Drôle de Guerre Fantasia des Spahis à Chooz en avril 1940 Drôle de Guerre • Un Spahi Marocain à Chooz avec son âne. La prise de vue témoigne d’un certain racisme, inconscient mais réel à l’époque de l’Empire Colonial. Hiver 1939-40 • Spahi dans la neige . La photo est prise dans la boucle de Chooz. L’absence d’opérations militaires donna à la vie de garnison un aspect inusité sur nos frontières. Drôle de guerre • Prise d’armes sur la Place Méhul à Givet lors de la visite d’un officier supérieur. Ces manifestations meublaient l’ennui des troufions. 10 Mai 1940 • Les Allemands attaquent et bombardent le quartier de la gare. Ici la ferme LEMAIRE rue de l’Egalité est touchée. Trois morts. 10 Mai 1940 • Une autre bombe écrase un immeuble de la Route Nationale. 11 Mai 1940 • Vue de la route nationale avec l’immeuble détruit. La photo a été prise en 1942. 11Mai 1940 • Le génie fait sauter le pont de la Meuse. Ce pont métallique avait été construit par les Allemands et inauguré en décembre 1917. En 1919 il sera intégré au titre des réparations du traité de Versailles. Dès l’attaque allemande l’ordre d’évacuation est donné. Sur la place Carnot à Givet. Il faut partir à pied car la voie ferrée est coupée. Pour rejoindre la première gare il faut aller jusqu’à Liart. Passage de réfugiés à Vireux-Molhain A Vireux-Molhain. Des femmes, des enfants, des vieillards. Les hommes sont mobilisés. A Vireux-Molhain. Beaucoup de réfugiés de cet exode sont des belges. • Les premiers rapatriés de l’évacuation reviennent juste après l’armistice du 23 juin 1940. Vireux est vidé de ses habitants. Il en reste 7, ravitaillés par les Allemands. Cette photo du pont détruit illustre le désarroi des premiers rentrés. Juin 1940 Juillet 1940 • Le premier pont de campagne construit par les unités du génie de la Wehrmarcht photographiés par un des premiers rapatriés. Le système de construction, efficace en viaduc, ne permet pas de laisser passer les péniches. Dès juillet 1940 les Allemands commencent à réquisitionner l’outil de travail. Pour le personnel la direction fait courir le spectre du chômage. On veut éviter les actes de sabotage. L’usine deviendra plus tard un foyer de résistance extrêmement actif. La direction mettra ses moyens matériels au service des FFI. Document du 24 Mai 1945 émanant de la Société des Hauts Fourneaux de la Chiers Automne 40 • Le pont provisoire est en reconstruction.Un margotin est mis en service par l’occupant pour traverser la Meuse. Automne 1940 • C’est l’Organisation TODT qui effectue ce travail. Elle emploie des jeunes gens revenus sur Vireux après l’Exode de Mai 1940 vers la Vendée. Ce magazine allemand relate la reconstruction du pont de Vireux. A aucun moment le nom de la localité n’est cité, probablement pour des raisons d’espionnite. La Reconstruction du Pont • Que font ici ces jeunes gens réquisitionnés pour les travaux qui vont succéder aux travaux du génie? • La plupart sont tout simplement belges et ont pu regagner leur pays Automne 1940 • Les ruines de l’ancien pont sont démontées pour libérer le cours de la Meuse mais aussi pour récupérer les ferrailles qui vont être refondues dans l’usine viroquoise des Hauts Fourneaux de la Chiers. A l’entrée des Allemands à Vireux le 14 Mai 1940 • Il ne restait que sept habitants.Les premiers retour se firent par petits groupes dès le début Juin pour des réfugiés rattrapés par l’avance rapide de l’ennemi. Puis fin Juin par ceux qui apprirent l’armistice. Des chanceux purent encore passer en Juillet avant la mise en place de la Zone Interdite. Le premier maire nommé fut M. RENARD de Hierges. En Août Roger POSTY repris ses fonctions. Automne 1940 • L’objectif de cette reconstruction est d’établir des arches pour permettre le passage des péniches et le pillage systématique des ressources des régions occupées Juillet 1940 • Les vestiges métalliques du pont encombrent le lit de la Meuse mais représentent aussi une source de matière première pour les aciéries de Vireux Molhain. L’ensemble de la structure sera récupéré et refondu pour fournir l’acier du Mur de l’Atlantique. • Le pont a sauté dès l’offensive du 10 Mai 1940, suivie de l’évacuation immédiate des populations civiles vers les Deux Sèvres et la Vendée dans des circonstances pitoyables. Cette vue date de l’hiver 1940-41. A Chooz comme à Vireux Automne 1940 • Image terrible du pont rénové, surmonté de la croix gammée et du drapeau nazi VIREUX aux deux ponts • Cette photo prise à l ’automne 1940 depuis le chemin des Tilleuls montre le nouveau pont allemand et les vestiges de l’ancien qui encombrent encore la Meuse. • Les premiers rentrants vont souffrir d’une économie de privation qui rappela aux plus anciens les horreurs de l’occupation en 1914-18. • Le retour des notables les voit confortés dans leur pouvoir local par l’administration de Vichy …et des autorités allemandes. Les unes et les autres font le tri des élus du Front Populaire et des autres. Privilégiant bien sûr les autres. C’est ainsi que POSTY à Vireux Molhain et DECLEF à Givet retrouvent leur poste de Maire. • Roger POSTY fut en Mai 1936 l’adversaire de droite de Pierre VIENOT, radicalsocialiste du Front Populaire. Mise en place de la collaboration Hiver 1942/43 • Les deux tiers des habitants sont revenus de l’Exode. Ils souffrent surtout des pénuries engendrées par l’Occupation. Photo prise depuis la passerelle avec le monument aux morts de Vireux-Molhain L’Usine de la Chiers tourne à plein régime • Vue de la coulée en 1943. • L’acier coule pour les fortifications du Mur de l’Atlantique • Des investissements importants ont lieu pour améliorer la production d’acier. 1943 • La vie continue pourtant et les jeunes se marient malgré les pénuries et la menace du Service du Travail Obligatoire qui pèse sur les jeunes hommes. • Beaucoup de ces photos sont envoyées aux parents prisonniers en Allemagne depuis juin 1940 Rationnement • Ce document donne une idée des privations des habitants. Mais aussi du pouvoir des autorités qui dispensent la pénurie. • Chacun essaie de s’organiser pour survivre. Carte postale de novembre 1941 qui évoque le passage de la ligne de démarcation pour rentrer en zone interdite. Fête des Ecoles • Cette Fête des Ecoles de 1942 ou 1943 est marquée par une manifestation patriotique déguisée sous forme de tableau vivant. Et des centaines de milliers de soldats français capturés en Juin 1940 pourrissent dans les stalags allemands. Ils sont (presque) privilégiés par leur statut de « prisonniers de guerre ». Jeunes filles prises en photo devant la mairie de Vireux-Molhain. Les pénuries de textile n’empêchent pas la coquetterie. A l’arrière plan le pont allemand. A l’arrière plan le château de VireuxWallerand. Ces photos sont souvent destinées au père ou au frère qui est prisonnier en Allemagne • Ces soldats sont des otages aux mains des Allemands. Ils sont les absents douloureusement ressentis par toutes les familles. Ils sont plus malheureux que les « heureux » restés ou revenus sur place. • Ils se mobilisent pour les pères, frères, oncles, neveux, perdus dans les stalags ou oflags. Le régime de Vichy cultive le culte du Prisonnier de Guerre L’aide aux prisonniers • Qu’on ne s’y trompe pas, cette solidarité mise en place par le pouvoir vichyste peut se retourner contre lui. • Beaucoup des bénévoles de telles actions veulent aller au delà . Ils visent à subvenir aux besoins des prisonniers de guerre évadés, à créer des filières pour leur permettre de se fondre dans la France de l’Occupation. Ordre de réquisition de deux Aubrivois pour monter la garde sur les voies ferrées. Moisson 1943 à VireuxWallerand • Le rationnement des denrées est rendu nécessaire par le pillage des ressources du pays par l’ennemi avec la complicité du régime de Vichy. La culture du moindre espace est rendue nécessaire pour subvenir aux besoins immédiats. • Concentrée sur le réflexe de survie la population ne doit pas penser à combattre. Pourtant elle résiste, en survivant. L’Exode de 1940 a dispersé les Viroquois dans toute la France où ils s’engagèrent dans la Résistance Marcel GODART né en 1920 à VireuxMolhain. Déporté, mort à Buchenwald le 6-12-1943. On ignore la raison de sa déportation. La Résistance en action • Le 5 Juin 1944, une péniche de blé est à l’écluse de MontignyJamotine. Les résistants font sauter une porte de l’écluse pour empêcher ce blé de partir vers l’Allemagne. Ils ont la complicité des éclusiers. • Les Allemands amènent une grue pour réparer les dégâts. Cette grue sera à son tour sabotée Rare photo du maquis. En réalité il y a deux clichés superposés. Dénoncer les Kollabos • L’été 1944 voit une résistance clandestine bien structurée. De Londres on demande un encadrement militaire solide. Celui-ci manque au maquis local. C’est pourquoi est évoqué le capitaine BARRET, retraité de l ’armée belge demeurant à Landrichamps. La visite impromptue de son domicile laisse apparaître que le personnage est le dirigeant de la Légion des Volontaires Français contre le Bolchévisme. • Cette officine vichyste recrute depuis 1941 pour envoyer de jeunes français sur le front soviétique qui absorbe l’essentiel de l’effort de guerre nazi. Des profiteurs? Il existe de nombreuses versions de ce tract qui reprennent les mêmes informations. Par manque de matériel de reprographie le texte était saisi par de nombreuses secrétaires d’entreprises locales. Des Traîtres? • Le maquis de la Pointe dirigé par Parfum fait afficher ce tract dans tout le canton ce qui occasionne un profond émoi chez les personnes concernées. En juillet 1944 les Alliés bombardent la gare. Une bombe touche la gendarmerie toute proche et tue la jeune Françoise DEBOUCHEZ. 14 Juillet 1944 • Pour marquer sa présence la résistance locale hisse en pleine nuit trois drapeaux tricolores sur des arbres et une ligne électrique. A Vireux-Molhain on voit bien le drapeau en haut de l’arbre près de l’ancien pont. Les Allemands et leurs alliés Ukrainiens sont furieux. Groupe de FFI à Fromelennes 4 Septembre 1944 Arrivée du premier blindé US à Vireux-Molhain. 7 Septembre 1944 • Arrivée du premier blindé américain à Chooz. Des soldats allemands en déroute s’étaient retranchés au Petit Chooz. Chooz 7 Septembre 1944. Image archiclassique de la Libération avec le GI’s portant un bébé. Prise d’armes des FFI à Givet. L’équipement est hétéroclite. Prise d’armes à Givet devant l’Hôtel de Ville le 8 septembre 1944. Char allemand abandonné à Givet en septembre 44 devant les Forges de Ciney Une occupation remplace l’autre Trois images qui résument la guerre pour une jeune viroquoise: 1° En 1939 sur un cheval de l’armée française durant la Drôle de Guerre. 2° Vers la fin de la guerre sur un vélo. Ce n’est déjà pas si mal. 3° Après la guerre sur une jeep de l’armée américains.