux et
organiques depuis les rivières
•
Alternance d’assèchements et de remplissages (effondrement du seuil
de Gibraltar) il y a 6Ma
•
A la dernière glaciation (-20000 ans), le niveau était 120m plus bas
Topographie de la Méditerranée
L’eau de mer : salinité, température, densité
•
Composition saline : Cl-, SO42-, HCO3-, Na+, Mg2+, Ca2+, K+
 99% des sels dissous
•
35 g/l en moyenne, 36 à 39 g/l en Méditerranée
•
L’évaporation refroidit l’eau et concentre sa salinité
•
Le sel diminue la tension de vapeur de l’eau : l’eau salée s’évapore
moins que l’eau douce
•
Relations salinité, T°, d
•
•
d  quand salinité  ( une eau qui se concentre coule)
•
d  quand T° , d maxi à 4°C ( une eau qui se refroidit coule)
Les différences de densité entretiennent la séparation des masses
d’eau
Répartition du carbone terrestre hors lithosphère (GT)
750 2050
atmosphère
biosphère
continentale
océans
40000
Estimations U.Siegenthaler et
J. Sarmiento - 1993
Flux de carbone (GT/an)
atmosphère
+3,8
92,0
60,0
90,0
61,3 1,1
biosphère
continentale
-6,0
0,2
+2,2
6,0
lithosphère
Flux d'origine anthropique :
• combustion des combustibles fossiles = 6,0
• déforestation = 1,1
océans
d'après GIEC - 1996
La lumière dans l’eau
0m
50 m
100 m
150 m
200 m
Traits pleins
250 m
: en eau claire
Traits pointillés : en eau trouble
 La mer est chauffée par la surface
Formation de la thermocline (1)

température
absorption de
l’infra-rouge
profondeur
Formation de la thermocline (2)
vent
vagues

température
brassage vertical
superficiel
profondeur
Formation de la thermocline (3)

température
absorption de
l’infra-rouge
thermocline
profondeur
La thermocline en Méditerranée
Profils de température en Méditerranée
1999
2000
Cycle de l’eau
Flux d’eau planétaires annuels en milliers de tonnes
 Impact sur le bilan salin des océans
Bilan hydrologique de la Méditerranée (‘000 m3/s)
Pertes
Évaporation
( 1 m/an)
Apports
110
Précipitations
39
Apports fluviaux
17
Net Gibraltar
47
Net Bosphore
7
(salinité en g/kg)
La force de Coriolis (1)
 elle est engendrée par la
variation de vitesse
tangentielle entre les pôles
et l’équateur (la latitude)
 elle dévie vers la droite
dans l’hémisphère nord
rotation
 elle dévie vers la gauche
dans l’hémisphère sud
 elle est de faible
amplitude et ne produit
d’effet sensible que sur des
distances de l’ordre de la
100aine de km
La force de Coriolis (2)
pôle N
équateur
 la vitesse tangentielle varie
plus au voisinage des pôles
qu’au voisinage de l’équateur
 la force de Coriolis est
maximale aux pôles et nulle à
l’équateur
pôle S
pôle N
 pas de discontinuité à
l’équateur
Courants de surface en Méditerranée
Le phénomène d’upwelling
•
Les masses d’eau formées dans les régions polaires par congélation de
la glace sont froides et salées, donc lourdes ( elles coulent)
•
Elles s’enrichissent en minéraux et en sédiments organiques au contact
du fond
•
Dans les régions où les eaux de surface sont chassées par le vent vers
le large, les eaux profondes froides et riches remontent et favorisent
l’amorçage de la chaîne alimentaire (photosynthèse)
•
Un cas bien connu : les côtes occidentales de l’Amérique du Sud
(Pérou, Galapagos, Coco)
•
Un cas méditerranéen : le mistral
Les marées (1)
•
La Terre ne tourne pas autour du Soleil, la Lune ne tourne pas autour de la Terre
!!! Chaque couple d’astres tourne autour de son barycentre …
Soleil
Terre
Terre
Lune
B
B
•
•
Chaque point des astres subit une force centrifuge par rapport au barycentre
proportionnelle à la distance qui l’en sépare
Chaque astre exerce sur l’autre une attraction proportionnelle à sa masse et
inversement proportionnelle au carré de la distance qui les sépare
Les marées (2)
•
La force génératrice de la marée est la combinaison de la force d’attraction des
astres et de la force centrifuge autour du barycentre
Soleil
Terre
Terre
Lune
B
B
•
•
•
Formation d’un bourrelet fluide qui va « suivre » les astres attracteurs
Conjugaison des effets du soleil et de la lune
Effet de la résonance des bassins sur la fréquence des marées
Les vagues
•
•
•
Ce sont des perturbations de la surface de la mer
Elles résultent de l’effet de friction du vent
L’amplitude des vagues dépend de la distance d’action du vent sur la mer (fetch)
La houle
•
•
C’est une ondulation résultante d’une perturbation
Elle se propage loin de la source (y/c en profondeur)
•
Elle ne transporte pas de matière, seulement de
l’énergie
A l’approche de la côte, le mouvement des
particules est freiné par le fond dans les couches
inférieures
Il y a déferlement quand la crête rattrape le creux
Sous la houle, la pression comporte une
composante non hydrostatique due aux
accélérations des masses d’eau
•
•
•
Bibliographie
•
Méditerranée vivante – JG. Harmelin – Glénat (1987)
•
Les océans – M. Revault d’Allonnes – PUF (1995)
•
Méditerranée, introduction à la plongée – A. Mojetta – Gründ (1996)
•
La machine-océan – JF. Minster – Flammarion (1997)
•
Atlas des mers et des océans (Géo) – M. Leier – Solar (2001)
•
La mer – La Recherche n°355 – (2002)
•
Petit atlas des mers et océans – A. Lefèvre-Balleydier – Larousse (2003)
•
L'effet de serre – H. Le Treut, JM. Jancovici – Flammarion (2004)
•
Quid – D et M.Frémy – Laffont (2004)
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