Notions / concepts : L’ordre de la morale selon Comte-Sponville
Les ordres :
Un ordre est un ensemble homogène et autonome, régi par des lois, se rangeant à un
certain modèle, d’où dérive son indépendance par rapport aux autres ordres.
A l’instar de Pascal qui identifiait 3 ordres : l’ordre du corps, l’ordre de l’esprit (la raison), l’ordre
du cœur (la charité), Comte-Sponville
« Le capitalisme est-il moral »
identifie 4 ordres :
1. Techno-économico-scientifique : C’est l’ordre du vrai ou faux, du possible ou de
l’impossible.
2. Juridico-politique : C’est l’ordre du juste ou de l’injuste, du légal ou de l’illégal.
Des lois peuvent y prescrire racisme et xénophobie. Individuellement, on peut y
être
« un salaud parfaitement légaliste »
: méchant, égoïste, menteur, haineux…
3. Moral : C’est l’ordre du bien ou mal, du
« Que dois-je faire ? »
et de la pratique
des vertus (1) qui permet d’échapper au spectre du
« salaud légaliste »
.
Il en va de la liberté de chacun que cet ordre soit strictement personnel.
4. Éthique : Ce n’est pas vraiment un ordre. C’est plutôt un sens, un « phare » qui
éclaire l’ordre moral. Pour C-S, l’éthique c’est l’amour :
« Faire son devoir moral
en le respectant à la lettre, ce n’est pas suffisant, c’est être un « pharisien », celui
à qui il manque l’amour »
(1) Les 18 vertus de A.C-S
« Petit traité des grandes vertus »
: (Politesse), fidélité, prudence, tempérance, courage,
justice, générosité, compassion, miséricorde, gratitude, humilité, simplicité, tolérance, pureté, douceur, bonne
foi, humour et (amour).
En orange, les vertus cardinales de l’antiquité.